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Ligue du LOL, "ASI" et occasions ratées

Lorsqu'a éclaté le scandale de la ligue du LOL, "Arrêt sur images" a-t-il participé à l'emballement, ou a-t-il remis en question le récit médiatique dépeignant de manière en partie erronée un groupe de journalistes-harceleurs se coordonnant en secret via un groupe Facebook ? Retour sur un épisode qui a durablement marqué la rédaction.

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Ce travail de remise en question de votre travail est plus que louable, et vous êtes à ma connaissance parmi les seuls à le faire comme à publier des articles où vous pouvez écrire "j'ai/nous avons eu tort". Rien que cela justifie l'abonnement à mon (...)

Je suis en désaccord, sur plusieurs points, avec cette chronique du médiateur. Si je synthétise les reproches adressés à notre traitement de l'époque, rien ne prouve que les agressions des "loleurs" étaient concertées, ils n'étaient pas seulement de (...)

Je me souviens de l’émission de 2020 et l’intervention de Laélia Véron avait été salutaire. 

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Je vois qu'on est en train de monter une cabale contre une linguiste. 

C'est quand même assez ironique, non ? 

J'avoue ne pas avoir compris l'intérêt de cet article. Je l'avais déjà dit lors de l'émission décrié. L'intervention de Laélia Véron avait l'avantage de rappeler que s'excuser aurait été la première chose à faire. Et qu'au fond, on s'en fiche pas mal en tant que lecteur. 

Encore une fois, je ne vois pas ici une analyse des médias, ni même des problèmes liés aux effets de groupe sur les réseaux sociaux. 

On remarque juste que quelques personnes sur les forums sont venues pour y rétablir "la vérité", de manière assez constante pour que ça en fasse un article. 

Et ma position n'a pas changé depuis 2020: je n'en ai rien à faire. 

Vous savez, on reproche souvent à l'analyse politique de ne pas analyser la politique mais le théâtre des politiciens. 

L'affaire de la Ligue du LOL, c'en est un peu la version journalistique. 


"Mais on n'en sait rien, et on n'en saura jamais rien, pour une raison simple : les loleurs, dès que l'affaire a éclaté, après le courageux premier article de Robin Andraca dans Libé, se sont empressés d'effacer leurs traces. Qui a dit quoi ? Qui a agressé qui ? Impossible à savoir désormais. Dans nos enquêtes, l'un nous a menti et a refusé de venir sur notre plateau, l'autre ne voit pas le problème, encore aujourd'hui, à avoir tweeté à l'intention d'une consoeur le photomontage d'une pinte de bière dans un vagin. "

J'étais venu pour dire exactement cela, merci @Daniel. Les "membres" de la "ligue du lol" (et je mets des guillemets à mes guillemets) ont supprimés des centaines de messages et de tweets. Et cela n'est jamais mentionné par les différentes tentatives de retours sur cette histoire.

Et je m'étonne également de la sortie de cette article concomitante à l'arrivée d'Elodie Safaris, tenante d'une ligne "pro-ligue du lol" ; Arrivée assortie d'un article qui vient offrir un angle de défense aux fameux loleurs.

A mon sens, si l'on dit qu'il y a eu mauvais traitement à l'époque, il ne s'agirait pas de faire un mauvais traitement du mauvais traitement dans une sorte de mea culpa révisionniste.

Très franchement, cet article, sous cet angle, avec cette lacune et avec l'arrivée de cette journaliste, me chafouine plus qu'un peu.

Violence systémique ou systématique chez ces gentils garçons à mentalité de squadristes? Chi lo sa! DS rappelle à juste titre qu’ils ont d’eux-mêmes effacé leurs propres écrits/tweets/crachats. S’ils avaient laissé ces pièces à conviction à la vue du public, on aurait pu porter un jugement, puis éventuellement appliquer le droit de grâce ou de prescription. Mais là, plus moyen… Jolie cancel culture que celle-là!

Salut ASI, vous pouvez nous rappeler le fonctionnement du médiateur ? Qui quoi comment ?

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Je suis en désaccord, sur plusieurs points, avec cette chronique du médiateur. Si je synthétise les reproches adressés à notre traitement de l'époque, rien ne prouve que les agressions des "loleurs" étaient concertées, ils n'étaient pas seulement de sexe masculin, et leurs agressions n'avaient pas de caractère sexuel. Leur rattachement à #metoo est donc abusif.


Peut-être. Mais on n'en sait rien, et on n'en saura jamais rien, pour une raison simple : les loleurs, dès que l'affaire a éclaté, après le courageux premier article de Robin Andraca dans Libé, se sont empressés d'effacer leurs traces. Qui a dit quoi ? Qui a agressé qui ? Impossible à savoir désormais. Dans nos enquêtes, l'un nous a menti et a refusé de venir sur notre plateau, l'autre ne voit pas le problème, encore aujourd'hui, à avoir tweeté à l'intention d'une consoeur le photomontage d'une pinte de bière dans un vagin. 


Ce qui ne nous a pas empêchés, passé l'emballement initial, de corriger ce que nous estimions pouvoir l'être, dans des articles, chroniques, et émissions. Notre traitement a-t-il été parfait ? Certainement pas. Aucune oeuvre journalistique ne l'est, et nous le savons ici mieux qu'ailleurs. Fallait-il y consacrer une chronique du médiateur ? C'est le choix de Loris Guémart (qui d'ailleurs ne s'épargne pas lui-même), choix sur lequel ni la rédaction ni a fortiori moi-même, en tant que président (de transition) de la nouvelle société désormais détenue par ses salariés, n'avons à peser, sans quoi il n'y aurait pas de fonction de  médiateur possible.


En tant que matinaute, en revanche, je trouve totalement absurde que TOUS les contenus consacrés au sujet soient précédés d'un encadré stipulant que "des erreurs et des approximations" peuvent s'y être glissées. Que nous en prévenions nos abonnés, pour les contenus dans lesquels des erreurs ont été décelées, oui, c'est salutaire. Mais TOUS, vraiment ? Cela dit, le débat est ouvert. Et (c'est finalement l'essentiel) où donc un tel débat pourrait-il se tenir, ailleurs que chez nous ?


Je ne comprends pas bien... Du coup, ce n'était pas vrai l'existence de ce groupe beauf ? Les personnes qui se sont présentées comme victimes ont menti ? J'aime bien l'exercice d'auto critique chez ASI mais là je ne comprends pas l'objectif, à part dédouaner les gens qui ont fait ou laissé faire. Et de tomber à bras raccourcis sur Laelia Véron... Franchement, souvenez-vous de l'époque, la réaction de Laelia Véron est à la hauteur du "rien à battre" général sur le thème des femmes et du harcèlement. Ça ne veut pas dire que c'était professionnel de venir régler des comptes avec le patriarcat en émission, mais c'était légitime.


Si on parle de participer à un emballement médiatique, c'est un peu la nature d'ASI ça. Il n'y a qu'à voir le nombre d'articles sur Zemmour.

le sujet était difficile a traiter,  autant les articles manquaient peut être un peu de profondeur et de recul parce qu’écrits a chaud , autant les émissions ont généralement permis de rétablir l’équilibre. 

 émissions qui ont probablement ete pour  certains  invites (parfois anciens journalistes d'@si) et certains auditeurs l'occasion de prendre un peu de recul et de s'interroger sur ce qui différencie la blague potache et sexiste du harcèlement et de se mettre a la place des victimes, de ce point de vue c'etait salutaire. 


Et ca n'est pas parce qu'il n'y a pas eu de suites penales qu'il faudrait tout d'un coup se repentir ou minimiser l'attitude des membres de cette ligue du LOL. ils se sont pour beaucoup comportes comme des petits salopards  et la leçon parfois sévère qui leur a été infligée a probablement permis de changer la maniere dont on pouvait s'exprimer en toute  impunité sur les reseaux sociaux (ou d'entreprise) sans se soucier des conséquences.  Apres comme l'a dit DS dans une de ses chroniques sur meetoo , il y a eu dans la couverture de cette affaire des oeufs casses et des licenciement injustes mais je ne pense pas que cela justifie un mea culpa d'@si. 


quant a la prise de parole de laelia , autant je n'etait pas forcement raccord avec cette idée d'avoir une chroniqueuse qui sous couvert d'analyse linguistique/sémantique nous produisait de la toutaulogie a chaud (elle a par ailleurs un sacre courage je trouve pour se prêter a un exercice aussi périlleux), autant elle a dit tout haut ce que beaucoup d'entre nous pensions tout bas dans cette émission et je lui suis reconnaissant de l'avoir fait.


Je ne comprends pas dans cette phrase : « Pearltrees, décrit comme un document permettant d'organiser les cyberharcèlements des membres du groupe Facebook, », les membres du groupe Facebook sont harcelés ou bien harcèlent?


Je ne vois dans tout ça que des mecs, bien complaisants envers eux-mêmes, cherchant habilement à sauver leur peau. Qu’ils ne veuillent pas servir d’exemple et porter tout le cyber harcèlement de la planète sur leurs épaules, c’est bien normal. Mais ça ne leur appartient pas. Ils ont les caractéristiques d’un bel échantillon. Qu’ils aient fait ça en toute innocence des effets, c’est propre à toute perversion, en quoi est-ce un argument qui innocente? Que l’acte en groupe amplifie artificiellement l’acte individuel, c’est une loi. Dont on a conscience assez tôt dans la vie si on a eu une socialisation « normale » et on sait assez vite que cela ne dédouane personne de ses responsabilités. 

Je suis désolé pour les journalistes mais je n’ai pas compris qui peut être complètement lavé? 

Le cas de l’attaque de Guy Birenbaum n’est pas vraiment explicité. 

Vous citez des noms de journalistes a un moment, sans dire qui ils sont ni pourquoi leur nom surgit à part qu’on comprends que vous leur donnez l’absolution.

Je retiens 3 choses de cet article :

- un manque général de professionnalisme : un journaliste ne devrait basé ses récits que sur des faits.

- une erreur fondamentale de jugement : ça n’est pas parce qu‘une victime agit de la même manière qu’un agresseur que ça le disculpe.

- une sensation désagréable de malaise : finalement, on risque de d’absoudre des comportements qui pour moi restent graves. Quelle est cette société qui tolère les moqueries, voire les insultes tant « qu’elles ne sont pas trop graves ».


Au final, on dirait un plaidoyer pour un statu-quo, une envie que rien ne change, une demande de relaxe générale,  un « si on ne peut plus s ’amuser » en quelque sorte. Je suis effaré de lire que certains s’amusent comme ça. Qu’on ne s’étonne pas alors que régulièrement ça puisse ensuite déraper sur des faits bien plus graves.

Comme quoi être choqué'e) ne vous rend pratiquement jamais service... Sauf si votre cœur est à l'arrêt.

Bravo à asi de reconnaître ses erreurs!

Je me souviens de l’émission de 2020 et l’intervention de Laélia Véron avait été salutaire. 

Bravo, très beau boulot de retour sur images, si j'ose dire. C'est formidable d'avoir l'humilité et de consacrer l'énergie nécessaire à un tel travail d'introspection. Félicitations

Ce travail de remise en question de votre travail est plus que louable, et vous êtes à ma connaissance parmi les seuls à le faire comme à publier des articles où vous pouvez écrire "j'ai/nous avons eu tort". Rien que cela justifie l'abonnement à mon sens.


Je n'ai pas grand chose à dire sur les journalistes de la "Ligue" ni même sur l'enchaînement général de ce qui s'est passé, le sentiment de consternation demeure face aux différents effets de groupe (que je ne mets pas tous sur le même plan pour autant, je peux plus facilement pardonner l'indignation excessive face au harcèlement que le harcèlement lui-même).


Cependant l'émission de février 2020 (et une grosse partie des commentaires encore lisibles sur le forum) m'a laissé un souvenir plus qu'amer, et c'est le jour où j'ai cessé définitivement d'avoir de l'estime pour L. Veron, dont j'avais souvent loué le discours. J'avais trouvé la manière dont elle s'était comportée avec "Cécile" (Lucille dans votre article) insupportable de mépris et d'absence d'empathie. Cette manière de se poser en arbitre de la décence et cette incapacité à toute remise en question de sa vindicte étaient déjà perceptibles dans certaines de ses co-animations, mais pas à ce point-là. J'en avais conçus un profond malaise également à l'égard des autres personnes présentes ce jour-là, Perrine Signoret et Iris Gaudin, qui se sont retrouvées en porte-à-faux et dont la dénonciation salutaire du harcèlement a été presque confisquée.


Anecdotiquement, j'ai croisé cette même attitude chez des personnes classées ici parmi les "'féministes exemplaires' non exemptes de harcèlement" comme N. Bouazzouni. Comme quoi.


Je termine tout de même en renouvelant mes remerciements, ainsi que mon soutien à toutes les victimes de ces comportements quand même pas bien reluisants (soutien nominatif en particulier à N. El Moaddem dont je me réjouis qu'elle ait rejoint ASI).

Sur le site The conversation, il y a une très intéressante analyse sur "Comment des situations de harcèlement en milieu scolaire..." échappent souvent aux enseignants. L'affaire de la Ligue du LOL nous apprend surtout comme "harceleurs" et "justiciers" sont prompts à donner des leçons... moi comprise!!!

Prendre son temps. Ne pas réagir à chaud. Remuer sept fois sa langue avant de parler.


Certes, en ces temps d'information twitterisée,  c'est difficile.


Mais ? N'est-ce pas la marque d'un journalisme de qualité ?

il y avait eu à ce sujet un bon article chez Gonzai

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