188
Commentaires

Les communistes allemands, responsables du nazisme ? Allons donc !

Sur le second tour de la présidentielle, plane l'ombre des années 30, et de "l'extrême gauche qui n'a pas voulu choisir entre les socialistes et les nazis", a rappelé l'ancien maire de Paris Bertrand Delanoë, amenant ainsi, selon lui, Hitler au pouvoir. Les communistes, seuls responsables ? Allons donc ! Et la droite ? Et le patronat ? Mathilde Larrère a voulu rectifier les choses.

Derniers commentaires

Merci pour votre émission, on n'a pas appris cela à l'école. Ça casse les "on dit" : "votez, votez n’oubliez pas que Hitler à été élu"
Cependant:
Juste pour dire qu'en tant qu'artiste (c'est mon métier) que le travail artistique d’Hitler n'est pas moche.
(cf: https://www.liveauctioneers.com/item/29702433_adolf-hitler-aquarelle)
Certes son travail est classique mais de son temps (c'était le début de l'art moderne), il y a coup sûr beaucoup de travail, d'observation.....
D'ailleurs ce serai assez intéressant de creuser se côté car cela demande de nombreuses qualité (patiente, contemplation.....), j'aimerai bien savoir comment on peut passer du dessin a de tel dessein. Peut être Van gogh aurais pu être un nouveau Napoléon.

Salutations,
Nicolas Gilbert.
Une petite erreur Mathilde : Ernst Thälmann est mort à Buchenwald et non à Dachau.
Très bonne chronique comme d'habitude néanmoins.
y'a quand même un gros prblm ! les communistes allemands ont tendus la main vers les socialistes qui ont preferés les democrates , ceux-la même a qui l'ouvrier allemand devait d'aller chercher sa paye avec une brouette (quand il avait un job ) . le peuple a tres intelligemment voter pour le parti communiste ( qui a fait en 32 un score historique , le meilleur a ce jour en allemagne ) et pour hitler .
Nazisme comme stalinisme sont deux expressions d'un même rejet spasmodique, par le peuple allemand, de l'imposition forcée du marché autorégulateur par l' Etat libéral de la république de Weimar. ( Thèse de Karl Polanyi)
Merci beaucoup, Mâme Mathilde, encore limpide !
Dans Mediapart Joseph Confavreux cite Boucheron et Riboulet et c'est pas mal de relire aujourd'hui leur petit livre de 2015 https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/060517/la-dynamique-d-extreme-droite-et-comment-la-combattre

Extrait :
"Si l’Histoire enseigne quelque chose, c’est donc avant tout la fragilité de notre présent, l’imprévisibilité de notre avenir et la possibilité de franchir certains seuils sans en être vraiment conscient. Pour Patrick Boucheron, ce que documente la production écrite d’avant l’arrivée du fascisme et du nazisme en Europe, « c’est bien plus souvent le déni que la lucidité. Certes, il y a eu Marc Bloch, Georges Bernanos, Daniel Halévy et beaucoup d’autres. Mais globalement, ce qu’on constate est plutôt une logique d’après-coup, dans laquelle les choses arrivent et inventent leur propre prévisibilité, puisqu’on pourra toujours repérer des écrits ou des paroles paraissant annoncer ce qui s’est finalement produit »."

Ah et SURTOUT cette présentation équilibrée qui paraît très satisfaisante (c'est la mienne en tout cas) :
"Le passé rappelle néanmoins qu’on peut provoquer des catastrophes terribles en pensant prévenir celles qu’on estime être davantage dangereuses, comme lorsque la droite allemande s’est ralliée à l’hitlérisme par anticommunisme ou lorsque les communistes allemands ont renvoyé dans leurs cordes les sociaux-démocrates au nom d’une lutte « classe contre classe »."

(re)lire Klaus Mann aussi sur l'aveuglement de certains intellectuels allemands à l'époque
Juste pour rectifier une petite erreur dans la citation imputée à Trotski (à 14'25") par Mathilde L. : il semble qu'il manque le mot "militant" dans "Nous sommes prêts à passer des accords pratiques MILITANTS avec le diable et sa grand-mère".

Maintenant que signifie "militant" ? Est-ce pour différencier de "électoraux" ? Je n'en sais rien !

Source (apparemment une reproduction des écrits de Trotsky : https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1932/01/320127e.htm
(taper le mot diable ou grand-mère pour trouver la phrase)
On peut me semble-t-il retenir un enseignement essentiel du très juste rappel historique de Mathilde Larrère.
L'antisémitisme n'est pas forcément le nazisme.
Il y a plein d'autres façons d'exprimer son antisémitisme.
Plein plein plein :-)
Le fact-checking ça marche décidément beaucoup mieux quand il est fait par des gens compétents dans un domaine précis, et pas par des journalistes généralistes donneurs de leçons à la Samuel Laurent &co...
Et d'ailleurs le fact-checking est né chez les internautes, dans les forums, en réaction aux carences du journalisme, journalisme qui s'en est fait un étendard et a bien vu le moyen de garder les moutons.
Excellent. Merci. Je vote pour que ce contenu soit accessible gratuitement ! On en a tellement besoin ces temps ci.
merci pour cette remise à niveau des connaissances sur la réalité historique des années pré-2ème guerre mondiale. il faudrait que cette vidéo soit accessible et partageable largement, par exemple sur YT, car elle est d'utilité publique.
ça changera rien au schmilblick (macron est à 1.10 et lepHaine à 7.00 chez les parieurs pros), mais au moins ça consolera celles et ceux qui ont très envie de rester sous la couette demain.
Cette vidéo est vraiment d'utilité publique; je me joins à celles et ceux qui vous suggèrent de la publier sur youtube. Merci de toute façon à Mathilde Larrère, toujours impeccable.
Bonjour
Quelqu'un sur le forum peut-il m'expliquer comment ne pas voir apparaître les messages provenant de certains forumeurs, cela m'éviterait de cliquer souvent sur suivant.
LES COMMUNISTES ALLEMANDS, RESPONSABLES DU NAZISME ? ALLONS DONC !

Impossible de lire la video avec safari 10.1

Dommage.
Ils n'ont rien appris de 1922 la prise de pouvoir par Mussolini en Italie.
Nous avons rien appris des prises successives des fascismes en Europe : c'est toujours la désunion de la gauche, la rencoeur (souvent justifiée) des communistes vis-à-vis des sociaux démocrates et vis versa.

Est-ce qu'un jour nous serons capable d'apprendre des expériences passées ? ou réserverons nous toujours nos plus grandes haines vis-à-vis de ceux qui nous semblent nos plus grands ennemis et non vis-àvis de nos VRAIS ennemis : les extrêmes droites ?

Dans un seul cas on a su le faire : le Front Populaire.

Pas cette année 2017 où les plus grands ennemis des Insoumis étaient les votants Hamon, pas les votants Le Pen, et d'ailleurs 1/3 d'entre eux, fidèles à la campagne qu'ils ont mené durant des mois contre Hamon vont voter FN, pour le malheur de la Nation. Les Mélenchon + Hamon se seraient unis nous aurions gagnés les élections.
NB - unis n'a pas la même signification que soumis. L'union demandant un échange de vus et un enrichissement des programmes réciproques pour n'en faire qu'un. Mais ils refusèrent les concessions… connerie ENORMES. C'est nous le Peuple qui en patissons, les chefs n'en ont rien à faire du vécu quotidien du peuple, ce qui leur importe c'est leur orgueil.
A voté ! Cette chronique est d'utilité publique ! (Quoi ? C'est tout ?) Oui, et c'est déjà pas mal.
Donc si j'ai bien compris Adolf a été "élu" avec le soutien de tous les grands patrons qui possédant la presse lui ont fait faire campagne pour le Moustachu ?

Je suis le seul que ça fait flipper ?

Oui il n'y a pas en France de brigade SA qui fait régner la terreur mais perso certaines ressemblances ne sont pas pour me rassurer.

J'espère vraiment que vous ne vous auto-aveuglez pas en pensant qu'il sera plus facile de lutter contre Macron que contre LaPen. Enfin, on aura la réponse très prochainement de toute façon.

Quoi qu'il n'en soit, devoir choisir entre un fascisme rance et un proto-fascisme potentiel (qui espérons le, ne se produira jamais), on peut comprendre que certains hésitent à s'abstenir.

Édit : Ah oui sinon, excellente chronique comme d'habitude :)
Oui Un grand merci pour cette chronique et toutes les autres.
Vous êtes un peu à l'histoire ce que maître Eolas est au droit : rectifier toutes les billevesées, sornettes et autres coquecigrues proférées par nos "élites" sur les fenestrons.
A quand un prix Busiris de l'histoire !

voir aussi le site
Infiniment merci !! oui ! mettez cette vidéo sur youtube, vite !
Que les électeurs puissent voter ou pas en leur âme et conscience .
Bien sûr que les communistes allemands n'étaient pas seuls responsables.
Arrêtons-nous d'ailleurs sur le titre. Il est ambigu: il ne s'agit pas de dire "Hitler c'est la faute aux communistes". On a lu Brecht aussi. Enfin moi, pour Delanoë j'en sais rien.
Mais le " allons donc " montre bien le procédé rhétorique qui consiste à déformer et caricaturer l'adversaire. Un peu comme Mélenchon réagit aux critiques sur ses complaisances à l'égard du pouvoir poutinien "mais vous voulez faire la guerre à la Russie alors?"

Sur le fond ici ne pas oublier le rôle des communistes sur la déstabilisation du régime de Weimar en particulier à Berlin. Ça n'empêche pas de voir que les plus grands salauds étaient les nazis. Mais si Staline a changé de ligne (donc le Komintern) après 33 en permettant les fronts populaires espagnol et français c'est aussi qu'il a compris quelle erreur tragique il avait commise en 31-33 en All y compris pour ses intérêts de grande puissance (la démocratie c'est certain il n'en avait cure).
Allez on se revoit bientôt pour parler du pacte de 1939?
Le "les communistes ont réfléchi après 33" et cette façon d'opposer les communistes (ils ont écrit et dit donc on les cite) et les autres (ils n'ont rien dit donc on ne les cite pas) à la fin de la chronique sont un peu rapides donc potentiellement trompeurs. Je développe :

1) La réflexion des PC malheureusement était sous tutelle de Moscou comme l'ont montré des travaux d'historiens trotskistes (Pierre Broué) notamment

2) Pour le cas français, on connaît depuis longtemps le slogan (repris par la presse et une partie de la droite) "Plutôt Hitler que Blum".
Lequel Blum, d'ailleurs, n'a jamais à l'époque il me semble insulté les communistes - en 1920 : "je garde la vieille maison"
On a aussi évoqué bien des fois le rôle du patronat allemand, même si ce n'est pas ressorti durant la polémique actuelle (qui est partie du fait, rappelons-le, que JLM et les chefs "insoumis" ont refusé de dire "nous voterons Macron pour empêcher Marine", à part Autain).

Certes l'écrasement de l'insurrection spartakiste à Berlin en 1919 a laissé des traces ; mais à la différence de la Commune elle oppose deux conceptions du socialisme et de la démocratie, et c'est bien le jeu de Moscou dans l'histoire du mouvement ouvrier qui a contribué à figer la blessure, à la rendre inguérissable comme le montre le terme sozialfaschismus forgé en 1924 dixit Wikipedia allemand (et qui est lourd : à l'époque on connaissait déjà ce que faisait Mussolini en Italie, même s'il y avait l'aspect grotesque aussi).

Finalement, je me demande si Jaurès aurait été avec Liebknecht ou avec Ebert et sa vision légaliste - il voulait une Constituante... du coup je me demande aussi où aurait été Mélenchon (mais là c'est pure provocation gratuite de ma part)

Autre NB de rigueur : Rosa Luxembourg était très critique à l'égard des méthodes de Lénine. Tout comme Blum à l'égard de la "dictature du prolétariat" en 1920 (c'est un beau texte que son intervention au congrès de Tours, ça vaudrait la peine de le relire en ce moment)
C'est sûr, son assassinat avec celui de Liekbnecht fut une faute morale de la gauche démocratique, Ebert et Noske. Ne répétons pas même symboliquement cette guerre civile-là.
Bien sûr que les communistes allemands n'étaient pas seuls responsables.
Arrêtons-nous d'ailleurs sur le titre. Il est ambigu: il ne s'agit pas de dire "Hitler c'est la faute aux communistes". On a lu Brecht aussi. Enfin moi, pour Delanoë j'en sais rien.
Mais le " allons donc " montre bien le procédé rhétorique qui consiste à déformer et caricaturer l'adversaire.

"Bien sûr que " "On a lu Brecht aussi" "Enfin, pour Delanoë j'en sais rien "


J'ai en horreur la votre de rhétorique Kawouede.

Jamais franc du collier toujours dans l'allusion et la prestidigitation qui vous permet de mettre en doute l'honnêteté du propos de Mathilde Larrère sans en avoir l'air en le résumant en son titre qui n'est qu'une accroche.

Vous êtes dans l'air du temps Kawouede avec cette rhétorique. Dire tout et son contraire, le fameux "en même temps" de Macron. Un langage éternel de jésuite, d'avocat fiscaliste ou de communicant qui contribue à l'inintelligibilité des clivages et des oppositions.

Qui est ce "on" dans votre phrase ?

"On a lu Brecht aussi? Vous avez lu Brecht mais vous ne savez pas si Delanoë en a fait autant?

Ce "On" peut faire un usage politicien de la responsabilité du KPD dans l'avènement du nazisme? Il en a le droit et on le caricature en le dénonçant? On peut accabler le KPD et épargner toutes les autres responsabilités notamment celle du SPD parce qu'on a lu Brecht et on sait que, par ailleurs les responsabilités sont partagées?

On peut mentir si on sait la vérité?
OK si c'est un problème de rhétorique on peut sans doute le résoudre.

Bon d'emblée je suggère que vous gardiez votre indignation pour d'autres horreurs, mais c'est juste une suggestion.

Par ce "on" je voulais dire que la plupart des gens qui pensent aux communistes allemands en entendant Mélenchon et Corbière (et d'autres) dire "on ne choisit pas, on ne dit pas pour qui on vote" ne pensent pas pour autant "Hitler, c'est la faute aux communistes allemands". Non, on (je me range avec ceux-là, vous me suivez ?) se dit simplement : malheureusement, ce vieux réflexe qui a été le produit du stalinisme autant que de l'histoire de la république de Weimar est revenu à gauche, et il y a un aveuglement à ne pas faire la différence entre péril macronien et péril fasciste même relooké.

Mais je conçois qu'on ne soit pas d'accord sur tout. Sauf que de mon côté, je me suis promis de ne pas voter à aucune élection pour des candidats "insoumis" qui ne diraient pas clairement, en cas de second tour avec le FN, pour qui ils voteraient.

Et non je ne cherche pas à discréditer le propos de Mathilde Larrère même s'il comporte des raccourcis qui me gênent - voir mon autre commentaire - mais je souligne le fait que le choix du titre participe d'une rhétorique qui est justement, dans l'entourage mélenchoniste, dans l'air du temps également.

Mais je ne vois pas en quoi il serait honteux de discuter du caractère manipulateur d'un titre, que ce soit en s'adressant à une historienne ou à quelqu'un d'autre. Je pense qu'on peut ne pas être d'accord sans se haïr : comme dit Mathilde Larrère, ne pas faire de ses adversaires des ennemis politiques.

Si par ailleurs vous pouvez me montrer que j'ai pu dire "tout et son contraire" en quoi que ce soit ici je veux bien lire "Le hareng de Bismarck" en entier.
OK si c'est un problème de rhétorique on peut sans doute le résoudre.

Permettez moi d'en douter. Allez je me lance dans une réponse mais c'est sans grand espoir.

Pour expliquer en quoi votre rhétorique m'exaspère. Elle ne m'indigne pas comme vous le sous-entendez en m'invitant à m'indigner pour d'autre causes ( au hasard le nazisme? ou le poutinisme? ) "on" va procéder à une analyse de texte: la rhétorique kawouedienne repose sur plusieurs procédés :

Procédé I ) On a jamais dit que c'était la faute aux communistes allemands voyons!

[quote=kawouede]

Bien sûr que les communistes allemands n'étaient pas seuls responsables.
il ne s'agit pas de dire "Hitler c'est la faute aux communistes". On a lu Brecht aussi. Enfin moi, pour Delanoë j'en sais rien.
Par ce "on" je voulais dire que la plupart des gens qui pensent aux communistes allemands en entendant Mélenchon et Corbière (et d'autres) dire "on ne choisit pas, on ne dit pas pour qui on vote" ne pensent pas pour autant "Hitler, c'est la faute aux communistes allemands".


On pourrait appeler ça la rhétorique du "revers de main" .
Ou comment se montrer sous son beau jour en prétendant ...qu'on est pas assez stupide pour mettre la victoire d'Hitler sur le dos des communistes allemands...
Quand même !! On a lu Brecht.

Procédé II) dénoncer une manip

La chronique de Mathilde Larrère vise à nous manipuler par son titre. Mathilde Larrère utilise l'argument de l'homme de paille elle invente un Delanoe ou un Jérome Godefroy accablant le KPD.

[quote=kawouede]Mais le " allons donc " montre bien le procédé rhétorique qui consiste à déformer et caricaturer l'adversaire. Un peu comme Mélenchon réagit aux critiques sur ses complaisances à l'égard du pouvoir poutinien "mais vous voulez faire la guerre à la Russie alors?"
Mais je ne vois pas en quoi il serait honteux de discuter du caractère manipulateur d'un titre, que ce soit en s'adressant à une historienne ou à quelqu'un d'autre.


Toujours cet enrobage de velours. Dénoncer la manipulation mais à pas feutrés.
La pédagogie étant l'art de la répétition la rhétorique kawouedienne ne manque jamais une occasion de citer Poutine et la fameuse complaisance mélenchonienne ( Poutine peut à l'occasion être remplacé par Bachar ou Castro)

Donc Mathilde Larrère a caricaturé "l'adversaire" par le choix d'un titre fallacieux?

C'est vrai ça qui a dit que le KPD était responsable de la victoire? Personne...

Vous avez raison Kawouede personne ne l'a explicitement dit affirmé signé. Aucune preuve donc.

Vous feriez un bon avocat.

Procédé n°3 :la rhétorique kawedo delanoienne fait diversion et enfonce le clou

A ce stade on ne comprend pas bien pourquoi Mathilde Larrère a cru bon de falsifier son titre pour faire une chronique sur les responsabilité multiples dans l'accès au pouvoir d'Hitler.

C'est vrai quoi analysons un peu les propos caricaturés par l'historienne les torts des uns et des autres sont évoqués non? On a lu Brecht après tout!


[quote=Bertrand delanoë]"Vous savez, dans les années 1930 en Allemagne, l'extrême gauche n'a pas voulu choisir entre les sociaux-démocrates et les nazis. Hitler a été élu par le suffrage universel. Alors, je ne culpabilise personne, j'appelle à la responsabilité, à la conscience et aussi à la générosité. A un moment donné, il faut être pour la France avant ses vieilles rancoeurs",

[quote=tweet de Jérome Geodeffroy]L'attitude des "insoumis et de JLmélenchon rappelle hélas, la passivité des communistes allemands face à Hitler dans les années 30

[quote=kawouede]Sur le fond ici ne pas oublier le rôle des communistes sur la déstabilisation du régime de Weimar en particulier à Berlin. Ça n'empêche pas de voir que les plus grands salauds étaient les nazis. Mais ("en même temps?" ) si Staline a changé de ligne (donc le Komintern) après 33 en permettant les fronts populaires espagnol et français c'est aussi qu'il a compris quelle erreur tragique il avait commise en 31-33 en All y compris pour ses intérêts de grande puissance (la démocratie c'est certain il n'en avait cure).
Allez on se revoit bientôt pour parler du pacte de 1939?
Non, on (je me range avec ceux-là, vous me suivez ?) se dit simplement : malheureusement, ce vieux réflexe qui a été le produit du stalinisme autant que de l'histoire de la république de Weimar est revenu à gauche, et il y a un aveuglement à ne pas faire la différence entre péril macronien et péril fasciste même relooké



Le vieux réflexe est revenu... Mais vous ne vous voulez culpabiliser personne vous non plus n'est ce pas?
Quid des responsabilités de Von Pappen ? De celles du zentrum? . Du SPD ? rien.

Quid des résponsabilités du PS dans la réussite de Le Pen? rien.

On accable pas la France Insoumise ou le KPD mais on fait des parallèle historiques douteux dans lesquels la seule histoire qui est racontée est celles des erreurs "d'extrême gauche."

Je suis un peu dûr avec vous. Vous concédez que les plus grands salauds étaient les nazis.








.
Mais c'est justement ça le problème : faire croire qu'en pointant le rôle des communistes allemands en 31-32 on oublierait le reste. C'est vrai d'une certaine sphère médiatique en effet (et d'une partie de l'opinion sans doute), mais même Delanoë ne dit pas "Les communistes allemands ont été responsables du nazisme".
Quant à Godefroy, que je n'ai jamais cité, il a tort c'est certain en parlant de "passivité".

Et si je ne parle pas des autres : von Pappen, Zentrum, SPD, c'est parce que je tenais simplement à renforcer un point (qui est d'ailleurs dans la chronique), le rôle délétère du KPD à Berlin en particulier en 31-32. Oui la SPD aussi a sa part de responsabilité, mais elle n'a pas traité l'autre partie de la gauche de "social-fasciste" et cela fait une différence de taille.

Vous avez remarqué aussi que je ne portais pas un jugement général sur les causes du vote FN. Oui Valls est un peu un pompier pyromane ici, mais l'attitude des dirigeants "insoumis" entre les deux tours me pose problème car elle tend (d'une autre façon que les Sarkozy, Fillon, etc.) à une forme de banalisation aussi. On en reparlera sans doute.

Sachez donc respecter l'adversaire en lui prêtant une intention complexe, et pas la vision la plus caricaturale qu'il sera facile de contredire. C'est ce que je voulais dire en critiquant le titre binaire de la chronique (on en voit des arguments binaires en ce moment aussi de l'autre côté, des "néolibéralisme = fascisme", etc.)

Par ailleurs c'est vrai j'accepte l'idée que l'usage de l'histoire, des fois, c'est pour culpabiliser (plutôt : faire réfléchir aux conséquences des actes qu'on croit justes sur le moment). Je constate que le PCF et die Linke n'ont pas eu la même ligne que FI entre les deux tours : comme si la leçon de l'histoire, pour parler comme un vieux croulant, eux ils l'avaient mieux à l'esprit.

Et c'est vrai, je le concède, par une formation en partie faite par la lecture d'auteurs trotskistes et libertaires sur la question (même si je ne les suis pas quand certains ont choisi le pacifisme pendant la 2GM), j'ai le stalinisme en horreur, pour le mal qu'il a fait à la gauche au XXe siècle. Ceci explique cela d'ailleurs : entre les fillonnistes (heureusement rares par ici) et les mélenchonistes, à qui ai-je plus envie de dire mon inquiétude ou ma désapprobation voire ma colère, avec qui puis-je espérer trouver un terrain d'entente ? (question rhétorique)
Mais c'est justement ça le problème : faire croire qu'en pointant le rôle des communistes allemands en 31-32 on oublierait le reste. C'est vrai d'une certaine sphère médiatique en effet (et d'une partie de l'opinion sans doute), mais même Delanoë ne dit pas "Les communistes allemands ont été responsables du nazisme".
Quant à Godefroy, que je n'ai jamais cité, il a tort c'est certain en parlant de "passivité".

Delanoë n'est pas neutre c'est un soutien de Macron. Il a choisi de soutenir le zentrum face au péril rouge. Tous sauf le dictateur Mélenchon Hollande a prévenu.

Et ces gens la convoquent les année 30 pour donner des leçons. Le point godwin comme seul argument électoral.

Et c'est vrai, je le concède, par une formation en partie faite par la lecture d'auteurs trotskistes et libertaires sur la question (même si je ne les suis pas quand certains ont choisi le pacifisme pendant la 2GM), j'ai le stalinisme en horreur, pour le mal qu'il a fait à la gauche au XXe siècle.

Le Stalinisme c'est aussi l'hégémonie culturelle l'alignement sur un puissance impériale et la diabolisation de toutes les paroles dissidente.

L’hôpital qui se fout de la charité.
Non, c'est faux, à nouveau vous leur prêtez des intentions qu'ils n'ont pas.
Delanoë a choisi Macron, n'aime pas Mélenchon. Et alors ? ça ne disqualifie pas pour autant tout son propos (lire Confavreux sur Mediapart qui est plus équilibré certes mais le rejoint aussi).

De même on est 6,5% à avoir préféré une négociation des traités européens qui nous paraît plus respectueuse et réaliste (Piketty-Hamon-Jadot) que le coup de poing sur la table de l'UE risquant de nous sortir de l'euro sans réel avantage ni économique ni social. Argumentons, mais ne nous traitons pas de responsables de la présence du FN au 2nd tour comme Corbière l'a fait à propos de Hamon - qui a dit aussi que les gens avaient "perdu leur temps" en votant Hamon : c'est vraiment d'un respect fou pour la démocratie, ça.

Il y a bien des électeurs de JLM qui sont effarés par son attitude d'entre-deux-tours. Lire ici par exemple
http://lmsi.net/Avec-moi-le-7-mai

Vous allez m'expliquer maintenant en quoi le choix d'une UE forte c'est un alignement sur une puissance extérieure (sur les Etats-Unis ? sur l'Allemagne ?) ça m'intéresse. On a le temps d'ici les législatives.
Une chose sur votre côté prof : c'est une qualité sans doute, mais méfiez-vous en. On peut toujours reprendre un commentaire mal écrit, en fin de semaine, à la va-vite, énervé aux entournures. Rien de plus facile. Mais il vaut mieux chercher des fois (et cela vaut pour moi aussi sans doute) à valoriser l'interlocuteur (le terme vaut mieux que l'adversaire dans ce contexte en effet comme vous le dites) plutôt que pointer toutes ses faiblesses en vrac.

Je n'aurais pas dû tout mélanger peut-être en évoquant Poutine, cela étant dit la tournure mélenchonienne m'exaspère à ce sujet et c'est à elle que j'ai pensé, par analogie, en voyant le titre de cette chronique. Et il ne s'agit pas là, encore une fois, de dire que le titre est faux. Il s'agit de dire qu'il est un peu trompeur.

En revanche je ne crois pas avoir parlé de Castro sur ce forum : là encore, ne caricaturez pas, d'ailleurs je ne sais pas trop quoi penser du personnage, c'est-à-dire je partage une certaine admiration romantique à la Régis Debray (mais je me suis éloigné de ce dernier depuis le Kosovo en 1999 je l'avoue).
Merci de m'avoir permis de préciser ma pensée en tout cas.
"Arrêtons-nous d'ailleurs sur le titre. Il est ambigu: il ne s'agit pas de dire "Hitler c'est la faute aux communistes". "

Petit rappel :
- Kawouede :

Mais si, Hitler est devenu le premier parti en 1932 aux élections, et ça lui a servi de tremplin.
Et le parti communiste allemand est 1er responsable de l'impossibilité d'une majorité de gauche avec la social-démocratie (cf. aussi Jean Birnbaum dans le Monde qui sur ce point a raison de le rappeler)


- Kazoula :

Aucun historien sérieux ne met aujourd'hui en doute le rôle néfaste et prépondérant joué par le Parti communiste allemand (KPD), devenu stalinien, dans l'avènement (électoral) du national-socialisme.


Chacun jugera de l'ambiguité ou pas de ces très sérieuses assertions historiennes.
On est d'accord il ne s'agit pas de la même affirmation. Le fait qu'il n'y ait pas eu de majorité de gauche et le fait que Hitler soit arrivé au pouvoir. Mais il y a eu corrélation entre les deux.
Encore une fois, en 36 en Espagne puis en France la majorité de gauche s'est faite, quand le Komintern (Staline) a changé de tactique grâce à la pression aussi de bien des communistes.
A voté ! Cette chronique est d'utilité publique ! (Quoi ? C'est tout ?) Oui, et c'est déjà pas mal.
mal placé (évidemment) je la remets plus bas.
Bravo! Vous prenez de sacrés risques. Je m'incline. Devant votre courage.
Après toutes ces précisions Je vais pouvoir briller en société. Ou me faire casser la figure d'ailleurs...
Le choix d'employer le terme NAZI vise-t-il à supprimer le mot socialisme du nom du parti ?
Une remarque:
Vous dites: "les mesures anti démocratiques (ou austeritaires) ne vont pas aider le KPD à soutenir les sociodémocrates"
Vous pensez vraiment ça?
Le KPD attaché à la démocratie ?
Toujours bravo et merci pour cette explication qui m'a permis de me rendre compte du nombre effarant de fausse information qui courent sur ce sujet, d'où le plaisir plus grand que procure cette chronique. Et j'ai participé à propager des conneries sur le sujet..... Comme quoi prendre ses sources que d'un.e historien.ne patenté.e
Historienne moi-même et ancien prof je vous trouve remarquablement pédagogique. Un vrai bonheur d'intelligence à la portée de tous même ceux qui ne sont pas allés en fac d'histoire. Votre évocation de l'antisémitisme déjà présent dans le logiciel de la droite conservatrice allemande aurait pu être illustré par le Judenzählung (le comptage des juifs) ordonné en 1916 par le haut état major allemand pour faire retomber la responsabilité des défaites allemandes de 1916 sur le peu d'enthousiasme patriotique des juifs allemands; Le comptage naturellement donna des résultats opposés à cette thèse et ne fut pas publié pendant la guerre. Pour le capitalisme allemand on peut rappeler que Krupp qui fut jugé après la guerre ne resta pas longtemps en prison. Mais on ne peut pas tout dire et votre résumé est déjà parfaitement équilibré. Bravo et merci.
Catherine GL
Merci,Mathilde Larrère,pour cette mise au point.Je vous écoute et vous lis avec interêt depuis quelques temps et je vous trouve beaucoup de points communs avec Annie Lacoix-Riz.Que pensez-vous de cette historienne?cela m'intéresse au plus haut point.
Bonjour
Excellent. Un vrai régal. Voté pour diffusion publique.

J'ai toujours aimé l'histoire au lycée mais vu mon âge, à l'époque en terminale les temps modernes étaient moins approfondis que les périodes précédentes.
En passant, l'inculture partisane de Delanoé montre qu'En Marche n'est pas la panacée pour tenir compte du passé.
Bravo et merci.
Très bonne rubrique comme à l'ordinaire.

Je découvre qu'il y ait pu exister une idée d'exempter la droite Allemande, la bourgeoisie et le Capitalisme Allemand de toute responsabilité et de ne mettre celle-ci que sur l'absence de solidarité des gauches.

Il est clair qu'en Allemagne (même l'ancienne de l'Ouest) la responsabilité incombe à tous. C'est ce qui s'enseigne à l'école et c'est pourquoi il n'y a pas de refus de la responsabilité comme en France, toute proportion gardée. Les seuls qui ont réussi à échapper à cela sont peut-être les grands groupes mais pour la simple raison qu'ils sont devenus des machines de reconstruction, et que ceux qui étaient à leur tête ont été contraints de déléguer à d'autres la direction de leur entreprise à l'instar de Alfried Krupp. D'autres sociétés comme IG Farben ont été démantelées et divisées en d'autres sociétés telles Bayer.

Maintenant revenons à ce qui se passe aujourd'hui et cette satisfaction devant cette rubrique chez beaucoup :
Que la division des gauches ne soient pas à elle seule responsable de la montée de Hitler, elle y a néanmoins concouru
Les gauches s'entretuant ont participé tout comme les droites s'entretuant et ont surtout montré une inefficacité qui a permis à Hitler d'appliquer son efficacité qui était d'autant plus efficace qu'elle ne embarrassait pas de précautions. Les nazis ont eu cette idée en soi géniale de détourner des idéologies totalement apolitiques nées au début du siècle ou même avant comme la culture du corps, l'amour de la nature, les Wandervogel. Ils ont même détourné les prières religieuses à l'usage des enfants par exemple (prière de bénédiction laïque dans les cantines). Ils ont aussi su incendier les âmes en attisant l'antisémitisme.

L'aveuglement de tous devant le danger nazi, même si les temps ne sont pas comparables, amènent à s'interroger sur l'aveuglement de tous sur le parti de la haine dont on se félicite qu'il n'ait plus que quelques brebis galeuses qui en dépit de leur bon gré ont causé la mort d'un homme, Brahim Bouarram, étonnant non ? comme dirait Desproges

L'efficacité d'Hitler amène aussi à s'interroger sur celle du FN qui va jusqu'à copier les Insoumis en prétendant que son programme est le fruit d'un travail populaire et collectif, mais qui surtout va et s'adresse à ceux qui sont les plus fragiles tandis que les autres cogitent dur sur les origines du mal sans arriver néanmoins à le désarçonner puisqu'en gros, ils cogitent. Et d'autres éclatent de rire comme Todd.

Si l'on était assuré que les gauches actuelles soient plus efficaces après l'élection qu'elles ne l'ont étaient avant, on pourrait se contenter de prendre le risque
Il y a un documentaire (dont j'ai oublié le nom) où il est expliqué que pour décider le vieux Hindenburg à le nommer chancelier, Hitler avait fait défiler ses troupes sous ses fenêtres et les faisant passer plusieurs fois pour faire croire à une foule immense.
D'abord, merci de rappeler que la prise de pouvoir par Hitler n'était pas démocratique, que celui-ci n'était pas majoritaire. Qu'il régnait un climat de violence politique à peu près incompatible avec un processus électoral valablement accompli.

C'est entendu, la remarque de Delanoë est absurde. Mais pourquoi valider sa problématique ?

C'est quand même une vision bien particulière de l'Histoire que celle qui consiste à rechercher des coupables, à trier les forces politiques qui font leur "mea culpa" et celles qui ne le font pas pour finir par accorder l'absolution (c'est à ça que sert un mea culpa) à certains et pas à d'autres.

Amalgamer le Zentrum à toute la droite "qui va des libéraux aux conservateurs" dans un gloubi hostile à la République de Weimar et qui en sappe sournoisement les fondements est un contre-sens. Le Zentrum n'est pas hostile à cette République. D'une certaine manière, il en est le pilier.
C'est ce que j'appelle le raisonnement "trois p'tits chats - chapeau de paille - paillasson".
Les réactionnaires nostalgiques de Reich sont prèt à tout, même à Hitler pour abattre la République de Weimar, ils forment une coalition avec le Zentrum. Et voilà le Zentrum coupable par amalgame de faire le lit de Hitler en finançant les SA et les permanents du NSDAP. Alors que non, en fait. Le Zentrum a fait dissoudre les SA et les SS. Trop tard. En réaction, Hindenbourg démissionne le chancelier du Zentrum Brüning.
Les socio-démocrates participent à deux grande coalitions avec le Zentrum, lequel gouverne avec le 49.3 pour faire passer la loi El Khomery (si vous faites des paralelles historiques, explicitez-les, ça permet de les nuancer) et voilà le SPD contaminé à son tour par la culpabilité ad hitlerium. Sauf que la coalition minoritaire formée par Brüning et qui effectivement va tenter de gouverner par décrets présidentiels, ne comprends pas le SPD. Le SPD est opposé à cette politique.

Revenons à Delanoë. Il a raison de s'adresser dans ce registre de langage aux gaauchistes : Qui trahit ? Qui est coupable, qui est complice ? Ca, c'est un discours que vous comprenez parceque ça correspond à la vision policière de l'histoire et d'une manière générale, de la vie politique que vous venez d'exposer. Ce qui est pratique avec ça, c'est qu'une fois qu'on a défini les coupable, on peut facilement se ranger dans camps des innocents, lesquels sont forcément les victimes (qui comme chacun sait, iront au paradis). Félicitations, vous faites partie des gentils.
En fait la question qu'appelle la remarque de Delanoë est sort-il cette connerie par calcul, ou bien est-ce son sur-moi gauchiste réptilien qui prend le relais de sa raison.
Merci à Mathilde Larrére pour cette mise au point.

Cependant rien ne peut effacer l'ignominie de l'argumentation de Delanoe et autres pour salir le choix majoritaire des insoumis.

C'est une insulte inacceptable .

Ce révisionnisme historique est une honte,être obligé de démentir une humiliation.

Les communismes ont "inauguré" les camps de concentration bordel!!
Merci Mathilde !

Dans un monde idéal, des émissions comme la vôtre foisonneraient dans le paysage audiovisuel...
Un grand merci pour cette excellente chronique, mais de la part de Mathilde Larrère c'est une constance.

C'est moi où, même s'il n'y a absolument rien de comparable, quand vous parlez de "peintre en bâtiment" manipulable, de minoritaire, de soutien patronal, de casse sociale de financement des balades en avion privé, d'article 48, j'ai l'image de Macron qui m'arrive instinctivement en tête ?
Je revisionnerai cette chronique pour en avoir le cœur net dès que possible.
Super chronique merci beaucoup !
Mille mercis de cette chronique très éclairante, chère Mathilde.

Et une question sur un point mineur. "Le KPD n'a pas voté pour les candidats socio-démocrates", dites-vous. S'agissait-il de candidats à la députation, ou bien, une fois l'assemblée élue, de candidats au poste de chancelier? Et cela concernait-il les législatives de l'été 32, de novembre 32, ou de 33?

Merci d'avance (et pas d'inquiétude si vous n'avez pas le temps de répondre)
Merci pour cette chronique équilibrée ,renvoyant à ses études l'ancien maire de Paris,qui nous avait habitué à mieux
Il est vrai qu'il faut mériter de devenir ministre de Monsieur Macron. ..
Vivement que d'authentiques républicains se lèvent pour rendre l'air plus respirable
Après l'espoir suscité par la candidature Mélenchon,voici que ce dernier saisit la justice contre ses ex partenaires...
Certainement ,les responsabilités sont partagées....
En tout cas, cela est irresponsable et démobilisateur pour le citoyen que je suis....
Toute comparaison stricte avec ce qui s'est passé dans les années 30 serait inadaptée...mais quand même ,la concentration des grands médias aidant,nous vivons une époque qui ne peut qu'interroger tout républicain sincère.
Les manipulations,les approximations de la grande information contribuent à créer un "climat" délétère générant nombre de citoyens "déboussolés"
Merci à " Arrêt sur Image " de persister à s'adresser à l'intelligence...et non à l'écume de l'émotion manipulatrice...
Pour ma part, je continuerai à faire l' amalgame entre "légal" et "démocratique", pour ce qui est de l' arrivée au pouvoir d' Hitler, moins pour définir le réel des années 30, que pour contrer la tendance actuelle à prétendre à la concomitance des termes: il faut lire le préambule de Wikipédia sur le référendum/plébiscite d' Aout 34, minimisant la valeur à attribuer au vote, incroyablement massif, au "YA" des électeurs allemands, pour voir tout l' intérêt de la chose...Et puis, si ça me permet de cracher sur le " moins pire " des systèmes, je vais pas me gêner!
Ceci dit, et quitte à abuser du rétroviseur, j' apprécie grandement d' entendre parler, enfin, du Herren Club - C' est qui, le Herren Club de Marine: le Rotary, le Medef...Das Kapital!? - Et de voir rappeler la saloperie des socialos, fusillant sans vergogne les Spartakistes ( Mon goût pour les perdants, sans doute! )!
Bref, je suis ravi de pouvoir compter Mathilde Larrère parmi mes lectrices assidues...
Et je vote ( eh oui, tout arrive... ) pour l' accès gratuit, si ce n' est déjà le cas, et la diffusion dans les écoles, les églises, et les poches des électeurs microcéphales du Zentrum Lecasmuet!
Carpe diem...
N'oublions pas non plus que Hindenburg, qui avait été élu en 1925 avec les voix de la droite, était en 1932 le candidat soutenu par le SPD, pour "faire barrage à Hitler". Un maréchal de 84 ans, monarchiste invétéré, candidat de la "gauche"...
Un grand merci pour cette chronique qui j'espère deviendra rapidement d'utilité publique.
C'est une drôle d'époque que nous vivons là, enfin non pas drôle, flippante. Et au final ce qui me fait flipper, ce n'est pas tant Le Pen, que le totalitarisme ambiant de la pensée. Quand en 1986 Louis Pauwels sort "le sida mental" à propos des manifestants contre la loi Devaquet, la presse d'opposition - car il y en avait une - s'esclaffe et le tourne en ridicule. Aujourd'hui quand plusieurs dessins désignent explicitement l'insoumis qui ne vote pas comme le complice des malheurs futurs des immigrés (celui des enfants qui se noient, et le non moins ignoble dessin de Plantu, avec des migrants qui se font embarquer par la police), c'est dans la médiasphère le silence total. Rien. Que dalle. Pas un grand titre de presse, ou une grande plateforme d'information pour s'offusquer d'un tel raccourcis. Alors que pendant ce temps-là, une ancienne ministre d'un gouvernement de droite appelle au vote Le Pen et plus de 30% de l'électorat Fillon semble vouloir se reporter sur l'extrême droite. Personne ne se demandera pourquoi. La réponse est pourtant simple : des années de dédiabolisation complice et quelques franchissages de lignes jaunes identitaires font que pour certains, le FN c'est juste des idées voisines qui ne sont somme toutes pas si mal. Évidemment, tenant compte de ça, ça ferait bien plus de monde à dessiner...

Cette analyse vaut ce qu'elle vaut. On peut la dire biaisée, incomplète, farfelue, tout ce que vous voulez. Mais le fait est qu'elle n'a le droit de cité nul part - enfin disons de visibilité, tant c'est noyé dans la masse. Partout, en ce moment, dans le bruit médiatique, la caisse de résonance, la lessiveuse à cerveaux fatigués, il n'y a qu'un son de cloche. Qui va de plus en plus loin. On voit par petites touches surgir des mots. L’abstentionniste quand on ne le couvre pas d'injures, on commence à insinuer qu'il serait limité, que son cerveau à coup sûr ne fonctionne pas bien. Si le sida mental aujourd'hui débarquait, on ne se ficherait plus de celui qui en parle, on se lancerait aussitôt dans la chasse au malade. La chasse a d'ailleurs déjà commencé. Une grande majorité de gens a intégré qu'il faut être à la ramasse pour ne pas voter cette fois-ci. Inconscient, irresponsable, immature, voire ignoble comme le FN auquel on identifie sans vergogne l'insoumis.
Que se serait-il passé si on avait foutu la paix aux gens, et qu'ils avaient voté en leur âme et conscience ? On ne le saura jamais. Notre démocratie n'aime pas la liberté de penser. Elle la trouve trop risquée. Par contre, qu'est-ce qu'il va se passer le 7 mai au soir ? La machine à broyer de l’insoumis va s'emballer. Ils seront responsables de chaque voix qui aura manqué à Macron, même s'il gagne. Car l'éditocrate collabo dans sa grande morgue trouvera scandaleux tout résultat en dessous de 80/20. Un dû !

Si en ce moment beaucoup pensent que l'objectif de tout ce bruit est de faire barrage à Le Pen, moi j'ai la conviction qu'on s'applique surtout à faire barrage à l'insoumis. Pour le troisième round, celui des législatives. Et le manque de diversité médiatique, l'absence totale de bruit contraire est un indice dans ce quoi on est déjà. Et de ce vers quoi on va. Sur ce bonne journée.
Contenu d'utilité public. Je viens de le partager mais je réalise que certains de mes amis ne pourront pas le voir et c'est dommage.
Merci !! Ce serait génial que vous mettiez cette vidéo sur Youtube (exceptionnellement).
... et qui montre l'inculture des journalistes qui ne reprennent jamais qui débite des âneries !

D'ailleurs, petite chose en passant : Bosch n'a jamais été dans la chimie il me semble.

Merci en tout cas.
C'est bien connu, les cocos
sont responsables de tous les maux
Bravo et merci, de quoi clouer le bec à tous les imbéciles qui répètent "Hitler a été élu démocratiquement", "l'arrivée de Hitler au pouvoir c'est à cause des communistes, aucun historien sérieux ne peut dire le contraire" (spéciale dédicace à nos Ka du forum), …

Mais Mathilde Larrère est-elle une historienne sérieuse ? ;-)
Cette chronique est necessaire tant la reduction ad hilterum est utilisé a tout va.

Pour ma part je ne connais que trop superficiellement l'histoire des courants socialistes en allemagne, par rapport a celle de la france. Mais si on regarde globalement cette histoire, on sait que tres rapidement le socialisme s'est divisé en de nombreux courants qui passaient autant de temps a taper sur le courant voisin que sur l'ennemi capitaliste.
Les insultes fusaient a tout va, et parfois on hesitait pas a "argumenter" a coup de bourre-pif et barre a mine.

Je pense qu'aujourd'hui on peut retrouver des textes sur internet que j'avais lu en livret/fascicule qui traitent de ce sujet. Bien que je me rappelle plus de leur titres, ou les auteurs, je vais voir si je peux les trouver
Mais vous rendez vous compte que vous êtes en train de ruiner tout le discours des marchands de peur ?

Vous rendez vous compte que si ça continue nous allons être obligés de voter selon nos convictions au lieu de succomber à nos petites terreurs ?

Ça va pas, non ? Vous voulez que les électeurs réfléchissent avant de voter ou de s'abstenir ?

Mézouvaton ?

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.