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Commentaires

Merkel, nouveau virage

Et un virage de plus. Ca va trop vite. On ne suit plus.

Derniers commentaires

Nouveau virage, c'est vite dit.
Il y a de quoi hésiter, non ?
Mais qui sont ces Allemands qui trichent ?
Moi qui ai toujours eu confiance en l'honnêteté, la probité de nos amis d'Outre-Rhin, je suis cruellement déçu.
Volkswagen, en plus. Le symbole de cette Allemagne dynamique et créative des années 30 !
Mais à qui se fier ? Encore une chance que les Grecs ne construisent pas de bagnoles...
La fête de la bière débute aujourd'hui à Munich.
Pour la 182e édition de l’Oktoberfest, la police a prévu de séparer les buveurs de bière et les migrants, souvent musulmans, afin d’éviter le choc culturel et d’empêcher que la situation ne dégénère. "Ces demandeurs d’asile de pays musulmans ne sont pas habitués à rencontrer en public des gens extrêmement ivres, a déclaré le ministre de l’intérieur bavarois, Joachim Herrmann. Notre but est de séparer les différents groupes pour qu’aucune situation de conflit n’apparaisse."

Extrêmement ivres !? N'en rajoute pas, Joachim.
J'ai de très bons amis Allemands, ni nazis ni CDU, je le précise, qui se rendent toutes les années à cette fête, et qui sont tout à fait capables d'absorber leurs dix litres d'affilée sans sourciller. A la fin de la journée, bien qu'ayant triplé leur dose, ils tiennent un discours à peu près cohérent, et encore sur leurs pieds. C'est juste une question d'habitude.
Personnellement, je ne pense pas que cette séparation soit une bonne idée.
Diriger ces migrants directement vers l'Oktoberfest, aurait été une manière de les familiariser d'emblée aux coutumes locales, et d'initier parmi eux, les musulmans zombies à la dégustation.
Quel meilleur vecteur de convivialité et d'intégration que l'alcool ?
Bon bah "l'etat de grace" aura duré moins longtemps que je le pensais.

Faire autant de foin sur un sujet aussi dramatique pour qu'au final peu de choses changent, participe au processus de banalisation.
En même temps, la mentalité d'épicière teutonne de base a rattrapé Mme Merkel.
La pauvre, elle croyait que si on n'accueillait pas tous les migrants qui veulent rentrer, c'est qu'il y a des règles.
Son cœur a fondu en voyant Aylan, et elle a décidé de tout ouvrir.

Évidemment, entre les réfugiés qui attendaient aux portes de l'Europe et ceux qui étaient en transit sur la Méditerranée, un gigantesque effet de souffle s'est produit. Et les Syriens qui ne voulaient pas encore partir de Syrie parce qu'ils connaissaient les risques de ces grandes et dangereuses migrations se sont précipités.
Le pays n'a pas pu supporter ce flot intarissable qui allait le submerger, donc elle a donné un coup d'arrêt brutal.

Une épicière ne regarde pas de l'autre côté de la rue si par hasard il s'y passe quelque chose qu'elle doit traiter avant d'être elle-même obligée de prendre des décisions urgentes et mortifères. D'ailleurs ce n'est pas le boulot de l'épicière.
Cela fait des années que les réfugiés s'entassaient au Liban, en Jordanie, en Turquie, dans des conditions déplorables. Certains se décidaient à se diriger vers la seule frontière qui était susceptible de les laisser passer, celles de l'Europe, dans des conditions encore plus dangereuses.

On a laissé ces pays du proche-orient se débrouiller avec ces problèmes, jusqu'au moment où toutes les digues ont sauté.
La crise migratoire, elle se dessine depuis plusieurs années, et il aurait fallu la gérer en Syrie d'abord, et dans les pays d'accueil du proche-orient ensuite. Mais dans les conditions politiques où l'Allemagne, parce qu'elle est excédentaire, décide de tout grâce au pouvoir de la dette, et ne pense pas les questions stratégiques qui étaient dévolues à la France, beaucoup plus habile sur ce plan (voir De Gaulle, Mitterrand ou Chirac qui étaient des killers), rien ne s'est fait. Oui je sais ! Hollande n'est de toutes façons pas à la hauteur, surtout, pâle copie de Mitterrand. Il ne sait faire que des coups de pute, pas des coups de maitre.

Et Merkel a dû réagir dans l'urgence. Comme l'Allemagne est riche et habituée à gérer les réfugiés (voir les millions de personnes qui ont été hébergées en Allemagne lors des guerres de l'Ex-Yougoslavie), émue par Aylan, elle a décidé de tout ouvrir. Et maintenant, il faut refermer....
Mais c'est en amont qu'il fallait gérer cette crise.
Ce n'est pas par hasard si Erdogan a achevé de péter les plombs à propos de la crise syrienne et du problème kurde, et que tant de Syriens se dirigent vers l'ouest : la Turquie ne peut plus les contenir et les a laissés filer, trop contente de se débarrasser d'un problème qui concernait tout le monde et qu'elle était une des seules à gérer avec la Grèce, le Liban et la Jordanie.

Maintenant, toutes les décisions qu'on pourra prendre seront de mauvaises décisions, ouvrir, fermer, discuter, négocier, légiférer, respecter les traités, ne pas les respecter.... Il y a trop de gens à la porte, et la crise humanitaire est devenue majeure.
En plus, dans le reste de l'Europe confrontée à des choix économiques cruciaux et ingérables entre autres à cause de l'Allemagne, les dirigeants n'ont trouvé que l'ostracisme et l'attaque des migrants pour se faire leur beurre électoral. Alors l'explosion extrême-droite guette. Et là, on sera vraiment dans la m...

Merkel ne fait pas de la politique, elle fait du commerce (touchez surtout pas à mes boîtes de haricots secs si vous ne pouvez pas payer) et de la morale, ("vous n'avez pas le droit", ça fait office de politique).

De ce point de vue, ce qu'elle fait n'a rien d'étonnant, elle est fidèle à elle-même.

Heureusement qu'il y a eu des dirigeantes telles qu'Indira Gandhi et Golda Méir, qui n'étaient pas parfaites dans des temps de crise aigûes, mais qui avaient une vision, sinon ce serait à désespérer des femmes en politique
Tiens donc...Pas de référence à Mélenchon-le-germanophobe-sans-coeur aujourd'hui?
Mais quelle horreur ces costumes gris informes !
On jurerait deux croque-morts s'apprêtant à faire signer un registre de condoléances.
Bon, c'est peut-être aussi une manière d'offrir de la France, une image dissuasive pour les migrants.
Lu sur Le Monde.fr : "Après l'Allemagne, l'Autriche rétablit les contrôles au frontières."
Barrière autrichienne pour les migrants venant de Hongrie, la Hongrie ayant elle-même barbelé sa frontière avec la Serbie qui, de son côté résiste à l'afflux de déracinés venant de Macédoine après avoir abordé la Grèce ou la Turquie...
Bon. Et c'est qui qui jubile dans son coin et qui ne va pas tarder à la ramener comme il le fait tous les jours ? Dans une de ses harangues récente, ne fulmine-t-il pas contre Schengen ? Il veut et exige de renégocier les accords du même nom, et voici que l'ex- copine bouscule la règle ...Oh, il est content-content-content...
Depuis le début de cette "affaire des migrants", je me suis gardé de faire le moindre commentaire.
Je m'en félicite car si, comme certains (que je ne citerai pas, car je n'ai pas la cruauté de Constant Gardener...) j'avais dénoncé l'égoïsme des Français et loué la générosité de nos amis Allemands, je serais aujourd'hui contraint à des révisons déchirantes.
Faut quand même avouer : revenir sur le traité de Schengen pour un pays qui impose aux autres que le respect des traités soit la chose la plus cruciale qui soit quel qu'en soit le prix, c'est quand même assez WTF.
Une semaine à peine , et c'était il y a un siècle !
les revirements tournent plus vite que les girouettes en politique comme dans les médias les mieux informés et intentionnés comme ASI et son Directeur DS.

Rappelons tout simplement la chronique du 7 septembre 2015, je précise ]Willkommen dans l'inconnu !

C'était encore JLM qui était le germanophobe de service ce lundi matin, aujourd'hui qui peut bien être le bouc émissaire de ce revirement à 360° ?

oui ça va trop vite , mais gardons un peu de distance en attendant la suite qui n'est pas joyeuse..
Bonjour
Et a regarder la girouette tourner dans la direction du vent, nos médiocrates ont ignoré (a n'en pas douter de concert) la réunion à la fête de l'Huma de Lafontaine, Varoufakis, Fassina et Mélenchon vidéo ici
En même temps, c'est la routine: des politiques qui disent aujourd'hui le contraire ce ce qu'ils disaient hier (la main sur le coeur), c'est banal. En général, c'est avant et après les élections, l'originalité c'est que ça s'accélère. Décomplexés? Ou bien, dégoûtés par la mémoire d'internet qui leur ressort de vieilles menteries oubliées, ils se disent que c'est plus la peine d'attendre.
Tout pour dérouter la machine à éditorialiser, qui aime les situations stables, les personnages bien définis, les affrontement binaires.

Exactement : il y avait aussi un éditorialiste qui prétendait expliquer simplement la psychologie de tous les Allemands en invoquant "l'ordolibéralisme", comme si on pouvait définir les 80 millions d'Allemands grâce à cette simple idée... Heureusement que Daniel Scheiderman est là pour critiquer Scheiderman Daniel !
l'analyse politique - cette chose aussi instantanée que France-Lait et péremptoire comme le Savoir Absolu, en vérité fluctuante et sans principe, et manquant l'histoire plus souvent qu'à son tour: cette caractérisation effectuée, en critique de Sartre, il y a plus d'un demi-siècle (1962) par Gérard Granel n'a rien perdu, mais plutôt gagné en pertinence depuis. Il s'imposerait simplement de la compléter aujourd'hui par une réflexion touchant la crase: la composition de l'humeur médiatique et de l'humeur politique en l'affaire. Que constate-t-on, en effet, touchant l'actuelle manifestation des phénomènes de migration de la part tant des organes d'information que des divers politiques, incluant jusqu'aux responsables de gouvernements, si ce n'est cette péremptoire fluctuation entre les deux pôles d'une contradiction à l'égard de laquelle il conviendrait de prendre le recul nécessaire à sa compréhension?

Mais comment le faire? Essentiellement en se demandant ce qui condamne tant la gent politique que la gent médiatique à cet immédiatisme qui les rend coupables-victimes de si éhontés revirements. Cela dit, sans exonérer le public qui en suit les enseignements - soit, "nous"-mêmes pour mettre les points sur les i: sur les hics...
Merkel souffle le chaud et le froid, un coup cordiale, puis rigide. Mais cela ne leur fait ni chaud ni froid aux réfugiés qui ont choisi par avance là où ils veulent s'arrêter: en Allemagne. Ils n'ont pas froid au yeux. C'est chaud.
C'est comme certains gagnants du loto : tous ces migrants pour Merkel, c'est finalement trop de bonheur pour être supportable.
dans ce nouveau virage Munich a un N de trop dans votre billet Daniel...
Tout pour dérouter la machine à éditorialiser
Mais pas notre DS à nous, qui a su dès le début prendre la distance nécessaire.
Dans son neuf-quinze "La France, non merci !", à propos de l'image du selfie, il écrivait ceci :
Violente, car elle renvoie aux oubliettes l'autre image, pourtant "juste" elle aussi, de la Merkel Tapedur des Grecs et des Espagnols. N'imaginons pas que l'une soit plus "juste" que l'autre. Essayons simplement, même si c'est difficile, de garder les deux en mémoire.
Difficile, donc, de lui reprocher d'avoir foncé tête baissée dans le panneau.
DS s'est quand même permis de jouer les donneurs de leçon à l'égard de Mélenchon il y a une semaine. Même si c'est pour lui habituel de foncer tête baisser vers la Mélenchophobie, on peut quand même penser que ce coup-ci, il était guidé par une sorte de germanolâtrie enthousiaste.
DS est plutôt atteint de corporatisme à mon avis.
C'est vrai que j'ai été déçue de le voir avaler tout rond la propagande sur les panneaux "Bienvenue aux migrants" arborés par des figurants dans les gares allemandes. Mais bon, tout le monde peut se tromper.
Un qui est entré juste à temps pour réaliser son selfie collector.
". Ca va trop vite. On ne suit plus."
à contre pied!
Je tiens à signaler une erreur qui a été commise dans votre article sur Corbyn :

[quote=la rédaction]Quant à Libé, le journal de gauche (!?!??!!!)

Libé n'est plus un journal de gauche depuis longtemps, la preuve, il tient le même discours que les journaux officiellement de droite. En tant qu'observatoire des médias vous ne devriez pas propager d'aussi grossières manipulations.
Je plaisante à peine. Vous pourriez écrire à la place, Libé, le journal qui se réclame de gauche...

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