Le dilemme des médias de gauche face à "La Meute"
"La Meute", livre-enquête qui entend révéler les rouages du "système Mélenchon" a fait l'objet, ces derniers jours, d'une couverture médiatique XXL, largement à charge contre La France Insoumise. Qu'en est-il des médias de gauche ? Ont-ils réussi à traiter le sujet sans rentrer dans "la meute médiatique" ?
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Commentaires préférés des abonnés
Vous auriez pu préciser qui était Charlotte Belaich ardente défenseur du PS et de l’union de la gauche du PS à Glucksmann en passant par Ruffin. Bref ceux qui veulent détruire LFI pour prendre la place.
Nils Wilcke , journaliste à Politis est une taup(...)
En première réaction, il me semble qu'il faudrait retourner l'enquête sur les moeurs de ces journalistes main stream et leurs leçons de démocratie qu'ils ne respectent pas eux même. Les purges des gens de gauche (sur France Inter les purges de Daniel(...)
A quoi, ou à qui sert ce genre d'ouvrage ?
Une illustration en un tweet :
(...)Derniers commentaires
Et pour l'analyse du fonctionnement des medias: grillés par les "collègues de la droite":
https://www.mediapart.fr/journal/politique/180525/apres-la-meute-quelle-strategie-pour-la-france-insoumise
Le livre “La Meute” en dit autant sur le champ politique que sur le champ journalistique.
Pour Manuel Cervera-Marzal, « le livre La Meute en dit autant sur le champ politique que sur le champ journalistique, dont l’hostilité des organes dominants vis-à-vis de toute politique de rupture est manifeste. Cela n’exonère pas Mélenchon d’avoir sacrifié la démocratie interne sur l’autel de la conquête du pouvoir. Mais on peut s’accorder, à gauche, sur le fait que même si on n’est pas mélenchoniste, il existe un usage discréditant du livre La Meute, qu’on a vu lorsque Bayrou est arrivé à son audition à l’Assemblée nationale avec ».
Il est donc évident que l’on peut accuser LFI de fonctionner comme une meute, mais tout aussi légitime d’entendre celles et ceux qui, côté LFI, estiment que la meute se trouve dans les rangs d’un système médiatique et politique cherchant par tous les moyens à délégitimer un mouvement qui propose une rupture sociale et politique qui ne plairait guère aux actionnaires du Monde ou de Libération.
Pour le dire comme Manuel Cervera-Marzal, « si on veut vraiment lutter contre l’autoritarisme de Mélenchon, il ne s’agit pas de le remplacer par Tondelier, Autain ou Ruffin qui subiraient sans doute les mêmes attaques de la part des médias tenus par des milliardaires ».
Pour le sociologue, « un tel livre a le mérite de documenter la violence, les purges et le manque de pluralisme de LFI, mais il n’empêche qu’il touche à côté, puisque ce manque de pluralisme est assumé et théorisé par l’entourage de Mélenchon. Par ailleurs, on peut se demander pourquoi les livres similaires, qui montrent que cette culture du chef est aussi forte chez Macron ou au RN, reçoivent beaucoup moins d’attention médiatique ».
Le chercheur préfère donc poser les termes du débat comme cela : « Je continue d’espérer une grande primaire respectant toutes les sensibilités de la gauche qui accoucherait d’un nom qui ne soit pas Mélenchon. Mais la machine de guerre qu’a réussi à construire LFI est indéniablement une réalité que certains, médiatiquement et politiquement, cherchent à abattre. »
L'analyse des medias se tient à 2 phrases:
la meute se trouve dans les rangs d’un système médiatique et politique cherchant par tous les moyens à délégitimer un mouvement qui propose une rupture sociale et politique qui ne plairait guère aux actionnaires du Monde ou de Libération.
Mais la machine de guerre qu’a réussi à construire LFI est indéniablement une réalité que certains, médiatiquement et politiquement, cherchent à abattre. »
Moi je trouve important que les médias de gauche soient critiques des partis de gauche. Melenchon et son fonctionnement sectaire dont un problème avec tout pour la gauche. Peoteger les agresseurs au nom du parti, c’est une logique néfaste (cf zvec les agressions sexuelles et sexistes ou c’est très présent).
Évidemment qu’il y a un risque d’abîmer la gauche, mais le risque vient du dysfonctionnement de LFI avant tout et il est urgent, précisément pzr démocratie, de les forcer à évoluer. Et notamment en vue de 2027 puisque malheureusement le fonctionnement des institutions françaises est tout orienté vers les élections présidentielles.
Je suis de gauche et je suis orpheline d’un parti qui non seulement porte mes idées mais les incarne.
Encore à propos de la Meute !
Pourquoi cette haine ? Pourquoi cette bave aux lèvres des éditocrates, ce tremblement obscène dans les voix grasses des patrons de presse, cette chasse à l’homme dont la proie est… une idée ? Un homme, oui, mais surtout ce qu’il traîne derrière lui : l’écho d’un possible. Le fantôme, même mal habillé, d’un peuple qui relèverait la tête.
Mélenchon ? Un tribun, pas un tyran. Un orage verbal, pas un peloton d’exécution. Un vieil athée républicain, sorti des entrailles tièdes de la social-démocratie. Et pourtant… regardez-les. Ces dames pincées, ces messieurs empesés, ces jeunes loups et louves déjà usés, toutes dents rentrées dans la laine confortable de leur lâcheté. Ils s’acharnent sur lui comme s’il portait dans ses poches la bombe et la torche.
Ce n’est pas l’homme qu’ils haïssent, c’est l’ombre qu’il projette.
Ils ne supportent pas que, dans les quartiers où la République ne fait plus son ménage, où le pavé colle encore à la misère, son nom soit scandé. Ils ne supportent pas qu’un vieux prof fatigué ose encore dire Palestine sans baisser la voix, qu’il parle des humiliés sans les réduire à de pauvres statistiques sociales.
Mais surtout — et là est le cœur obscène de cette haine — il refuse de se coucher.
Il ne fait pas ce que font les Ruffin, les Glucksmann et cette ribambelle de petits marquis poudrés : baisser le ton, rentrer le ventre, offrir sa reddition en échange de quelques minutes d’antenne et d’un fauteuil au Sénat comme cercueil doré.
Il leur rappelle, sans même le vouloir peut-être, qu’ils ont trahi.
Qu’ils ont fait de la politique un commerce de boutique, de la République une marque déclassée, de la gauche une salle d’attente pour CV en mal de poste ministériel.
Ils le haïssent parce qu’il est le miroir tendu à leur renoncement. Et dans ce miroir, ce qu’ils voient, c’est leur propre souillure.
Quelques lignes ont sauté dans mon post. Lire à l'avant -dernier paragraphe :
"Ni la furie (et panique) anti-bolchévique, des années 20, ni l'anti-communisme anxieux de la guerre froide, ni la réaction bourgeoise contre les "gauchistes" après 68 n'ont donné lieu à une production médiatique comme celle que nous résume utilement le montage d'ACRIMED (d'ailleurs partiel, ne recouvrant que les derniers mois et ne permettant évidemment pas de saisir le versant audiovisuel encore plus déchaîné).
Je ne sais pas si etc..."
Il y a quand même une énigme, ou tout au moins un sujet de réflexion. LFI n'est pas un groupe armé, ni les Brigades Rouges. Son programme, assez sagement keynesien ne casse pas trois pattes à un canard ; il est en tout cas moins sulfureux que celui de l'Union de la Gauche des années 70, co-signé par ... Mitterrand (et même un rad-soc). Le mouvement (pas même un parti) ne prône pas la dictature du prolétariat ni des soviets partout. Son fonctionnement n'est peut-être pas très démocratique (il est amusant que ses ennemis mortels s'en inquiètent) mais il est parfaitement légaliste. Son chef peut "cliver" (mot fétiche des journalistes), il a une grande bouche mais il n'annonce rien d'extraordinaire ni n'appelle à l'insurrection hors celle des urnes. Ses ennemis même savent bien en réalité qu'il n'est ni antisémite ni "islamiste". C'est un politicien issu du moule républicain, voire social-démocrate. LFI pèse une dizaine de pour cent et son fondateur plus ou moins le double les années fastes. La prise du pouvoir par l'un et l'autre ne semble quand même pas pour demain matin.
Comment, alors, expliquer cette extraordinaire hystérie non seulement de ses adversaires mais de l'ensemble de la classe politique, journalistes en tête, de Frontières à la jeune journaliste gluckmanienne (qui a trouvé là, l'air de ne pas y toucher, son heure de gloire et son tapis rouge pour les plateaux télé), ce degré de hargne, d'acharnement répétitif et de chasse en meute sans équivalent dans l'histoire ? Ni la furie (et panique) anti-bolchévique, des années 20, ni l'anti-communisme anxieux de la guerre froide, ni la réaction bourgeoise contre les "gauchistes" après 68 .
Je ne sais pas si cette obsession collective qui confine à la démence relève de l'analyse de classes ou de la psychiatrie mais il y a matière à études sérieuses et il faut souhaiter que des chercheurs normaux s'y attellent un jour prochain.
"vol au dessus d'un nid de coucou" , construire un nid et s'en faire virer par l'opportunisme , j'vois qu'çà !
Dans la catégorie "on ose tout, c'est à ça qu'on nous reconnaît" le grand vainqueur toute catégories est :
A lire, si ce n'est déjà fait, la très intéressante analyse de Pauline Perrenot sur Acrimed. https://www.acrimed.org/Ce-que-nous-dit-l-acharnement-mediatique-contre
Allons-y franchement : le vrai problème du bouquin, c'est qu'il met un sujet sur le tapis sans vraiment le contextualiser : aucune vraie comparaison avec les autres mouvements nationaux ou leurs équivalents internationaux.
Ca empêche de comprendre vraiment l'envergure du problème.Ensuite, beaucoup du bouquin semble venir d'anonymes, de rancoeurs qui fait qu'on a bien du mal à séparer l'émotionnel du factuel. Ca nuit très fortement à la crédibilité du bouquin.
Et pour finir bien sûr, elle prend les sympatisants en tenaille entre les médias et l'honneteté intellectuelle. Et ceci a deux consequences :
- ca aggrave la distance entre les médias et leur population ce qui ne sert au final que l'extrême-droite.
- ca aggrave la distance entre les electeurs et leurs élus qui ne sert que l'extrême-droite.
"Pas de réelle critique du livre dans tous ces médias, si ce n'est que Catherine Tricot pointe que "certains lecteurs diront qu'on n'y apprend rien"."
Pour Catherine Tricot, ce n'est pas une critique du livre mais des lecteurs qui disent qu'on n'y apprend rien.
Et un oubli:
https://x.com/edwyplenel/status/1920520302892634242
Cité dans l'excellent -et gratuit de surcroit- article d'Acrimed, déjà signalé ici dans un autre post.
Et il s'agit de "l'invité" de DS pour les 30 ans d'ASI.Assez surpris du choix vu le contentieux entre les deux, j'avoue que sur le coup DS me déçoit et j'attends le diffusion de l'entretien avec impatience.
Je sens que le nombre des posts de "l'antisemitisme à gauche et son déni" tous articles confondus va être dépassé, lol.
Bien votre article, Acrimed, -selon moi- fait mieux y compris pour les illustrations.
Peut mieux faire.
Arrêtez de faire semblant, on voit bien la volonté des partis et des médias à "gauche" de mettre La FI au ban pour pouvoir créer une """""grande coalition de gauche""""" qui irait des verts au PS (au macronistes ?) que vous même supportez ici (consciemment ou non je ne sais pas) en reprenant parfois, a demi-mot, le narratif outrancier du livre… deso, mais vous faite partie du problème.
Je vous le dit tout de suite, plus personne à gauche (la vraie) ne votera PS, personne.
La meute en photo :
Et l'article :
https://www.acrimed.org/Ce-que-nous-dit-l-acharnement-mediatique-contre
Au fait, à quand un bouquin sur la meute, la vraie ? Depuis les Chiens de garde, on est un peu sec. Un vrai travail avec les noms, les réseaux, les accointances, le fric, les luttes de pouvoir, la soumission et toutes les petites saloperies ? Ça ne tente personne à ASI ? C'est sûr que ça sentira l'égout mais ce serait une œuvre utile.
Les médias flinguant LFI et Mélenchon à jet continu (voir le savoureux montage de Acrimed et certains papiers salutaires du Diplo à ce sujet), on ne voit pas ce que le bouquin d'une journaliste glucksmanienne déjà chargée du bashing contre la France Insoumise (pardon, de la couvrir) peut apporter de plus. Le titre est manifestement un lapsus qui parle des auteurs. On verra si la chasse est productive dans la durée.
J'ai bien connu Mélanchon Mélanchon Mélenchon au début des années 90 et j'ai vu le système se mettre en place. J’aimerais en parler. Mon, avocat, a plaidé contre lui et a gagné en 92 ou 93 et j'ai 89 ans bien tassés donc je suis prête à discuter si ce que j'ai à dire sur le système Mélenchon vous intéresse. Amicalement
Ce que Lénine pensait de l’information par nos médias
"Du vivant des grands révolutionnaires, les classes d’oppresseurs les récompensent par d’incessantes persécutions ; elles accueillent leur doctrine par la fureur la plus sauvage, par la haine la plus farouche, par les campagnes les plus forcenées de mensonges et de calomnies..." Lénine (1).
Ma parole, il avait la télé, il écoutait France Inter, il lisait le Monde, Libé, l’Obs et autres machins subventionnés.
Théophraste R. Auteur de la brochure (inachevée) : "Lénine était-il antisémite et aurait-il condamné le Rrramas, LFI et Goebbels ? ".
Note (1) " L’Etat et la révolution". La doctrine marxiste de l’état et les tâches du prolétariat dans la révolution.
https://www.legrandsoir.info/ce-que-lenine-pensait-de-l-information-par-nos-medias.html
Ce genre de situation est une des raisons qui me confirme dans mon rejet de la démocratie représentative. A lire l'article et les commentaires qui vont avec, on voit clairement que tous mouvements politique comporte structurellement son lot de manipulation, détestation, règlement de compte, recherche d'informations sur qui est copain avec qui ou s'allie à untel pour défoncer bidule.
Tout ça pour être sur la liste électorale et à la meilleure position possible.
C'est pour ça que j'aimais bien les Gilets Jaunes, c'était fréquemment le bordel en AG mais au moins il y avait moins ces règlements de compte (tout du moins jusqu'au covid et la la dilution de l'activité, rattrapé par la vie quotidienne).
France-Culture recevait ce matin Nathalie Heinich pour son livre: “Penser contre son camp. Itinéraire politique d'une intellectuelle de gauche” chez Gallimard (2025) Guillaume a encore du sortir les rames pour essayer de défendre la gauche!
LFi n'a rien a envier à "En Marche", à "Place Publique"...l'enjeu c'est l'union de la gauche qui pourrait rééquilibrer les suffrages à la prochaine élection
leur passe d'arme à l'assemblée semblait mettre dans le même camp Guedj et Bergé
Les médias sont ravis, car plus qu'un livre, c'est un nombre qui vient soutenir leur diabolisation. 2000 ! Rendez-vous compte. Même si 100 sont faux, alors 1900 sont vrais, c'est énorme ! Même si 500 son faux, alors 1500 sont vrais, c'est énorme. Voilà le procédé. Comme lors de l'interrogatoire de Bompard pendant 50 minutes par les stars de BFM (dont l'éminente Cabana qui a un éminent compagnon si je me rappelle bien, et dont l'admiration pour Macron est éclatante), qui m'a soulevé le coeur. Ils disent un trucs, Bompard pare, ils disent un autre truc. Et quand ils savent pas quoi dire, ils repartent sur l'antisémitisme, la complaisance avec le Hamas, l'islamisme etc... Ils racontent n'importe quoi, mais c'est le nombre, l'accumulation qui compte. Diffamez, il en restera toujours quelque chose.
J'aimerais être de droite. On ne viendra jamais critiquer tes "contradictions" en pointant ta "richesse" personnelle (encore Wauquiez face à Bompard à propos du millionnaire Mélenchon...), ton "manque de démocratie" etc... Sur cette histoire sur le "manque de démocratie" interne : oui, la FI est un organe de campagne pour soutenir la candidature de Mélenchon aux présidentielles. Ca a été construit comme ça, et c'est pour cela que ça existe encore.
Ils rêvent de nous désarmer. Car in fine, c'est cela. Un parti politique, ce n'est pas une mini société correspondant à nos désirs, sinon on est sûrs de perdre. Cette société, c'est à nous de la construire. La stratégie électorale capitaliste n'est qu'un aspect du combat, et la forme FI a prouvé qu'elle était la plus efficace pour le moment.
On parle de Place Publique, dont Raphaël Glucksmann est adulé par les médias en pamoison ? Ils sont trois dans ce parti, et ils ont réussi à tous se brouiller en 10 minutes.
Sinon, dans mon top dégoût du jour:
- L'émission de France Info avec Vannier et Spillebout, voir la chaîne d'info mentir à plusieurs reprises et défendre Bayrou avec acharnement était un spectacle encore une fois affligeant.
- La déclaration de Macron à propos du génocide en Palestine, je la trouve juste incroyable. Non le rôle d'un politicien n'est pas d'attendre de pouvoir lire ce qu'il s'est passé dans un livre d'histoire, mais d'y prendre part. A minima, il aurait pu dire qu'il prenait au sérieux le risque génocidaire. Misérable petit personnage, t'inquiète pas, les historiens te rateront pas.
Ce livre est vraiment très utile. Personne en effet jusque là ne disait du mal de LFI...
Mélenchon autoritaire, "la toute puissance du chef", quelle nouvelle ! J'en tombe de ma chaise. Merci vraiment.
Libé un journal de gauche.... Il faudrait peut-être se mettre d'accord sur ce qu'est la gauche non ?
A partir du moment où Mélenchon a théorisé depuis des années que "la haine des médias et de ceux qui les animent est juste et saine " et que "nous n'avons pas d'autres adversaires concrets que le "parti médiatique", il ne faut pas s'étonner que deux journalistes se soient intéressés à lui et à l'organisation qu'il a créée.
Ce qui est étonnant, c'est que ce livre n'ait pas été publié plus tôt .
Le lecteur lambda découvre beaucoup d'éléments dans cette enquête journalistique .
Et chacun est libre ensuite d'en tirer ses propres conclusions .
:0) tout est dit.
"C'est un livre comme un autre" estime Kouamouo, qui précise tout de même qu'il aurait très bien pu "inviter ses auteurs" mais que la maison d'édition ne le leur a pas envoyé leur livre. De même pour Off Investigation ou, même L'Humanité, comme évoqué dans son article.
Sur une photo,nous voyons une journaliste avec le bouquin,c'est Mm Cabana,3 éme épouse de JM Blanquer,le monde est petit dans le journalisme parisien.
Je pense qu'il y a un devoir d'exemplarité des politiques. Ne pas etre exemplaire, ce n'est pas juste dommage pour l'éthique, c'est aussi donner à l'adversaire de quoi nous pourrir le moment venu, et décridibiliser le mouvement dans sa généralité. Si on peut passer outre certains message secs en partant du pincipe que l'exemplarité parfaite est humainement inatteignable, il y a bien malheureusement des choses qui ont posées question à tout le monde (la réhabilitation de quaternens, la purge pendant la dissolution etc).
La promotion de ce livre est vraiment totale : ils ont même trouvé un premier ministre pour faire du placement de produit lors de son audition sur Bettaram.
A quoi, ou à qui sert ce genre d'ouvrage ?
Une illustration en un tweet :
Merci d'avoir mis en lumière l'analyse fouillée de Frustration. Comme bien souvent, les média indépendants font montre de leur indiscutable utilité (publique).
J'espère qu'ASI en fera sa propre analyse, au-delà de l'inventaire des réactions des autres.
Le thème m'intéresse beaucoup, mais moins comme spécificité LFI que comme exemple de mécanismes plus généraux dans le militantisme (en particulier "de résistance"). Et, alors que je pensais acquérir ce livre malgré son succès (il y a aussi des meutes consommatrices), la petite bibliographie suggérée en fin d'article va peut-être prendre la priorité.
Ce que je subodore est moins un problème de dictature au sommet qu'une tendance à l'homogénéisation sectaire au-dessous. Mon expérience directe et indirecte (historique) dans différentes petites organisations humanitaires et militantes m'ont donné l'impression d'un schéma claniste répété. Le sentiment d'être le Bien Assiégé, d'être Sauveur Du Monde (sur une micro-thématique ou une autre) et les validations d'égo qui en découlent (via les "like" ou les petits fours de galas huppés, selon les registres) tendent à encourager des attitudes de brutes. D'une part par polarisation du système de représentation du monde, guerriers du bien ici et complices du mal là, d'autre part par la déculpabilisation par la Cause : la fin et les moyens, le "de toute façon je suis une bonne personne puisque l'oeuvre à ceci, et puisqu'on m'applaudit", etc. "Qui sont ces gens qui me critiquent, et n'ont pas autant Sauvé Le Monde que moi ?".
La pensée militante est un condensé d'auto-manipulations (biais de confirmation, récits stéréotypés, etc) traditionnellement décrites et analysées dans des contextes plus discutables. En général, on les repère vite quand elles débouchent sur des idéologies consensuellement toxiques, en contraste avec nos valeurs morales. Mais ces mécanismes se retrouvent de façon plus dérangeante (parce que plus paradoxales, plus inconfortables) dans des contextes idéologiques très positifs à la base, qui les masquent, les excusent et les valident d'autant mieux. Ces contextes idéologiques sont parfois même "pris en otage", dans le sens où la critique de ces mécanismes nuit à l'indiscutable Cause - au succès du parti Politique, à l'image de l'ONG, ultimement au bien-être des bénéficiaires extérieurs. Donc ça passe facilement sous le tapis, ou ça se nie, ça s'efface cognitivement. Et ça se normalise.
Historiquement, j'ai pas mal d'exemples de Grandes Gueules fondatrices, figures d'exemplarités idéologiques, qui, de rien, ont fait naître un mouvement salvateur, une association, une organisation très bénéfique, dont l'apport à la société (localement, internationalement) est parfois indiscutable. Mais qui, aussi, étaient d'une férocité et d'une cruauté glaçantes, envers les désignés ennemis ou envers les proches, les sous-fifres, etc. En général, ça fait partie du personnage (haha iel est terrible), les souffrances induites sont un peu folklorisées et les défauts sont interprétés comme nécessaires à l'établissement du projet pour lequel il a fallu savoir se battre. Parfois, c'est à la fois le succès des projets, et le talent du ou de la fondateurice, qui excusent le tout. Là où ça devient intéressant, c'est dans la suite. Quand s'instaure une sorte de vénération craintive et admirative, il y a aussi une forme d'émulation dans ces attitudes. Et on voit fleurir, en même temps ou à la génération suivante, une quantité de petits clones, au sein du même mouvement ou essaimant dans d'autres, qui singent sans aucune auto-critique les attitudes du ou de la fondateurice. Parfois sans les qualités qui les contrebalançaient ou les excusaient un peu. Et parfois, l'opportunité d'endosser ces attitudes de façon légitimée semble un important moteur d'engagement personnel.
Ce que je perçois de LFI me renvoie souvent à ces constats-là. Une grande cause qui justifie les violences (symboliques, émotionnelles, verbales), un fondateur Grande Gueule et admiré pour ça, une polarisation entre fan club, craintes et dégoûts, et une multitude de "qui voudraient faire comme", répercutant le pire de ces attitudes, jusqu'à construire une micro-culture dans laquelle les défauts ne sont plus des "malgré que" mais des "grâce à", des points d'auto-identification. Des attitudes toxiques, validées par l'exemplarité du sommet. Et sans qu'aucune ligne de conduite explicite n'ait été proposée de ce sommet, un système émerge, une norme comportementale. Ce qui devrait modérer un certain état d'esprit devient sa caisse de résonnance.
La fréquence de ce schéma me laisse penser qu'il y a de profonds universels en jeu, et des facilitations par contexte. Mon malaise, dans ces contextes-là, vient du fait que les valeurs qui servent d'excuse à ces attitudes sont celles qui devraient y rendre attentif. Et que si ces mouvements ne s'y opposent pas, on est en face d'une véritable maladie auto-immune de l'espèce humaine.
Merci pour cet article ! Je lis ici ou là que de nombreuses erreurs factuelles figureraient dans ce livre, et un grand manque de contradictoire / enquête avec recherche d'éléments factuels. (autre que compilation de témoignages).
Cf. par exemple les émissions de Prune Bourbon.
J'aimerais vraiment savoir si ces erreurs factuelles (dont certaines me semblent significatives) sont... qques erreurs sur plus de 200 pages, ne remettant pas en cause la thèse globale du bouquin. Ou un manque criant de déontologie.
Le souci, c'est que fact-checker ce livre prendrait un temps fou effectivement. D'ici là, comme toujours quand il s'agit de cracher sur LFI, le mal aura été fait.
Comme le dit Framont, ce qu'il faut retenir de tout ça est qu'une critique utile à un mouvement de gauche ne peut venir que de la gauche.
Merci à Élodie Safaris pour ce recadrage (le mot est à la mode). Concernant Catherine Tricot, la directrice de Regards, il faut savoir qu’elle est très proche de Clémentine Autain, qui a dirigé Regards avant elle et qu’elle aimerait bien voir candidate à la présidentielle. On peut donc comprendre sa motivation a démolir Mélenchon chaque fois que l’occasion se présente. La question des motivations se pose également pour les auteurs du bouquin. C’est un angle mort qui échappe, bien sûr, à tous ceux qui louent le grand professionnalisme des auteurs du bouquin controversé.
Si vous parcourez les papiers de Charlotte Bellaïch dans Libération, par exemple, elle ne cache pas sont admiration pour Glucksmann et ce qu'elle écrit sur les socialistes est toujours bienveillant.
Ceci étant dit, bien sûr qu'il y a des problèmes de démocratie interne à LFI. Mais il me semble que la forme d’organisation de ce mouvement est revendiquée et n’est pas pire que le jeu des courants au parti dit socialiste, avec ses congrès dont les vote sont arrangés. du côté des autres partis. Quant à Simonnet, Corbière et Garrido, mis en avant comme les grandes victimes des purges (n’est-ce pas, M. Schneidermann* ?) comment les pendre au sérieux alors qu'ils ont léché le fondement de Mélenchon pendant des décennies, répétant urbi et orbi tout ce que disait le chef, même quand il disait des conneries (et il en dit parfois). Ils n'ont jamais levé le petit doigt quand d’autres, comme Charlotte Girard sont partis.
* C’est Daniel Schneidermann qui a utilisé ce mot alors que d’autres candidats leur ont été préférés aux élections, comme ça arrive dans tous les partis sans que Daniel Schneidermann parle de purges.
Pour avoir assisté au traitement réservé aux opposants socialistes au projet d'aéroport â Notre-Dame des Landes par Ayrault, je n'ai jamais cru à la démocratie dans un mouvement politique. Seul importe le programme et c'est ce dont ne parlent pas ces journalistes qui reprochent à autrui la haine qui les mènent ... en meute, comme bien décrit dans l'article d'Elodie.
Vous auriez pu préciser qui était Charlotte Belaich ardente défenseur du PS et de l’union de la gauche du PS à Glucksmann en passant par Ruffin. Bref ceux qui veulent détruire LFI pour prendre la place.
Nils Wilcke , journaliste à Politis est une taupe. Je le suis régulièrement su X où il passe son temps à taper sur LFI.
Politis vous savez le journal où ont sévit Apathie et Pauline Graule , et financé par O Legrain qui a tenté le putsch avec Autain, Garrido et consorts .
Pierre Jacquemin ex de Regards le journal de Clémentine Autain où sévissent Tricot, Martelli . Des exemples de neutralité.
https://infos-ouvrieres.fr/2024/06/17/francois-clementine-alexis-et-les-autres/
Les médias que vous situez à gauche (défense de rire), celle des bobos , comme Libé ou Médiapart passent leur temps à dénigrer LFI .
Après qu’il y ait des tensions comme dans toute assemblées humaine est malheureusement inévitable , surtout dans les lieux de pouvoir.
A propos de meute ;
En première réaction, il me semble qu'il faudrait retourner l'enquête sur les moeurs de ces journalistes main stream et leurs leçons de démocratie qu'ils ne respectent pas eux même. Les purges des gens de gauche (sur France Inter les purges de Daniel Mermet a Guillaume Meurice, sur France Culture Le Monde Diplo qu'on entendait autrefois...), les manquements criants de ces journaux a une couverture honnête sur le conflit israélo palestinien (,un mac carthisme qu'ils ne dénoncent jamais, voir y participent activement voir les dossiers d'acrimed), la tolérance et la non comparaison sur les moeurs peu démocratiques s ailleurs (vous citez vous même blast sur le mouvement macroniste). Je doute qu'ils respectent les valeurs qu'ils affichent (litote).