Mélenchon vu par les Inrocks'
On était prévenus depuis septembre: Les Inrocks, en changeant de formule, se veulent désormais un "News magazine" faisant une "large place à la politique, aux enquêtes et aux reportages" : "Il s'agit de s'écarter de tout ce qui est institutionnel et d'offrir des contenus plus originaux, plus insoumis", explique Louis Dreyfus, directeur général du groupe. Or donc, en Une cette semaine, du politique, de l’insoumis, du Mélenchon – trônant sur la couverture avec une solennité toute présidentielle…
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Derniers commentaires
L'article que vous radiographiez semble en effet une caricature emblématique de ce qu'on peut lire ou ouïr dans nos gazettes, tsf et lucarnes. Tendance lourde, hélas, que synthétise bien ce mot — peopolitique !
Merci, une fois encore, de vraiment pratiquer le décryptage (le patron, hélas, a un peu laissé tomber depuis quelque temps…).
Je sais maintenant grâce à vous (et à quelques honnêtes jeunes collaborateurs d'@si) pourquoi — pour qui — je vais probablement renouveler mon abonnement !
Voilà, voilà....
Et sinon, j'ai aussi tout un tas de choses passionnantes à dire sur la forme et le fond du militantisme à moustaches de J-S Bach... Quel dommage que je ne voie aucun intérêt à vous les infliger ici. Vous ne savez pas ce que vous ne perdez pas.
puisque vous semblez passer votre après-midi ici ;-)
je vous signale sur Acrimed un grand article sur Lyon, ses manifs et sa presse locale
je l'avais déjà signalé sur un autre topic
Mais discours trop long, LCI n'a pas diffusé la fin (après 1h15), zappé sur LCP pour les 5 dernières
minutes.
Discours très intéressant mais assez mal structuré, faute de temps je suppose. Un
effort d'écriture pour pouvoir garder l'écoute d'un plus grand nombre s'impose.
Rien à voir, mais alors, rien à voir du tout avec Anne-Sophie Mercier… Ces deux-là ont pourtant cohabité quelque temps dans les pages de Charlie Hebdo. Seul le premier y collabore encore.
Y'en a marre des marques, et Les Inrocks', désormais, c'est juste et seulement ça, une 'marque' avec des bouts de contenus attelés autour
C'est du vide qu'on remplit avec notre besoin de suffisance (et nos €)
Mélenchon, c'est pas une marque
C'est un contenu et un contenant
C'est le XXI de la politique
(hum, j'arrête là, il vaut mieux, je crois)
Qué se vayan todos ! (la touche finale, c'est juste pour faire bien en 2010, un peu comme acheter Les Inrocks' y'a 20 ans :) )
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Il est intéressant de voir comment il perçoit son passage chez les inrocks, et sa couv , et aussi de le mettre en perspective avec le trouble de certains @sinautes sur ce forum qui ne sont pas des anti-Mélenchon primaires loin de là. Manifestement, tout le monde n'a pas bien saisi le message...
C'est évident qu'il a réfléchi à cette question des grands médias et qu'il a une stratégie ("contagieux plutôt que convaincant" ça mérite quelques explications!). Parvient-il pour autant à échapper au piège de la peopolitique ? Personnellement, j'en doute et en tout cas cela mérite un débat, est-ce qu' @si veut s'y coller ?
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Pour ce qui est du terme "peopolitique", peu élégant je vous l'accorde, je n'ai pas de définition à proprement parler mais il renvoie pour moi à la personnalisation excessive et à la course à l'image, le concours de beauté plutôt que le débat de fond.
Je suis tout à fait d'accord avec ce que vous dites sur le passage dans les médias de masse et les objectifs que peut y poursuivre le front de gauche. La question qui se pose est : parvient-il à atteindre ces objectifs? L'article de Judith et les réactions des @sinautes apportent un éclairage mais cela ne se limite pas aux Inrocks et il faudrait prendre une perspective plus large et cela mérite un débat.
Là où je ne vous suis plus c'est sur le risque pris par Mélenchon ou les autres : "En tentant d'être présents sur le plus grand nombre de scènes médiatiques, que risquent Mélenchon, le Parti de Gauche, le Front de Gauche, et la gauche en général ?". A mon sens, ce risque c'est celui de la caricature de l'individu, d'une image déformée de ce que sont vraiment la démarche et les propositions. Prenez "Mélenchon l'emmerdeur", la couverture des Inrocks, on est déjà dans la caricature, de celle qui plaît aux médias, qui permet de ranger la personne dans une case, et qui risque fort de se payer sur le plan électoral le moment venu. On en revient à cette question : comment être présent dans les médias de masse sans tomber dans ces travers ? Pas simple, le débat continue...
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Donc pour en revenir à ces médias de masse et à la caricature qu'ils engendrent, je suis moins optimiste que vous. Je pense que les profils atypiques, comme celui de Mélenchon, sont beaucoup plus malmenés et caricaturés que les autres politiques. Et je pense au contraire, qu'il y a tout intérêt à suivre de très près le traitement médiatique ainsi fait pour éviter les dérives les plus graves et limiter les dégâts. Ce n'est pas exactement de savoir si ça marche mais plutôt comment ça marche... Je crois qu'avec la couverture des inrocks on a atteint les limites du genre. Je suis d'accord avec vous pour dire qu'on ne peut pas espérer être élu sans passer par ces médias de masse mais l'exercice est coûteux et périlleux, convenons-en.
Pour revenir au militantisme et à ces différentes formes, puisque vous aimez la philosophie, je suis plutôt socratique sur ce coup là, je préfère celui qui amène les gens à se poser les bonnes questions que celui qui a toutes les réponses. Les hommes politiques en général ont toujours des réponses à toutes les questions ou en tout cas ils doivent en avoir ! Plus rares sont les gens qui nous amènent à nous poser les bonnes questions, les philosophes se font rares sous le ciel médiatique... C'est une forme de militantisme qui me convainc et je trouve qu'@si n'est pas si mal dans le genre.
Dans le domaine politique, où sont les professeurs? non pas ceux, spécialisés à science po ou ailleurs, mais les généralistes, ceux qui s'adresseraient à la masse...Et pouquoi à la masse, au peuple? Tout simplement parce que c'est lui, le peuple, qui est la source et le destinataire de la politique...En réservant celà à une élite, on prive le peuple de cet apprentissage commun de cette "langue"qu'est la politique...Ce n'est pas si compliqué que celà, il s'agit de faire prendre conscience, de la citoyenneté de chaque individu...Où voit-on dans les médias, dans la société, la pédagogie sur ce qui régit notre vivre ensemble, à savoir la politique? Pour la plupart, les hommes politiques, quand ils parlent, ce n'est pas pour inciter les gens à apprendre la langue commune, mais bien pour faire passer leur vision, tout en sachant que la plupart ne peuvent appréhender, ni saisir la portée des propos.
En ce sens, et du fait de sa vision philosophique de la politique, Jean-Luc Mélenchon, cherche à éveiller les consciences, éduquer à la "langue"politique. Ainsi, une fois éduqués, les élèves sont libres de choisir en toute connaissance de cause.
Une fois de plus où, quand, à quelle occasion cette éducation de masse se fait-elle?
JLM, sort des discours dominants, non pour se distinguer, mais bien pour interpeler les personnes, et déclencher une prise de conscience collective. La lutte avec les médias dominants en est un des aspects, par lequel il peut toucher le plus grand nombre de personnes. Nous faire réflêchir devrait être le rôle, la responsabilité, des hommes politiques, les médias devraient en être les relais, et nous-mêmes, individuellement devrions y porter la plus grande attention. C'est à cette condition que la république peut être réellement démocratique.
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Ça me fait penser au référendum sur la constitution européenne.
Il se trouve que, en ces temps-là, sous le radar médiatique tout entier occupé à brandir le "oui" comme seule solution possible, ce référendum a tout d'un coup permis à un grand nombre de citoyens (même si, évidemment, il ne faut pas idéaliser, c'était très loin des 100% de français) de s'accaparer une problème politique jusque-là confisqué par les auto-proclamées "élites".
Or, les caractéristiques suivantes me paraissent importantes :
- il s'agissait d'idées politiques, non de personnes ;
- des débats se sont tenus (je ne parle pas des médias de masse, mais dans les familles, les cercles de connaissances, etc...)
- et ces idées et débats étaient totalement en dehors des grandes instances médiatiques.
Donc je me dis que, oui, c'est possible de générer du politique, de l'éducation citoyenne et de la réelle démocratie sans avoir recours aux médias de masse, et ce par le biais du débat.
Parce que ce qui me gêne un peu dans vos commentaires (même si je signale tout de suite que je préfère mille fois voir Mélenchon à la télé que tant d'autres), c'est l'idée que si il faut éduquer les citoyens (et là je suis d'accord - nous tous devons nous éduquer), alors ça passe par Mélenchon, qui, en bon prof passant à la télé ou dans les Inrocks, va donc faire son travail d'éducation.
Et ça ça m'embête parce que ça induit deux choses : la fixation inéluctable sur une personne plutôt que sur des idées d'une part, l'absence de vrai débat d'autre part, puisque dans ce cadre la bonne parole est apportée par une personnalité qui fait le "prof" - et qui aura une place bien délimitée dans ce genre de média, c'est-à-dire parlant d'en haut à des récepteurs passifs.
Vous allez me sauter dessus en arguant qu'il s'agit d'apprendre à penser par soi-même, et donc à débattre, et vous aurez sûrement raison quant aux intentions de Mélenchon et du PG.
Mais c'est quand même là que je persiste à ne pas bien voir le réel avantage de passer chez Drucker ou chez les Inrocks, parce que dans ce cadre-là, qu'est-ce qu'il peut y passer comme éducation à penser par soi-même ? Comme invitation au vrai débat d'idées ? Comme détachement de la personne-Mélenchon pour se focaliser sur les idées politiques ? Etc.
Peut-être cela amènera-t-il quelques votes à Mélenchon, mais j'ai bien peur que ce soit dans le cadre du "ha ouais je l'ai vu à la télé il a l'air bien ce gars", plutôt que du réel débat démocratique et de l'éducation populaire à long terme que vous appelez de vos vœux.
Tout d'abord, il y a une différence majeure qui doit nous interpeller. Lors du référendum, il s'agissait de débattre et de voter sur une question de fond et non pas d'élire une personne. Cela prouve qu'il peut parfaitement y a voir un débat politique sérieux en dehors des médias traditionnels et qu'on peut échapper à leur loi mais dès lors qu'il faut personnaliser ce débat, et donc que quelqu'un incarne les propositions d'une formation politique, alors ces médias redeviennent dominants et on tombe dans le concours de beauté. C'est le mode d'élection qui personnalise le débat qui a fait de la présidentielle une chasse gardée des médias de masse jusqu'ici. Est-ce une fatalité ? Est-ce qu'avec Internet on ne pourra pas trouver une balance lors des prochaines échéances ? C'est un débat intéressant.
Mon second commentaire renvoie à ce besoin d'éduquer les français qui est apparu dans le débat. Je crois qu'il faut être très prudent sur ce sujet si on ne veut pas passer pour condescendant voire méprisant. Ce serait une erreur de croire que le problème est avant tout un déficit de culture politique. Le rejet de la constitution européenne en est un excellent exemple, quand on est sur un débat de fond, on ne peut pas manipuler les gens aussi facilement avec les médias. Si on a tous besoin d'apprendre, ce n'est pas à travers des leçons que nous donneraient les hommes politiques mais plutôt à travers le débat d'idées. Or, d'une part, ce débat est caricatural à la télévision et, d'autre part, on nous demande de nous prononcer sur des personnes, on y revient ! La personnalisation est dramatique car elle tend à faire passer l'individu avant son programme et pousse donc au "concours de beauté". En outre, elle suppose une confiance dans la personne, confiance qui est souvent déçue une fois que cette personne est au pouvoir du fait des jeux de pouvoir inévitables qui amènent à des compromis, quand ce n'est pas des compromissions, et aussi parce que le système incite à faire des tas de promesses pour être élu... Résultats des courses, on ne fait plus confiance (pour être gentil) aux hommes politiques , l'abstention grandit, le débat démocratique s'appauvrit et on se demande comment sortir de ce cercle vicieux. Un risque c'est de se dire qu'il faut trouver l'homme ou la femme providentiel(le)...
Éduquer le peuple, c'est à voir, si déjà on informait le peuple?
Nous dresser à bien voter ou nous permettre de savoir pour quoi on vote dans des circonstances précises?
Quelle saloperie sans nom! Ils le paieront!
Ca a peut-être à voir avec le nouveau patron, qui détient aussi Le Monde, et proche du monde des affaires (donc anti-Mélenchon), et proche des médias (donc anti-Mélenchon), et proche de DSK (donc anti-Mélenchon).
et que même Chirac est devenu populaire, alors pensez, Mitterrand !
(n'empêche, merci Judith)
Les historiens sont dans la mêlée.
Les journalistes, peut-être instinctivement, peut-être subconscientivement, tendent le micro, la plume ou la caméra
au miroir qu'il leur oppose - confondent "ça m'intéresse" et 'c'est intéressant';
et les trois alors, l'homme politique, le journaliste et ce vase clos qui désormais les renferme, de prendre un peu de poussière lassée sur un coin de cheminée.
Mélenchon, quand même, je le préférais avant.
Au passage, les journalistes politiques ont de plus en plus l'air ignorant de la politique, tellement ils ne décryptent rien. Par contre qu'est ce qu'ils peuvent faire du potin en s'attachant aux personnes et à leurs rivalités, ce dont on se fout globalement.
Maintenant ils ont rajouté un cahier politique à leur mag, fait de brèves et de chroniques "décalées" assez distrayantes mais pas du tout instructives ou nourrissantes.
Finalement la plus-value au niveau de l'info politique qu'ils annonçaient ne se fait pas toujours sentir... Je suis déçu mais de toutes façons je n'ai jamais réellement compté sur les Inrocks pour m'informer.
C'est vrai enfin que les Inrocks sont certainement un de ces nombreux mags pour bobo... A la fois je suis gêné par le mépris qui s'affiche à ce sujet. Bien que s'afficher insoumis de la part des Inrocks est certes très c** (surtout qu'ils ont demandé à Thomas Legrand, grand insoumis, d'éditorialiser leurs pages politique), les lecteurs des Inrocks ne sont pas forcément dupes de ce positionnement qui ne renvoie à plus grand chose.
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- il y a très bien expliqué la politique économique et financière des Etats Unis,
- De même, il ne veut pas faire de la polique en confidentiel mais promouvoir les idées du parti de gauche, et pour cela en parler au plus grand nombre.
Judith parle de distanciation ironique, mais cela n'affecte pas que l'écrit : je suis étonné par la multiplication de ce style à la télévision (les "sujets" diffusés durant le Grand Journal, l'émission de FOG, 13h15-le-samedi sur France 2...). Ca se veut ironique et distancié, mais c'est le plus souvent facile et superficiel. Il serait intéressant que @si se saisisse de ce thème...
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(j’ai failli écrire complice) par Mélenchon lui-même à la fabrication de cette information. Ce qui,
quel que soit le contenu du papier, signifie son écriture non indépendante.
Mélenchon n’est il pas en train de fabriquer son image d’homme d’état avec plus de
communication que d’idées ? (J’insiste sur le point d’interrogation).
Ne va-t-il pas rejoindre les Chavez et autres Morales, qu'il admire tant, dans leurs excès médiatiques,
au détriment de l'humanisme dont il se réclame encore? (J’insiste sur le point d’interrogation, bis).
Bon je vais acheter les Inrocks séance tenante et visiter le blog de Mélenchon pour
me rassurer...peut-être...
PS: Anne Sophie Mercier se fait rare sur les plateaux télé.
Excellente chronique de critique des médias.
Qu'est-ce qu'elle écrit bien, Judith! Avec le style joyeux d'une prof de lettres corrigeant avec précision une copie médiocre; c'est plein de vocabulaire, de citations et de références bien documentées....Oui, bon, et après?
Les habitués d'@si trouvent visiblement du bonheur à approuver le dézinguage d'une 'consoeur' et trouvent coupable qu'un organe de presse, car c'en est un, s'intéresse à JLM. D'accord.
Mais, quand même, bonjour les schizophrènes:
quand Mélenchon débat de philosophie politique et économique avec Attali sur ce même site, drivé par D.Schneidermann et que de l'avis général, et le mien par la même occasion, c'est plutôt d'un excellent niveau et clairement à visée pédagogique, JLM est le même Le Pen de gauche? Le Boss d'@si accepterait de telles compromissions?
D'autant qu'il y avait un précédent, mais avec M.Touati, économiste, dans les mêmes conditions, sur @si et encore drivé par D.S
@si ferait donc du people, et avec un facho de gauche? V'la aut'chose....
Amitiés républicaines
PhV
Le PS, parti de gauche .... Hahahahahaha
La "politique" en France, c'est du bling bling et du toc. A la télé et dans les journaux. Blanc bonnet, bonnet blanc. C'est une belle image vide.
Seule différence entre les "candidats", la couleur de la cravate. DSK chez Sarko. La messe du 20 heures, qui mélange Karachi à la "réforme du code de la route". Tout ça, superficiel, lisse, propre sur lui. L'info comme spectacle. Sans intérêt.
Quant aux "programmes" politiques, ils n'existent plus. Relégués aux oubliettes de la littérature du XIXème siècle. Réservés aux doux rêveurs un peu ridicules, qui souhaitaient un monde plus juste... il y a longtemps. C'est comme ça, et si vous n'êtes pas contents, c'est pareil. Il n'y a pas d'autre solution, qu'on vous dit. Et le chef sera "inflexible", mais c'est pour votre bien, bande de bœufs.
Je ne reviens pas sur cette critique de la presse et plus particulièrement des "insoumis" inrocks qui sont aussi dans la course au buzz, l'article suffit. Là où je m'interroge, c'est sur la stratégie de M. Mélenchon. Actes 1 : il fait parler de lui en critiquant ce système médiatique qui revient à un concours de beauté, expression qu'il a lui-même utilisé pour la désignation de Ségolène Royal comme candidate à l'élection présidentielle. Acte 2 : grâce à sa gouaille très médiatique, il fait le buzz et fait gonfler la bulle médiatique et on commence à le voir un peu partout. Acte 3 : il est chez Drucker, il y a le papier des inrocks, et on est de plein pied dans la peopolitique ! De ma fenêtre, cela ressemble à une stratégie politique, on dénonce le système pour y entrer. Je ne fais pas de procès d'intention à M. Mélenchon, il a/avait peut être le souhait sincère d'utiliser sa médiatisation pour faire avancer ses idées mais force est de constater que plutôt que le débat d'idées c'est surtout son image de star médiatico-politique qui a progressé. C'est la quadrature du cercle, équation impossible pour tout homme politique ? Quoi qu'il en soit, au final, c'est la peopolitique qui gagne et le débat d'idées qui perd...
Las, cette nouvelle formule qui souhaitait évoluer avec sa génération ne réussit qu’à rappeler à son lecteur qu'il a vieillit.
A ce que je lis, les Inrocks sont habillés pour l'hiver. Encore un constat démontrant que la presse française ne sait que se tirer dans le pied.
"J’en rêve une, de formule "indépendante", depuis toujours, que je n’ai jamais vu se réaliser : dans "personnalité politique", le journaliste retiendrait "politique", et non "personnalité","
Mais franchement que fait @SI sur Melenchon depuis plusieurs mois ?
@SI dénonce à bon escient cette 5ème République et ce focus sur « qui sera le prochain roi », mais ne parle que du bonhomme.
Appliquez la rigueur de votre analyse sur les Inrocks’ aux articles d’@SI sur d’autres people-politiques et vous verrez combien vos analyses « politiques » ne servent généralement qu’à servir le portrait bien figé que vous en tracez au fil des mois.
C’était sinon bien agréable de lire votre papier mais là la dose donneur de leçons à dépasser mes capacités.
Merci à vous, particulièrement. Pour Tomates, pour Eric Hazan, pour Virginie Despentes, pour votre texte sur une manif dont j'ai oublié le titre mais pas le contenu.
L'article des Inrocks est commis par une journaliste incapable de prendre le moindre risque intellectuel.
Ce qui, vous en conviendrez, est de mauvaise augure pour un magazine qui veut "s'écarter de tout ce qui est institutionnel et offrir des contenus plus originaux, plus insoumis". Vous reprendrez bien encore un peu d'insoumis mon cher Pigasse.
Toute la panoplie de la bien bien-pensance est convoquée: arguments ressassés, figures de rhétorique convenues, conformisme du non conformisme, copié collé des portraits faussement décalés dont Libération s'est fait une spécialité (que le monde nous envie).
Dans tout cet empilage fait de bric et de broc ne manquait plus que ce Le Pen de gauche, qui devient antiphrase pour répondre en écho à Cohn Bendit et Jean Paul Huchon qui ne s'étaient pas embarrassés, pour qualifier Mélanchon, d'un "gauche" hypocritement euphémisant.
Plaisir de vous retrouver, mais j'attendrai le café...