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LFM, la petite radio que Lagardère veut priver de nom

C’est l’histoire d'une petite radio associative contre un gros groupe média (entre autres), qui croit que la lettre L lui appartient. La petite radio c’est LFM, anciennement Elles FM, et le gros groupe c’est Lagardère, qui a décidé de porter plainte contre LFM parce que cette dénomination est une "imitation illicite" de la marque Elle.

Derniers commentaires

Une dimension particulièrement choquante doit être notée dans la démarche du groupe Lagardère.
La missive, que @si affiche en lien PDF, utilise son "poids" comme argument.
Il ne se contente pas de revendiquer l'appartenance du titre Elles ou L, il justifie pour partie son droit par le prestige de ses publications. On lit en filigrane : "ce titre est à moi parce que je suis le plus gros, le plus fort".
Si Elles avait été un petit magazine, quel argument aurait utilisé Lagardère ?

Cette affaire rappelle l'affaire Milka, qui a fait pas mal de buzz il y a quelques années. Le juge avait donné raison au fort contre le faible, sur la base que la renommée de l'appelation chocolat Milka n'aurait pas pu être négligée la dame qui avait baptisé son site Milka. (Milka est un prénom d'Europe de l'Est)

Quand la justice tend à défendre les intérêts du fort contre le faible, elle fait exactement le contraire de ce qui était sa vocation.

Quand les grands groupes auront déposé tous les noms du dictionnaire...
Bonsoir, (je m'excuse d'avance pour ce dérangement)

je suis actuellement en 3ème année de culture et communication à l'université Nancy 2. Dans le cadre d'un TD sur la connaissance des médias, je dois présenter un média qui critique des médias à l'oral et @SI m'intéresse fortement. Serait-il possible que vous répondiez à quelques questions sur votre média. Votre aide m'aidera ainsi à valider ma dernière année de licence.

Voici les quelques questions:
- la date de création du média
- des dates clés qui sont importantes dans l'évolution de votre média (situation actuelle, rachat de la rédaction par un groupe)
- le siège de votre rédaction
- votre chiffre d'affaire
- votre tirage
- la structure du groupe dont fait partie la rédaction
- les ressources autres que la vente ( subventions, état, publicités et le montant environ ou en pourcentage ou rien si vous préférez ne pas le mentionner)
- des éléments de l'organigramme ( le nombre de personne qui travaille, le nombre de pigiste, la structure de l'entreprise ...)
- le nombre de journaliste
- la ligne éditoriale
- les rubriques privilégiées
- votre style, ton (ou vos styles)
- quel type de public ciblez-vous? et cela correspond t-il à la réalité?
- comment pensez-vous vous distinguez des autres médias? (quelle(s) spécificité(s))
- Pensez-vous révolutionner le journalisme critique envers les médias? Si oui, comment?

Je vous remercie d'avance!
Cordialement, Terry Varenne.
C'est à vomir.... et c'est d'autant plus à vomir que, lorsqu'une saloperie se trame, il est souvent évident de déceler dans quel but elle s'est mise en place : but mercantile, stratégique, personnel même, souvent ! Mais là, rien de tel : on ne tond pas un oeuf et le groupe Lagardère n'en retirera que des dépenses en frais de justice... but stratégique ? Lagardère, c'est Europe 1, et donc, ce serait son intérêt d'évincer une radio associative ? Je ne vois que ça mais ça ne tient absolument pas la route en terme de masse d'auditeurs... alors, but personnel ? Qui sait... bref, on voit pas la moindre réponse à la question POURQUOI... c'est juste pour que le service juridique de Lagardère justifie ses émoluements, sans doute... faut bien trouver de quoi s'occuper.... minable...
La Honte à Elle !
Il n'y a que moi qui ne peut plus, mais alors vraiment plus, supporter la morgue de tous les Lagardère de ce pays ?
au lieu (ou en plus) de cet article, j'aurais aimé un éclairage juridique sur la question puisque c'est un problème juridique. Parceque là j'ai une belle histoire de gros méchant contre gentils petits, mais je ne sais toujours pas si la demande de lagardère est supportée en droit et c'est à mon avis la seule question importante.
Il faut noter également que RFM, propriété du même groupe Lagardère, est aussi à une lettre du procès.
Que discuter à propose de cet article? Ce genre de nouvelle n'inspire que le cynisme et les sarcasmes habituelles...les gros mangent les petits sans préambule, c'est tellement dans l'air du temps. Espérons que le groupe d'AL voit son image se faire pourrir par une éventuelle médiatisation de cette affaire...Ah! Mais non que je suis naïf !
Dans Arrêt sur imAges, il y a deux "A", comme dans LAgArdere. Attention Daniel ! S'il s'en aperçoit, c'est le procès assuré, à votre place je ne tiendrais à carreau au lieu de prendre la défense d'une équipe de dangereuses terroristes des ondes, qui risquent de ternir la marque d'un "irréprochable".
On se demande bien de quel doit ce type s'est approprié un mot de la langue française.
A ce niveau de sans-gêne , Lagardère envisage-t'il aussi de faire fermer la gare d'Aire sur adour ?
Je pense que vous faites une erreur: Lagardère n'a rien contre les femmes de banlieue. D'ailleurs, toutes les femmes qui nettoient leurs bureaux viennent de banlieue... Si c'est pas un signe de féminisme banlieusard, ça...

La vérité, c'est que pour protéger une vision moderne de la femme telle que véhiculée par le magazine Elle, vision qui ne peut s'appuyer que sur le progressisme épanouissant de la cosmétique, du libéralisme et de la société de connes-sommation, Lagardère avait voulu interdire l'association subversive et rétrograde qu'est le MLF, immonde agrégat bolchevique encourageant les bas instincts de la vile populace. Malheureusement, ils se sont trompés de sigle! Leur service juridique —exclusivement masculin, c'est la marque de la qualité— a fait une légère faute de frappe dans son courrier, et c'est cette radio associative LFM qui a reçu le courrier!

Cela dit, le hasard fait bien les choses: grâce à cette faute de frappe (certainement imputable à une secrétaire), l'entreprise modèle Lagardère a débusqué un nouveau groupuscule subversif; puisque maintenant cette radio gauchiste LFM a été démasquée, il serait bon d'éviter qu'elle puisse émettre sur les ondes, car elle empêche au gouvernement du Petit Timonier de prêcher, via Europe 1 notamment, la Bonne Parole cosmétique, libérale et con-sommatrice par laquelle notre régime sarkolandais nous mène vers la société harmonieuse de demain.
Et puis surtout, ils savent que toutes les activités humaines n'ont pas pour but de faire de l'argent ? Ils connaissent la notion d'association ? Non visiblement, ca les dépasse. Si quelqu'un utilise LFM, c'est pour se faire du frics sur leur dos, bien sur.

Pis en passant, ils ont du se tromper de banlieue. Faut leur dire, LFM c'est dans "l'autre" banlieue, celle de l'autre coté de Paris...
Bientôt ils nous demandera des royalties à chaque emploi des mots, "Elle", "Jeune et Jolie", "parents", "provence", "paris", "France", "Dimanche"...
La malheureuse Madame Milka avait déjà dû renoncer à son nom au profit d'une vache...
Où s'arrêteront ces grands prédateurs...
Si le L doit appartenir à Lagardère, rien que sur cette page, il va s'en faire des droits d'auteur. Il va enfin pouvoir boucler ses fins de mois.

Je vais devoir apprendre à ne plus uti... euh usiter cette ... ce signe graphique.
Au fait, Louise Lairez, vous ne craignez pas vous aussi d'être dans le collimateur de Lagardère, avec le choix doublement provocateur de vos initiales ?
Je serais vous, afin de m'éviter un procès, je changerais fissa de patronyme.
L'utilisation du pronom personnel "elle" dans le langage courant est-ELLE encore tolérée par Largardère ?
Quand pense Guy ?
La radio c'est avant tout un son.

Et le fait que cette radio soit devenue LFM alors qu'elle a commencé "Elles FM" montre bien qu'il s’agit d'un pur mouvement tactique jouant sur la sonorité

Je n'ai rien contre cette radio. Mais si demain une radio "Li B FM" se lance je pense que Libération bougera.

Et malheureusement le droit des marques veut qu'il faut attaquer aussi bien l'épicerie du coin que la multinationale si on ne veut pas affaiblir sa marque.

Si demain une PME du 9.3 se lance avec des biscuits nommés "CoK A Col'a" ou "bé'N" vous trouverez peut être injuste que des multinationales l’attaquent mais dans ce cas il faut demander une réforme du droit international des marques qui protège aussi à l'inverse les petits quand ils sont précurseurs

Rappelez-vous l'histoire d'Ababacar Diop, ancien porte-parole du mouvement des sans-papiers qui a monté un cybercafé parisien baptisé "Vis@vis", et qui avait obtenu 24 millions de francs de la part du groupe Vivendi qui tentait de lancer la marque Vizzavi.

Le sujet est donc un peu plus complexe que vous l'expliquez.
Lamentable !!
C'est vraiment lamentable. A la limite de l'abus de droit, me semble-t-il. Mais quand un grand groupe s'attaque à une petite structure associative, la seule menace de poursuites judiciaires suffit généralement à faire plier le "petit" : comment affronter une armada d'avocats dans une procédure au long cours quand on est une équipe de bénévoles ?

N'y a-t-il pas une banque qui s'appelle impunément LCL (Elle, c'est elle !) ? Là, curieusement, les services juridiques de Lagardère ne trouvent rien à redire.

Ce serait amusant d'avoir l'avis d'Alix Girod de l'Ain, chroniqueuse pétillante et multimédia, sur le sujet...
Bon, je propose une solution : rebaptiser cette radio arretsurimagesFM. Le nom est libre, non ?

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