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Commentaires

L'enfant, les barbelés, et Spider-Man

Un enfant, accroupi avec une poupée Spider-Man dans les mains, regarde à travers des barbelés à lames de rasoir. La photo fait aujourd'hui la une d'un quotidien américain (le News Sentinel de Knoxville), et commence à se propager sur les réseaux sociaux.

Derniers commentaires

Merci à A Korkos ; une nouvelle fois un très bon article. Je m'en suis servi pour construire un cours avec mes élèves ce matin. Cela a très bien marché. Même les plus xénophobes ont semblé commencer à s'interroger...
C'est le titre du dernier livre de Michel Brunet, paléoanthropologue, que recevait aujourd'hui Mathieu Vidard, dans son émission "La tête au carré", sur France-Inter, station bien-pensante du Paf :

"Sur nos 7 millions d'années d'existence, nous sommes restés 5 millions d'années en Afrique. Il y a 2 millions d'années, le genre Homo a eu l'envie de se déployer ailleurs, vers le Nord, parce qu'il en avait les moyens, et puisque le climat l'y a contraint. Alors que le climat nous a poussés à nous sédentariser, notre urbanisation impacte aujourd'hui à son tour sur l'équilibre climatique..."

... ça donne à penser non ?
BARBELÉ. En Botanique on dit que les poils
d'une aigrette font barbelés, quand leurs côtés font
chargés d'autres poils qui forment des barbes comme
celles des plumes.[1]



1. in

DICTIONNAIRE
ŒCONOMIQUE

CONTENANT

L'ART DE FAIRE VALOIR LES TERRES ET DE METTRE A PROFIT
LES ENDROITS LES PLUS STÉRILES;

L'ÉTABLISSEMENT, L'ENTRETIEN ET LE PRODUIT DES PRÉS,
tant Naturels qu'Artificiels; le Jardinage; la Culture des Vignes, des
Arbres (foreftiers & fruitiers), & des Arbuftes;

LE SOIN QU'EXIGENT LES BETES A CORNES ET CELLES A LAINE,
LES CHEVAUX, LES CHIENS, &c;

LA FAÇON D'ÉLEVER ET GOUVERNER LES ABEILLES, LES VERS-A-SOIE, LES OISEAUX.

ON Y TROUVE

UN AMPLE DÉTAIL DES PROFITS ET AGRÉMENS
que procurent les Biens de Campagne: Objet qui comprend la Chaffe; la Pêche; la
Fabrication des Filets, Pièges, &c; l'apprêt des Alimens; la compofition des Liqueurs,
Confitures & autres choses d'Office:

UNE EXACTE DESCRIPTION DES VÉGÉTAUX
les plus propres à nous fervir d'Alimens, à favorifer l'exploitation des Biens de campagne,
a décorer les Jardins:

DES INSTRUCTIONS POUR PRÉVENIR LES MALADIES, ET POUR LES GUÉRIR:

LA CONNOISSANCE DES PLANTES UTILES A LA MEDECINE, A LA TEINTURE;
& à d'autres Arts; le détail de leurs diverfes Propriétés, leur Culture, & les moyens de les Employer:

AVEC

UNE IDÉE SOMMAIRE DE CE QUI CONCERNE LES DROITS SEIGNEURIAUX,
& ceux des Communautés & des Eccléfiaftiques, par rapport aux biens de campagne:
&c. &c. &c. &c.

Ouvrage compofé originairement par M. Noël Chomel, Curé de S. Vincent à Lyon.

NOUVELLE ÉDITION,
ENTIÉREMENT CORRIGÉE, ET TRÈS-CONSIÉRABLEMENT AUGMENTÉE,
Par M. DE LA MARRE.

TOME PREMIER.

A PARIS, Chez:
GANEAU, rue Saint-Severin, aux Armes de Dombes, & Saint-Louis.
BAUCHE, quai des Auguftins à Sainte-Genevieve.
les Freres ESTIENNE, rue Saint-Jacques, à la Vertu.
D'HOURY, rue de la Vieille-Bouclerie, au Saint-Efprit & au Soleil-d'or,.

M. DCC. LXVII.

Avec Approbation & Privilège du Roi.

p. 255.
@Alain Korkos,

Si pouviez collez cette image poing serré sur barbelés dans votre prochain article, ça pourrait ouvrir quelques solutions réjouissantes, plutôt que de nous restreindre à une situation sans issue (de secours).

Merci d'avance.
Nous nous bornerons à signaler la popularité de « La valse des barbelés » ainsi qu'une variante répandue à Rodrigues : http://www.leboucan.fr/le-philanthrope-histoire-de-l-esclavage/outils-pedagogiques/quizz/item/198-jean-pierre-la-selve-la-valse-des-barbeles

--
L'appel permanent aux images chocs, aux bons sentiments, pour empêcher le lecteur de penser, pour empêcher le débat.
Ce qui m'étonne toujours, c'est que les bons sentiments semblent chez beaucoup opposés à l'acte de penser.
Eux pensent que penser, c'est avoir des sentiments mauvais envers les autres.
Eux, en fait de pensée, ne font que répondre à leurs angoisses, ce qui nous ramène au loup qui est aussi indispensable à leur imaginaire
Penser, c'est par exemple parler de faits !

C'est bien beau d'émouvoir mais au final les journalistes pourraient par exemple nous donner le montant de la facture de l'aide humanitaire relative à cette crise des migrants et nous indiquer qui paiera la facture.

Je n'aime pas trop qu'on essaie de me faire les poches en jouant sur le sentiment de culpabilité. Je veux qu'on me parle en adulte et qu'on m'explique quel projet collectif il faudra abandonner ou repousser pour financer l'aide aux réfugiés et plus tard leur installation définitive.
C'est beau ce que vous dites, quand il s'agit d'aider des gens en détresse vous demandez d'abord combien ça va vous coûter ? Si ça va vous empêcher de vous payer le dernier smartphone ou d'aller bouffer au resto ?
Vous avez une belle mentalité.
La "belle mentalité", c'est de prévoir un minimum comment loger et nourrir un minimum (puisque par leur statut de demandeurs d'asile, ils ne peuvent pas travailler pour subvenir à leur besoins élémentaires) les réfugiés de guerre et autres migrants en attendant de leur trouver une solution, soit d'asile politique, soit d'expulsion (par charter?).

Je n'ai pas connaissance (mais je peux me tromper) que l'OFPRA recrute en masse des personnes capables de juger des cas de ces personnes qui affluent (ou pas). La durée du jugement en France est en moyenne de 15 mois. La "belle mentalité" obligerait à diminuer ce délai, non ?
"puisque par leur statut de demandeurs d'asile, ils ne peuvent pas travailler pour subvenir à leur besoins élémentaires"

Qu'on peut avantageusement remplacer, pour plus de clarté dans les responsabilités:
"puisque d'iniques lois interdisent encore aux demandeurs d'asile qui le voudraient de pouvoir travailler pour avoir une chance de vivre dignement".
Tout à fait.

On pourrait dire aussi que d'iniques lois empêchent les migrants de Calais de passer la manche alors qu'il suffirait de leur fournir des zodiac à moteur pour passer la Manche et venir s'échouer sur les plages anglaises. Je suis même sûr que les anglois n'oseraient pas leur tirer dessus...

:-/
Même les premiers...
Pépé me dit qu'en 44, dans l'autre sens, les allemands les auraient bien reçus.
Pour répondre à votre réflexion, Yannix : vous croyez qu'en 44, les Erythréens ont été "bien reçus" par les Allemands ? Parce qu'en ce moment, arrivent aussi en France, en provenance des "hotspots" (reprise du jargon administratif), des Erythréens et quelques Soudanais. Pas vraiment présents en 44 non ?
Autre précision pour arrêter avec les âneries des uns et des autres : les demandeurs d'asile n'ont plus que 12 mois (il y a 10 ans, c'était le double), pour faire leur demande et attendre la réponse de l'OFPRA... après, zou, virés par la maréchaussée: OQTF (obligation à quitter le territoire français). Pendant cette année, en effet, ils n'ont pas le droit de travailler et reçoivent un petit pécule... très petit.
Quant aux officiers de l'OFPRA, ils n'ont pas été "renforcés", ce qui rend donc la procédure très très longue quand on connaît les lenteurs administratives françaises. En attendant, on leur remet une sorte de "laisser-passer" et on les remet entre les mains d'associations qui ont répondu à l'appel d'offre gouvernemental au moment de l'annonce de F. Hollande et ont été "adoubées". Ces associations leur fournissent un logement provisoire et en ce moment attendent que l'administration veuille bien commencer à verser une somme "intermédiaire" (en attendant qu'ils aient une carte de séjour d'un an). Ca prend du temps... donc, pour se nourrir, les demandeurs d'asile vont dans les associations caritatives de leur ville. Pas ouvertes tous les jours vu le nombre de pauvres qui augmente. Pour parler d'un exemple proche : toujours pas de carte de séjour alors qu'ils sont là depuis 3 mois 1/2... Distributions de vivres aléatoires et assoces qui disent "il ne faut pas privilégier certains pauvres par rapport à d'autres" quand on propose une aide "humanitaire".
Alors qu'advient-il après ? Ou à ceux qui, comme à Calais, n'entrent pas dans les critères de l'OFPRA. Ce sont les associations de bénévoles (+ ou - importantes) qui essaient d'aider ces gens déracinés, se démènent pour les faire entrer dans ces saletés de critères qui sont de plus en plus restreints (droit d'asile pour des raisons de santé par ex. ou regroupement familial), gérés un certain temps par le 115 puis éjectés par la police sur ordre de la Préfecture s'ils reçoivent un OQTF (obligation à quitter le territoire français).
Associations dont les militants courent maintenant le risque d'être poursuivis en justice puisqu'il est interdit de venir en aide aux étrangers indésirables.
Fort de ça, êtes-vous toujours prêt à étaler vos réflexions vaseuses sur l'air de "pépé m'a dit" ?
L'enfant palestinien et les barbelés.
- Gaza

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Nouvel Obs... il faut payer ? Il y a celle-ci http://www.ism-france.org/photos/soldat-foule.jpg
J'avais mis ça : http://referentiel.nouvelobs.com/file/7553507-gaza-au-moins-620-palestiniens-tues-en-15-jours.jpg
Ou ça : http://orgin.francophone.sahartv.ir/media/thumbnails/XXL_82359583250e977e5d1337_enfant.jpg
Mais, barbelées, en Palestine, pas facile pour cause de mur et de checkpoints.
[quote=quand il s'agit d'aider des gens en détresse vous demandez d'abord combien ça va vous coûter ? Si ça va vous empêcher de vous payer le dernier smartphone ou d'aller bouffer au resto ?]

Oui je me pose la première question. Cela va forcément coûter donc que cela soit dit. Qu'on attende pas plusieurs mois pour voir les politiques revenir vers nous en nous expliquant qu'il va falloir augmenter les impôts car cette aide n'était pas budgétée !!

Gouverner c'est prévoir et c'est clarifier les enjeux auprès des administrés.
Donc ça ne vous est jamais arrivé de venir en aide dans l'urgence à quelqu'un dans le besoin et que cela vous ait obligé à vous serrer un peu la ceinture.
Si cela m'est arrivé mais dans ce cas précis j'en assumais entièrement les conséquences que j'avais bien mesuré.

Dans le cas des migrants et des réfugiés il y a une injonction morale d'accueil mais jamais n'est dit à la population ce que cela va lui coûter directement ou indirectement (les effets de bord) et sur quelles couches sociales cet effort va peser.
Elle n'est pas que morale, elle est en principe légale vis-à-vis des conventions signées par la France.

Par exemple, art. 21 de la Convention de 1951 concernant le logement :
"En ce qui concerne le logement, les Etats Contractants accorderont, dans la mesure où cette question tombe sous le coup des lois et règlements ou est soumise au contrôle des autorités publiques, aux réfugiés résidant régulièrement sur leur territoire un traitement aussi favorable que possible ; ce traitement ne saurait être, en tout cas, moins favorable que celui qui est accordé, dans les mêmes circonstances, aux étrangers en général."

Mais peut-être devrait-on demander à notre gouvernement combien ont coûté les interventions en Libye et Syrie avant de demander des comptes sur les réfugiés ?
Ou tout le ramdam de l'état d'urgence pour un résultat pour le moins faible ?
Et le dit pacte de responsabilité, ça va rapporter à qui ? Et l'évasion fiscale, on en est où ?
[quote=Mais peut-être devrait-on demander à notre gouvernement combien ont coûté les interventions en Libye et Syrie avant de demander des comptes sur les réfugiés ?
Ou tout le ramdam de l'état d'urgence pour un résultat pour le moins faible ?
Et le dit pacte de responsabilité, ça va rapporter à qui ? Et l'évasion fiscale, on en est où ?]

Ces questions sont tout à fait légitimes et bienvenues.
c'est pourquoi elles ne seront pas posées.
La facture ? Quelle facture ? C'est l'État qui paye voyons.

Nul doute que ces frais inattendus se verront répercutés sur les salaires de nos hommes politiques et de l'élite médiatique pleine de bons sentiments.

Et on fais quoi pour le milliard d'autres individus souffrant autant voir plus que ces syriens dans un camp turc ?

Avec l'avion, le bateau, le camion, ces malheureux sont à notre porté, là juste à coté de nous.

Aller chiche on se mobilise ! Va falloir en augmenter des impôts ! Ça va en faire des chocs sur notre compétitivité.

Ahh, qu'il va en falloir des lois El Komeri pour rétablir notre compétitivité.

C'est bien bon les bons sentiments, mais faudrait tout de même pas oublier la rente des actionnaires !
C'est marrant, les fachos qui se plaignent des "images chocs qui empêchent le lecteur de penser".

Alors que eux, penser, réfléchir, analyser, sont des choses qu'ils ignorent totalement... Ils gobent les mensonges de leurs chefs vénérés, ne remettent jamais en question leurs préjugés et sont aveugle à tous les faits qui pourraient remettre en question leur idéologie.
Le terme faschisme a un sens précis, en l'utilisant à tort et à travers vous le galvaudez.

Merci de me préciser quelle serait mon idéologie.
Le terme "facho" désigne les gens d'extrême droite au sens large. Je n'ai pas envie de savoir si vous êtes un nationaliste, un catho fondamentaliste, un identitaire apeuré par la mixité ou un authentique fasciste, je me contente juste de constater que vous répétez sans réfléchir la propagande anti-immigrés et ses éléments de langage usés jusqu'à la corde.
À propos de barbelés, figurez-vous qu'en Hongrie, Orban s'est arrangé pour que le marché soit emporté sans appel d'offres par une de ces entreprises amies du régime, mais bien hongroises on respire. Voilà comment le crapoteux se marie très bien avec l'abject.
Dire qu'ici même certains faisaient d'Orban un des héros de la glorieuse lutte contre l'Union européenne.
Les barbelés c'est pour la sécurité, et la sécurité, c'est bien connu, est la « première des libertés ».
Perso, j'y vois presque une image positive, de rébellion, d'espoir : les super vilains ne gagneront pas, rien n'arrêtera le gamin/Spider-man, celui qui sait justement se dépêtrer des toiles, qui saura passer malgré les pièges des docteurs Octopus.

P.S. avant que Coin-Coin l'Araignée ne s'en indigne : on écrit "Spider-man" plutôt que "Spiderman"
« Il n'y aurait plus de loup. On a été bien ennuyé. D'autant plus que dans le dictionnaire on en trouve encore de très beaux. Il assure que le loup français naît le plus souvent à Angoulême. On ne sait pas où il vote, où il achète son pain, mais on sait qu'il vient d'Angoulême. Ce qui fait voir qu'il est bien français.

Sans le loup pas de froid de loup, sans froid de loup pas d'hiver. Privée du loup, la petite exploitation rurale, réduite à quelques musaraignes dans un paysage désolé, serait sans aven­ture et sans vrai pittoresque. Les conteurs l'ont si bien compris qu'ils font du loup, par pure reconnaissance, un loup mytho­logique, une espèce de sur-loup qui fait peur au-dessus de ses moyens. Le loup en a d'ailleurs beaucoup, il est très excitant, il est couvert de grands poils dont on fait des descentes de lit ; tout rêche, hirsute, et mauvais comme la gale ; avec une grande mâchoire longue comme un jour sans pain, qui lui permet de mâcher des gens de diamètre considérable, des charcutiers dans la force de l'âge, des poètes enrichis, des escrocs respectés, des vendeuses de grands magasins.

On ne parle pas assez du loup. Rien n'est plus passionnant que le loup. Le loup est parfaitement hirsute. Le loup est important. La zoologie le réclame, l'hiver le veut, le frisson le suppose. C'est une des grandes nécessités de l'histoire, du folklore et de l'esprit humain. Un loup mangeant méthodiquement un sous-préfet en uniforme, ou avalant à la sauvette un petit fonctionnaire rural, dans un site nettement bocager, coupé de ruisseaux et d'ombrages, est une des choses les plus décoratives qu'un graveur puisse imaginer. Surtout quand il les mange en large.

Telle est la vie ardente du loup. Du moins dans la littérature.

Le loup des légendes représente une réaction inévitable du bon sens, une exigence du paysage, un postulat de la sensibilité. Le loup peut très bien se passer des hommes, l'homme ne peut pas se passer du loup. Où serait le plaisir ?
»

Saint Alexandre-Vialatte, 1901-1971.
L'homme est un loup pour l'homme.
Le problème voyez-vous c'est que nous avons besoin d'être rappelés à notre humanité par les images d'enfants
des enfants comme les nôtres, des enfants qu'on voit jouer avec un rien, une poupée Spiderman
ici ou ailleurs, dans la pampa poussiéreuse ou les rues de Tombouctou ou juste à côté de notre chez nous,
ou à peine plus loin
Le problème, c'est cela
De quelle infirmité souffrons nous

Ce matin j'entendais dire du dentiste bourreau de Château-Chinon qu'à la question du sens moral, il aurait répondu : "C’est ce qui me manque"

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