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Commentaires

"Pour raconter des histoires, la BD est la liberté ultime".

A côté du photoreportage, à côté du documentaire, s'impose un nouveau média pour rendre compte du réel en images. Ce média - surprise ! - est la bande dessinée. Vie quotidienne à Jérusalem, vécu d'un viticulteur, trépidations d'une rédaction parisienne, ou vie d'une petite fille sous la Pologne communiste, les éditeurs de BD multiplient ces temps-ci les succès avec de grosses tranches de réel.

Derniers commentaires

Hey,

Bon j'avoue je réagis un peu tard...
Mais je suis surpris par l'absence de référence à Joe Sacco durant cette émission!
Suis je le seul?

Bonne nuit!
Bonjour,

merci pour votre émission, toutefois, j'ai trouvé infantilisant la manière dont chacun des auteurs (on n'avait pas n'importe qui comme invité tout de même!) s'est vu critiqué / moqué un passage de son livre (le mur pour G. Delisle, le physique de Demorand, 1 voyage = 1 album pour Delisle à nouveau, ...). Les auteurs de bande dessinée ont déjà choisi de faire des arrêts sur des images. Il n'y a pas ou peu de tricherie dans les oeuvres de bande dessinée. Je suis enfin d'accord avec Julien (et Alain dans sa réponse) pour dire que Joe Sacco est le grand absent sur un sujet sur le documentaire bd. Il apporte (avec brio) en effet la dimension de reportage journalistique que n'ont pas les autres (plus portés sur l'autobiographie tous les 4).

C'est bien qu'@si ouvre son regard, son expérience, sa culture à la bande dessinée. C'est agréable de voir autre chose qu'une promo casterman comme vidéo sur la bédé. Merci de reproduire, et de continuer à progresser, donc.
La mise en page de Marzi a été modifiée d'une édition à l'autre. On passe de 4 à 6 images par pages. Or ce choix n'a pas l'air de nuire à l'œuvre. C'est bien le signe que certains dessinateurs ne conçoivent pas une planche ou une double planche comme un tout; ils dessinent au contraire leurs cases une à une et les inscrivent dans un "gaufrier". En tant qu'amateur de manga ce choix ne me plaît pas. Il suffit d'ouvrir une BD de Tezuka pour découvrir ce que peut apporter une conception globale de la page. J'ajoute qu'au Japon certains mangakas ont vivement protesté quand les éditeurs ont voulu transformer des BD papiers en BD numériques pour téléphone portable, où une seule case peut s'afficher à la fois. Pour les auteurs ce choix n'a aucun sens (autre que commercial..., et encore).

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

le récit de la vie d'une vieille prostituée, Jeanine de Matthias Picard et Lomax de Duchazeau, s'ils n'ont pas été cité.... méritent aussi le détour.

yG
Zut, maintenant j'ai plein de BD à acheter !

C'est toujours agréable de découvrir des classiques qu'on a pas lu, et de se faire conseiller dans l'exploration d'un genre méconnu. Merci M. Korkos !
Concernant un point précis, l'hybridation de la BD d'un point de vue plastique, le mélange photo-BD ou différentes techniques au sein d'un même media, le meilleur représentant aux USA en est Bill Sienkiewicz.

Et ça ne date pas d'hier, voir Stray Toasters (1988), ou Elektra (1986-87)...
Voir aussi sa bio de Jimi Hendrix, Voodoo Child: The Illustrated Legend of Jimi Hendrix (1995).

Et en Europe, il y a Bilal, bien sûr.

Quant à la BD de reportage, que dire des différentes grottes préhistoriques, dont on s'aperçoit à la faveur de quelques ouvrages récents* qu'elles rejoignaient déjà ce que Will Eisner a appelé l'art séquentiel (définition de la BD selon le génie américain, appuyant le fait qu'elle raconte une histoire par suite d'images).
Mais aussi qu'elles incluaient des études de mouvement à la Muybridge, par décomposition ou juxtaposition.
Et des dessins changeant selon l'éclairage, ou dans une approche de type "thaumatrope" sur deux faces de plaquettes en grès.
C'est-à-dire qu'étaient déjà comprises les notions qui ont conduit au cinéma...

*La préhistoire du cinéma - Origines paléolithiques de la narration graphique et du cinématographe, Marc Azéma, 2011
Pour moi qui ne connaissait pas ces auteurs ni leurs oeuvres, c'était intéressant.
Ca fait point de départ avec quelques noms et titres.

Après, je suis effectivement un peu déçu parce qu'il n'y a pas beaucoup d'analyse.
Il fallait bien entendu faire parler les 4 invités...
Mais ça laisse moins de place pour creuser les codes, décortiquer les images et mettre en évidence les structures de récit, chose que fait Alain KORKOS dans ses vites-dits.

Se pourrait-il que des émissions ou un dossier compare les contenus et formats circulant aujourd'hui et ceux circulants à différentes époques ?
Par exemple : il est dit régulièrement que la situation économique et politique d'aujourd'hui présente des similarités avec celle des années 1930, peut-être serait-il intéressant de comparer les deux "situations médiatique" ?
On nous vante aujourd'hui le progrès internet, quelles sont les différences qualitatives et quantitatives par rapport aux contenus et formats des années 1960 ou 1980 ?
Je vous recommande cette BD sur le génocide du Rwanda en 2 tomes : "RWANDA 1994" "Descente en enfer" suivi de "Le camp de la vie" de Masioni, Grenier et Ralph. Dessin réaliste, scénario inspiré de faits réels.un véritable reportage.
Myrtil CUVELIER
*** Message modéré ***

Merci de ne pas insulter les membres de l'équipe.
Ça fait du bien de parler d'autre chose que de la perte du AAA, des élections, de la crise, etc. Un grand merci pour cette émission !
"nicolas demorand est quelqu'un d'habitué à la communication [...] je ne saurai jamais ce qu'il pense vraiment"

énaurm!
Hors sujet.

Je ne vois pas très bien en quoi la BD pouvait mériter un @si. Un d@ns le texte spécial, à la limite (je ne le regarde pas de toutes façons, car je me suis abonné à @si pour en savoir plus sur les médias, leur manière d'informer ou de désinformer et pas sur la littérature, le cinéma ou l'art en général). En revanche la ligne j@une me manque beaucoup.
Bref, pourquoi avoir choisi ce sujet plutôt que de faire une émission sur les nouveaux chiens de garde par exemple, ou essayer de faire venir Taddeï, ou Chancel, etc venir nous donner leur vision des choses, ou faire un bilan de Sarko et les médias à quelques mois des élections?

Copie à revoir en ce qui me concerne.
Merci de cette émission.
La bande dessinée est toujours absente dans les médias sauf en période d’Angoulême.
Et n'est jamais traitée de manière intelligente.
C'est vraiment dommage.
Dans les top 10 des ventes de livres qui paraissent dans des journaux genre "nouvel obs", on ne voit jamais les BD et ce n'est pas parce qu'elle ne se vendent pas...
Il y a toujours un a priori contre les bandes dessinées qui persiste malgré des d'ouvrages de grande qualité parus ces dernières années.

Je suis très content de voir des auteurs que j'admire s'exprimer sur leur travail, il n'ont vraiment pas assez souvent la parole à mon gout.

Je trouve qu'ASI, avec cette émission remplit tout a fait son rôle : une émission que l'on ne voit pas dans les médias traditionnels...
Il y a encore beaucoup de chose à dire sur le bande dessinée, c'est un medium tout à fait particulier, j'attends avec impatience d'autre émission de ce genre.


Personnellement je suis toujours plus intéressé par les émissions en rapport avec la culture...
Il faut de tout pour faire un monde...
Ben alors, vous aviez pas d'idées de sujet pour l'émission de cette semaine?
dommage qu'harvey pekar ne fut que cité au détour de Robert Crumb. Il est pile dans le sujet.
Excellent ! Moi aussi j'anti-boycotte, je vais la regarder une deuxième fois !
Je recommande vivement le bouquin de Davodeau. Jouissif !
Emission vue. Fort intéressante et dépasse largement le cadre d'une simple émission sur la BD. Merci à ASI.
A la fin il est dit qu'on pourrait aussi faire des essais en BD, il y a au moins celle faite avec Howard Zinn People's History of American Empire, qui incorpore aussi des photos et des coupures de presse, et où Zinn apparaît lui-même.
Que de débats... un simple message pour vous signaler que la vidéo, pour ceux qui voudraient la voir avant de commenter l'émission, a un problème (fichier .avi ET dailymotion). Didier Porte voit son passage privé d'images. Seul le son demeure. Un "reup" serait peut-être nécessaire.

Autre commentaire personnel : merci à l'équipe technique d'avoir réglé le problème d'accès de la vidéo à partir de l'étranger :) Cela change de France Télévision qui pour des questions de droits, prive sciemment les Français établis à l'étranger de l'accès à leurs émissions diffusées et rediffusées sur Internet.
Un sujet alléchant et une bonne émission du coup avec une belle impasse (!) vue l'actualité.Tout de même, un questionnement sur le type d'information qu'un média apporte lorsqu'il est aussi un art m'a manqué. Quel rôle donne-t-on à l'émotion, aux affects dans un "reportage". J'ai été fasciné par Maus, par exemple, mais je ne l'ai jamais rapproché d'un documentaire sur la Shoah. Il est sans doute intéressant d'appliquer une grille de lecture artistique à un travail documentaire (ou est-ce l'inverse?), mais je trouve que cet aspect aurait mérité qqs minutes ; la notion de "roman graphique" est déjà un régal pour les neurones, alors pourquoi ne pas demander aux auteurs présents de se positionner par rapport à cette notion?
bref... sans doute faudrait il des émissions de plusieurs heures.
j'adore la bd, alors cette emission est un bon dessert pour moi
par contre c'est pas tres sympa de la part de guy delisle de ce moquer de l'age canonique d'AK en l'informant de l'evolution des lego dont on ne fait plus des murs mais des vaisseaux spaciaux ...
La prochaine émission sur Mégaupload s'il vous plait!
Merci d'avance
<3
Je n'ai pas encore vu l'émission et je ne m'en fous pas. Dans les périodes troublées comme la nôtre actuellement, c'est un moment propice à la culture. Je ne sais pas s'il en est question dans cette émission, mais en parallèle à la BD je pense aux dessins animés qui relatent la réalité qui sont loin d'être des navets, je pense comme seul exemple à "valse avec Bachir" qui est un véritable chef-d'oeuvre.

Et pis en plus il y a Alain Korkos, alors hein ;-))
C'était un peu Apostrophes
l'acte 3 ne marche pas "contenu privé" ?

et pour la séquence Didier Porte dans l'acte 1, on a le son, mais pas l'image qui se fige.
bon, Free, les BD, vous reparlez quand des médias sinon ?
et ne répondez pas que vous avez approché free sous l'angle du traitement médiatique, car ce N'EST PAS VRAI !
et, les bd, oui, merci, c'est chouette, c'est contemporain c'est la vie c'est des gens cool, mais c'est vraiment pas pour ça que je passe par ici.
La jeune femme à des humerus d'une longueur exceptionnelle.
C'est déroutant.
A quand une émission : D@ns la bulle? :)
Aaaaaahhh !!! Guy Delisle !!! Oh ! Joie ! Bonheur !! Extase (mentale) !!!

Je n'ai pas encore lu Chroniques de Jérusalem (mais déjà acheté depuis un moment, bien sûr...), je le garde au chaud, pour le déguster plus tard.

Je regarde l'émission de suite (pas grave si je suis fatigué et endolori par mes problèmes neurologiques à la noix).

Youuuuhouuuu !!! :-)
C'est probablement très bien ce qu'ils ont fait mais...


ON S'EN FOUT !
Heu, ah bon, forcément?
@ lolita

Eh bien vous avez 1000 fois tort, c'était passionnant.
Alors, plusieurs choses aux fâcheux qui pensent la BD uniquement comme un art :

- c'est avant tout un support, médium, donc média. Donc la BD a toute sa place dans le contexte @si.

- la force de la BD, pour ce que j'en ai lu, c'est la lenteur de son execution, et le temps que prennent les auteurs à la faire, qui est en opposition avec la plupart des autres médias. C'est la vision distanciée apportée par un travail lent qui fait, souvent, la valeur du développement d'un savoir (même si lent ne veut pas forcément dire de qualité).

- allez du côté de Denis Robert, Laurent Astier et Yan Lindingre pour vous persuader qu'une BD peut être politique, critique envers les médias, envers un système politique et économique, dans l'Affaire des affaires. Allez du côté de Otto T. et Gregory Jarry pour vous persuader de la puissance du cynisme, de la force d'un trait pour remettre dans l'ordre la petite histoire des colonies françaises.

"ON S'EN FOUT !" ai-je lu plus haut.

Mais non, enfin! Enfin peut-être vous, mais pour ma part, je n'ai jamais appris autant et avec autant de plaisir les affres de la colonisations française ou de Clearstream (donc). Alors, si on s'en fout de s'informer, par un biais ou un autre, que faisons nous abonnés à ce site bon sang?!!

Oui c'est un parti pris que de parler de BD dans une émission hebdomadaire. Oui, c'est un parti pris de pointer un autre mode de fonctionnement émergent (depuis déjà des années ceci dit).

Nous ne sommes pas obligé d'être d'accord, mais de s'en foutre?!! C'est la même chose que de dire : "parler de légume, on s'en fout!"
Tout est politique. Et ce genre de BD n'échappe pas à la règle, elle s'en fait écho.

Merci donc.
Pourquoi vous en fichez-vous, "Lolita" ? Parce que ce sont des auteurs de bande dessinée ? "La bande dessinée, mon Dieu, quelle horreur ! mais c'est un truc pour gamins, ça !" En seriez-vous encore là ?
Lolita, ton post est une blague ? Te rends-tu compte qu'on peut dire ça pour chaque émission ? Genre celle de la semaine dernière, perso c'est ce que j'avais pensé tout bas vu que j'en ai rien à foutre de Free. Cette semaine au moins on parle de l'art le plus passionnant du XXIème siècle, c'est quand même d'un autre niveau !

Mais j'apprécie ce je-m'en-foutisme débile et j'ai bien envie de poster cela dans le sujet de chaque émission, comme un gigantesque concept : "C'est probablement très bien ce qu'ils ont fait mais... ON S'EN FOUT !" comme une rengaine renvoyée à la gueule de tout ce monde politico-journalistique qui nous emmerde. Une émission sur Le Petit Journal ? "C'est probablement très bien ce qu'ils ont fait mais... ON S'EN FOUT !". Une émission sur la campagne présidentielle ? "C'est probablement très bien ce qu'ils ont fait mais... ON S'EN FOUT !". Une émission sur l'armée française en Afghanistan ? "C'est probablement très bien ce qu'ils ont fait mais... ON S'EN FOUT !". J'adore, c'est défoulatoire !!! Hara-Kiri est de retour !!! Merci Lolita.
la BD l'art le plus important du XXIe, vous y allez pas avec le dos de la cuillère !!
Ce serait pas l'expression artisitique auquel j'aurai pensé en priorité, loin de là pour être franc, même si j'y ai lu des choses passionnantes.

Du coup, je vous pose la question (mais aussi pourquoi pas à tous ceux qui veulent répondre) : à quelles oeuvres majeures vous pensez quand vous dites ca, donnez des noms ! (question que je vous pose sincèrement, pas pour vous prendre en défaut).
Il y a tellement d'oeuvres majeures, comme vous dites, que je me contenterai de citer les éditeurs essentiels apparus dans les années 90 : L'Association, Cornélius, Atrabile, Ego Comme X, Les Requins Marteaux, Six Pieds Sous Terre, Frémok, Rackham... Creusez leurs catalogues respectifs et vous verrez pourquoi la Bande Dessinée est plus innovante actuellement que le cinéma, la littérature ou l'art contemporain. Les auteurs invités dans l'émission ne représentent que la partie la plus facilement médiatisable de l'iceberg.

Qui plus est, pour répondre moi aussi à la remarque "mais il y a d'autres choses plus importantes en ce moment dans l'actualité" : c'est justement parce qu'il y a des buzz qu'il faut prendre le temps de les traiter et que la mission d'@si n'est pas de faire immédiatement une émission dessus pour plaire à ses internautes. Je suis désolé mais je ne vois pas ce qu'il y aurait à dire de plus sur Mélenchon qui reste fidèle à lui-même, ni sur "Les nouveaux chiens de garde" dans la mesure où leurs auteurs ne souhaitent pas être invités. Parler d'art me semble le meilleur pas de côté à faire (comme dirait Gébé) en ces temps excités.

Du coup, je vous pose la question (mais aussi pourquoi pas à tous ceux qui veulent répondre) : à quelles oeuvres majeures vous pensez quand vous dites ca, donnez des noms ! (question que je vous pose sincèrement,


Dans un autre ordre que le courant roman graphique, avec Maus et les oeuvres de Marjane Satrapi, nous avons la trilogie du Monstre, de Enki Bilal, dans la veine fantastique politisée, mais graphiquement extraordinaire, la seule oeuvre d'art à ma connaissance, qui puise dans les références des guerres de l'ex-Yougoslavie, avec les films de Kusturica. Le Vaisseau de Pierre, de Christin et Bilal, dont parle Alain K. dans les vite-dits, même s'il s'agissait des prémisses graphiques et scénaristiques de celui-là, est un peu trop daté années 70. Mais il s'agissait déjà là d'une oeuvre d'art magistrale. De même que la Foire aux Immortels et plus largement la trilogie Nikipol.

Fable de Venise, de Hugo Pratt, ou les Celtiques et les Ethiopiques, sont magiques.

Les recherches architecturales alliées à la fabuleuse technique de la Ligne Claire, de Peeters et Schuiten, sont à l'origine de la maestria de la série des Cités Obscures. Celui que je préfère, c'est Carapaces, même si cet album ne fait pas partie des Cités. Un monde parallèle dans une Belgique d'au-delà des trous noirs artistiques, une quête sans sens au pays de l'Art Nouveau (vulgairement appelé style nouille) qui aurait emprunté à Tarkowski, à Horta et à Hodler.

C'est ce qui me vient à l'idée immédiatement, mais il y a bien d'autres oeuvres exceptionnelles. Allez à la section adultes bandes dessinées de la FNAC, et dans celle des mangas. Vous trouverez votre bonheur artistique.

La BD, cette nouvelle sorte d'art. sans doute encore à ses balbutiements, qui allie des recherches picturales avec des récits qui doivent avoir un sens et un fond puissant pour intéresser le lecteur, car comme le cinéma, c'est une industrie, est une bretelle de sortie pour les artistes figuratifs, pendant que l'art de la peinture, et les recherches picturales contemporaines, sont parties dans des abstractions et une recherche de profit à qui il manque de profondes significations.
La bédé est aussi à la croisée de l'art et du média car contrairement à d'autres arts majeurs, ce huitième-là a une interaction très forte avec ses lecteurs, avec de très fortes implications émotionnelles et artistiques. la Bédé n'est pas qu'un moyen de s'exprimer, c'est une façon de communiquer. Ses idées, ses angoisses existentielles et politiques, et de faire accepter ses recherches artistiques.

La BD, cette nouvelle sorte d'art. sans doute encore à ses balbutiements,
La BD est presque aussi vieille que le cinéma, pour the yellow kid ou les cauchemars du mangeur de fondu au chester on pouvait parler de balbutiements, aujourd'hui on en est quand même loin.

Citation:La BD, cette nouvelle sorte d'art. sans doute encore à ses balbutiements, La BD est presque aussi vieille que le cinéma, pour the yellow kid ou les cauchemars du mangeur de fondu au chester .


He oui, mais un art peut être très vieux et encore à ses balbutiements. Son évolution a été très importante dans les années 70, et on n'est pas encore venu à bout de l'onde de choc que ça a provoqué dans cet art. Et comme c'est un art complet et très évolutif, les différentes influences entre cultures, pays, et domaines, se répondent et se répercutent, y compris sur les films d'animation. Et d'après moi, il reste un long chemin avant que ne s'exprime la plénitude de cet art.
J'émets des réserves sur le conseil "Allez à la section adultes bandes dessinées de la FNAC, et dans celle des mangas". Je pense que survoler les rayons bédés, ou pire, fouiller les librairies spécialisées, ou pire, feuilleter un magazine du type "à suivre", est un moyen assez sûr de se convaincre que c'est le territoire des déchets artistiques. J'ai beaucoup de mal avec la bédé contemporaine, archi-boursouflée, archi-prétentieuse, archi-"adulte", et composée à 94% de nichons qui se donnent des coups d'épées bâtardes sous les dragons lasers de la prophétie du mage noir. La politique consistant à publier le plus possible pour balancer illico au pilon tout ce qui n'a pas marché a tendance à noyer un peu, dans les présentoirs, ce qui fait l'intérêt du médium.

Je préconise plutôt les oeillères et la trajectoire rectiligne vers les albums et auteurs conseillés sur ce forum.

Qui peuvent aussi inclure : tout Marc-Antoine Mathieu, le "Désoeuvré" de Trondheim, "Le combat ordinaire" de Larcenet, "From Hell" et "Watchmen" de Alan Moore (qui demandent un petit temps d'accotumance au style graphique), le "C'était la guerre des tranchées" de Tardi, "A l'ombre des tours mortes" de Spiegelman, et "Attends" de Jason...

Une autre approche serait le numéro 25 de la revue "Labyrinthe", consacré à la bande dessinée, et accessible gratuitement en ligne ici. Ou même ce fameux "L'art invisible" de McCloud, qu'on n'arrête pas de citer sur ce forum, et qui illustre assez bien toute la complexité artistique de ce monde d'expression.

Enfin, on note aussi qu'on est en train de légitimer l'art bédéïque par des albums 'sérieux', ce qui n'est même pas demandé à la littérature en général. Parce que si on est prêts à valoriser le média sur du purement distrayant (le jour où on fera en bédé le saut qu'on a fait en classant Alexandre Dumas comme de la 'vraie littérature'), les portes s'ouvrent sur des magnificences comme le "Bone" de Jeff Smith, tout Franquin, tout Peyo, tout Hergé, plein de Goscinny, de Greg, de Morris... Sans même évoquer l'impact culturel -d'envergure mythologique!- des superheroes yankees (supportables ou non), je dirais que la bédé a déjà été l'un des arts tout majeurs du XXe.
Les gens:

Une oeuvre par trop méconnue que je recommande instamment,

Monsieur Mardi Gras Descendres,

d'Eric Liberge

Lisez le, c'est pour le moins original, et graphiquement bien ficelé!

Et sinon je plussoie le reste des oeuvres recommandées!
Monsieur Mardi Gras Descendres,

d'Eric Liberge

Lisez le, c'est pour le moins original, et graphiquement bien ficelé!

Tout à fait d'accord !
Merci pour tout ces conseils, je vais approfondir ca dans la médiathèque du coin ; ).
Oui, comme celle sur Free, d'allleurs.
"on s'en fout" :
remplacez "on" par "je"
Je souscris: "on" s"en fout!

Je souscris: "on" s"en fout!
C'est parce que vous ne savez pas lire. :)
Je rajoute une précision, nous sommes en pleine apocalypse boursière, une Le Pen à 20%, un chômage de 10% officieusement de 20, une campagne dans laquelle le seul candidat brillant est Mélenchon, des médias qui s'en tapent les noix a part à la radio et sur le web, un futur président sans programme, un programme sans candidat...

Free déjas c'était fort, mais la j'ai l'impression de regarder le JT, et pour ce genre de "sujet" j'ai juste a allumer ma télé, par contre une émission pour expliquer pourquoi les journalistes ont été si médiocre face a Mélenchon ça je le trouverais ni a la télé, ni sur le web, ni sur ASI visiblement.


Aller, j'fait comme Mélenche, je boycot cette émission.
Bon, moi aussi, j'l'aime bien méluch. De là à voter...
Mais se vanter de s'en foutre de la BD, de la manière dont elle peut raconter ce qui s'est passé dans la Pologne communiste et de ce qui se passe maintenant à Jérusalem, pfff...

Pour compenser votre boycot, j'la regarderai deux fois, na.
Je n'ai pas encore vu cette émission, aussi je m'abstiendrai de tenter de vous convaincre qu'elle est bien.
Je trouve dommage que vous ayez a priori aussi négatif sur ce sujet.
Oui, vous avez raison, pour la crise, le chômage, la déroute sociale.
Il existe des dizaines d'auteurs de BD qui publient chaque année de très bons ouvrages critiques sur ces thèmes. Franchement, ça vaut le coup d'y jeter un oeil, dans une librairie ou dans une médiathèque. Pour moi, c'est un vecteur d'idées, de réflexions pertinentes qui est de plus en plus alternatif, politisé et j'ose dire "intelligent". Pous l'instant, la censure n'existe pas dans la BD, sans doute parce que le pouvoir en a une image type "Picsou", "comics" ou "manga", à destination de bambins plus ou moins attardés. Mais si on prend le temps de fureter, il y a de vrai trésors, s'adressant à la maturité des lecteurs, décomplexés, dans lesquels l'image est au service du texte et vice versa. Ce sont de vrai films, créés avec de petits budgets, ce qui permet un abondance de créations nouvelles qui peuvent s'éditer sans trop craindre la pression d'investisseurs ou de prendre de gros bouillons financiers. La BD c'est l'avenir, c'est un des derniers canaux d'expression libres ! Profitons-en :)
Mais Arret sur images n'est pas une émission politique que je sache ! mais vous avez raison en cas de crise supprimons la culture, les arts, la musique et pourquoi pas la littérature et ne parlons que du brillant Mélenchon !

Prochaine émissions pour Arret sur images :
Mélenchon et les méchants medias
Mélenchon dans Gala
Mélenchon en vacances
Le retour de Mélenchon !
Mélenchon contre le Pen !
Mélenchon sauve la France

PS : Autrement, bravo pour votre émission !
Voté :)

Je n'ai pas encore regardé l'émission et je ne suis pas le dernier à me faire des réflexions du type : "pffff, mais y a des tas d'autres trucs importants".
Par exemple : Sarko = 420 M€ pour l'emploi, Marseille = 600M€ pour la capitale européenne de la culture (chiffres issus des Matins de France Culture de jeudi dernier).

Autant il me paraît formidable qu'Anne-Sophie JACQUES ait pris en charge l'éco-nautisme, autant il me semble fondamental de parler de l'image en elle-même et de ses différentes déclinaisons.

Dans tout les cas, il me paraît douteux de réduire une élection à un candidat unique et de détourner une démarche d'analyse des médias pour se concentrer sur une critique pro-mélanchoniste des médias.
Et bé... au moins, si je veux découvrir des auteurs "apparement" qui pourrait m'intéresser, je viendrais lire les artistes/auteurs cités ici...

J'ai cencuré la suite (un gros paragraphe de conneries), c'était de la provoc sans intérêt.

D'autres auteurs ! D'autres auteurs !
ça au moins c'est constructif...
le sujet était risqué mais au final, c'était interessant.
Vous devriez regarder le travail de ces 3 auteurs, je trouve que ça parle beaucoup plus que tout un tas d'émissions ou documentaires,
Chronique a Jerusalem que je viens de finir m'a permis de comprendre un peu le conflit Israélo-palestinien, même si je ne suis pas dupe et que c'est une vision forcément biaisé, vu que l'auteur est le compagnon de quelqu'un qui travaille dans une ONG a gaza.
et Pour Davodeau, je te conseille Rural, j'avais adoré le jour ou j'ai découvert ça par hasard, on rentre dans la vie d'agriculteurs qui vont se faire virer par l'autoroute qui va se construire et la résistance s'organise mais pas que, on a aussi des tranches de vie, on sent un respect de la vie et de la terre ...
Pour finir et peut être pas pour toi Lolita, j'aime beaucoup ce que dit Melenchon (j'assume) mais le victimiser est clairement pas la bonne réponse, ça finit par agacer, et visiblement il doit trainer quelques fans(atiques ?) un peu boulet sur les bords et ça défends pas la cause du front de gauche, quand a Marine Le pen, moins en parle ..., les ressorts de la peur ne sont pas vraiment les meilleurs moyens pour avancer..
Té, y'a bien du monde qui l'a aimé cette émission. Bah, je peux survivre avec une tranche de Mélenche, quelques Lordons et un soupçon de Todd. Blague mis a part, "on" s'en fout, commentaire d'utilité publique principal, ça veut bien dire c'que ça veut dire.

Bisoux.
Depuis quand la quantité fait la qualité, depuis quand un système de vote quantitatif juge-t-il de la valeur des propos ? En effet des propos parfois peu raisonnés sont en tête des commentaires d'utilité publique, à votre place, je me garderai d'être aussi fier de cela.

Cependant votre remarque est aussi celle d'un état d'esprit ; que si quelque chose ne vous convient pas ou ne correspond pas à vos attentes vous fustigez d'emblée l'ensemble de l'équipe et du contenu. Si vous voulez de la « désintoxication », aujourd'hui la plupart des presses en ligne propose leur propre rubrique.

Je crois, bien heureusement que vous êtes raisonnable et sûrement quelqu'un de sociable, mais pardi ! Plus de réserve et de tempérance ! (bien que vous ne parlez que pour vous bien évidemment)
Heureusement qu'@SI propose de temps à autre autre chose que ToddLordonMélenchon, ils n'ont pas tant de chose à dire qu'il faillent les inviter toutes les semaines... Todd on le voit déjà trop, il rabâche...

Ces attitudes de fans qui ne voit le monde qu' à travers le prisme de 3 ou 4 gourous finissent par être lassantes.
Peut-être que les huit personnes sur les 11 qui ont voté pour le commentaire d'utilité publique pourraient par exemple se demander pourquoi le magazine XXI, l'une des plus sérieuses revues journalistiques françaises, a inclu des reportages en BD dès son premier numéro.

Peut-être que les huit personnes sur les 11 qui ont voté pour le commentaire d'utilité publique pourraient par exemple se demander pourquoi le magazine XXI, l'une des plus sérieuses revues journalistiques françaises, a inclu des reportages en BD dès son premier numéro.
Comment fait-on pour voir le nombre de votant?
C'était une estimation au pifomètre, Djac est très fort pour ce "jeu".
gamma
Tsss, tsss, allez, disons 13 personnes sur les 19 qui ont voté.

(c'était juste une manière rhétorique et raccourcie pour pointer du doigt le fait que le "vote d'utilité publique" ne représente en fait pas grand'chose)

Tsss, tsss, allez, disons 13 personnes sur les 19 qui ont voté.



(c'était juste une manière rhétorique et raccourcie pour pointer du doigt le fait que le "vote d'utilité publique" ne représente en fait pas grand'chose)
Ha zut là je suis hyper déçu. :(
Le Monde Diplomatique avait aussi fait le coup, il y a quelques temps, non ?
Exact (comment ai-je pu oublier ? Damn !).
Avec même un article de F. Lordon en BD.
-Ben v'la que t'as plus ta tête ?
belle émission :-)
Petite erreur d'Alain Korkos, quand il dit que Will Eisner a inventé l'expression "roman graphique" et a été le premier a faire un récit complet en volume plutôt qu'une série de récits dans un périodique...

...en tout cas, à en croire Jean-Paul Gabilliet:
"En matière de bande dessinée, on peut faire remonter les origines de ce type d'ouvrages à des auteurs issus de la mouvance underground qui connut son heure de gloire entre 1968 et 1973. Il y eut dans les années 70 des publications sous forme de fascicules qui, par le nombre de pages et la volonté de raconter en une fois un récit complet échappant à toute logique de série ou de feuilleton, relevaient du concept de l'album ; citons, par exemple, ce qui fut certainement la première bande dessinée autobiographique américaine, Binky Brown Meets The Holy Virgin Mary de Justin Green, publié en 1972. En 1976 parut le premier volume à s'intituler "graphic novel" : Beyond Time and Again. A Graphic Novel by George Metzger était un volume octavo à l'italienne relié sous jaquette couleur illustrée, qui contenait une histoire en noir et blanc de type heroic fantasy (assez confuse, il faut le reconnaître) publiée à l'origine dans diverses publications underground entre 1967 et 1972 ; l'éditeur de cet ouvrage était Richard Kyle, celui-là même qui avait forgé l'expression "graphic novel" dans un fanzine en 1964.

Le petit tirage et la diffusion restreinte de ce volume firent qu'il a largement disparu des mémoires et que la quasi-totalité des ouvrages sur l'histoire des comic books indiquent que le premier graphic novel fut A Contract With God And Other Tenement Stories de Will Eisner, volume publié par Baronet en 1978 sans prépublication dans un périodique [6] . Par-delà le succès d'estime (le livre, largement inspiré de souvenirs de jeunesse d'Eisner, raconte quatre nouvelles centrées sur les habitants juifs d'un immeuble situé dans le Bronx), l'ouvrage passa largement inaperçu dans les librairies généralistes mais fut très bien reçu dans les librairies spécialisées, qui étaient alors encore très peu nombreuses (il y en avait probablement un peu plus de trois cents à l'époque aux Etats-Unis)."

"Du comic book au graphic novel : l'européanisation de la bande dessinée américaine"
http://www.imageandnarrative.be/inarchive/tulseluper/gabilliet.htm
Paragraphes 17-18.
Etienne Davodeau ! Un de mes auteurs préférés sur le plateau d'ASI. Cool, je vais regarder ça -)

Merci de l'avoir invité.

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