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Obliger les supermarchés à donner leurs aliments invendus, la belle idée qui monte

Faut-il obliger les supermarchés à donner leurs invendus aux associations afin de lutter contre le gaspillage alimentaire ? La question a refait surface dans les médias avec l’initiative d’un jeune élu de Courbevoie, Arash Derambarsh, qui a lancé une pétition appuyée par des stars du cinéma ou de la chanson. Son initiative n’est pas isolée : régulièrement, des élus tentent de contraindre les grandes et moyennes surfaces. En revanche, les associations caritatives y sont opposées. Pourquoi ?

Derniers commentaires

On a trouvé comment ne pas gaspiller de nourriture, en gaspillant l'argent du contribuable.
On va étendre les déductions fiscales aujourd'hui réservées à la marchandise, aux services comme
le transport, le stockage, que sais-je encore ... Comme pour le crédit Impôt recherche il faudra très vite
des agents spécialisés pour debusquer les fraudes (surfacturations, peut-être même fausses factures.)
avec "la myriade de start up" soutenues par Guillaume Garot qui vont éclore et se financer sur cette
nième niche fiscale.
C'est ça la France, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, puisque nos impôts sont là
pour ça.
Mon pauvre Romain !
Savez-vous que si vous trouvez un produit en rayon, dont la dlc a expiré, le magasin pourrait avoir une très grosse amende ?
Donc, si vous constatez l'infraction, je vous invite à le dénoncer rapidement à la répression des fraudes ...
Comme il est pas bien vu que les rayons du magasin soient vides, on entasse, on bourre , on mélange les produits récents avec les produits anciens.

Du coup le consommateur par habitude, fainéantise, par peur ou par jemenfoutisme va préférer acheter celui qui à la la DLC la plus longue !

Mais c'est aussi de la responsabilité du magasin et un problème de formation du personnel. j'ai vu une fois un employé bourrer le rayon de lait avec le nouveau stock devant celui qui était déjà en rayon. Au fond il ya avait déjà quelques litres qui avaient dépassé la DLC.
Lui faire remarquer ne l'a pas vraiment intéressé.

Pourtant au delà du scandale du gaspillage, il faut savoir qui tout ce qui est jeté, cassé ou volé est répercuté sur le prix des autres marchandises vendues.

Tout le monde a intérêt à ce que chacun fasse sa part de colibri.


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@si décrypte mais qui est autorisé à décrypter @si ?
Mes amis !

Très louable idée, cette donation d'invendus ! Mais, qui va payer le transport, et le stockage ? ... A voir !
périmés...périmés...tous les gourmets connaissent la supériorité gustative d'une viande un peu faisandée. J'ai un jour avalé par inadvertance un yaourt périmé depuis des mois, le fromage était excellent. Ne rendons pas les pauvres trop exigeants. En modérant leurs désirs, nous limitons leur frustration et on a la paix.
Bonjour,

Je ne comprends pas vraiment quels sont les invendus d'un supermarché (ou même de tout autre commerce alimentaire) qui serait consommables. Pour les produits avec une date limite de consommation ils peuvent être vendu le dernier jour (souvent au rabais avec une étiquette bien flashi) mais lendemain ils ne peuvent plus être consommés, donc pas donnés non plus. D'où la destruction à l'eau de javel pour éviter que quelqu'un tombe malade en faisant les poubelles. Quant aux produits avec une date limite d'utilisation optimale qui sont consommables mais dont le goût ou l'aspect peuvent être altérés ils sont revendus en lots à des supermarchés spécialisés qui vont les vendre à prix ultra-cassés dans des circuits de distribution bas de game.
Il reste tout de même les produits en instance de péremption qui seraient dans les entrepôts mais dont l'acheminement vers les points de distribution et la mise en rayon prendraient plus de temps qu'il n'en reste avant la DLC. Mais ces produits n'existent qu'à la suite d'une erreur dans l'optimisation du circuit d'aprovisionnement, pas d'un défaut d'achat de la part des consommateurs. Et d'ailleurs, il y a toutes les chances pour que l'acheminement de ces produits vers des personnes qui en auraient besoin via des associations soit encore plus long que le circuit classique de distribution. Le problème reste donc le même. Ils ne pourront plus être consommés à temps.

Quels sont donc les produits dont parle l'article ?

Edit : J'ai un doute soudain. Nous ne parlons pas de produits périmés quand même ?
[quote=Erwan]Mais au fait, question toute bête : est-ce qu'on connait beaucoup de cas de supermarchés qui refusent de fournir leurs invendus à des assos, quand ces assos existent et sont demandeuses ? Non parce que autrement ça sert à rien de les y obliger, hein...
Ah mais si: ça sert à faire semblant qu'on fait quelque chose.
Merci Anne-Sophie !

Si je comprends bien, tous ces braves gens bien intentionnés agissent d'abord par culpabilité sur le phénomène du gaspillage, et en gros considèrent les pauvres comme un "débouché" pour réduire ce gaspillage... Vision bien limitée sur le plan écologique, économique et social (au passage, grande méconnaissance du phénomène de la pauvreté en France que de penser que la nourriture est le principal problème). D'ailleurs dans cette logique il faudrait maximiser la pauvreté : plus il y a de gens forcés de faire les poubelles, moins il y a de gaspillage.

Le gaspillage est tout simplement inévitable dès lors qu'on souhaite avoir des supermarchés achalandés en permanence pour satisfaire le consommateur : la seule solution pour que rien ne manque est de commander le volume maximum écoulable, qui par définition ne sera que rarement écoulé. C'est donc une conséquence directe d'un système dont le but est de maximiser la consommation.

Mais au fait, question toute bête : est-ce qu'on connait beaucoup de cas de supermarchés qui refusent de fournir leurs invendus à des assos, quand ces assos existent et sont demandeuses ? Non parce que autrement ça sert à rien de les y obliger, hein...
Merci pour cette enquête.
De l' ASI comme je l'aime.
ça m'énerve ces raisonnements !
(pas l'article, hein, Anne-Sophie, mais ce que disent certains cités dans l'article)
C'est bien beau de défiscaliser la charité, hein ... de défiscaliser ceci et cela et le reste aussi : mais tout ce qui ne rentre pas dans les caisses de l'Etat n'est pas redistribué, donc contribue à la pauvreté.

Et l'autre qui trouve que c'est de l'enculage de mouches d'imaginer que peut-être il pourrait y avoir une utilisation pas très honnête de la nourriture récupérée ... elle a quel âge ?
Quiconque a un minimum bossé en lien avec des structures qui élaborent et distribuent de la nourriture sait tous les trafics les plus sordides auxquels ça peut donner lieu.
Alors, évidemment, on peut aussi imaginer qu'on est dans un monde parfait ... sauf que dans un monde parfait y'a ni pauvres ni gaspillage !

Et des lois pour éviter les trop gros supermarchés, des lois pour éviter les défiscalisations excessives, des lois pour éviter que des pubs envahissantes poussent à la consommation folle ? Non ?
Ah.
Dommage.
Les chiffres des déchets alimentaires sont beaucoup plus bas !

C'est une moyenne qui tient compte de la production alimentaire et de sa distribution !

Personnellement à part les épluchures et les restes de viande et poisson non consommable je ne jette rien !
Et si on donnait aux pauvres un revenu décent pour qu’il puissent se nourrir correctement et pas simplement comme toujours faire la charité. Ainsi on se donne bonne conscience à peu de frais.
Et donner les restes et les invendus aux cochons plutôt que de les nourrir avec des céréales, de farines animales et des antibiotiques dans des élevages industriels qui maltraitent les animaux, les humains et l'environnement: "Un éternel Treblinka" pour reprendre la phrase de Isaac Bashevis SINGER ! car les cochons sont omnivores, ils mangent de tout : fruits, légumes, céréales, viande...
Mais je crois savoir (à vérifier) que pour des raisons de traçabilité il n’est pas possible de les nourrir avec des restes ! Ainsi le restaurateur qui voudrait élever des cochons ne pourrait même pas leur donner les restes de son restaurant ! il devra les jeter !
Pourtant il fut un temps où les cochons étaient nourris de cette manière avec des restes, je sais j'ai connu cette époque (et ils se portaient bien) ; aujourd’hui c’est pour les pauvres !
C’est comme le fameux "minerai" : avant ces déchets de viande on ne les aurait pas donné aux chats, aujourd’hui on le met dans les raviolis !
On vit une époque formidable!
C'est pour ces articles que je suis abonné à @si, Merci !

Le décryptage de la forme / de la comm c'est bien mais c'est facile... Aller au fond du sujet, c'est ça la classe !

Au passage, une émission sur :
http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-2eme-partie-gouverner-par-les-nombres-comment-en-sortir-2015-04-06
liée à la grève de radio france, ça serait top..

Je vous ai déjà fait le titre :p
Comment mesurer l'efficacité du service public (culture, social, éducation, santé) quand tu ce qui compte ne peut pas être compté ? (En sortant du débat qui sur les moyens, que l'on a eu partout 30 fois)
Ca semble tellement intuitif de redistribuer tout ce qui est gaspillé, merci pour cet excellent article qui montre bien les problèmes qui y sont associés.

Limite hors sujet, mais par association d'idée j'ai repensé à cette news que j'ai vu passer hier : les conservateurs du kansas chercheraient à restreindre l'utilisation des aides sociales.
Pourquoi avec cet obligation de don ne pas mettre le tri et le stockage à la charge des supermarchés et supprimer cet avantage fiscal ? Parce que ce sont bien eux qui gaspillent il me semble.
Je suis toujours épaté devant ces propositions populistes, faites par des députés en mal de notoriété, et médiatisées par la presse à grand renfort de buzz.

On regarde dans sa poubelle, on y voit plein de gaspillage, et on se dit qu'il faudrait donner ça à ceux qui n'ont pas de quoi se payer à manger. On arrête de raisonner là, et on fait un projet de loi.

Et peut-être si ça se trouve, vu le prix de la bouffe et vu le salaire moyen d'un travailleur, on pourrait se poser la question de savoir pourquoi certains ne peuvent pas se payer à manger. Peut-être, si ça se trouve, on pourrait essayer de comprendre comment et pourquoi on en est arrivé à la société de consommation, et comment et pourquoi il y aura toujours du "gaspillage", qu'il vaudrait mieux évaluer la part inévitable de ce gaspillage et comprendre d'où provient la part évitable.

Non, le plus simple c'est de dire : ce qu'on vend pas, on le donne aux pauvres. Graver la charité dans la loi. Ça coûte pas cher, on peut même rédiger ça sans faire appel à un attaché parlementaire, et on est invité sur les plateaux télé.

Cool.

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