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Mayotte : "Les journalistes sur place ne connaissent pas toujours le terrain"

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Chapeau Loris pour avoir dirigé cette émission.. parfois quelque peu tendu.
En tous cas c'était éclairant, merci a vous et aux intervenants.

● Je vois que les intervenants partagent l'agacement que j'exprimais dans mon commentaire du 29 avril sur le sujet : "les médias ne parlent des DROM que lorsqu'il y a des calamités météorologiques ou sociales. Nos concitoyens des zones ultramarines s(...)

Il est certain que pour vraiment savoir quelle est la situation à Mayotte, il faudrait y vivre . 


Le sentiment qui se dégage à l'issue de cette émission, c'est qu'il y a d'un côté l'enseignante Mahoraise qui a plusieurs reprises tente des explica(...)

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Merci pour cette émission. Juste, pour ma part j’ai vraiment manqué un peu de contexte et d’histoire pour comprendre réellement certains propos ou commentaires de vos intervenants ( les chatouilleuses par exemple , ou les conflits entre ls îles de l’archipel ) . D’accord avec un autre commentaire sur l’absence de retour sur le traitement médiatique local de la situation ( et pourquoi pas son évolution depuis 1995?) 

incompréhensible. Dommage

Il serait bon, pour comprendre quelque chose à Mayotte de se plonger

dans les reportages que Daniel Mermet en a fait :

Mayotte...un confetti explosif

Il y a à la suite une série de reportages gratuits.

Pour comprendre l'endroit d'où je parle lisez la réponse que j'ai fait

au commentaire de Simon, un peu plus bas.



Paris ne sait pas gérer les territoires ultra marins*. Mayotte n'en est qu'une illustration. Malheureusement.


* Comme il ne sait pas gérer les territoires métropolitains puisque, sorti de Paris et spécialement des arrondissements ouest, il ne fait rien d'efficace en matière d'aménagement du territoire et de développement économique.  Au contraire, c'est de la braderie, de la vente à la découpe et au rabais. Alors, pensez donc, pour des territoires isolés et très éloignés...

Je pense à mes 2 collègues de bureau ; une mahoraise et un comorien.


C'est un peu tendu entre eux même si chacun prend sur soi et surtout évité le sujet...


Merci pour cette émission; la situation semble vraiment inextricable ...

Très intéressant, merci j'ai appris des choses.


Intéressant aussi ce plateau et le débat réel entre les différents intervenants. Les différences de point de vue entre l'enseignante noire, locale exposée quotidiennement à l'insécurité et les deux journalistes (donc surtout spectacteurs) blancs, eux aussi exposés mais bcp plus ponctuellement voire de manière anecdotique pour la journaliste de mediapart m'ont questionnés. On peut comprendre le désir de fermeté et de "reconquête" des mahorais, même si comme en convient Yasmina, la répression seule n'arrangera rien. Mais en attendant il faut bien agir aujourd'hui car l'investissement dans le developpement de l'ile ça va prendre du temps (si un jour ça arrive).


Sympa d'avoir un nouveau animateur qui plutôt bien géré avec juste un bémol sur le retour sur l'article du journaliste qui n'a pas été fait au final et a coupé Yasmina alors qu'elle mentionnait des biais dans les sources.

● Je vois que les intervenants partagent l'agacement que j'exprimais dans mon commentaire du 29 avril sur le sujet : "les médias ne parlent des DROM que lorsqu'il y a des calamités météorologiques ou sociales. Nos concitoyens des zones ultramarines seraient-ils des citoyens de seconde zone ?."

Bien entendu, ceci ne s'adresse pas à ASI, puisque de par sa raison d'être il surfe sur les vagues médiatiques.


Mayotte, comme les autres DROM, doit être considéré comme un territoire français à part entière, mais ceci n'empêche pas de prendre en compte les spécificités de l'ambiance qui y règne et du vécu des habitants.


● Nous avons donc 3 intervenants dans cette émission.


 ► Nejma Brahim, journaliste du pôle international focus migrations de Mediapart, vient de découvrir Mayotte à l'occasion d'un reportage d'une dizaine de jours. Les mauvais esprits pourraient se demander si elle a été invitée pour illustrer le titre de l'émission "Les journalistes sur place ne connaissent pas toujours le terrain", ou encore l'intertitre "Les subtilités de Mayotte échappent-elles aux médias parisiens ?".


 ► Rémi Carayol publie également entre autres dans Médiapart. C'est un journaliste intéréssant :

. il tente d'expliquer les choses en prenant du recul (de tous les points de vue : géographique, historique, ethnologique, géopolitique…)

. il lui est manifestement arrivé de sortir de Paris intra-muros plus d'une fois durant son existence.


 ► Yasmina Aouny a l'immense intérêt d'être mahoraise, et non seulement d'être sur le terrain, mais de s'impliquer concrètement dans la vie sociale, associative et politique de son territoire. Elle était candidate lors des législatives de 2022 dans la 1ère circo de Mayotte, à la fois au nom du MDM (Mouvement pour le développement de Mayotte, historiquement impliqué dans la départementalisation de Mayotte), et au nom de la NUPES, plus particulièrement de LFI. Son programme était axé sur les questions sociales. Elle n'a recueilli que 8,54% des suffrages, et au 2ème tour c'est Estelle Youssouffa ("divers droite") qui l'a emporté contre la députée macroniste sortante, grâce à son programme axé sur la lutte contre l'immigration comorienne.


● Je mentionnais plus haut les spécificités du territoire. Yasmina Aouny en est une illustration en ceci qu'elle est engagée à gauche, et qu'elle tient des propos qu'on a l'habitude en métropole d'entendre prononcer par la droite dure :

  ▪ à 19:17 : "on a besoin que la République vienne conquérir un certain nombre de terres dans lesquelles elle s'est désengagée depuis trop longtemps"

et à 1:07:45 : "il est important de reconquérir, il est important pour la République de reconquérir un certain nombre de zones […] Il faut faire régner l'ordre"

  ▪ à 42:53 :  "nous avons un autre problème ici, c'est que la présidente du tribunal judiciaire, Catherine Vannier, nous demande tout le temps de relativiser, à Mayotte, […] que la situation n'est pas si catastrophique que ça […] il y a des policiers qui se donnent beaucoup de mal pour faire arrêter des chefs de bandes, ensuite, une fois qu'ils sont amenés devant les juges, les peines sont insignifiantes, parfois ils sont laissés en liberté."

Pour rappel, Catherine Vannier est la juge qui a suspendu le 25 avril la destruction du bidonville Talus II à Majicavo Koropa (cf l'article de Pauline Bock). 

  ▪ ou à 1:25:27 : "il faut savoir qu'il y a deux jours, des gendarmes ont été pris à partie à Koungou, et sont blessés et hospitalisés actuellement".


Donc Yasmina Aouny est une sympathisante LFI, mais souhaite reconquérir les territoires perdus de la République, évoque le laxisme de la justice vis-à-vis des délinquants malgré le travail de la police, et insiste sur les gendarmes blessés par des bandes.

Ceci vaut la peine de s'interroger en sortant des cases métropolitaines qui nous sont coutumières.


Il m'apparait en tout cas dommage que Nejma Brahim n'ait manifestement pas pris la peine durant son excursion à Mayotte de parler avec des gens comme elle, ou que Rémi Carayol, lors de ses échanges avec elle durant l'émission (comme dans ses tweets qui ont suivi), se pose en "sachant" au lieu de tenter de prendre en compte la colère et l'angoisse de sa co-intervenante. J'espère qu'ils vont finir par se comprendre, à défaut de se mettre d'accord.


● Remarque terminologique en passant : Rémi Carayol, commentant des séquences télé, dit (9:28) "ce qui m'a choqué le plus, c'est le qualificatif de criminel […] le terme de délinquant me semble quand même un peu plus approprié pour des jeunes qui lancent des pierres contre les forces de l'ordre".

Je ne reviendrai pas sur le point de vue de Yasmina Aouny, qui nous dit (41:25) que les jeunes peuvent être organisés en bandes qui ne se contentent pas de lancer des pierres sur les policiers, mais qui peuvent tuer.

Mais si dans l'esprit du grand public, le terme "criminel" renvoie à "auteur d'homicide volontaire", la définition juridique en est : coupable d'une infraction grave, d'un crime au sens pénal.

Pour ne prendre que l'exemple mis en avant par Rémi Cayolle, l'article 222-14-1 du Code pénal classe parmi les crimes (en l'occurrence passibles de quinze ans de réclusion) les violences commises en bande organisée ou avec guet-apens avec usage d'une arme [pierres = armes par destination] sur un fonctionnaire de la police nationale, un militaire de la gendarmerie […] lorsqu'elles ont entraîné une incapacité totale de travail pendant plus de huit jours.

Et par ailleurs, citons également comme crimes au sens pénal le vol avec menace d'une arme (article 311-8), le vol en bande organisée (article 311-9), ou encore l'incendie de bois ou plantations d'autrui de nature à créer un dommage irréversible à l'environnement (article 322-6) ou bien commis en bande organisée (article 322-8)…


● Pour conclure, j'aimerais qu'ASI se penche sur la façon dont les médias locaux rendent compte de la situation, à commencer par la chaîne publique Mayotte la 1ère

Message pour Yasmina Aouny : ce serait plus efficace , si , au lieu de vouloir discréditer les interlocuteurs qui délivrent un message qui ne lui plait pas, elle avait des arguments contraires solides et convaincants. Car elle m’a semblé plutôt de mauvaise foi.

à chacune des interventions de Mme Yasmina AOUNY je suis allé vérifier qu'elle avait bien été candidate NUPES à des élections 

je ne connais rien à Mayotte en dehors ce que je peux lire ici ou la, mais je suis étonné par ses propositions qui me semblent tellement éloignées de ce que dénonce la NUPES comme par exemple un renforcement des controles policiers 

Cette émission est intéressante et j'ai voté pour sa gratuité.


Il y a une question qui n'est jamais abordée dans les médias (et pas non plus dans cette émission) et qui me paraît très importante, c'est celle de la duplicité d'une partie de la population mahoraise (dont certains élus). Elle apparaît seulement dans cet article en accès libre de Rémi Carayol dont je conseille vivement la lecture : une partie des Mahorais.e.s qui manifestent contre le départ des sans-papiers, accusés d'encombrer l'école, hébergent (et parfois exploitent) des clandestins, acceptent de leur louer un terrain, tiennent des propos quasiment racistes alors qu'ils ont en fait de la famille dans les îles voisines qu'ils présentent comme des ennemies alors qu'ils s'y rendent régulièrement...


J'ai parfois entendu de la part de Mahorais un discours du type "autrefois ils [les Comoriens] nous exploitaient, prenaient toutes les subventions versées par l'Etat français, nous considéraient comme des moins que rien, maintenant c'est notre tour". Je ne nie absolument pas que certain.e.s d'entre eux/elles se sentent profondément, sincèrement français mais il me semble aussi que l’État français a été, et est toujours, instrumentalisé par d'autres pour se venger de leurs "frères" comoriens. La départementalisation leur a offert les moyens de le faire.



Je suis très étonné. Le rattachement de Mayotte à la France s'est fait contre toutes les règles du droit international, contre toutes les résolutions de l'ONU. Exactement comme le rattachement de la Crimée à la Russie. Et pourtant les partisans de la guerre jusqu'au dernier ukrainien contre Poutine sont totalement silencieux. Une explication ?


PS : pour des explications détaillées sur ce sujet je recommande l'excellent site Afrique XXI.

Il vous manque une petite comparaison avec la Palestine pour faire bonne mesure non ?
Il n'y a pas vraiment de rapport entre la Crimée et Mayotte, ni entre votre commentaire et le sujet de l'émission

Il est certain que pour vraiment savoir quelle est la situation à Mayotte, il faudrait y vivre . 


Le sentiment qui se dégage à l'issue de cette émission, c'est qu'il y a d'un côté l'enseignante Mahoraise qui a plusieurs reprises tente des explications avec cette impression de ne pas être comprise ... et de l'autre des intervenants qui apportent des éléments d'informations qui ne correspondent pas à son vécu . 


La journaliste déclare que les chiffres sont biaisés, néanmoins pour donner une petite idée de la situation, il est peut-être possible de rappeler que la population de Mayotte est plus ou moins comparable à celle de la Corse .


 Elle tourne autour de 300 000 habitants .  


Si la densité de population était la même en Corse qu'à Mayotte, il y aurait  plus de 7 millions d'habitants en Corse  ( avec  70 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté . ) 


C'est peut-être un début pour essayer de comprendre .


Peut-être faut-il commencer par s'assurer qu'à Mayotte tout le monde puisse manger chaque jour à sa faim . 








Belle " pétaudière" que cette île pourtant si belle. Pour y avoir passé deux ans  (2012/2014) dans le secteur de la santé pour la mise en place de la départementalisation. j'ai débarqué dans un état insurrectionnel, on y brulait des voitures des bus, sortir après la tombée de la nuit relevait de l'inconscience (je parle de Mamoudzou la capital) nombre de  personnel hospitalier ( infirmiers, sages- femmes, médecins... particulièrement féminin sont repartis après seulement qq semaines. 

 Mayotte à porté de kwassas-kwassas cercueils (bateaux) arrivant  des Comores, mais aussi des cotes africaines par le Mozambique et de Madagascar ( son influence est encore importante il me semble ) tout s'imbrique dans un syncrétisme inévitable et ou resite chaque communauté vivant au jour le jour. Après 10 ans je constate que la situation est la même (surement en pire). Alors si la réponse Darmanin est encore et seulement médiatico/sécuritaire (pour la énième fois) il faudra bien qu un jour on aborde un vivre ensemble apaisé en y acceptant la complexité mais aussi en y mettant les moyens humains et financiers.

Problème technique, version inaudible, nombreux problèmes de son.

Chapeau Loris pour avoir dirigé cette émission.. parfois quelque peu tendu.
En tous cas c'était éclairant, merci a vous et aux intervenants.

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