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Ouragan Irma : l'étrange prudence du "Monsieur Météo" de RTL

Le présentateur météo de RTL, Louis Bodin, s'est montré prudent ce jeudi matin à propos des effets du réchauffement climatique sur l'intensité de phénomènes comme l'ouragan Irma. Pourtant, tous les scientifiques s'accordent à dire que l'augmentation de la température de l'eau, conséquence du changement climatique, augmente la violence des cyclones.

Derniers commentaires

Pour Ouest-France, Irma n'est pas le plus puissant des cyclones : http://www.ouest-france.fr/monde/ouragan/irma/l-ouragan-irma-bat-il-des-records-5230073
Un autre article sur le sujet
Avec le changement climatique, des cyclones plus intenses / 12 octobre 2016, 21:50 CEST •Mis à jour le 6 septembre 2017, 16:03 CEST
Soyons honnête, la réponse de Jean Jouzel est alambiquée, la vérité est bien que l'on pense que l'intensité va augmenter, mais qu'actuellement on ne le mesure pas.
Pourquoi aucun média et scientifique ne parle de l'énergie cumulative des cyclones qui est le meilleur moyen de mesure que l'on dispose et qui ne montre pas d'augmentation d’intensité jusqu'à présent...

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_cumulative_des_cyclones_tropicaux
Il me semble que M.Bodin dit exactement la même chose en termes de pridence que les membres du GIEC à savoir que les ouragans ne seront pas plus nombreux mais ils auront une intensité plus forte !
À quand une chronique de Mathilde Larrère sur les prédictions climatologiques et les faits de 1900 à nos jours.
Voilà qui serait éclairant.
Une info en passant : Trump a nommé un nouvel administrateur de la Nasa, un certain Bridenstine qui est sceptique sur le changement climatique :
"Bridenstine has expressed scepticism about climate change. In a June 2013 speech on the House floor, he disparaged the role of humans in global warming and criticized then-President Barack Obama for spending more money on climate research than on weather forecasting. Bridenstine has argued to exclude greenhouse gases from federal regulation, and to expand oil and gas exploration on federal lands and offshore."

Espérons qu'il ne touchera pas à ce que fait la Nasa sur le sujet.

Et tant qu'on y est, un de leurs articles sur Irma renvoyait vers un météorologue qui donne des infos sur l'exceptionnalité de Irma (au 9 septembre) avec entre autres, des vents maximums à 295 km/h (185 mph) pendant 37 heures, record mondial, le précédent était de 24h avec le typhon Haiyan qui avait fait de gros dégâts en 2013 dans le Pacifique (des milliers de victimes).
Au niveau énergie cumulée, Irma est actuellement en 3e position des enregistrements modernes dans l'Atlantique, un score ACE de 60,3 en 10 jours, les deux au-dessus ayant fait 63,3 en 14 jours (Isabel, 2003) et 70,4 en 23 jours (Ivan, 2004). Suspens, Irma va-t-elle battre le record ? Vu son rythme, ça a l'air pas mal parti.
Quelqu'un qui s'exprime avec prudence me semble toujours plus fiable que quelqu'un qui s'exprime avec un ton péremptoire.

Par exemple, il y a 20 ans on prédisait la fin du Gulf Stream et un nouvel âge glaciaire en Europe à cause de la fonte des glaces arctiques qui feraient plonger les eaux chaude salées sous les eaux glaciales de cette fonte peu salée. Aujourd'hui on est bien plus prudent : Malgré l'afflux des eaux froides et moins salines, une étude de Kathryn Kelly constate que la surface de l'Atlantique devient de plus en plus salée.

D'autre part, le scepticisme n'est pas forcément concernant le réchauffement climatique, mais peut s'exercer sur les conclusions qu'on en tire, comme par exemple faire croire qu'on pourrait l'inverser comme l'affirment les conférences diplomatiques Copxx ou que c'est le plus grand péril environnemental existant (personne ne fait des Cop sur les pollutions chimiques ou à cause des matières plastiques indestructibles), le tout argumenté d'assertions stupides sur "la planète qui serait malade" et qu'il faudrait sauver, comme si les notions humaines de bien et de mal pouvaient s'appliquer à la planète Terre, là où il ne s'agit que de sauvegarder un éco-système éphémère ainsi qu'une espèce tout aussi éphémère à l'échelle du temps géologique.

Il y a dans ces visions apocalyptiques et "anthropomorphes" beaucoup d'imprécisions et de mensonges ainsi que des références inconscientes aux mythes religieux bibliques qui n'ont rien de scientifiques mais jouent sur l'émotion plus que sur la raison ( l'idée d'un jardin d'Eden originel, parfait et immuable, par exemple, ou d'une apocalypse causée par les péchés humains, coupables individuellement d'avoir mangé les fruits de l'arbre de la connaissance, autrement dit la science, etc.).

En réalité, c'est une véritable psychose schizophrène, puisque quand ils ont le choix politique entre un programme écologique de rupture totale avec notre mode de vie consumériste et un programme d'économie libérale basé sur la croissance économique et la finance, les Français choisissent ce dernier.
Irma.

Il y a quand même des noms de baptême qui vous interpellent quelque part.
Il est intéressant de constater que sur ce forum d'ASI, les 3 messages "votés" sont l’œuvre de contributeurs qui trouvent qu'on a bien le droit le remettre en cause le travail des scientifiques en écoutant un monsieur météo.

Ou quand l'ouverture d'esprit et l'esprit critique se traduisent en appétit pour les "vérités" non officielles...
sale temps ,ce main, en Bourgogne.
attention a ne pas tomber dans le militantisme aveugle @si... cette article ressemble a une chasse aux sorcières a peine déguisée. accepter la réalité du réchauffement climatique n'implique pas de lui coller sur le dos tous les événements météo qui se produisent, la prudence des propos de bodin ne me parait pas excessive.
L'essentiel est peut être qu'on y arrive petit à petit. Après avoir tordu et retordu les recherches scientifiques, sans compter celles qu'on s'est bien gardé de faire de peur qu'elles ne soient concluantes, les "scientifiques" qui nient le réchauffement sont en voie d'extinction, ceux qui le reconnaissent mais prétendent que l'activité humaine en est innocente commencent à avoir honte, ceux qui disent pptètbinkoui, ptètbinknon ont toute l'indulgence des "journalistes", encore un petit effort, messieurs qu'on nomme grands, vous finirez par admettre l'évidence: oui, le réchauffement climatique et les désordres qu'il engendre sont en quasi totalité lié à "nos" gabegies, oui, cela nous promet des lendemains qui déchantent tragiquement.

Et non, "nous" ne faisons rien ou si peu pour éviter cela.
Étrange cette pseudo polémique, Louis Bodin dit peu ou prou la même chose que Jean Jouzel ...
Votre point de départ, Juliette:

[quote=Juliette Gramaglia]"Louis, en un mot, évacuons le sujet tout de suite : est-ce que c'est lié au réchauffement climatique ?", lui demande-t-on. Réponse de Bodin : "Non, c'est difficile de faire le lien entre les deux pour l'instant, explique-t-il. On a même plutôt en ce moment un petit peu moins de cyclones qu'au début du 20ème siècle". Et de continuer : "En revanche, peut-être que le réchauffement climatique a tendance à amplifier les phénomènes quand ils arrivent".

1. vous avez oublié de fact checker son affirmation sur le nombre de cyclone. Du coup je viens de le faire: voici à priori ce que ça donne:

http://coaps.fsu.edu/~maue/tropical/frequency_12months.png
=> à l'échelle de la planète, ça se maintient, encore que ce graph date de 2013

https://www.epa.gov/climate-indicators/climate-change-indicators-tropical-cyclone-activity
=> en Atlantique Nord, ça baisse.

2. son second point est ce que dit Jean Jouzel, qui est peut être un peu plus convaincu, mais use tout de même d'une provision orale marquant le fait que c'est incertain également.

Du coup je ne comprends pas bien ce qui est reproché à Louis Bodin (dont je ne connais rien par ailleurs). Il a cité un fait correct et utile (que votre article obfusque malheureusement dans le débat publique, au demeurant, et ce à l'encontre du consensus scientifique dont tous mentionnent que "le nombre de cyclone n'augmente pas") et a rejoint le consensus sur le reste. Quel est le problème ?

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Je n'y connais strictement rien et comme je ne regarde pas la télé, je ne connais pas non plus M. Louis Bodin.

Et j'ai la désagréable impression que vous reprochez à ce M. Louis Bodin un "peut-être" dont il a precédé l'énoncé de son opinion.
Et je vais vous dire que "peut-être", il n'y a pas assez de "peut-être" dans les commentaires des uns, des Huns et des autres au sujet des multiples malheurs qui nous assaillent.
Mmmmouais, pas très convaincant cet article, je trouve.
Car mêmes si tous les scientifiques du monde s'accordaient depuis des siècles sur le fait que le réchauffement de l'eau intensifie ces phénomènes...ça ne prouverait pas que CET ouragan là en particulier est intense du fait du réchauffement climatique.

Sinon, pour un prochain ouragan moins intense faudra-t-il fêter la fin du réchauffement ? Ou l'inversion de la tendance de la courbe ;-)

Pour le coup, je ne connais pas le monsieur météo dont vous commentez les déclarations, mais je trouve qu'il est dans une juste mesure.

Peut être qu'en d'autres occasions il a fait preuve de scepticisme et que du coup vous l'attendez au tournant ?
Ce n'est pas un événement météo, aussi spectaculaire soit-il, qui fait le climat. Louis Bodin a raison d'être prudent et les scientifiques ne lient pas la violence d'Irma avec le réchauffement climatique. Vous le reconnaissez vous-même dans votre article.

Oui, le réchauffement climatique va provoquer le réchauffement des eaux et va donc accroître la puissance et la fréquence des cyclones. Si, en 2050, il y a plus de cyclones et des cyclones plus violents, ce sera dû au réchauffement climatique. Si, en 2017, il y a un cyclone particulièrement violent, on ne peut rien dire.
Perso, j'aurai dit que le changement climatique augmente le nombre de cyclones.

En effet, si le réchauffement des eaux de surface de l'océan atlantique augmente la puissance des phénomènes extrêmes d'une manière arithmétique, alors de fait, les phénomènes subcycloniques, comme les "tempêtes", auront plus de risques de passer la limite du "cyclone". Donc, le nombre de cyclones augmenterait.

Mais si la même augmentation est non plus arithmétique mais exponentielle alors la puissance des phénomènes extrêmes est augmentée sans que cela affecte le nombre de phénomènes peu puissants. C'est ce que semble affirmer, si j'ai bien compris, Jean Jouzel.

Le changement climatique en cours est en phénomène complexe et il est facile de se tromper sur les forums quand on est pas spécialiste comme Jean Jouzel ou quand on a des intérêts financiers. Louis Bodin en a t-il ? Ce serait intéressant d'en faire le tour et voir si l'on s'approche de quelques pétroliers.
Le problème est que le nombre de cyclone n'augmente pas. Il y a effectivement eu un pic d'activité dans la décénnie 2000 2010 sur l'Atlantique Nord mais on est retombé depuis. Hors de l'Atlantique Nord les tendances sont disparates et fluctuent aussi bien à la baisse qu'à la hausse.

Sur l'amplitude aussi j'invite tout le monde à lire attentivement les mots des scientifiques et en particulier à différencier:
- les observations issues des données enregistrées
- les analyses prospectives.

Dire que le nombre de cyclone n'augmente pas relève du premier. Dire que leur amplitude va probablement augmenter relève du second. C'est important de le noter pour valider la qualité scientifique de la climatologie actuelle (un domaine scientifique se légitimise par sa capacité prédictive) mais ce n'est évidemment pas du tout aussi sur que ce qui émerge de l'analyse des données d'évènements passés.

Les scientifiques sont actuellement forcés de parler avec des précautions de languages parce que, comme le dit l'article, il est trop tôt pour avoir des certitudes. Les cyclones sont des évènements exceptionnels et il faut beaucoup de temps de données accumulées pour voir des tendances se dégager du bruit statistique. On est loin du compte, avec peut être même pas un siècle de données. En 1900 il n'y avait pratiquement aucune station météo en amérique du sud, par exemple (et le pratiquement est probablement de trop, à vérifier). Hors pendant ce temps là il y avait aux USA et ça nous donne un historique qui montre que le nombre de cyclones aux USA était 1.5x plus élevé qu'actuellement.

www.aoml.noaa.gov/hrd/hurdat/All_U.S._Hurricanes.html

Ce que l'on peut voir sans attendre, ce n'est pas de la climatologie mais des sciences sociales, avec le biais des médias. Jean Jouzel est certainement convaincu du danger, fondé sur ses vastes connaissances et l'analyse qu'il en fait. Ceci dit, si on veut savoir ce qu'il dit, il faut lire ses publications, ou au moins noter, dans son expression publique, les précautions qu'il emploie... et ses contradictions. Relisons le:

Même si nous n'attribuons pas directement pour le moment, on ne peut pas le faire immédiatement en tout état de cause, ce cyclone aux activités humaines, il y a un lien avec le réchauffement,

Ici il suffit de parler la langue pour comprendre qu'il s'auto-contredit. "même si nous n'avons pas encore faite le lien, il y a un lien". Moralité, attendons tout de même de voir ça dans des publications et gardons en tête que dans les publications actuelles, l'état de la question est bien que le lien n'est pas visible dans les données, simplement qu'il correspond à une attente.

et ça risque de préfigurer ce vers quoi nous allons dans un climat plus chaud
Ici il emploie toutes les précautions pour pouvoir dire après "je n'ai pas dit que c'était sur". Peu de chance donc que ce le soit.

De là j'avoue que je me demande quelle différence réelle entre ces propos et ceux de Louis Bodin. Les faits sont les mêmes : autour d'un plateau les deux conviendraient de "probablement pas plus de cyclones" et "probablement plus fort". La seule différence est peut être implicite (j'imagine que ça se voit plus si on regarde la vidéo de Bodin, ce que je n'ai pas fait) : son language corporel traduit peut être, au delà de la prudence, du scepticisme et la dénonciation implicite que s'il en faisait étal, il serait attaqué (le cas échéant il n'aurait pas tort: même comme ça cet article l'attaque...)

Le biais des médias est encore plus net sur les articles, comme Le Monde hier, qui annoncent que c'est le pire cyclone de l'atlantique nord. Le lien ci dessus, aussi bien qu'un tour rapide sur wikipedia montre que c'est... tout simplement faux. Allen en 1980 était plus fort selon toutes les métriques - encore qu'Irma le battra peut être sur la durée mais ça sera quand même difficile. En 1935, "Labor Day" était tout aussi violent, avec une plus grande dépressurisation et une durée moindre. Comment le Monde peut il affirmer ça, à l'inverse des données ? Un peu comme l'article ci dessus, en prenant des citations, et en les traitant comme si les pincettes que leurs scientifiques d'auteurs (ou leur contradictions) n'y étaient pas.

Ca c'est une marque nette de "biais de confirmation". Le biais de confirmation, quand on est dedans, il est pratiquement impossible de le voir, c'est un peu "l'oeil du cyclone" :)
Perso, j'aurai dit que le changement climatique augmente le nombre de cyclones.
Pas nécessairement.
Pourquoi?
Parce qu'un cyclone n'est pas un truc incompréhensible (et/ou magique) mais simplement un processus de régulation atmosphérique. La violence du phénomène est en relation avec la taille de l'écart de température qui la provoque.
Il se pourrait que durant les phases de l'évolution bouleversement climatique - nous sommes dans une dynamique - il arrive que la réponse météorologique de régulation soit une multiplication des phénomènes, mais pour l'instant dans un premier stade, l'augmentation de la puissance réponds au besoin de rééquilibrage.
Bien comprendre que l'atmosphère se fout des prédictions elle cherche seulement à se réguler...
Ce qu'à dit Louis Bodin me semble scientifiquement correcte. On ne peut pas faire le lien sur un événement particulier mais le réchauffement climatique devrait avoir tendance à augmenter la puissance des ouragans. Il n'y a pas de prudence excessive à dénoncer.

Quand est ce que les journalistes vont comprendre que le réchauffement climatique est un phénomène à long terme dont les conséquences sont très mal connues? Il ne s’arrête pas à noël parce qu'il a de la neige ou s’amplifie à cause d'une période de canicule. Vous feriez bien de faire aussi preuve de prudence avant de lier des événements météorologiques au réchauffement climatique.

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