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Papebyram, 12 ans, une parole forte... et trop exposée ?

Il ne dit rien de polémique, parle posément, assène des vérités simples sans hausser le ton. Et pourtant il fait le buzz. Ce week-end, le pays découvrait le visage poupon de Papebyram, élève du collège dans lequel Samuel Paty a été assassiné vendredi. L'adolescent de 12 ans a été unanimement salué. Mais cette surexposition médiatique ne comporte-t-elle pas aussi des risques ?

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Merci à ceux qui ont tenté de limiter le désastre face à tous ces marchands d‘info-spectacle.

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Ce n’est pas une histoire d’etre mieux placée mais de terme du jugement de placement de l’enfant. Si le juge aux affaires familiales a laissé l’autorité parentale à la mère alors elle a l’autorité parentale même voleuse, même en prison.

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Derniers commentaires

Ouais, bien sûr, les médias font les cons et c'est de la faute des autres...  Quel monde de cons.

Merci pour cet article. Du haut de ma modeste expérience personnelle de professeur d'histoire, de géographie et d'EMC dans différents réseaux d'éducation prioritaire de Garges puis Sarcelles depuis 2009, je peux simplement dire que les propos de ce jeune homme ne sont pas exceptionnels. Ils sont en conformité avec ce que j'entends de la majorité de mes élèves depuis 11 ans. Ce sont des propos qui d'habitude n'intéressent pas ce genre de médias. Ils ont beau jeu aujourd'hui de les mettre en avant, comme s'ils étaient exceptionnels. Quant à sa situation personnelle, malheureusement, elle tend à devenir la norme, dans des territoires qui s'appauvrissent, où la mixité sociale n'est plus (voir n'a jamais été) un projet. "Vivre ensemble" ? Vraiment ? Et comme le dit Usul, ailleurs, pour faire quoi ?

Tout le monde a l'air de déplorer ce qui lui arrive, et étrangement en particulier des gens qu'on a pu sentir sur le fond en désaccord avec son témoignage, mais est ce qu'on ne pourrait pas y voir au contraire la plus grande chance de sa courte vie ? 


Ce gamin très mature, d'un milieu très défavorisé, sans même une famille sur laquelle il puisse compter, a su en trouvant les mots juste au bon moment s'ouvrir un paquet de portes qui seraient sans doute restées éternellement fermées à un gosse des foyers.


Je ne sais pas si vous en connaissez beaucoup à qui le tout Paris médiatique veut offrir la parole, moi pas, et qu'ils aient 18 ans encore moins que 12. L'option d'attendre 6 ans pour qu'on se soucie de son existence et de ce qu'il pouvait avoir à dire existait elle vraiment pour lui ?


Je ne pense pas qu'il l'ait fait par calcul, mais pour en avoir connu pas mal qui se battent pour sortir de leur condition, et vue l'intelligence et l'éloquence qu'il montre, je ne pense pas qu'il aura forcement à regretter ses nouveaux carnet d'adresses et notoriété. Si demain il devient un youtubeur, ou le chroniqueur que quelque petit journal invitera pour avoir une voix n'étant pas celle d'une naissance bourgeoise, ou un associatif, ou un politique, qui sait, il n'aura certainement pas à pleurer le risque que ses éducateurs l'ont autorisé à prendre. 


Je vois assez peu de monde ici s'indigner de la parole qui fut offerte à Greta Thurnberg au même âge (et qui lui valut au jour d'aujourd'hui probablement des millions de fois plus d'insultes dégradantes du monde entier, et de menaces probablement). Cette petite bourgeoise ayant la chance d'avoir des parents pour l'autoriser et soutenir y avait elle droit plus que lui ? Et faudrait il elle et eux et les médias lui ayant donné une place aussi les considérer irresponsables de sa mise en danger, alors qu'elle s'attaque à des intérêts des milliers de fois plus puissants que les islamistes, qui s'ils sont certes un peu moins enclins à décapiter des gens ont tout fait depuis pour la détruire ?


Personnellement je suis attaché aux droits de l'enfant. Celui à la parole en fait partie. Et dans leur version française ils comprennent un principe qui est celui d'estimer la capacité de discernement au cas par cas, discernement qui donne logiquement celui de faire des choix. Le psychologue qui s'occupe de lui ne pense pas, visiblement, que Papebyram en manque tant qu'il devrait garder le silence, et vu comme vivre des trucs difficiles fait souvent grandir plus vite, moi non plus. 


Tout le monde imagine qu'il n'a pas conscience des risques, mais c'est pas une Mila vivant loin de la réalité, c'est un gamin des foyers qui sait de toutes manières vivre dans un milieu qui n'en est pas exempt, et qu'on ne va pas lui donner la parole s'il ne la saisit pas.

Cet enfant a une tutrice, qui était présente (semble-t-il) lors de son entretien sur France Inter. J'ai été choquée que, alors que le professeur  avait demandé qu'on ne cite que son prénom, l'enfant soit présenté avec un prénom, certes, mais tellement particulier que l'anonymat était impossible. 


Il m'a semblé réaliser en cours d'interview que sa parole pouvait lui valoir des soucis en cour de récré. Mais pas seulement semble-t-il. 


Ce peut être en effet tentant pour un enfant d'être ainsi dans la lumière, ce sont les adultes qui doivent le protéger. Si ses représentants légaux (parents, tuteurs, institutions) ne font pas leur boulot, les journalistes, peut être, pourraient faire preuve d'un minimum de déontologie. Ou c'est trop demander? 

normal, une société infantilisée se rassure en buvant les paroles d'un "grand" de 12 ans, un gars qui en a vu d'autres...

Papebyram ou le nouvel ami noir des journalistes.

Papebyram, ou le nouvel ami noir des journalistes.

Greta Thunberg a commencé à militer, donc à s'exposer dans les media à l'âge de 15 ans. 

On votait dimanche en Bolivie ...!

Si Papebyram Sy est intelligent et bien conseillé il saura manipuler les médias  comme personne !

  " Éric Picard reconnaît qu'il n'a pas les droits nécessaires pour donner de telles autorisations... mais précise que l'Aide sociale à l'enfance non plus, ce droit revenant à la mère de Papebyram. Ce que reconnaît Sandra Lavantureux ajoutant que la mère n'avait donné aucune autorisation.  "   :  Cette enfant à été placé par l'ASE il y a de nombreuses années car sa mère était maltraitante,  elle est actuellement en prison pour vol. Vous pensez qu'elle est la mieux placée pour donner une autorisation ???  Merci de faire votre travail de journaliste.

Comme Charlie Hebdo, comme le Bataclan, comme le 9/11 etc... la sphère médiatique fait appel à nos émotions pour mieux capter notre attention et, de facto, notre consentement, ici jusqu'à l'excès.
Il ne faut pas céder à la réflexion facile, il faut attendre, prendre du recul, peser le pour et le contre, réfléchir et surtout s'abstenir de mettre des pièces dans la machine à faits divers, car c'est ce qui alimente la politique sécuritaire qu'on est en train de se prendre dans la tronche.

Certains se plaignent des aspects liberticides que revêt le couvre-feu, attendez de voir ce que seront les conséquences de cet épisode médiatique...

Merci à ceux qui ont tenté de limiter le désastre face à tous ces marchands d‘info-spectacle.

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