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Libé, Le Monde, et les têtes de hareng

Les tragiques événements récents ont mis, une fois encore, les Juifs à la une. Comment sont-ils, aujourd'hui, représentés dans la presse ? Petit coup d'oeil sur deux quotidiens français parus ces derniers jours.

Derniers commentaires

Suggestion:

Au programme des classes de lycée et collège en arts plastiques: Aristide Delaunnay et L'assiette au beurre.

Au programme des classes de lycée et collège en histoire et littérature: Maupassant avec deux chroniques de Choses et autres.

Lettre d'Afrique( publié dans Le Gaulois, 20 août 1881: Maupassant parle du peuple algérien:

"Il se révolte, dites-vous; mais est-il vrai qu'on l'exproprie et qu'on lui paie ses terres un centième de ce qu'elles valent?Il se révolte.-Est-il vrai que, sans raison, même sans prétexte, on lui prenne des propriétés qui valent environ soixante mille francs et qu'on lui donne comme compensation une rente de trois cents francs par an?
On lui a reconnu le droit de parcours dans SES FORËTS, seul moyen qui lui reste de faire paître ses troupeaux quand toutes les plaines sont séchées par le soleil et quand on lui a fermé l'entrée du Tell; mais est-il vrai que l'administration forestière, la plus tracassière et la plus injuste des administrations algériennnes, ait mis la presque totalité de ces forêts en défense et fasse procès sur procès aux pauvres diables dont les chèvres passent les limites, limites que seul peut apprécier l'oeil exercé des forestiers?
Alors qu'arrive-t-il? Les forêts brûlent.
Elles brûlent en ce moment partout: des milliers d'hectare sont dévorés, des parties du pays sont ruinées par le feu. On a vu, de loin, les incendiaires. Et on crie:" Extermination!" . Mais c'est justement quand on l'extermine qu'il se révolte, le peuple. "

La guerre.( publié dans Gil Blas, 11 décembre 1893):

"Donc on parle de guerre avec la Chine.Pourquoi? on ne sait pas. Les ministres en ce moment hésitent, se demandant s'ils vont faire tuer du monde là-bas. Faire tuer du monde leur est égal, le prétexte seul les inquiète. La Chine, nation orientale et raisonnable cherche à éviter ces massacres mathématiques.La France, nation occidentale et barbare , pousse à la guerre, la cherche, la désire..." La suite est terrible, à lire absolument.

Je ne résiste pas à la tentation: Maupassant a dû manger beaucoup de hareng chez sa grand-mère dont on peut encore voir la maison à Fécamp au-dessus des bassins.

Je m'en vais réciter un Notre-Père et deux Je vous salue Marie.
[large]MERCI[/large] POUR LE VITE DIT GENIAL : En 1909 déjà : Je suis Delannoy

Oui, je parle un peu fort, c'est l'enthousiasme... je vais faire attention, excusez-moi.
Rien à voir avec la choucroute mais y'aurait pas comme une erreur dans les légendes des photos?

C'est la même femme que l'on voit dans la photo "Michel et Martine Zeitoun" en couple et celle du dessous "Viviane Cohen".

A moins qu'elle se soit mariée entre les deux photos et a changé de patronyme?
En mangeant beaucoup de têtes de harengs, on arrive à écrire Je suis Charlie en hébreu :
??? ?????


Puis on mélange un peu les lettres et on obtient Je suis Israël :
??? ?????


« Si nous appliquons à cette image la révélation dégagée par l'alphabet hébreu, alors Mahommed certifierait son union avec le judaïsme. Je suis Israël, dit-il, lui aussi solidaire de l'Alliance avec l'Éternel qui écrit tout en haut sur fond vert de la page : Tout est pardonné. A quoi j'ajouterais : il faut désormais lire, expliquer, comprendre… dépasser les symbolismes, dépasser la caricature et entrer de plein pied dans la connaissance expliquée. C'est cela, le nouveau cycle civilisateur. » (Dominique Blumenstihl-Roth)
Je vais faire preuve d'incivilité et d'indélicatesse car ce qui suit est sans rapport avec le fil. Et c'est très mal.
( quoique... les harengs sont concernés)

Pour les adorateurs de la bite.

Sale temps pour les gonades!

" D'une année à l'autre, fleuves et rivières déversent dans l'océan allemand des milliers de tonne de mercure, de cadmium et de plomb, des montagnes d'engrais chimiques et de pesticides. Les métaux lourds et autres substances toxiques se déposent en grande partie dans les eaux peu profondes du Dogger Bank où le tiers des poissons présentent des excroissances et des infirmités congénitales pour le moins singulières. De la côte, on peut distinguer une multitude de champs d'algues empoisonnées qui s'étendent jusqu'à trente pieds de profondeur, où les animaux marins viennent périr par myriades. Certaines espèces plus rares, voisines du corassinet de la brême, comptent de plus en plus de poissons femelles développant des organes sexuels mâles par suite de mutations bizarres. Au sein de ces espèces, les rites liés à la procréation ne sont plus que des danses de mort.."

W.G.Sebald Les Anneaux de Saturne
"Représenter de manière à peu près systématique les Juifs avec ce genre d'images est aussi stupide que d'illustrer les Bretons uniquement comme ceci,(...)"

J'ai tapé bretons sur Google images et il n'y a que des bretons en costumes folkloriques, ce qui paraît assez logique, présenter des bretons en costume de ville à la mode de maintenant aurait assez peu d'intérêt.
Que se passe-t-il dans les écoles?

De moins en moins d'heures de cours: Sarkozy suppression du samedi matin.
Entendu ce matin sur France-Culture: à cause de la réforme des rythmes scolaires pour certains plus d'école le vendredi après-midi

Donc en peu de temps une journée d'école en moins. Ce n'est pas rien!

Revenant d'une balade cet après-midi je croise des élèves pour qui la journée de classe se termine le lundi à 15h30- toujours à cause de la réforme des rythmes scolaires.

Je fais ensuite quelques courses; dans la moyenne surface, un élève de troisième manifestement en stage( en troisième ils doivent faire un stage d'une semaine, c'est bien pour avoir une main-d'oeuvre gratuite qui garnit les rayons), très affairé. Il y croit, il en veut! Affligeant.

Tous ceux qui ont mis en place cette politique sont [s] des salauds.[/s] des criminels.

Et puisque les statistiques sont à toute les sauces, j'aimerais savoir où les élèves effectuent leur stage, quels sont ceux qui garnissent les rayons, quels sont ceux qui trouvent un stage plus intéressant.
On a beaucoup ri ici avec les blagues juives. J'ai eu il y a quelques mois un livre de "blagues juives". Datant de 1920, on va donc tout de suite voir où je vais aller. j'ai mis des guillemts car, contrairement à celles d'ici qui m'ont fait exploser (les deux escaladeuses de braguettes) elles étaient poussives.

Au fait, existe-t-il un humour musulman, des blagues musulmanes ? Moi je 'ne connais qu'une, elle ne m'a fait rire du tout,e llee st même désespérante.

C'est un Arabe pauvre, il n'a que des noix à manger, le soir à la chandelle.

Il tombe sur une noix véreuse.

Que fait-il ?

Il éteint la chandelle, et il mange la noix.
Dans certains cas la kippa est montrée; dans d'autres elle est cachée. Ainsi sur le site du Point une photo de Valls et Hollande à la synagogue est cadrée de sorte qu'on ne puisse pas voir la kippa.
En novembre 2014, phénomène inouï: les bancs de hareng étaient en retard sur les côtes normandes par rapport aux dates habituelles de leur arrivée qui sont les mêmes depuis des siècles.

C'est un coup du GIEC pour faire croire au réchauffement climatique. Les fêtes du hareng ont failli ne pas pouvoir avoir lieu faute d'approvisionnement arrivé à temps à Fécamp Dieppe Le Tréport...
Une pièce unique dans l'abbatiale de la Trinité à Fécamp: une horloge à marée datant de 1667.Elle permettait aux moines et aux fidèles de pratiquer leur culte tout en guettant l'heure de la marée haute, où les navires chargés de leur cargaison ( harengs en novembre) allaient pouvoir rentrer au port.

Sur le cadran de cette horloge, une portion de cercle est noire à marée basse, verte à marée haute et on peut y lire la hauteur de la marée dans le port de Fécamp.
Je sais que ça n'a pas forcément quelque chose à voir avec le texte d'Alain, mais je voudrais parler d'autre chose.

Après mon installation dans mon immeuble depuis une quinzaine d'années, je me suis aperçue petit à petit que ma voisine de palier était juive. D'abord c'est la nounou de mon fils qui m'a fait remarquer que les gens qui habitaient dans cet appartement étaient juifs, comme l'indiquait le mezouzah, ce petit étui blanc fixé à leur porte.
Puis la voisine, une femme d'une cinquantaine d'années, a demandé à mon fils d'allumer sa télé car elle n'avait pas le droit de "toucher au bouton".
Je n'ai pas très bien compris, mais puisqu'elle en avait besoin, mon fils était ravi de lui rendre service. Une collègue m'a expliqué que c'était une impossibilité des juifs pratiquants de toucher le feu, et qu'allumer la télévision était considéré comme allumer le feu, donc interdit.
Puis à la réunion des copros, les vieux racistes qui sont là depuis la construction de l'immeuble, comme d'ailleurs ma voisine juive, se sont plaints que mes voisins ne fermaient pas les portes de l'immeuble le samedi. J'ai pensé que c'était un de leurs préjugés habituels -ils avaient voulu me faire signer une pétition pour empêcher "les noirs et les arabes" de s'installer dans l'immeuble, alors je savais qu'ils étaient racistes. Mais je suppose que leur pétition n'avait pas été beaucoup signée, car aujourd'hui il y a pas mal de noirs et d'arabes dans l'immeuble, à l'image du quartier, et évidemment, l'immeuble est toujours aussi calme, il est vrai que ces noirs et ces arabes sont des médecins et des étudiants-.
Puis je me suis aperçue qu'effectivement, mes voisins laissaient la porte ouverte le samedi.
Ma voisine m'a fait comprendre pourquoi les humoristes juifs, ou Michel Drucker, se plaignent de leur mère.
Elle traite ses deux filles, mariées, mères de famille, comme si elles avaient cinq ans. Et d'ailleurs, elle a voulu me traiter comme ses filles, et même si nous nous sommes petit à petit rapprochées, j'ai gardé mes distances. Un peu trop autoritaire, la voisine. J'ai assez des caprices de ma propre mère sans parler de supporter la mère des autres.

Nous nous connaissons, nous saluons avec plaisir, mais nous ne nous fréquentons pas. J'ai rencontré deux fois son mari, je crois qu'il ne vit pas avec elle. Par contre, sa mère, qui vieillit, s'est installée chez elle. Ils s'habillent comme vous et moi, ne portent pas de bouclettes, rien n'indique leur judéité, sauf que ma proximité avec eux fait que je le sais.

Ma voisine s'occupe de ses petits-enfants, elle les prend le matin très tôt, toute une joyeuse ribambelle, et garde les plus petits, envoie les autres à l'école juive de ma ville. Et les parents viennent les récupérer le soir.
Un jour, dans l'ascenseur, le plus futé de la bande, Nathan, m'a regardé sous le nez et m'a demandé : Est-ce que toi aussi, tu es juive ? Non ! Ai-je répondu, je suis athée. Hein Hein Hein ? Oui, a expliqué la voisine, ça arrive ! Elle n'est pas juive.
Et nous avons ri devant la perplexité des enfants.

Puis un voleur a tenté d'entrer par effraction chez ma voisine, ça n'a pas réussi, mais par la suite, elle a énormément déprimé. Puis avant qu'elle s'en remette, il y a eu l'affaire Merah, et cette tuerie dans une école juive.
Je ne savais pas quoi faire, j'avais peur d'être maladroite, surtout qu'elle n'était pas très bien. Alors je lui ai écrit une lettre où je lui disais que je partageais sa douleur et celle de sa communauté.
Elle m'a remercié, et m'a donné des cadeaux. Quand j'ai voulu lui rendre la pareille et lui ai ramené des cadeaux, elle s'est arrangée pour ne pas les récupérer. J'ai pensé qu'elle avait un niveau de névrose encore plus haut que ce que je croyais.

Puis le matin de ce 8 janvier, j'ai entendu à la radio, juste avant mon départ pour mon travail, qu'il y avait une fusillade à Porte de Châtillon.
Je me suis tout de suite demandée comment j'allais rejoindre mon travail. J'ai fait un grand détour à pied.
Puis mes collègues m'ont demandé quel genre de cible pouvait avoir attiré un terroriste si près de chez moi.
C'est alors que je me suis rappelée qu'il y avait tout près de l'attentat l'école où vont les petits-enfants de ma voisine, une école juive.
Quand, le lendemain, j'ai su que le troisième taré avait attaqué une épicerie casher, j'ai eu la confirmation que mon intuition était la bonne. Comme un pédophile moyen, il était allé renifler l'enfant juif.
J'ai réécrit à ma voisine, elle est venue me remercier, mais je repense toujours à Joseph, Nathan, Simon, les petites filles qui hurlent sur le palier.
La voisine m'a raconté comment désormais tous les enfants et les parents entrent dans l'école comme des voleurs, et au milieu de cordons de CRS.
Et j'ai compris à quel point ils étaient une cible,
Comment pour moi, ça n'a été qu'un épisode malheureux, comme pour la plupart des gens en France. Mais je ne suis qu'une sardine parmi des millions de sardines, et mes risques sont infinitésimaux de me retrouver dans le collimateur des terroristes.

Mais ma voisine, et sa famille, eux, ils vivent en enfer. Ils sont une cible. Ils vivent dans l'angoisse pour eux et leurs enfants.
Et cet enfer, il va durer très longtemps, très très longtemps, parce que ça peut arriver à n'importe quel moment.
Et je pense que ce qu'ils vivent, c'est ce qu'écrit dans Le Point Kamel Daoud, un Algérien cible d'une Fatwa, un brillant journaliste qui écrit comme personne :
"Demain est un monde dur et muet comme une porte fermée pour moi. Condamné en double : par une fatwa et une géographie. Où aller pour des gens comme moi ? Lentement revenir à soi, accepter sa voie : je ne sais rien faire d'autre que défendre ma liberté et ma présence au monde ; contre ceux qui me tuent et ceux qui me prennent pour le tueur., je n'ai pas où aller mais je sais dans quelle direction je vais. Je n'ai pas peur de mourir mais j'ai peur que le tueur gagne et fabrique un monde où je n'aurais pas de place. C'est cela.
Je suis aussi Charlie et je le suis où il va"
Bon, alors tiens, puisqu'on parle de l'étonnement de certains athées du port de la Kippa d'Hollande...
Moi j'ai cru comprendre que les hommes mettaient la kippa à l'intérieur d'une synagogue en cas de cérémonie... A un enterrement, j'ai vu le fils (adoptif, antillais) d'une amie juive porter la kippa à l'enterrement de la meilleure amie (juive) de sa mère.
Quelqu'un pourrait-il me rappeler la signification exacte de ce couvre-chef ... J'ai retenu qu'on s'en couvre pour ne pas se faire "brûler/éblouir" par le rayonnement de dieu... mais si je me trompe, merci de m'éclairer...
Quand j'entrais dans les mosquées en Syrie, il y a longtemps (ça y est, je sens que certaines vont penser que je suis une djihadiste), je devais quitter mes chaussures et me couvrir la tête d'un foulard. A Sainte-Sophie, pareil, et c'est plus récent... Ma grand-mère se couvrait lorsqu'elle allait à l'église et il me semble que les hommes (rares) portaient un couvre-chef...
Moi non plus pas de blague. Mais beaucoup d'interrogations, peut-être naïves, désolée d'avance....
Mais effectivement c'est très très très compliqué. "juif", c'est compliqué comme mot : une religion, une culture, un pays, la transmission par la mère,... Toute petite, je comprenais rien. Aujourd'hui, je comprends que c'est compliqué.
Et j'avoue mon petit étonnement à la manif' dimanche dernier devant ces panneaux "je suis charlie je suis juif". J'ai pas été la seule. C'est pas grave, chacun revendique ce qu'il veut. Ca ne m'a pas choqué. J'ai juste pas bien compris l'intérêt de le dire, comme ça, ce jour-là. Comme on n'avait pas besoin de dire qu'on était catho, musulman, communiste, argentin, ou je ne sais quoi. Et que oui, quand même, beaucoup portaient des signes religieux. Donc je comprends un peu les journalistes.
C'est compliqué.
Petite remarque sur la recherche google images :

Si le juif sur google apparait comme religieux c'est une question d'indexation.
L'indexation sur google image est basée sur le "alt=" du code (le descriptif qui remplace l'image si elle ne peut être affichée par le browser).
Il semble évident qu'un grand nombre de photos de juifs intégristes doivent avoir des descriptifs comme "juif intégriste" ou "juif orthodoxe", donc contenant le mot "juif".
Les gens normaux, non antisémites, voyant une personne d'apparence normale, juive ou non, ne la décriront pas comme "juif" par contre. Ils vont plutôt parler de ce pourquoi il la représentent ("manifestant", "soldat israélien", "journaliste", "(nom de la personne)" ou whatever que mentionner la juiverie du sujet, qui n'est le point important que pour les antisémites).
Que surtout des juifs religieux apparaissent sur une recherche google image démontre donc que la plupart les gens ne sont pas antisémites, pas qu'ils le soient.
rassurez moi Alain, vous avez tapez bretons et basques dans google image au moins?
Pas eu le temps de rajouter ça :
- pourrait-on avoir une analyse sur la façon dont lémedia illustrent l'"islam modéré", "les quartiers", la franc-maçonnerie, l'intégrisme catholique ? Genre "petite série décryptage de langage idiot".
Je précise tout de suite que je suis une adepte du hareng... et que j'en mange même au petit déjeûner... Je précise tout de suite que je n'ai aucune blague rigolotte parce que je n'appartiens à aucune communauté particulière...
Mais en tant qu'"islamo-gauchissse" (lu sous la souris d'une intervenante sur ce forum, la semaine dernière) le hareng ne doit pas me faire le même effet et je me permets d'intervenir.
Ce sont les secrétaires de rédaction, les rédac.chefs qui font les choix "éditoriaux" des photos (ou des images qui bougent dans les reportages)... et ces braves journalistes que j'ai cotoyés sont tous persuadés que ceux qui lisent leurs journaux ou ceux qui regardent leurs JiTés, sont des abrutis... Alors oui, les choix de ces différentes photos (qui devaient se trouver parmi de multiples autres plans pris par les photographes/reporters) sont tendancieux, mais je pense que c'est par mépris de ceux qui les ont choisis pour leur public dont ils imaginent tous qu'il est antisémite/ brut de décoffrage/ignorant du hareng. (la remarque préférée d'un des rédac.chef du 13h de ma boîte, de mon temps, c'était "ma concierge, elle ne sait pas où est le Sinaï*" (*en l'occurrence c'était un reportage sur l'histoire d'Israël)
Quant à l'humour juif (en général) puisqu'il a l'air d'être général, je l'apprécie quand il s'agit en effet de donner à découvrir les "tares des Juifs" (purée, fallait-y être con !) mais pas vraiment lorsqu'il est pratiqué par le Bétar, la LDJ, et encore moins par des petits rigolos comme Ulcan.
Bon, alors, j'ai droit à combien de "barrettes en harengs" ou d'islamo-gauchisme ou d'antisémitisme ?
Je suis "red-herring" !
Pourquoi un 1er ministre Israélien vient faire un discours dans un lieu de culte lors lors de l'assassinat de citoyens francais ? Pourquoi ces citoyens français se font inhumer dans un pays étrangers ? Pourquoi dans un pays laic le Président et le 1er ministre portent un signe religieux ostentatoire devant les caméras du monde entier ?
Nos journaux sont le fer de lance du racisme , de la séparation du peuple, de tout ce qui peut être émotionnelle , la réflexion , la vérité , c'est pour les gosses .
Puisqu'il est question de hareng, un petit texte trouvé hier soir dans Petit cours d'autodéfense intellectuelle de Normand Baillargeon, illustré par Charb.

"on raconte qu'autrefois, dans le sud des Etats-Unis, les prisonniers en fuite laissaient des harengs fumés derrière eux pour distraire les chiens et les détourner de leur piste.(...)l'utilisation du hareng fumé est un art difficile et le pratiquer avec talent n'est pas à la portée de tout le monde. Il convient en effet que le hareng soit soigneusement choisi pour présenter de l'intérêt en lui-même, tout en donnant l'impression d'entretenir un réel rapport avec le sujet traité dont il veut divertir."
Votre comparaison avec les photos de bigoudènes est mal venue :
J'habite en Bretagne et je ne croise pas de femmes en coiffes dans la vie de tous les jours, à part dans les défilés folkloriques, certes de plus en plus nombreux et de plus en plus "comunautaristes régionalistes" aussi, ce que je supporte de moins en moins, mais que nos "républicains" PS et UMP laissent se développer et encouragent pour gagner les voix des indépendantistes : le rapporteur des lois en est même un grand supporter, et le Ministre de la Défense a baptisé une place de sa ville du nom d'un fondateur de bagadous qui "flirta" - c'est peu dire- avec les occupants.
En revanche j'ai passsé 2 mois dans le 19 ème arrondissement de Paris en mai juin et rien qu'entre la porte de Pantin et la rue de Thionville, je croisais chaque jour (et pas seulement en fin de semaine) un nombre appréciable d'hommes arborant les symboles religieux juifs traditionnels. (pas seulement la Kipa ou un chapeau noir, mais l'ensemble)
Cela ne me dérangeait aucunement d'ailleurs, pas plus que les foulards des femmes que je croisais en grand nombre également.
Juste pour dire que ce n'est pas un cliché, c'est une réalité, et alors qu'on se focalise sur lessignes du communautarisme mulsulman, il est mal venu de parler de celui-là.
Siné l'avait appris à ses dépens que seule la ligne Charb et Vall était autorisée dans un journal revendiquant la liberté d'expression.
Merci !

Pour accompagner la chronique, Vous êtes juif ! d’Elie Kakou.
Juif.

Quelqu'un qui jamais ne se trompe,
M'appelle juif... Moi, juif ? Pourquoi ?
Je suis chrétien, sans que je rompe
Le pain bénit à son de trompe,
Bien qu'en mon trou... je reste coi.

Je sais juif, ah ! c'est bien possible !
Je n'ai le nez spirituel
Ni l'air résigné d'une cible ;
Je ne montre un cœur insensible.
Tout juif est-il en Israël ?

Mais si juif signifie avare
Économisant sur le suif,
Sur l'eau qui pourtant n'est pas rare
Sur une corde de guitare,
Je me fais honneur d'être juif.

Je prends pour moi seul cette injure,
Quoique je ne possède rien ;
Je me l'écris sur la figure
En trois mots, sans une rature ;
Voyez : je suis juif. Lisez bien.

Regardez-moi : ma barbe est sale
Comme en chaire un prédicateur
Qui vide une fosse nasale,
Et j'ai l'aspect froid d'une stalle,
Dans le temple où prêche un pasteur.

Moi, juif, je mens, je calomnie,
Comme un misérable chrétien,
Lorsqu'à tort il affirme ou nie,
Ou qu'il dispute, ô vilenie !
En parlant du mien et du tien ;

J'adore un veau d'or... dans ma bague,
Le veau qu'on débite en bijoux ;
Au seul mot d'argent, je divague,
Comme le catholique vague
Qui ne se passe de joujoux ;

Moi, fils de ceux qui portaient l'Arche,
Je ris, et je laisse périr,
Je perds la foi du patriarche,
Comme tout un peuple qui marche
Vers l'ombre où le corps doit pourrir.

Moi, juif, je doute de mon âme,
Moi, juif, je doute de l'Amour,
Je ne suis sûr que de ma femme,
(N'est-ce pas étrange, Madame ?)
Comme bien des... maris du jour.

Car elle se fout de la vogue
Qu'a tout argument inventé
Par notre science un peu rogne ;
Elle aime mieux la synagogue
Si fraîche, dès l'aube, en été.

Elle est blanche, elle a sur les tempes
Une perruque où rit sa fleur ;
Faite à souhait pour les estampes ;
Quand elle adore sous les lampes
Dans ses voiles d'une couleur ;

Elle se consume en prières,
Conservant, sans en rien verser,
L'eau de ses croyances entières,
Car... une douzaine de pierres
Ça suffit pour recommencer.

Jérusalem les garde encore,
Salomon les reçut du Ciel
Qu'avec des larmes elle implore ;
Comme une juive que j'adore,
L'épouse de Nathaniel.

Ce qu'on admire fort sur elle,
C'est l'honneur de faire de l'art
Par une pente naturelle,
Pas pour vendre son aquarelle,
Ni pour manger un peu de lard.

J'ai pu contempler sa peinture,
Dans une salle au Luxembourg :
C'est très bien peint d'après nature ;
C'est avec l'eau, sous la toiture,
Ça me semble, un coin de faubourg.

Sur la cimaise elle est sous verre,
Je puis donc y mettre un baiser
Loin des yeux du gardien sévère ;
Bref, l'art charmant qu'elle sait faire,
C'est, comme il sied, pour s'amuser.

Cela ne fait l'ombre d'un doute
Pour tous, dans la société ;
Oui, ma belle Mignonne, écoute,
Elle pourrait épater toute
La pâle catholicité.

Tiens ! En veux-tu rien qu'un exemple ?
Que le sultan soit décavé,
Et trouve sa poche bien ample :
« Vends-les-nous, ces pierres du Temple »,
Et Notre-Seigneur a rêvé !

Je suis juif ! ah ! ce nom m'inonde
De sa plus sainte émotion !
Souffre que pour eux je réponde :
La plus noble race du monde,
Ce sont les juifs de nation.

Eux, au moins, ont du caractère ;
Ils sont, oui, par les traits de feu
Du Décalogue salutaire,
Le plus grand peuple de la Terre !
N'est-ce pas vrai, ça, nom de Dieu !

Sotte habitude, oui, sur mon âme,
Bonne au plus pour les ateliers ;
Excusez moi, si je m'en blâme.
Et si vous m'entendez, Madame,
Que je me prosterne à vos pieds.

Germain Nouveau.
"Dieu me tripote !", j'adore cette expression desprogienne qui fait de Dieu un drôle de paroissien... Elle fait un joli mélange que j'ai du mal à définir, quelque part entre l'impertinence anticléricale gentiment coquine et un léger fond de foi religieuse assumée ? (peut-être une interprétation personnelle)

À elle toute seule elle résume très bien toute la spécificité française du rapport à la religion, je trouve. D'ailleurs je me souviens l'avoir lue aussi sous la plume de Renaud quand il faisait ses chroniques à Charlie Hebdo dans les années 90, mais il n'est sans doute pas le seul à l'avoir reprise.
Excellent ! Merci pour cette chronique sur les biais de Saint Google concernant le peuple Juif.
Ici, on se pose la question de wikipedia ?
Le biais se vérifie aussi sur wikipedia. Seules les personnalités sont représentées en habits de tous les jours.
Le hareng saur

A Guy.

Il était un grand mur blanc - nu, nu, nu,
Contre le mur une échelle - haute, haute, haute,
Et, par terre, un hareng saur - sec, sec, sec.

Il vient, tenant dans ses mains - sales, sales, sales,
Un marteau lourd, un grand clou - pointu, pointu, pointu,
Un peloton de ficelle - gros, gros, gros.

Alors il monte à l'échelle - haute, haute, haute,
Et plante le clou pointu - toc, toc, toc,
Tout en haut du grand mur blanc - nu, nu, nu.

Il laisse aller le marteau - qui tombe, qui tombe, qui tombe,
Attache au clou la ficelle - longue, longue, longue,
Et, au bout, le hareng saur - sec, sec, sec.

Il redescend de l'échelle - haute, haute, haute,
L'emporte avec le marteau - lourd, lourd, lourd,
Et puis, il s'en va ailleurs - loin, loin, loin.

Et, depuis, le hareng saur - sec, sec, sec,
Au bout de cette ficelle - longue, longue, longue,
Très lentement se balance - toujours, toujours, toujours.

J'ai composé cette histoire - simple, simple, simple,
Pour mettre en fureur les gens - graves, graves, graves,
Et amuser les enfants - petits, petits, petits.

Charles CROS
Vends 100 exemplaires de l'édition 1178 de Charlie Hebdo.
- 1 exemplaire : 5 euros
- 10 exemplaires : 45 euros
- 20 exemplaires : 85 euros.
Bonus pour les 10 premiers acheteurs : 1 tête de hareng
.

.............................................. Shlomo Cohen


Bon, OK, je sors ...
Problème de fond : peut-on illustrer une catégorie humaine autrement que par des clichés vu que la catégorie se définit justement par l'abandon de la distinction individuelle ? C'est quoi "un juif" dans l'imaginaire, en image ?
Si on demande d'illustrer un titre disant "les africains", "les arabes", "les chinois", les belges", "les musulmans", Mahomet etc. on met quoi comme image ?

Test cliché, est-ce que l'image qui apparaît correspond à ce qu'on attend :
- deux couples d'africains,
- deux africaines seins nus, (spécial Charlie)
- supporters et supportrices des Springboks

P.S. : c'est quoi cette blague cliché du juif rusé qui arnaque son voisin dans le train ?
Je plaisante mais une blague d'Attali dans le même genre circule dans des milieux pas vraiment philosémites.
Vous voulez dire avec votre blague de fin qu'ils-savent-faire-des-affaires-quand-même?
Quand vous exhortez plus haut les journalistes à moins de recours aux clichés ?
Pas évident ^^
Je n'ai jamais si brutalement mesuré la c..ie criminelle de cette typologie du Juif le jour où j'ai visité la Maison d'enfants d'Izieu.

http://www.memorializieu.eu/spip.php?article6&lang=fr

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