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Quand Harry (Potter) tue sa maman

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Je trouve que les arguments avancés dans l'émission sont assez vagues sans toujours être pertinents sur la controverse autour de JK Rowling. Il aurait été à mon sens plus intéressant d'utiliser JK Rowling comme point de départ pour parler des mouveme(...)

Bien que j'ai encore la totalité de la collection, achetée au fur et à mesure à la demande de mon fils, dans ma bibliothèque, je n'ai jamais lu Harry Potter. J'ai vu seulement le 2e film en tant qu'accompagnant. Je l'avais trouvé plaisant.

Aussi je ne(...)

Les terfs sont deja de sortie sur le forum, ca fait plaisir a voir (non)

Donc pour rappel (source: SVT Egalite, un site animes par des enseignants et professionels des luttes contres les inegalites et discriminations).


Le « genre », qu’est-ce(...)

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C'est quand même laborieux. Vraiment un sujet qui reste très en surface, bon si les intervenants ne sont pas formés sur les questions trans et gender critical au uk c'est pas leur fautes, mais ça reste pénible vu que de simple recherche google JKR Transphobe peuvent relativement être plus éclairante en utilisant même des sources de premières mains. Mais niveau lecture de l'univers y'avait quand même des choses a creuser, aka le libéralisme. Vu que Harry Potter c'est quand même une œuvre qui prend place dans ce qui semble être du privé anglais et on trouve dans l'œuvre plusieurs avatars de ce libéralisme à l'anglaise. Pour finir sur un autre thème à la fin le héros devient aussi quand même un super flic de la magie donc niveau défense du statu quo ça se pose aussi la mine de rien. Sur ce bonne journée à tout le monde !

C'est scandaleux ! On ne dit pas « Dji-Keï » mais « Djeï-Keï » ! C'est le G qui se prononce « Dji » !
À part ça très bonne émission comme d'hab ;-) :-*

Merci Delphine Chedaleux d'avoir tiré le débat vers le haut !


Ca aurait été quand même bien plus intéressant si vous aviez tous les trois bossé le sujet plus en profondeur, là on sent qu'il y a quand même beaucoup d'hésitations, de suppositions sur des faits qui sont vérifiables facilement, ou bien sur des théories sur lesquelles il n'est pas très compliqué de se renseigner.


Si vous savez que vous allez parler des débats sur la transidentité, pourquoi ne pas mieux se renseigner avant? Eventuellement faire un entretien avec un.e activiste trans? Pourquoi Daniel S. se retrouve quand même à utiliser le mot "transsexuels"? (Heureusement que Delphine l'a repris!)


Pour prolonger le sujet (en anglais, avec des sous-titres en français): https://www.youtube.com/watch?v=6Avcp-e4bOs

Merci pour cette émission qui permet de mieux saisir les problématiques que soulèvent les récentes interventions de Rowling quant à la transidentité. Et il y aurait encore beaucoup de choses à dire (loin de moi l'idée de vous reprocher de ne pas avoir approfondi certains points, au contraire vous avez proposé un résumé de la polémique et de la position de l'autrice bien utile pour les "moldus" qui n'auraient pas entendu parler de tout cela), et je pense que ce qui suscite un profond malaise dans les propos de l'autrice n'est pas étranger au contexte politique de la Grande-Bretagne. 


En effet, depuis quelques années, on voit surgir dans le débat politique anglais (un peu en France, mais beaucoup moins) des positions pas vraiment majoritaires mais très bruyantes à l'encontre des personnes transgenres. Parmi les tenants de discours transphobes, on trouve parfois des personnes se réclamant d'un féminisme essentialiste (comme vous l'avez évoqué dans votre émission), qu'on présente parfois sous le sigle TERF (Trans-exclusionary radical feminist) et qui militent à l'encontre des droits trans (par exemple, en voulant rendre plus difficile d'accès les parcours de transition). 


Cette ambiance est particulièrement délétère: 

- Les premières ciblées, les personnes trans, voient de nouveaux obstacles apparaître, une possible régression quant à leur droit alors qu'il y a encore beaucoup à faire; et ce qui est d'autant plus violent c'est que ces attitudes et comportements transphobes se font sous couvert du féminisme (ce qui touche encore plus les femmes trans, ce que je peux témoigner étant moi-même concernée et déjà attaquée sur les réseaux sociaux par ces militants/militantes uniquement parce que j'existe au grand jour, et je suis loin d'être la seule). Soulignons au passage que ces tenants transphobes sont aussi sexistes, car comme d'habitude ce sont les femmes (ici trans) qui sont accusés de tout et de n'importe quoi, très peu les hommes trans (attention toutefois, ils subissent aussi des violences et discriminations, mais dans les polémiques médiatiques, c'est dans la majorité des cas les femmes trans qui sont pointées du doigt).

- Ce féminisme essentialiste vient jeter le trouble sur les luttes féministes, et ce n'est pas pour rien si on l'on voit de véritables ruptures un peu partout, avec la transidentité comme sujet de discorde, non pas parce que la transidentité est l'enjeu principal, mais plutôt parce que la transidentité illustre la grande différence entre féminisme essentialiste et féminisme non essentialiste (mais quand dérapage il y a, d'où qu'elles viennent, nous sommes toute désignée, on porte toujours le mauvais rôle).

- Ces polémique et escalades sur les Réseaux sociaux participent à caricaturer les questions tournant autour de la transidentité, rendant encore plus difficile pour les personnes concernés de pouvoir se faire entendre ou tout simplement respectées.

- Enfin, derrière tout cela, il y a malheureusement des points de passages avec des positions politiques réactionnaires d'extrême droite (la question de la transidentité étant reprise par différents acteurs politiques et autres médias, comme Valeurs Actuelles en France par exemple, pour créer des paniques morales en déformant, voire en inventant des faits).


Dans ce contexte donc, les différentes positions de Rowling ne sont pas qu'une simple opinion sans contexte ni conséquence, car ces positions s'inscrivent dans des attitudes politiques qui pour le coup sont  souvent assez éloignés des valeurs qu'elle a voulu mettre en avant dans ses romans, et soutenant des militants transphobes, et sans jamais apporté de soutien concret à celles et ceux qui subissent la discrimination transphobe. Sur ce point, je vous remercie d'avoir bien souligné qu'elle est militante, car malheureusement les tenants de propos transphobes arguent souvent qu'ils sont "neutres", "apolitiques" et "non militants" afin de pouvoir pointer du doigts leur contradicteurs comme étant, eux, militants partisans (sous-entendus: biaisés et non objectif, donc suspects). De toute évidence, il y a là des désaccords politiques de fond. Cela étant dit, n'oublions pas qu'il y a d'abord des personnes, de différentes possibilités politiques, qui doivent prendre tout cela de plein fouet uniquement parce qu'elles sont trans, que leur genre vécu ici et maintenant ne correspond plus à leur genre assigné de naissance. Et croyez-moi, on se passerait bien de ces montées en épingle et carricature.

Doit-on ainsi canceller J.K Rowling (pour reprendre le sujet de l'émission) ? Bien sûr que non, mais puisqu'on parle de cancel et d'invisibilisation,  je constate tristement que c'est encore les personnes trans qui sont silenciées et/ou stigmatisées, je regrette qu'on ne retienne dans la polémique de Rowling que les conséquences autour de la "cancel culture" ou du rôle de l'auteur par rapport à son œuvre ou ses fans (la mort de l'auteur) et qu'encore une fois on passe au second plan (voire qu'on déni) la violence réelle, concrète, et destructrice de la transphobie (c'est une remarque général à propos des polémiques qui tournent autour de la transidentité, aucunement un regret à l'encontre du traitement de ASI, qui comme je le disais à fait le taff <3 ).


Bien à vous

Encore une émission mal préparée (à mon humble avis - sans référence à Dumbledore). Heureusement que DS est là ! Il semble plus au fait que les 2 autres intervenant.e.s. Désolé mais ces Post-pop me semblent très souvent très mal préparés et peu pédagogiques (quid des différents féminismes ?). Bref très déceptif voire vain.

En ce qui concerne Dumbledore, il est homosexuel. Il suffit de regarder ce qui se passe avant la période Harry Potter avec les films Les animaux fantastiques. Dumbledore et le "méchant" Grindelwald ont entretenu une relation, c'est très clair. C'est intéressant là aussi et peut nous renvoyer à certains points de l'émission puisque ces deux personnages sont totalement antinomiques.

J.K. Rowling est une orfèvre des mots, ceux qui ont lu ses livres ne peuvent que le reconnaître. Donc pas de hasard ni de gaffe maladroite dans ceux qu'elle emploie.

A part ça, elle a bien le droit d'exprimer ses positions sur tel ou tel sujet, comme tout le monde.

OK pour considérer qu'elle ne peut pas contrôler l'interprétation que ses lecteurs font de sa prose. 

Pas OK pour considérer que désormais, comme elle a écrit tel ou tel bouquin qui a eu un immense succès, elle n'a plus le droit de dire ce qu'elle pense.

Ses fans sont libres, et elle aussi.

Je trouve que les arguments avancés dans l'émission sont assez vagues sans toujours être pertinents sur la controverse autour de JK Rowling. Il aurait été à mon sens plus intéressant d'utiliser JK Rowling comme point de départ pour parler des mouvements politiques impliqués dans la cause trans, en particulier au Royaume-Uni.


On n'en entend pas beaucoup parler dans le débat public en France (à moins de s'y intéresser explicitement), mais au Royaume-Uni, le sujet de la place des trans dans la société, leurs droits etc. est extrêmement médiatisée (pour donner une idée, voir ici ou ).


JK Rowling n'invente rien, elle s'inscrit dans un discours déjà très présent, elle habite en Écosse où des lois sur le sujet sont discutées et votées au parlement. Il n'y a rien de fortuit dans ses paroles ou dans ses actes. Elle prend partie dans ce débat politique. Sur le sujet des droits des personnes trans, elle n'est pas une autrice, mais une politicienne.


Je suis une très grande fan de Harry Potter (y compris du monde de ses fanfictions), et cela m'a poussée à essayer de mieux comprendre les griefs des personnes trans à l'égard de JK Rowling. De fait, elle se bat contre les droits des femmes trans, qu'elle assimile à des hommes pervers et des prédateurs (cf. son dernier polar où la subtilité meurt dans d'atroces souffrances). Elle qualifie les hommes trans de lesbiennes en proie à la confusion dans ce fameux billet de blog mentionné dans la vidéo - c'est-à-dire qu'elle nie jusqu'à leur existence ! Elle justifie ainsi les violences portées à la communauté trans par la société. La difficulté d'accès à la santé, à la fois sur l'affirmation du genre et dans le domaine généraliste, le décuplement du risque d'agression et de meurtre, du risque de suicide, la discrimination, partout, tout le temps, la fétichisation... Je pense que ça aurait été une bonne idée d'aborder tout ça. Si vous parlez anglais, je vous conseille les excellentes vidéos sur le sujet de ContraPoints, Jessie Gender ou encore Lindsay Ellis (un peu plus générale sur la transphobie dans les médias).


...


Pour finir, petite digression sur Harry Potter, parce que je n'ai pas pu m'en empêcher. Il est tout à fait évident que Dumbledore est homosexuel dans les livres. Si on est censé le comprendre tout seul sans que le mot "homosexuel" apparaissent explicitement pour qualifier Dumbledore, c'est que l'autrice a construit son personnage avec nuance et subtilité, et on ne peut pas le lui reprocher. Je pense en particulier que Dumbledore s'est interdit d'avoir des relations amoureuses ou même intimes avec qui que ce soit après la mort de sa sœur et le combat qu'il a mené contre Grindelwald. Il associe la soif de pouvoir (la sienne et celle de Grindelwald) à son expérience amoureuse et a peur des conséquences que pourraient avoir une nouvelle expérience amoureuse. Sa relation avec Grindelwald, c'est le pivot de sa vie, où il a failli basculer dans le fascisme magique (représenté par l'expression "For the Greater Good"), en partie à cause de son attachement à l'un des plus noirs mages du XXe siècle. Il est complètement obsédé par ses erreurs de jeunesse, au point d'antagoniser Tom Jédusor (le futur Voldemort) dès sa rencontre avec lui, quand il est encore enfant. On peut dire qu'il a "essentialisé" Tom, en lui faisant bien comprendre qu'il était mauvais, et même si Tom avait déjà pas mal de problèmes à 10 ans, il aurait pu suffire de l'influence de Dumbledore pour modifier sa trajectoire. Au passage, on ne sait pas à quel point l'homosexualité est acceptée dans la société sorcière, et pour une figure aussi proéminente que celle du directeur de Poudlard et sauveur de l'Europe, est-ce que c'est facile de faire un coming out public ? Bref. Dumbledore est homosexuel, pas besoin des tweet de JK Rowling.

Les terfs sont deja de sortie sur le forum, ca fait plaisir a voir (non)

Donc pour rappel (source: SVT Egalite, un site animes par des enseignants et professionels des luttes contres les inegalites et discriminations).


Le « genre », qu’est-ce que c’est ?

On utilise souvent le terme « genre » pour désigner le sexe dit « social », et le distinguer du sexe dit « biologique ». 

Dans ce sens, le sexe « social », ce sont des caractéristiques (comportements, aptitudes, etc.) ou des normes reconnues comme « féminines » et « masculines » par une société à un moment donné : elles varient dans le temps et l’espace, en fonction des époques et des cultures.

Par exemple, la répartition des métiers, quand elle existe, varie d’un pays à l’autre : alors qu’en France le tissage et la couture sont des activités principalement féminines (ce qui n’est plus vrai quand il s’agit de haute couture), elles sont l’apanage des hommes au Mali. Les stéréotypes sexuels changent également : au XVIIe siècle, on disait que les femmes avaient plus de « besoins » sexuels que les hommes. Aujourd’hui on entend l’inverse.

Soulignons un point fondamental : le fait de distinguer genre et sexe a tendance à faire passer la notion de sexe pour « objective » parce que biologique. Or l’étude biologique des sexes nous montre que quel que soit le caractère que l'on étudie (chromosomique, génétique, gonadique, hormonal, phénotypique), la délimitation entre masculin et féminin n'est pas nette (c'est ce qu'on appelle, dans des cas flagrants ou invisibles, l'intersexuation, qui remet en question la catégorisation binaire actuelle des personnes en sexe « féminin » et sexe « masculin »). Finalement, l’assignation du sexe dit biologique est elle-même subjective et relève de normes sociales. Autrement dit, le sexe est déjà du genre.

Le genre est, comme la race, au fondement d'un rapport de pouvoir : masculin et féminin sont définis l’un par rapport à l’autre et hiérarchisés, liés à des stéréotypes (voir « Les stéréotypes ») qui sont à l’origine de discriminations (voir « Les inégalités de genre »). Le concept de genre permet donc d'étudier les mécanismes de la représentation des sexes, et les conséquences qui en découlent. Il permet de remettre en cause le caractère « naturel » ou « biologique » de ce qui est en réalité le résultat de constructions sociales.


http://svt-egalite.fr/index.php/foire-aux-questions#le-genre-qu-est-ce-que-c-est


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Pareil. Ça me fait un peu le même effet que "merdia", "journalope", "ISSraël" et toutes les autres débilités du genre : une étiquette se voulant infamante et disqualifiante (ce mal de l'époque) qui décridibilise surtout la la personne qui l'utilise.

Et je dis ça en étant plutôt d'accord, quoique sans l'hystérie qui entoure l'affaire, sur le fait qu'il y a des accents transphobes (au sens premier du terme pour le coup : "angoissés") dans les propos de Rowling sur la transidentité.

je ne connaissais pas le terme "TERF"... je partage ce lien explicatif à toutes fins utiles : https://tetu.com/2020/02/04/feminisme-transphobie-signification-terf-def-ideologie-terfs/


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Autant je ne suis pas fan de ces catégorisations anathèmes (terf, feminazis), autant on ne peut pas comparer les deux comme vous le faites.


Que des féministent ne luttent pas pour les hommes ça me parait une évidence.


Mais là on parle de féministes qui refusent de considérer des trans comme des femmes (et de les défendre donc), mais plus encore certaines vont même jusqu'à considérer les trans comme néfastes à la cause féministe (parce qu'elles reproduiraient les clichés de genre).

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C'est plus compliqué, et effectivement je n'utilise pas le terme «TERF» parce qu'il est mal défini.


Il est parfois employé dans son acception la plus large comme «ne pas se battre pour la cause trans». Effectivement là ça me pose problème, les féministes ont bien le droit de choisir leurs combats et leurs contours. D'autant que s'il y a des points communs dans les deux combats, il y a des différences objectives.


Mais son emploi le plus fréquent et la raison pour laquelle il a été créé est pour qualifier une position plus radicale qui consiste a refuser aux femmes trans d'être considérées comme femmes. Ces féministes ne se limitent pas à ne pas inclure les trans dans leurs combats, mais elles considèrent plus généralement les trans comme un problème, voir un danger.

Commentaire supprimé par un administrateur : publication manifestement trollesque d'un visuel non accompagné de commentaire, extrait d'un épisode de "South Park" critiqué pour sa transphobie.


Alors, sachez qu'en tant que femme trans, d'autres femmes se revendiquant explicitement "Terf" (bien marqué sur leur profil twitter) sont venus me harceler dès que j'ai fait mon coming out public sur la toile, me rabaissant et tenants des propos transphobes (et partageant des liens ou articles où j'ai pu lire de pures horreurs à l'encontre des personnes trans). Dire que "terf" est une insulte sans fondement pour décrédibiliser des personnes qui ont juste une opinion différente tient de la méconnaissance. Aujourd'hui, parmi les personnes qui sont venus directement vers moi me nuire sont des personnes aux positions d'extrêmes droite ou des personnes Terf. Voilà le vécu banal d'une femme trans en France pour qui le mot "Terf" n'est pas une insulte qu'on proclame à tort ou à travers mais bien une catégorie de personnes qui s'assument pleinement sous ce terme et s'en prennent aux personnes trans. Et non, ce n'est pas une position respectable, c'est de la transphobie, c'est condamnable juridiquement. 

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Pour continuer votre analogie, ce n'est parce que certains usent à tort et à travers du mot Facho qu'il faudrait faire comme si ces derniers n'existaient pas, ou de manière si marginale qu'en parler serait trop exagéré.

Les discours Terf font malheureusement partis de mon quotidien, je sais que de l'extérieur tout cela peut paraître futile, dérisoire, ou que sais-je, mais quand on vous cible personnellement selon votre genre en vous mettant sur le dos tous les maux de la planète, en vous déclarant "obstacle à détruire" (si si, on a droit à ça) et je vous passe les pires accusations que l'on reçoit car d'une part je ne suis pas sûr que cela passe niveau modération, et d'autres part je n'ai tout simplement pas envie de l'écrire. 

Je suis fatiguée par tout cela, fatiguée moralement, car IRL je suis perçue comme une femme cis, je n'ai aucun soucis, mais dès qu'on sait que je suis trans (ce qui est le cas sur la toile), là tout de suite c'est une autre dimension. Vous n'imaginez pas, je dois faire de long break loin d'Internet car combien de fois, même sans aller chercher quoique ce soit sur le sujet et en évitant les Réseaux sociaux, je tombais par hasard sur ces polémiques (comme celle de Rowling) avec toute la montée en épingle et la banalisation de discours transphobes. Ou encore dans les kiosques de journaux, avec les "Une" de Valeurs Actuelles ou de Marianne. On ferait la même avec d'autres minorités, tout de suite on verrait une vague d'indignation face à ces propos ou obsessions nauséabondes, mais sur la transidentité, non (au passage, la plupart des épouvantails sur la transidentité sont juste faux, par exemple aucun enfant trans ne se fait opérer, il n'y a pas de débat à avoir car cela n'existe pas et n'existera jamais, et ce n'est une demande de personne parmi les populations concernées ! De même sur l'épouvantail de femme trans qui serait avantagée dans certaines activités par la testostérone: la quasi totalité des femmes trans ont bénéficié d'une traitement hormonal qui les amènent à l'identique des femmes cis, c'est à dire au même niveau de testo et d'oestro, parfois même moins de testo ce qui rend encore plus difficile pour elles de prendre du muscle par rapport à une femme cis ; Bref, je vous épargne la longue liste d'exemple, mais c'est aberrant de voir autant de mensonges autour de la transidentité, bien qu'on puisse comprendre que ces mensonges n'ont pour but que de faire peur, de dégoûter).

Et quand on essaye de témoigner de cette violence transphobe, cela finit par se réduire à de la sémantique ou à des détails dérisoires, sur le mot "terf" par exemple, sur "la cancel culture".... Tout cela sont autant de diversion qui contribue à banaliser la transphobie. 

Bref, tout cela pour dire, terf ou pas terf, le climat ambiant via cette banalisation de la transphobie est délétère, pour ne pas dire morbide, et tout ce que je retiens de la polémique autour de Rowling, c'est que cela a participé à amplifier ce climat. 

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Je n'en suis pas si sûr, il y a tout une controverse sur l'usage du mot Terf avec l'idée que ce serait une insulte sans fondement ou utiliser à tort. J'ai bien compris votre critique, et je suis bien consciente des facilités d'usage des mots que vous citez, le problème étant qu'on se focalise trop souvent sur les dits usages au détriment des conséquences préjudiciables à l'égard des groupes ciblés. Qui plus est concernant l'affaire Rowling et la défense de personnes aux propos transphobes la défendant qui accusent en miroir leur critique d'inventer de toute pièce un mouvement terf (et reprenant cette analogie sur l'usage du mot facho, d'où ma réponse, qui ne vous est tant destinés comme critique incisif, mais vient tout simplement de ce triste constat où les préjudices s'effacent derrière des débats qui, j'en conviens, peuvent être intéressants, mais n'en demeurent pas moins secondaires quand on parle de discriminations). Le féminisme transphobe n'a rien d'un épiphénomène en Angleterre (ce que désigne l'accronyme terf), et malheureusement on retrouve parfois cela en France.

J'ai parcouru le forum, et si on peut débattre sur le bon usage ou non du mot Terf concernant certains posts, je peux vous assurer qu'on a bel bien eu (l'un des posts a été modéré) des messages (photos) reprenant (volontairement ou non) les discours Terf.

Force est de constater qu'il y a chez certaines "terfs" un discours que je qualifierais de complotiste, avec une paranoïa d'infiltration des hommes "dans la sphère des femmes", comme si les femmes trans étaient dépêchées par les hommes pour les agresser dans leurs safe spaces. Ce qui en fait n'est appuyé par aucun chiffre sérieux que je connaisse. Certaines d'entre elles militent explicitement pour interdire aux femmes trans d'être emprisonnées dans des prisons pour femmes, alors même qu'il n'y a aucune preuve que les femmes trans soient plus vecteurs de viol en prison alors qu'elles sont largement plus violé dans les prisons masculines. Leurs positions posent aussi des problèmes car contrôler les organes génitaux des gens à leur entrée dans des toilettes publiques par exemple s'avère particulièrement délicat en pratique...


Tout ça me semble relativement factuel de ce que j'ai pu voir à droite à gauche, j'ai même pu voir des terfs avoir des discours de structure très complotiste de type "tiens tiens, un milliardaire devient trans et l'argent se met à couler pour pousser les enfants à devenir trans, vous ne voyez pas ce qui se passe ??" où elles se sentent littéralement attaquées dans leur combat par les trans.

Moi ce discours "elles choisissent juste de ne pas inclure les femmes trans dans leur lutte" je le trouve problématique au vu de ce que j'ai pu voir parce qu'il minimise ce que j'ai décrit au-dessus. J'ai vu aussi des discours de psychologie de comptoir sur les femmes trans qui seraient des hommes qui fantasment juste de se voir en femme, qui nient la socialisation particulière des femmes trans qui pour elles ont des comportements d'hommes par définition sans s'intéresser à la réalité des faits sur la question.


J'entends bien que certaines ont reçu des menaces de mort, je ne dis pas qu'en face tout le monde est tendre et angélique mais leurs analyses ne me semblent pas s'appuyer sur des faits mais sur de la paranoïa.

Il existe une particularité politique autour de Terf.

Le terme n'est pas employé pour désigner  le surgissement d'un nouveau féminisme, d'un féminisme anti trans mais le courant féministe classique, établi.

On comparera cela aux membres du parti communiste chinois opposé à Mao pendant le Révolution culturelle, rebaptisés "Bourgeois".

Celui ou celles qui traitent les autres de Terf sont nouveaux et leurs méthodes ne s’embarrassent pas de falbala.
Les anti-Terf escomptent rendre délictueux les opinions en convoquant, par exemple,  les luttes antiracistes : prétendre qu'il y des hommes et des femmes est rétrogradé au niveau d'une saillie transphobe.

C'est la Révolution Culturelle donc, dans une ambiance de chasse aux sorcières. Avec un soupçon d'individualisme consumériste.

vous ne savez absolument pas de quoi vous parlez. La société dans son ensemble est transphobe; comme elle est raciste; sexiste ou homophobe. Maintenant les mouvements TERFS sont des mouvements tout à fait identifiables et ne représentent absolument pas tout le féminisme; et pas non plus (ou plus en tout cas) le féminisme mainstream. Les TERFS sont organisés autour de figures comme Marguerite Stern en France et Rowling et d'autres au RU; avec toujours les mêmes arguments faits de complots et de paniques morales; exactement comme l'extreme-droite.


prétendre qu'il y des hommes et des femmes est rétrogradé au niveau d'une saillie transphobe.


Voilà ça c'est la pure réthorique complotiste TERF. Personne ne prétend qu'il n'y a pas des hommes et des femmes. D'ailleurs pour rappel les hommes trans sont des hommes et que les femmes trans sont des femmes; donc cet argument est absurde. Bref il serait bien de s'informer un peu sur un sujet avant de raconter n'importe quoi.

Vous ne racontez pas n'importe quoi. Vous oubliez de mentionner celles et ceux qui balancent du terf à tout ceux qui ne sont pas d'accord avec eux. Oui, il s'en trouve qui vous sautent à la gorge sur homme-femme. Le débat dans les milieux féministes est violent, parfois impossible. Les violences contre les trans sont réelles, quel crétin peut le nier ?

Un désaccord cependant,les institution sont biens plus racistes, antisémites, transphobes, sexistes et homophobes que la  société : la merde vient toujours d'en haut.
La pirouette du début est là pour rappeler qu'accusation de "n'importe quoi" est dispensable.

Ce qu'il faut pas lire des fois...


"Or l’étude biologique des sexes nous montre que quel que soit le caractère que l'on étudie (chromosomique, génétique, gonadique, hormonal, phénotypique), la délimitation entre masculin et féminin n'est pas nette"



La composition des chromosomes sexuels est hyper prédictive pour le sexe d'un individu (l'incidence des males XX est d'environ 1/20 000, celle des femelles XY d'environ 1/80 000). Alors dire que quelque chose qui est prédictif à >99.99% n'est "pas net", c'est nier la science parce qu'elle ne colle pas à l'idéologie.

terfs ça veut dire quoi?

pas la peine de répondre je n'avais pas lu le forum,!  

Un peu déçue de lire que vous mettiez transphobie entre guillemets. L'explication de JKR dont vous mettez le lien contient des éléments qui sont transphobes, qu'ils soient volontaires (JKR explique en long, en large et en travers qu'elle soutient les personnes trans, mais en même temps aligne des arguments niant leur souffrance et/ou leurs combats) ou non. On peut être blessant et porter un discours opressant sans en avoir conscience... mais tout de même, de la part d'une autrice mondialement connue, on peut penser qu'elle connait la valeur des mots. Une personne trans a-t-elle été invitée pour évoquer la question ?

Je n'ai pas terminé de regarder l'émission. Mais je n'ai jusqu'ici toujours rien compris au problème soulevé, ni en quoi "abracadaba" y renvoie (c'est là où j'ai interrompu ma lecture pour écrire ce commentaire).

Entre hésitations, retours en arrière ou rectifications de l'une via l'autre (ou de l'un via l'autre, au choix), cette cabale (même problème que pour abracadabra ?) est-elle le prémisse d'une future interdiction de rédiger un roman, lequel devrait a priori se conformer à n'importe quelle stupidité de n'importe quelle personne ? En outre, cette polémique est-elle uniquement francophone, voire française, ou pas ? Parce que, franchement, si c'est le cas, dites-le !


Et si on parlait de Peter Pan ? pour rester dans le même genre (d'imaginaire) ?

Cela dit, il y a beaucoup trop d'hésitations, de rectifications, d'ajouts ou de retraits, de "heu" "heu" "heu"  dans cette discussion de la part des deux intervenants (qui ne désirent pas trop se contrarier, me semble-t-il), mais dont l'une est moins affirmée dans sa réflexion que l'autre.


Bref, je vais reprendre la lecture de l'émission, mais franchement, s'il faut que chaque écrivain(e) se conforme à l'idée que se sont chacun des 7 milliards d'êtres humains (d'ailleurs, c'est masculin "êtres humains", quel genre ???), il est largement temps de jeter/brûler tous les écrits, quels qu'ils soient encore existants.


Et est-ce vraiment un "service" rendu aux personnes réellement concernées que cette fronde ?


Ah oui bien sûr, le fameux "féminisme" dit "matérialiste" basé sur absolument rien de matériel. Marx en sueur.

Rafik a raison d'insister sur l'importance primoridiale des mots pour JK Rowling, quand dans le monde magique du wokisme, les mots "woke", "transexuel" ou "femme" peuvent un mois sur d'eux être réactionnaires ou progressistes. Ca rappelle fortement un autre auteur anglais du nom de George Orwell.

Je trouve ça dommage de ne pas avoir abordé la question du plagiat (flagrant) de l’œuvre de Jill Scott. La série des Amandine Malabul / The worst witch a clairement servi de point d'appui aux premiers tomes de la saga, ce qui rediscute la place de l'autrice dans la création d'Harry Potter. C'est un exemple assez fou d'une oeuvre qui s'est progressivement décorrélé de sa créatrice d'origine tandis que celle-ci cherche à maintenir une forme de contrôle (en donnant des clés sur l'homosexualité de Dumbledore, en s'en prenant aux communautés de fans, en créant d'autres œuvres dans le même univers, etc.). Mais Harry Potter ne lui appartient plus vraiment.


Pour apporter un point de vue nuancé sur ce qu'implique la transphobie de J. K. Rowling, on peut lire le post de Clémentine Beauvais, traductrice française de l'Ickabog : http://clementinebleue.blogspot.com/2020/07/sur-ma-traduction-de-lickabog-dans-le.html


 


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Vraiment pas sûr de regarder l'émission, un sujet comme ça dans ses mains là. Je m'attends au pire...

Sur l'importance des mots, j'aurais pensé surtout à Voldemort qui a créé son nom de méchant en anagrammant son propre nom et que la plupart des personnages n'osent pas prononcer en l'appelant "tu-sais-qui" ou "celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom". 

Et il y a tout un narratif autour de cela sur le fait qu'il ne faut pas avoir peur du nom, car cela augmente la peur de la chose elle-même.


Sur l'antisémitisme de l'oeuvre, si je ne me trompe, Jon Stewart n'a pas dit que JK Rowling était antisémite.

Et quand même, le dernier tome où le monde magique est devenue une dictature où les nés-moldus sont traqués et envoyés dans des camps est une critique claire du nazisme.


Mais bon nombre de lecteurs ont souligné que si JK Rowling a présenté des enfants issus de multiples minorités à Poudlard, aucun n'est un personnage principal, que ce soit les jumelles Patil, Cho Chang... sans parler de Lavander Brown qui est noire dans les premiers films et devient blanche quand elle devient la petite-amie de Ron. Certes, ce dernier point n'est pas le fait de JK Rowling, mais ça ne lui a pas posé de problème non plus.

Je ne pense pas que l'argument du parallèle avec les grands lycées britanniques soit pertinent, parce que les sorciers sont censés être un reflet de la société anglaise (avec notamment la question de classe avec les tensions entre les Malfoy qui représentent l'aristocratie et les Weasley les classes populaires).


Par contre, dans les Animaux fantastiques, les 3 personnages qui entourent le héros sont très clairement juifs (les sœurs Goldstein et Jacob Kowalski), mais ce n'est jamais dit explicitement. 

Or contrairement à Harry Potter où on est dans le domaine de l'allégorie, la saga des Animaux fantastiques fait des renvois à l'histoire réelle des années 20 à 40. A terme, je crois que si la judéité des personnages reste un non dit, ça sera un peu problématique.


Sur le non-dit, il y a aussi la question de l'homosexualité de Dumbledore. JK Rowling en a parlé en interview et il est sous-entendu dans les Reliques de la mort que la relation Dumbledore/Grindelwald était plus que de l'amitié.

C'est aussi sous-entendu dans le dernier film. On reproche à JK Rowling de ne pas être plus explicite.


Sur la transphobie, il est aussi reproché à Rowling la représentation des personnages trans dans sa série policière, les enquêtes de Cormoran Strike. Le 2e tome, le ver à soie, présente un personnage de femme trans assez grotesque. Mais surtout le dernier tome, Sang trouble présente un tueur en série qui se déguise en femme pour tuer. Ce n'est pas un personnage trans, mais cela reprend l'idée que les trans soient un danger pour les "vraies femmes".

« La domination masculine ne s’appuie pas sur les caractéristiques biologiques des uns et des autres », dixit D. Chedaleux. Mais alors : pourquoi qualifier ladite domination de masculine ? (Et accessoirement : pourquoi changer de sexe s’il n’a aucune signification, voire s’il n’existe pas ?)


Le corps féminin est source d’inégalités et bien souvent réduit à l’état d’objet, comme l’a brillamment montré, entre autres, S. de Beauvoir qui n’était certainement pas essentialiste, elle qui parlait de la malédiction de la maternité. On lui doit d’ailleurs la définition du genre (« on ne naît pas femme, on le devient »), autrement dit le sexe social qui renvoie aux attributions, attentes, injonctions (évolutives) de tous ordres envers les deux sexes précisément identifiés sur le plan biologique. Sexe biologique et genre sont donc étroitement liés, sinon comment expliquer par exemple que les femmes (historiquement discriminées) gagnent moins d’argent que les hommes et non l’inverse ? Si la biologie est le point de départ, elle ne justifie cependant rien.


Ce qui me parait en jeu finalement dans le conflit qui oppose J.K. Rowling à ses fans, c’est la définition de la liberté d’expression. Et j’aurais plutôt tendance à partager l’avis de R. Djoumi quand il évoque le caractère inquisiteur (au sens le plus inquiétant du terme) des fans de l'autrice vers la fin de l’émission.

Il y a un conseil que devrait recevoir tous les gens qui écrivent : ne jamais se mettre entre son œuvre et son électorat. Il faut entretenir le mystère sur sa personne. Il faut parler le moins possible. 

Par exemple, il est très agréable de lire du Victor Hugo sans avoir à se le farcir sur tous les plateaux télé :-)Car le bonhomme était un sacré bon client pour faire la claque. 

Plus sérieusement, ce qui est fantastique avec la littérature, quand l’œuvre nous fascine, c’est quand on ne connaît rien de celui ou celle qu’il a écrit. Pourquoi ? Parce que l’œuvre nous appartient alors. Elle nous appartient complètement. Nous réfléchissons sur elle, nous lui prêtons des intentions. Et de toute façon, toute auteur devrait savoir que le livre une fois édité, ne lui appartient plus. C’est ce que n’a pas compris J. K. Rowling qui n’a pas su lâcher prise, passer à autre chose, qui s’est surexposée sur Twitter jusqu’à la caricature.

Bien que j'ai encore la totalité de la collection, achetée au fur et à mesure à la demande de mon fils, dans ma bibliothèque, je n'ai jamais lu Harry Potter. J'ai vu seulement le 2e film en tant qu'accompagnant. Je l'avais trouvé plaisant.

Aussi je ne discuterai de rien des livres ou films. 

Mais ce qui me frappe ce sont les extraordinaires précautions de langage des trois intervenants.

Ceci montre le niveau de totalitarisme dans lequel nous baignons complaisamment.


Parce que si on ne peut plus dire simplement un "chat", mais qu'on doit dire un truc comme un "félidé dont certains membres vivent dans la communauté des humains et qui se distingue - en l'état actuel de nos connaissances - par une division en deux genre "femelle et mâle", on est mal barré...

Ça craint.


merci pour l'émission, intéressante comme toujours. J'en profite pour faire mon premier fact-checking : )). Jon Stewart a clarifié après la polémique qu'il avait dit ça pour rigoler et qu'il ne pensait en aucun cas que J.K était antisémite.  https://www.youtube.com/watch?v=OiI2mJS-VIs&ab_channel=StandWithUs


""La domination masculine ne s'appuie pas sur les critères biologiques des un et des autres.""

Bon, celui qui n'a jamais vu un mahu/raerae de 80kg envoyer valdinguer une femme avec qui il se prennait le choux, puis exploser la tronche du petit ami qui voulait défendre sa copine, n'a rien vu... :-)

Concernant les valeurs progressistes véhiculées par la saga, on pourrait penser à quelques autres enjeux :

- Les relations entre les sorciers et d'autres êtres humanoïdes : gobelins, elfes de maison et géants notamment. Avec des personnages particulièrement en pointe sur la question, comme Dumbledore et Hermione Grander, et d'autres qui peinent à déconstruire leurs représentations, comme Harry et Ron.
Les parallèles avec le racisme sont souvent limpides, bien que la métaphore soit discutable, car il s'agit moins d'égalité entre semblables que de respect envers des êtres foncièrement différents, biologiquement et culturellement.


- Les relations avec les animaux magiques non humanoïdes : on peut penser que le personnage d'Hagrid, garde-chasse de Poudlard puis prof de soins aux créatures magiques, porte un propos antispéciste, vu qu'il pense qu'on peut aimer à peu près tous les animaux, surtout les plus effrayants ou rebutants a priori. Et parfois, il s'avère que l'histoire lui donne raison.


- La construction du grand méchant et de ses partisans, qui multiplie les références au fascisme et au nazisme, avec y compris des chemises noires ou brunes, des munichois, des collabos, des résistants, des Justes... Ce n'est probablement pas l'aspect le plus subtile, mais je suis surpris que vous n'en parliez pas davantage.

D'autant plus que la presse joue un rôle assez décisif dans cette histoire, à travers la Gazette du Sorcier, et ce n'est pas sans rappeler "Berlin 1933" !

L'hypothèse d'un Dumbledore gay repose notamment sur son histoire de jeunesse avec un autre sorcier, Grindelwald, une relation fusionnelle au plan intellectuel, magique et politique, avant une rupture sur fond de drame familial.


Dans des interviews, Rowling avait parlé d'une histoire d'amour, mais comme le dit Delphine, ça ne sera jamais clair dans l'oeuvre elle même. Ni dans les livres, puisqu'il me semble que la saga est entièrement écrite et publiée quand elle commence à en parler, ni dans la trilogie de films "Les animaux fantastiques", prequel/spin-off dans lequel on voit Dumbledore et Grindelwald plus jeunes.


Cela lui valu des accusations pinkwashing (utiliser des thématiques LGBT au service d'une image ou d'un produit) et de queerbaiting (laisser planer une ambiguïté pour attirer les spectateurs LGBT, mais ne pas l'assumer pour garder quand même les homophobes).


Cette interrogation autour de Dumbledore a été largement appropriée par le public, notamment dans les fan-fictions et les "encyclopédies" et "journaux" sur le monde magique qu'on trouve à foison sur internet.


Mais d'autres personnages sont concernés par ces hypothèses et appropriations, et ce sont généralement des personnages "queer" au sens premier du terme : des gens considérés comme bizarres par les autres personnages, parfois stigmatisés, qui sont souvent des anti-héros dont la valeur se révèle au fil des tomes : un loup-garou précaire dans le camp des gentils, le parrain de Harry qui a rompu avec sa famille d'héritiers-fachos et été injustement en prison, sa cousine sang-mêlé qui peut changer d'apparence à volonté, une élève excentrique et décalée qui se fout des conventions et qui subit du harcèlement scolaire...


Là aussi, Rowling a parfois assumé certains clins d'oeil, sans qu'on sache s'ils étaient véritablement prémédités. Mais ça explique l'ampleur de la déception vis-à-vis de ses déclarations à propos des personnes trans.

La Conjuration des Imbéciles (bis).

hahaha j'ai une mégafan à la maison ! elle a eu très peur en voyant le titre xD

on regardera l'émission ensemble ^^

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