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Le bal des indignés

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UN BEL EXEMPLE d'INDIGNATION QUI NE RIMAIT PAS AVEC L'INFORMATION

FAUSSE INDIGNATION de MMe LEVY
Tiens ,voilà encore un menteur :

Associated Press :
Patrick Pelloux déplore un «harcèlement» après sa mutation au Samu de Paris
PARIS (AP) -- Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF), estime que la décision de le muter au Samu de Paris relève du «harcèlement» en raison de son engagement syndical aux urgences de l'hôpital Saint-Antoine.

Le Dr Pelloux a confirmé dimanche qu'il avait été muté au Samu de Paris lundi dernier, sur proposition de l'administration, qui lui avait au préalable offert d'accepter un poste transversal à l'hôpital et de travailler dans «un autre domaine que la médecine légale», ce que «je ne veux pas», a-t-il dit à l'Associated Press.

«Je suis un des leaders syndicaux, donc je gênais, je gêne», a-t-il renchéri sur France Info, en estimant qu'il était «très, très clair» qu'il payait pour ses coups de gueule. «Je le sentais poindre de toute façon depuis l'épisode de la canicule (en 2003). Puis on sentait bien que certains professeurs de mon hôpital comme d'ailleurs se croyaient comme ça munis d'une quête pour tout faire pour m'emmerder».

S'il n'a «pas de honte d'aller travailler au Samu de Paris» dont les «équipes sont éminemment compétentes», cette mutation lui «fait une peine énorme». Se disant «consterné et profondément blessé» après 15 ans à l'hôpital Saint-Antoine, le Dr Pelloux déplore un «harcèlement» consécutif à la «jalousie» de quelques responsables qui «n'ont pas compris qu'on peut avoir un investissement altruiste au sein du service public».

«Ce que je pensais, c'est qu'ils s'en prendraient à mes compétences professionnelles. Or, mes compétences professionnelles n'ont jamais été remises en cause», a-t-il confié à France Info. «Et donc progressivement, on vous convoque pas aux réunions, on vous fait sentir que vous êtes jamais là alors que vous êtes là, on vous félicite jamais». «Après, ils ont organisé début juillet une petite réunion pour un peu dire 'Pelloux méchant'. On vous déstabilise comme ça», a-t-il expliqué.

Jugeant qu'il «vaut mieux être debout que couché», Patrick Pelloux a confié à l'AP qu'il demeurait «résolument optimiste» et continuerait de se battre pour «la défense du service public hospitalier». Elle est plus que jamais «importante», a-t-il déclaré à France Info. Mais «si la France est devenue un pays où quand vous êtes pas d'accord avec le gouvernement, on vous vire et on vous harcèle, eh bien là, c'est qu'on est vraiment dans une crise pire que ce qu'on pourrait penser». AP
On a perdu Elizabeth ! Qui a des nouvelles ? Daniel, rassurez-nous !
alors, plus d'EL???
Assez d ' accord quoique les occasions de s ' indigner ou plutôt de s ' alarmer ne manquent pas .Quand Elisabeh Lévy "s' indignera-t'elle" de la vie des Palestiniens à Gaza , en Cisjordanie ou dans les camps de réfugiés du Liban , de Jordanie ...Est-ce si difficile pour elle de parler des exactions israéliennes encouragées par les USA et couvertes par l ' UE.
Je pense aussi à la Bolivie, à Evo Moralès qui appelle au secours comme d ' autres avant lui. Il ne fait pas bon ne pas être en accord avec les + forts..
Analyse intéressante, si ce n'est qu'elle confond l'indignation et l'hypocrisie médiatique. S'indigner, ce n'est pas défiler pour une cause dont on ne comprend pas les enjeux (cf. Ingrid Bétancourt) et dont on se sert finalement de moyen de promotion de son image, qui est un masque (d'où l'étymologie du mot hypocrisie). S'indigner, ce n'est pas non plus l'attitude des journalistes que vous décrivez, qui sont plongés dans un conformisme répugnant. L'indignation est justement la grande absente de la société médiatique actuelle. Elle est crainte, détestée, refoulée, digérée. Et votre article témoigne de cette confusion des genres, en faisant de cette force nécessaire et saine, qui est la racine même du journalisme (l'indignation), un outil du conformisme, un moyen de crétinerie des masses. Je vous dit non, je vous dit que vous vous trompez, à la fois de cible et de méthode : l'indignation n'est pas la coupable, elle est la victime ; l'indignation n'est pas l'instrument machiavélique que vous croyez, elle est le moyen de nous réveiller au contraire. Si le monde s'indignait un peu plus, on accepterait pas les émeutes de la faim en Haïti, ni l'exploitation des pays africains, ni la politique honteuse de reconduite à la frontière des immigrés sans papiers en France, ni les revenus indécents des grands patrons, ni les camps de concentration en Chine. Pourtant, tout va bien dans le meilleur des mondes: ce bal des hypocrites et non des indignés se porte bien, continue son défilé, et nous abreuve de bons sentiments, avant de rejoindre les rangs bien sagement. L'indignation, c'est cette force vive qui nous apprend, c'est ce moyen d'échapper à l'endolorissement de tous nos membres, c'est cet appel de l'humain au plus profond de notre être, de notre corps, au milieu d'un monde définitivement inhumain. Alors ne me faites pas croire que c'est de l'indignation dont vous parlez, vous vous trompez de mot, de sens, de cible. Indignons-nous, oui, mettons-nous en colère, énervons-nous au lieu d'écouter la douce musique du conformisme.
Merci Elisabeth pour cet excellent article (on ne dit pas assez aux journalistes notre approbation je trouve). L'indignation n'est qu'effets de manches si elle ne se traduit pas dans les FAITS. Je suis indigné, oui, et après ? je fais quoi ? quelle est la conséquence de cette indignation ? bien souvent, trop souvent, elle s'arrête là, elle est creuse.
Quelqu'un a dit que l'on juge parceque l'on ne comprend pas. L'affectif, finalement, prend le pas sur la raison. Il me semble alors utile, comme le fait ici Elisabeth Lévy de dénoncer les tsunamis émotionnels qu'encouragent bien souvent ses confrères à défaut d'expliquer les évènements et les problèmes de fond. Les consciences sont dépassées par l'émotion et se satisfont insidieusement de vérités partielles. Le sujet est d'autant plus important qu'il induit immédiatement la manipulation "possible" des lecteurs et téléspectateurs ce qui dans notre "démocratie" qui éclaire le Globe, pourrait faire désordre.
Faire pleurer Margot pourrait bien servir à éviter de lui expliquer pourquoi ça ne va pas si bien dans sa vie matérielle à elle, matériellement, ici, aujourd'hui. Au lieu de celà, "on" la re-dirigevers une nouvelle émotion: y'a pire qu'elle: 100.000 êtres humains meurent de faim chaque jours! Le choc des images évite le poids "politique" de certains mots. (Lire Jean Ziegler: "L'Empire de la honte" et: "Les nouveaux maîtres du monde") Cela évite très bien, par exemple, de l'informer de l'identité des responsables de la montée des prix des matières premières sur le Marché de New-York.
L'indignation consensuelle aiguillonnée par les apparatchiks institutionnels sert, qu'on le veuille ou non, de feuille de vigne à l'étalage de nos propres et nombreuses misères.
Qui plus est, on finirait par nous faire croire que les vrais coupables ne sont pas ceux qui déclenchent la famine ou les guerres, mais ceux que n'émeut pas, au point d'obscurcir leurs consiences, un enfant aux yeux pleins de mouches!
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur RSF: "Le dossier Robert Ménard: pourquoi Reporters Sans Frontières s'acharne sur Cuba?" ou: "La face cachée de Reporters Sans Frontières.".
Je vous salue, Elisabeth...Amen.
Souvent, la messe est chiante, ce n'est pas pour ça que le christ n'est pas mort et n'a pas souffert pour nous. Allons, allons, Elisabeth, ne faîtes donc pas votre ronchonne comme ça.
J'adhère à l'analyse d'E.Levy. Elle a probablement aussi ses outrances, mais il faut la féliciter d'avoir le courage de tenir un discours qui n'est pas politiquement correct. La véhémence de certaines réactions à son encontre ne démontre-t-elle pas que désormais l'émotion l'emporte sur la réflexion? Qu'il importe davantage de croire que de connaître?
Je pense que le mode de fonctionnement médiatique qu'elle dénonce est politiquement utile : il permet de créer un écran de fumée qui anesthésie l'opinion publique, une diversion qui mobilise les esprits sur des thèmes symboliquement importants mais qui permet en même temps d'éluder des questions plus fondamentales en discussion, comme les OGM, la sécu, le financement des retraites, l'engagement en Afghanistan, la politique d'immigration, la crise financière (et j'en passe). En résumé, plus les problèmes sont nombreux et graves, plus il y a intérêt a créer des abcès de fixation médiatique de façon à divertir les masses. Le plus intéressant de l'affaire est que le gouvernement chinois n'agit pas autrement : pendant que les foules manifestent contre les produits français et autour du thème de l'orgueil national blessé, la répression contre les syndicalistes, les paysans expulsés et les défenseurs de la liberté d'opinion en général peut tranquillement continuer. Merci donc de nous aider à penser !
Je viens de voir l'émission réalisée à partir de cette chronique. On reproche à Robert Ménard ses coups d'éclat dans les media français... Mais devinez qui tente un coup d'éclat dès le début de l'émission en menaçant de quitter le plateau ? Elisabeth Levy ! Ce ne sera pas le dernier : les coups d'éclat s'enchaînent jusqu'à la magnifique périphrase finale : Ménard est un "Eric Breton qui a réussi" !
Franchement, je trouve admirable le calme que Robert Ménard a su garder face à tous ces coups d'éclat (je martèle, je sais).
Un calme qui a d'ailleurs eu le don d'agacer Elisabeth Levy qui, après chaque coup d'éclat, se réfugiait auprès de son stylo-tétine : n'est pas Ménard qui veut...
La banderolle de RSF a produit un effet que Robert Ménard n'avait peut-être pas prévu: en Chine la France est devenue le bouc émissaire de toutes les rancoeurs contre l'Occident, et le gouvernement chinois a utilisé la situation pour augmenter sa cote de popularité. Une indignation chinoise a répondu à une indignation française, au plus grand dam de Nicolas Sarkozy, qui cette fois n'y est pour rien. Amusant, non ?
Elisabeth Levy a raison, Robert Ménard travaille très activement à promouvoir son fond de commerce voire même " l'image de son fond de commerce".
"Nous défendons le droit d'expression des journalistes" (Devise d'RSF) Elle devrait être : "Nous défendons le droit des journalistes à rechercher et à exprimer la vérité" Ce qui change tout. Car la défense d'une corporation ne devrait pas être un but en soi surtout lorsqu'elle ne s'accompagne pas d'une redéfinition du "journalisme", la possession d'une carte de presse d'un grand groupe n'étant pas une garantie infaillible en ce domaine...
Ce sont les droits à l'information qui doivent être défendus.
Point.
Pour être honnête je reviens sur le ce sujet après avoir commencé a visionner
le débat avec le président de RSF . En effet j'ai remarqué qu'il y beaucoup de
commentaires négatifs concernant Elisabeth Levy et après lecture de ce sujet
je trouve cela très injuste . Je parle des réactions suite au sujet du plateau avec
E. Levy - D.Abiker - R. Menard et D.Schneidermann .
J'apprécie en effet la manière dont "le bal des indignés" est mené . J'aime bien "low cost"
car effectivement à l'heure du Zapping il est tellement facile de s'indigner à
20h32 pour insulter et vociférer sa haine à 20h33 !!!!
Bravo Elizabeth je vous soutiens donc !!
Il me semble qu'il n'y a pas si longtemps que l'indignation, bien "manipulée", a servi à attiser notre désir légitime de sécurité pour faire adopter sans trop de remous de nouvelles lois pénales :

"La politique pénale insufflée et actuelle est alimentée par des déclarations populistes ou électoralistes et n’est guidée que dans l’unique but de répondre à l’émotion générée par les faits divers. Cette démarche est dangereuse, injustifiée, injuste et n’aboutira qu’à l’inverse de ce qui était escompté dans l’esprit de nos concitoyens." (Frédéric Zajac et Didier Peyrat- La réforme de la Justice, un leurre ou la fin d’une espérance

-Projet de loi pour supprimer « l’excuse de minorité » afin de pouvoir juger les jeunes récidivistes de 16 à 18 ans comme des majeurs
-Loi sur la récidive du 10 août 2007, créant ce que l’on appelle communément les “peines plancher”, alors que l’on n’a pas pris le temps de mesurer les effets de la toute récente Loi du 12 décembre 2005 sur le traitement de la récidive et alors que des travaux sont engagés au sein de la Chancellerie pour la dépénalisation du droit des affaires.
-Loi relative à la rétention de sûreté entretenant la confusion entre répression et prévention.

"Cette réforme de la Justice oublie volontairement les grands principes qui ont fait la force de notre état, que le Juge doit toujours être au dessus des parties (qu’elles soient victime ou auteur), et ne jamais déséquilibrer la balance en faveur d’une partie plus que d’une autre."
Elizabeth n'est ni de gauche ni de droite. Elle est libre, et honnête intellectuellement, ce qui n'est pas le cas de monsieur Ménard, un opportuniste.
Enfin, Mme Lévy s'éxonère des propos d'une gauche bien- pensante à laquelle je la sentais adhérer semaine après semaine. Gageons qu'elle ait définitivement gagné sa liberté de penser sans laquelle il n'est pas de commentaire intéressant.

Cathy
J'ai regardé l'émission. D'un côté, j'ai vu un type qui se bouge. De l'autre, une femme acerbe, qui l'agresse.
Est-ce que l'action de RSF aura une efficacité sur la cause des DDLH en Chine : grande question que pose cette dame qui vit sa petite vie bien pépère en France, sans apparemment s'impliquer dans le moindre combat.
Possible que non ! Possible que RSF s'agite en vain. Possible ! Mais ne rien faire, en quoi cela ferait-il avancer quoi que ce soit ?
J'ai beaucoup de mal avec l'attentisme, la prudence, le courtisanat de nos journalistes français qui sont effectivement des suivistes sans courage. Ils s'autocensurent sur absolument tous les sujets, bien que leur vie ne soit jamais en danger. Et quelque part, ils en ont honte. Mais cette honte, au lieu de les faire progresser vers des attitudes plus courageuses, les rend seulement agressifs, mesquins, jaloux de ceux qui prennent des risques.
C'est ce que j'ai vu dans cette émission : une petite dame mesquine. Car que propose-t-elle, elle pour aider les Chinois, ou Ingrid ? Que dalle ?
Et en France, a-t-elle rédigé ne serait-ce qu' UN papier pour dénoncer la terreur qui s'abat actuellement sur nos immigrés, ou pour dénoncer le démantèlement méthodique par Sarko le voyou, du programme du conseil national de la résistance : destruction de l'instruction, de l'accès équitable aux soins. Dénonce-t-elle les manipulations et mensonges en cours distillés par le pouvoir en place : par exemple : faire reculer la pauvreté en abaissant tout bonnement les chiffres du seuil de pauvreté ou encore les mensonges écologiques issus du Grenelle/Munich de l'environnement qui accouche en fin de compte de la criminalisation des faucheurs volontaires, vrais héros de notre époque, pourtant. Sur ces sujets graves, brûlants, qui se mouille ? Madame Lévi ? Bien sûr que non. Elle préfère attaquer le courage des autres, l'abaisser, le réduire à une écume sentimentale. L'indignation : quelle tare ! S'indigner n'est pas penser ? Mais savez-vous petite dame mesquine que pour s'indigner, il faut déjà se mettre au courant ? Et se mettre au courant, enquêter, analyser, livrer l'info, ce n'est pas penser ça ? Pour réagir à une injustice, une saloperie, encore faut-il que cette saloperie soit portée à notre connaissance. Au lieu de salir ceux qui travaillent, enquêtent, portent sur la place publique des faits que l'on veut étouffer, vous feriez mieux de vous mettre au travail. Ou mieux : de changer de métier.
un clic malheureux m'a voté pour cet article mais loin de moi ce désir-là...
Une belle et vertueuse indignation au service de la politique de Sarkozy, c'était celle du journaliste Eric Zemmour sur BFM aujourd'hui, à propos de la réforme de l'enseignement. Il s'indigne de savoir les lycéens "poussés dans la rue par les profs pédagogistes" (ceux que Darcos n'aime pas). Il s'indigne de savoir "qu'un élève sur quatre ne sait pas lire correctement à la sortie du primaire". Il s'indigne de savoir que "28.000 enseignants ne sont pas devant les élèves". Conclusion de son indignation: bravo de ne pas remplacer un prof sur deux qui partent à la retraite.

Cette indignation n'est pas fondée sur des informations sérieuses, mais sur des rumeurs et des statistiques biaisées. On peut, comme Darcos, penser que les psycho-pédagogues des IUFM ont un effet nuisible sur l'enseignement. Peut-être ceux-ci se sentent-ils menacés, mais il est ridicule de penser qu'ils sont derrière le mouvement des lycéens. On peut, comme Darcos (qui d'ailleurs ne connaît ni le passé antérieur ni la règle de trois, on l'a vu sur Canal plus) penser que trop d'élèves ne savent pas bien lire à la sortie du primaire. Mais le critère du "savoir lire" est à géométrie variable. On peut, comme Darcos, penser que trop de profs sont payés alors qu'ils n'enseignent pas. Mais ce n'est pas en réduisant le nombre de profs que la proportion de profs qui n'enseignent pas diminuera.

Il est intéressant de s'arrêter sur ce problème, tarte à la crème de la droite. La proportion de profs qui n'enseignent pas est stable, elle provient du système de gestion du personnel, qui est très complexe. Il y a d'abord les remplaçants, qui circulent d'un établissement à l'autre, il y a ensuite ceux qui ont perdu leur poste à la suite d'une réorganisation et qui n'ont pas encore de nouveau poste, et puis enfin il y a les congés maladie et maternité. Si Darcos pense qu'une réduction des effectifs fera baisser cette proportion, c'est qu'il n'y connait rien. Mais Darcos ne pense pas, il exécute.

Voir mon bouquin "La qualité à l'école" (Economica)
Elisabeth Lévy semble dire que Ras'l'Front a augmenté les voix du FN. ce qui n'était pas leur but.

E.L. craint que le "cas" Ménard soit identique: entre slogans débiles, excitation ou guimauve, elle semble trouver indécent des actions "ballons-pétales de rose-indignation"
cette façon de (faire) traiter l'information qui est une sorte d'insulte à l'intelligence et aux causes défendues...
C'est drôle, je vous sens en auto apprentissage, notamment en vous indignant en continue au cours d'une altercation avec Ménart.

Reprocher à Ménart de heurter les chinois, comme ras l'front tendait à crisper les tentatives d'ouvertures des racistes, tout en étant heurtant à son égard...Et vous faites de même avec votre article sur l'indignation.

Comprendre, apprendre d'autrui, ne veut en aucun cas dire que l'on accepte, je vous rejoins sur un seul point, celui du fond qui est de dire qu'en accompagnant les gens, on en apprend beaucoup plus qu'en étant contre eux tel un mur refusant une toute autre pensée, et surtout l'apport vient des deux côtés.

Apprenez un peu plus Madame d'autrui, et comprenez que cela ne veut en aucun cas accepter tout et n'importe quoi.

: o ) ; o ) , o ) o )
Il est dommage que ce sujet soit écrit et surtout développé sur le plateau avec indignation, c'est à dire sans arguments.
malheureusement pour se faire entendre il faut bouger les idees reçues ou intervenir avec du mouvement pour faire comprendre à la societe qu'il y a d'autres endroits sur terre que la vie n'est pas tres rose. moi je soutiens à 100 pour 100 les initiatives de reporters sans frontiere .Il n'y a eu que cela pour faire bouger les evenements .N'oublions pas que ce monsieur denonce depuis plusieurs annees la chine . un grand bravo à vous monsieur il y a tres peu de journalistes ayant votre courage .J'ai cherche les journalistes de la television française :genre ppda claire chazal and co .J'ai cherche les culturels de france .Où etait nos culturels qui denoncent à la television mais que l'on a guere vu sur le parcour.Où etait notre ministre ou secretaire d'etat pour les droits de l'homme . Voilà pourquoi il faut des personnes comme monsieur pour faire bouger les gens.J'ai vu des images où au etats unies le parcour etait bouillant ;Tres peu d'images sur tf1 et france deux .Avez vous entendu la femme chinoise crier son malheur et son desespoir des evenements de sa famille tuee en chine qui pleurait . j'accuse ....... Il faudra tot ou tard commercer autrement avec la chine pays meurtrier .Comment et où acheter les tee-shirts de reporters sans frontieres.Je pense qu'à force de s'asseoir sur l'humanite pour l'argent meme s'il est necessaire pour vivre et non pour ecraser tot ou tard on aura des repercussions humanitaires.Cela commence dans certains pays .Chez nous on ne manifeste pas pour la faim on fait la queue qui s'allonge de plus en plus chaque annee devant les restaurants du coeur ou autres associations .
Suite à l'accroche de la gazette n°15, j'étais curieux de voir ce qui avait valut à RSF d’être qualifié d’ « entreprise généraliste de promotion de l’indignation ».
J’ai été déçu, car de ce point de vue l’article d’Elisabeth Levy me parait plutôt vide : on parle de RSF au détour d’une petite formule choc, on se moque de M. Ménard (pour exorciser sa propre passivité?) et puis… plus rien. Affirmer sans argumenter, cela ressemble à une attaque gratuite. A moins que tout cela repose sur une connivence, un consensus avec le lecteur (« on se comprend », « vous voyez ce que j’veux dire »)…
Le reste de l’article semble justement dérangé par le consensus. Ca sonne un peu comme du Bruckner réchauffé, mais pourquoi pas. L’ennui c’est que cela ne nous mène pas bien loin.

« L’indignation dispense de penser ». C’est quoi, c’est les soldes ? Tout est gratuit chez ASI aujourd’hui, c’est ça ? Je pense qu’au contraire l’indignation ouvre la porte à la contestation, donc à l’argumentation et à la réflexion, et à l’action. Bien sûr, ce n’est pas non plus automatique. Loin de là. Mais l’indignation peut être un déclic. La première réaction à une sensibilisation nécessaire. Combien de personnes ont choisi de s’investir pour une cause parce qu’un jour elles ont été indignées ? Est-ce que les salariés roumains de Renault ont eu tort de s’indigner de leur salaire ? Je ne vois pas l’indignation comme un problème, mais au contraire comme une première étape, un déclic qui peut être bénéfique. Le problème survient plutôt si l’on s’arrête à l’indignation. Si plutôt que de déboucher sur une action on se complait dans l’indignation. Comme certaines personnes se complaisent dans la réflexion.

J’ai moi aussi été surpris de voir monsieur Ménard si souvent à la télé ces temps-ci. Mais je n’ai pas été exaspéré. J’ai trouvé son discours très souvent construit et intéressant. Je n’y ai pas vu de grandes tirades d’indignation, je l’ai juste entendu relater des faits sur les conditions des opposants chinois et rappeler que des exigences concrètes et simples peuvent être posées. Il me semble que cela fait un bout de temps que les gars d'RSF discutent avec le CIO, travaillent avec des officiels chinois luttant de l’intérieur, dénoncent la collusion entre la Chine et certaines entreprises françaises pour entraver les libertés, etc… bref, je n’ai pas l’impression qu’ils se contentent de s’indigner. Et vous, Elisabeth Levy ?
J'habite a San Francisco (vous m'excuserez donc de ne pas pouvoir ecrire avec les accents...), et il me semble que les medias francais sont passes a cote d'une information tres importante concernant le passage de la flamme par chez nous.
Un cinquieme de la population locale est d'origine chinoise, et un tres grand nombre sont des immigres de premiere generation.
Or cette meme communaute a soutenu unanimement la ceremonie. J'entends par unanime que je n'ai pas vu un seul chinois anti-JO.
D'ailleurs, le nombre de chinois soutenant l'evenement etait bien plus important que le nombre de manifestants.
Moi qui y suis alle sans banderole mais avec une certaine sympathie pour les perturbateurs, je suis revenu tres perplexe.
La ville de San-Francisco, connue pour etre unie contre le conservatisme du gouvernement federal, etait au contraire tres divisee mercredi.

Voici ce que la LCR a conclue elle meme de son activisme des annees 80:
« le tournant ouvrier fut une mauvaise réponse à un vrai problème?: sa faiblesse d'implantation dans les concentrations ouvrières, mais une mauvaise réponse car on ne peut se fabriquer une implantation ouvrière en transformant intellectuels, étudiants et employés en ouvriers. »

Et bien c'est exactement ce que je veux dire a Robert Menard: On ne defend pas les droits de l'Homme en Chine en se faisant chinois, mais en menant la lutte avec les chinois.
Ces actions sont contre-productives, il faut savoir reconnaitre ses torts, et je reconnais les miens.
J'espere que beaucoup en feront autant...
Je m'indigne Elisabeht de cette atmosphère pesante sur le plateau en compagnie de RSF;

Je m'indigne de cette comparaison avec Eric Breteau,

Je m'indigne que je puisse m'indigner pour si peu

Peut-être accepterez vous un bisou !
Votre article est bon, difficile a digérer... Devant tel ou tel événement, on peut émettre des appréciation différentes. Il y a, bien longtemps, j'étais un militant syndical actif.
En même temps dans un autre mouvement, avec quelques camarades, nous partagions, nos vécus respectifs, en respectant une grille : voir, juger, agir.
Cela nous permettait de "penser". Je me suis rendu-compte que parfois mon voisin ne portait pas le même regard, sur l'événement,, n'avait pas le même jugement, et nos actions
divergeaient... Aujourd'hui, les événements se suivent rapidement. On ne pense plus, on vote suivant les indignations, les sondages. J'attends de vous une grande indignation sur le comportement politique de nos dirigeants...
Entre moi et Elisabeth Levy, ça ne colle généralement pas et j'étais prêt à en découdre, mais bizarrement non. Elle aussi occupe une niche, celle du contre-pied médiatique et de l'anti-doxa, mais dans cet article, cette réflexion me semble salutaire tant effectivement, les médias, surtout télévisés, fonctionnent à l'affect, au scoop et au people. La faute à qui ? Aux lecteurs qui ne veulent plus lire de longs articles, aux internautes qui préfèrent le people aux études de fond. Il y a quand même des contre-exemples, par exemple l'émission le "dessous des cartes" qui en une poignée de minutes réussit à faire une synthèse remarquable sur tous les pays du monde, dans leur contexte politique, économique, social, historique et géographique. Ce n'est déjà pas si mal. Et puis Wikipedia, villipendée mais qui permet gratuitement (souvenons-nous des démarcheurs sillonnant les HLM pour vendre des encyclos à prix d'or aux malheureux "ignorants") de rester en contact avec le monde qui nous entoure. Voilà, EL a raison de dire qu'un jour on s'indigne (du dopage des cylistes, p.ex.) et que quelques mois plus tard on s'enthousiasme (des moyennes des coureurs sur le tour de France).

Ceci dit, il faut aussi se rappeler la répression par Rifaat el Assad de la révolte de Hama en Syrie qui a fait quelques milliers de morts sans que personne n'en sache rien - et ne s'indigne.
Donc les Tibétains savent qu'il y a une "fenêtre" d'ouverte, ils en profitent et ils ont raison. Les journalistes ont pour devoir de contextualiser ce qui se passe - éventuellement en rappelant la répression de Sétif, sans se croire obliger d'accompagner, de surenchérir, d'anticiper "la soi-disant demande du public".
Je suis très choqué de cet article.

Selon madame Levy, le téléspectateur est un gros benêt qui n'a pas encore compris que la chine est devenue une grande puissance, qui croit encore qu'être maoiste c'est être "jeune et branché" et que les FARC sont un groupe de Rock
Ce gros benêt n'a cependant besoin de personne pour comprendre qu'il faut s'indigner lorsque des tombes musulmanes sont profanées ou lorsque les droits de l'homme sont bafoués puisque cela fait partie du "consensus".
Et pourtant cet être à la morale irréprochable et sous cultivé deviendrait sous l'influence de l'indignation télévisuelle, une ame sombre et perverse qui finirait par "approuver secrètement les pires transgressions" parce qu'il en a marre qu'on lui dicte ce qu'il est capable de penser par lui même
Il commet de plus un autre crime impardonnable : il est contradictoire.
Ce dangereux hypocrite s'indigne de la tenu des jeux olympiques en chine mais se passionnera cet été pour le saut à la perche.
Il s'indigne de la condamnation des infirmières bulgares mais s'indigne également de la venue de Khadafi à Paris sans faire le lien entre ces deux événements car son cerveau baigne dans les eaux bouillonnantes de l'indignation perpétuelle.

Cette dangereuse menace qui plane sur la société et qui nous livrerait à des vies éprouvantes a cependant un remède : la Réflexion....
La Reflexion permet de comprendre. Comprendre quoi? Allez savoir puis qu'on ne sait pas très bien "ou ça peut mener".... Mais en tout cas pas à justifier Ah ça pas question!

Je me demande sincèrement qui de madame Levy ou des "indignés" triture le plus la réalité? Qui nous exempte le plus des "contradictions du réel"?

La "rhétorique de l'indignation" ne vient pas de débarquer comme le prétend Madame Levy.
Elle est sans doute aussi ancienne que le journalisme et a souvent permis de mettre fin à des situations révoltante.
Que pense Madame Levy du "J'accuse" de Zola, des prises de positions contre la torture en Algérie, de la contestation de la guerre du Vietnam aux Etats-Unis, etc...
Quelle sont ses "réflexions" sur ces sujet? Et qu'y a t-il à comprendre sur l'oppression des tibétains, l'emprisonnement des journalistes chinois ou la profanation des tombes musulmanes?
On aurait bien aimer que madame Levy nous livre le fruit de ses médiations nietzschéenne sur ces sujets, cela aurait pu justifier cet article douteux.

Je précise que, dans mon cas, l'indignation est souvent le point de départ de nombreuses réflexions et souvent de nombreuses découvertes (j'en ai appris beaucoup sur le Tibet par exemple)
Je pense qu'il vaut mieux trop s'indigner que pas assez lorsque la cause le justifie et je ne vois vraiment pas en quoi l'indignation annihile le jugement.
Bien au contraire il le provoque.
Tout à fait d'accord avec votre article : l'indignation d'un côté et la désinformation de l'autre.
Justement , moi qui adore comprendre pour pouvoir réagir au moins en esprit et le cas échéant agir , je suis trés surprise de ne pas voir sur votre site :
1- Des échos du génial documentaire de Marie-monique ROBIN passé sur ARTE le 11/03/08 : "le monde selon MONSANTO " ( le docu repasse le 19/04 à 9h45 sur la TNT à voir AB-SO-LU-MENT ) Il décripte pendant 1 h1/2 le périls que cette multinationale ( pesticides,OGM , etc... ) fait courir au monde à tous les niveaux : écologiques , sanitaires , sociaux , économiques. Nous sommes dans la quatrième dimension .... tant le mensonge est énorme. Où sont les indignés des médias ?
Vous pourriez vous emparer de ce sujet pour demander par exemple pourquoi les chaînes nationales ou privées n'ont pas voulu de ce documentaire ?
2-Autre chose passionnante : la pétition à signer ( notamment sur le site de l'émission de FRANCE INTER : www.la-bas.org ) pour tenter de contrer les crises financières et la spéculation ( sup prime ). Pourquoi si peu de médias relaient cette initiative d'un collectif de chercheurs et économistes européens ?
La publicité dans les médias , ne serait-elle pas la cause de ces absences et celle qu'on nous inflige comme un " mal nécessaire " n'aurait-elle pas pour but de nous endormir et de nous désinformer et pour fermer la boucle ne produirait-elle pas DE BIENS INDIGNES INDIGNES?
Pas dutout d'accord avec vous. Votre "démonstration" est récurrente et sort de temps en temps dans diverses sources médiatiques, à des périodes où les peuples semblent réagir et sortir de leur anesthésie commerciale et médiatique. En ce moment les médias paraissent s'ingigner PARCEQUE le PEUPLE s'indigne, heureusement et enfin !

Ingrid est une française qui a mené campagne contre la corruption qui appauvrit le peuple de son autre pays, la Colombie. Corruption qui arrose FARC, gouvernement et USA. C'est pour cela qu' aucune de ces trois parties n'a intérêt à ce qu'elle existe, c'est à dire qu'elle devienne peut-être présidente de la Colombie. C'est pour cela qu'elle est encore prisonnière. C'est pour cela que seule sa nationalité française peut la sauver, l'état français est en devoir d'agir.

Et le peuple français en droit d'être fier d'une compatriote porteuse d'humanisme en dépit de tous les dangers, et de le montrer.

Je n'appelle pas cela de l'indignation dégoulinante, mais de la dignité et de l'engagement.

Je ne trouve pas que les médias aient jamais fait preuve d'une indignation démesurée pour son cas, plutôt le contraire. Ils progressent même sur la voie de la compréhension avec un reportage hier sur France 3 en Colombie résumant la situation et les enjeux.

Et mon explication pourraît s'appliquer à la banderole, au parcours de la flame etc

Peuples indignez-vous et n'en ayez pas honte !

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Je m'indigne donc je suis
tel aura été le slogan de la société médiacratique du XXIème siècle
après plusieurs lecture de Madame la Journaliste, il m'a semblé découvrir que, au "bal des indignés", les principaux danseurs sont ses collègues les Journalistes.
Alors que chez tout être humain normalement constitué, LA VRAIE INDIGNATION POUSSE TOUJOURS A S'ENGAGER ET A AGIR, il est certain que pour le "système politique" et les "chiens-de-garde journalistiques" qui l'entourre (le protège ????), il est plus facile d'avoir UNE INDIGNATION SELECTIVE qui comme elle l'écrit si bien "dispense de penser".
Un exemple très très simple, tiré du débat Sarko-Ségo :
"Sarko s'INDIGNE que les travailleurs-pauvres ont des vacances mais n'ont pas d'argent pour partir en vacances - Son INDIGNATION lui amène cette solution : "pour avoir cet argent manquant les travailleurs-pauvres vont pouvoir (devoir ???) travailler pendant leurs vacances"
N'importe quel couillon trop bête pour raisonner de travers remarquera que les travailleurs-pauvres auront peut-être de l'argent pour partir en vacances mais que par contre, ils n'auront plus de... vacances. N'importe quel couillon sauf les journalistes qui ne peuvent en même temps boire (les paroles) et penser.
Journalistes toujours INDIGNES par les 35 heures, INDIGNES par les RTT mais ici, surtout pas INDIGNES par le mépris que leur riche-Maître porte aux travailleurs-pauvres.
En 2008, au "bal des indignés", ON s'indigne qu'un travailleur-pauvre demande à vivre décemment et au nom de cette indignation ON leur impose de travailler..... PLUS !

Voilà l'exemple d'une indignation sélective qui me choque plus que... Mr Ménard, l'intérét porté à la pauvre Mme Betancourt ou l'imbécile banderole des imbécilheureux.

On peut d'ailleurs gager que les mêmes journalistes qui avaient du mal à cacher leur satisfaction durant la grand-guignolade parisienne de la flamme olympique nous gratifieront le 8 août prochain de commentaires admiratifs sur la grandiose cérémonie de Pékin.


J'aimerai prendre le pari du contraire Mme Levy, car je trouve assez pitoyable votre expression de "grand-guignolade parisienne". Pour moi, les journalistes ne sont plus au temps de Don Camillo en Russie.
Je suis hyper bon public, et je suis hyper convaincue (qui c'est qu'a inventé ce mot idiot?) en lisant Élisabeth Levy.
Mais je ne peux pas m'empêcher d'imaginer un jité qui suivrait les nouvelles directives, suite au rapport d'Élisabeth Lévy. Un genre d'Édouard Baer nous enfilerais les infos en ponctuant de "qu'est-ce qu'on 'y peut nous, hein?", "sur ce coup, on sait pas qui a raison mais cé moche de se tuer à coup de caillou, quoique raffler tous les commerces aussi...", "oui mais pas d'affolement, c'est pas grave..", "vous en faites pas pour ça", "elle a un drôle de chapeau, c'est tout ce qu'on peut en dire", ....
Enfin vous voyez ce que je veux dire...
Passer sous silence ces infos "pas propres" qui prennent en flagrant délit de non respect d'une humanité de base, ou les annoncer froidement, nonchalamment, l'air de rien. Le problème c'est de trouver le bon ton. Qui a un truc à proposer?
Ou passer un reportage sur une réserve d'oiseaux de je sais pas où, comme lundi au 13h? Quand on veut pas s'appesantir sur l'actu?
Ne changez rien: Cela fait du bien de vous lire. C'est le contraire de la langue de bois.
N'écoutez pas les grincheux qui s'indignent de votre indignation sur l'indignation ( etc ).

.Pour ma part et pour montrer mon indignation contre ces méchants colombiens et ces vilains communistes chinois, je lance un grand mouvement de boycott des produits locaux:

- Plus de coke tant qu'"Ingrid" n'est pas libérée.
- Pour la Chine ... mmm c'est plus compliqué. Je me contenterai de boycotter la cérémonie des J.O à la télé. ( De toute façon, je ne regarde jamais le sport et je ne fais pas partie du panel de l'Audimat ). Avec un peu de chance, il y aura une rediff des Simson sur autre chaine
C'est bien que vous l'ayez aussi clairement écrit.
Je me permets de souligner le point qui me paraît important : l'indignation c'est plus gravement que l'absence d'information, l'absence de cohérence, de raison – ce que vous montrez fort bien.
Votre chronique appelle irrésistiblement cette formule de Spinoza :
« Ni pleurer, ni rire, ni maudire, mais comprendre »

PJ Dessertine
D'accord sur les limites de l'indignation, mais on peut regretter parfois son absence. Souvenez vous du mois de juillet 2006 et des incroyables bombardements du Liban par l'armée israélienne. Le traitement de l'information à l'époque avait été d'une "neutralité" désespérante à un point qu'on avait l'impression d'assister à une catastrophe naturelle.
Les indignés d'aujourd'hui devaient sans doute être en vacances...

Norbert Puddu
Elisabeth!

c'est de vous "St. Robert Ménard" ? délicieux.
j'ai adoré votre intervention, lors de la 1ère émission, sur le camembert: -"moi, je vous avoue un truc, j'ai horreur du claquos"... ha! ha! ha!
et votre tête devant Rocard complètement gâteux...
...
sans vous, on rigolerait moins. alors merci!
Sans vouloir vous émouvoir, votre indignation sur l'indignation me laisse complètement indifférent;

Plus indifférent que les propos du CIO ou des autorités chinoises qui se satisferaient supérieurement d'un spectacle en muscle.

La référence ne peut plus être l'hexagonal Mr de Coubertin, si seulement elle le fût un jour : Les figures les plus remarquables dans le sport sont celles qui y mettent de l'esprit. Que seraient les jambes sans la tête… fût-elle de cochon ?

On peut s'interroger sur les représentations chinoises du corps, de l'obéissance, de la performance… et il serait bien de ne pas trop froisser nos amis chinois mais je pense que leur opinion peut voir autre chose que des diables dans les impertinences de la rue.

Un drapeau tibétain dans les airs, le détournement des anneaux olympiques, la moustache de José Bové ouvrent de grandes perspectives de dialogues au delà des barrières de la langue. Nous aurions bien tort de nous en priver.
E lisabeth Levy votre critique me semble remarquable à plus d'un égard :
-- elle fait la preuve que "l'indignation", à savoir la colère que vous manifestez, peut aller de pair avec une analyse rigoureuse (surtout dans le champs journalistique et politique) et vigoureuse : n'est-ce pas la preuve d'un exercice de pensée ??
-- dans sa conclusion qui est la vôtre, vous vous prenez les pieds dans le tapis, et votre pensée tourne un peu court à mon goût : au nom de quoi, devrait-on par un exercice de réflexion, forcément "justifier", sous-entendu l'injustifiable ; n'y-a-t'il pas d'autres issues possibles au devoir et au travail de la pensée ?
Et si vous êtes d'accord avec mon idée, pourquoi n'exposez-vous pas cela clairement au vu de ceux à qui vous vous adressez au lieu de finir par une pirouette ironique en eau (oh!) de boudin?
Au plaisir de vous relire bientôt[s][/s]
Merci, quel bonheur de vous retrouver ! A moi aussi, vous avez manqué. Je dois dire que je n'adhère pas toujours à vos analyses, mais vos chroniques ont le mérite de mettre un bon coup de pied dans la fourmilière de mes certitudes, et ça, ça fait du bien à la tête ! J'aime bien être dérangée lorsque c'est fait avec votre intelligence, vos interventions à rebrousse poils amènent vraiment un plus au contenu global du site. J'espère pouvoir vous lire bien plus fréquemment.
Merci Mme levy ! Enfin un journaliste qui ose critiquer l'uniformité de pensée (ou de non pensée) de la majorité des "médias" qui se vautrent dans le superficiel, le spectaculaire, le consensuel et l'air du temps !
Qu'il est réconfortant de tomber sur de telles bouffées d'air frais, parfois assimilées à des "crime-pensées" si j'en crois certains commentaires ici même, au milieu du carcan des idées convenues matraquées par les médias les + visibles.
A quand le remboursement d'asi par la sécu ?!
Excellent article qui force un peu le trait comme d'habitude mais c'est comme ça qu'on l'aime Elisabeth Lévy !

L'un des clichés éculés utilisés par lémédias et les politiques en ces circonstances d'indignation consensuelle (le summum ce fut la manif pour Bétancourt), c'est celui de "France, pays des droits de l'homme"...

Or, ce même samedi, coursé par deux policiers français en civil, un homme s'est noyé dans la Marne pour le simple fait qu'il n'avait pas de papiers en règle.

"France, péidédroadelom", où est donc passé ton indignation ?

Voir le post édifiant de S. Fontenelle sur Backchich: http://www.bakchich.info/article3282.html
Je ne sais pas si vous avez dit l'essentiel, Madame Levy, mais en tout cas, vous avez pris le temps de la réflexion, ce qui n'est manifestement pas le cas de l'ensemble de la presse.
Cela dit, c'était quand même jubilatoire de voir la pub Mac-coca-didas protégée par les robotcops à coups de Tonfa (c'est la mode à l'Asi(e) en ce mompent). Il parait même que le gaz a été coupé et que les sportifs n'ont pas pu se chauffer à la flamme de l'olympisme. D'entendre les réactions indignées des membres du CIO m'a ensuite franchement mis en joie. Voilà le sport-spectacle que j'aime.
Merci Judith, cette chronique vient à point.

Ah!, comme on aimerait qu'@si se penche sur le mécanisme de transformation des informations en campagne d'indignation.

Au début, il y a le (vrai) travail journalistique : présentation des FAITS (après investigations, vérifications, recoupements, etc.) ; explication des mécanismes ; mise en perspective (historique, sociologique, politique...). Il y a les brèves et les dossiers, les scoops et les éditions spéciales.

Ensuite, il y a la parole donnée à l'opinion des tiers, qui ont le droit de s'exprimer... ; les chroniques des spécialistes, des experts, les éditoriaux des rédac'chefs et les tribunes libres des personnalités. Ce sont les commentaires, et pourquoi pas lorsqu'ils sont présentés comme tels ?

Enfin, et c'est là que ça dérape, les titres, les illustrations, la hiérarchie des infos (en Une avec trois points d'exclamation, ou en cinq, en bas de page...), leur répétition d'un jour sur l'autre. Il y a d'autres dérapages, et Arrêt sur Images, dans l'ancienne formule, nous avait habitué à leur analyse - sous forme contradictoire, on avait ainsi les différents points de vue.

On en redemande ! On veut du décryptage, de l'analyse, des faces-à-faces. Robert Ménard contre Thierry Meyssan, Rama Yade contre Eric Breteau (les orphelins du Tchad, voilà un sujet qui a été traité plus par l'indignation que par l'information)...
OK , votre raisonnement se tient , appuié par Nietzsche. Mais vous même êtes en train de vous indigner contre l'indignation . Votre petit billet vite fait est bien facile : qu'attendez-vous pour nous donner toutes vos idées , vos pensées, vos raisonnements , vos informations , vous qui apparaissez comme supposée savoir des tas de choses que nous autres ignorants , ignorons même que nous ne les savons pas ! Trop facile ,oui vraiment trop facile . Maintenant on vous écoute : instruisez nous.
L'indignation serait -elle pour vous l'intelligence des pôv cons ? Décidément , nous sommes bien mal menés en ce moment.
- Le fait de ne pas avoir réagi aux banderoles précédentes justifierait que l'on ne réagisse pas maintenant ? En raisonnant de cette manière, on ne fait plus rien du tout.

- Par contre, totalement d'accord avec la question de l'interlocuteur X pour les manifestations blanches pour la libération d'Ingrid Bétancourt: à quoi servent-elles ? Les manifestants croient-ils vraiment que les farcs vont y prêter attention ?


Mad
la banderole ? : blague stupide, mais blague, utilisation politique.... ingrid ?: imprudence et hybris d'une femme portée par ses succès se sentant à l'abri de tout, devenu une icone un symbole,donc en danger : utilisation politique... les profanations ?: stupidité de ceux qui aurait besoin d'un coup de pied au cul avant de retourner à l'école dans la même classe que leurs parents sûrement : utilisation... le tibet ? :bien plus compliqué !!! NON ? un peuple, deux plutôt, pour un seul sol, tous deux sûrs de leurs droits, tous deux plus ou moins violents -avec les mêmes moyens ?-, orgueil se culture menacéé, pas perdre la face depuis des lunes, victimisations des deux par les deux et les autres avides de violences et de ses images, religjon et/ou propagande -c'est presque pareil ?- ça brasse bien trop pour moi, mais utisation polique et commercial -c'est devenu pareil ?-... nivellement, tout se vaut, tout est semblable, l'important c'est la bonne conscience... sinon il y a journaliste et journaleux -c'est pareil ?-... censés avec autres "intellectuels" profs "artistes" politiques et "penseurs" ou pensants -c'est pareil ?tout ça- nous éclairer... mais................... retourner à la lecture de freidrich, qui a pensé plein de choses certaines sur les journaleux, la bonne conscience le pouvoir et............. mince il était pas drôle... quoique..........
En tous cas, pour vous, on sait où "vous mène la réflexion" : CHEZ MORANDINI ! On ne se refuse rien madame Levy...
Chère Elisabeth,
Enfin, il y a une journaliste qui ose à s’exprimer librement sur un sujet sur lequel beaucoup de gens « non manipulé » aimeraient s’exprimer. Pendant toutes ce « mascarade d’indignations » les vrais sujet restaient très souvent sans traitement journalistique.
Bravo pour votre article, voilà une des raisons pour lesquelles je soutiens mon site préféré.
Le problème dans ce monde c'est qu'il y a tant de forces contradictoires, tant de Pouvoirs, grands et petits qui s'affrontent qu'à regarder ce spectacle confus, on en arriverait vite à se dire : tout se vaut, autant cultiver son jardin.... Et c'est là que l'idignation intervient positivement : en dépit de tout, on se bat pour quelque chose. Je distinguerais donc deux choses différentes : l'indignation authentique, qui mène à une action véritable (impliquant expression, opiniatreté, argumentation, construction....) et le discours de l'indignation dont vous faites fort justement la critique qui n'est qu'une forme de bonne conscience largement répandue.
C'est avec étonnement que je suis entré moi-même dans la danse... surpris, finalement, de m'indigner avec la même véhémence des atteintes portées aux droits de l'homme, et des atteintes portées à des causes "moins nobles". Votre chronique n'a peut-être pas pour vocation de relativiser l'importance des sujets d'indignation, néanmoins, c'est la première réflexion qu'elle a suscitée chez moi...

L'indignation serait comme un dégoût de la raison. Et je m'interroge de comprendre pourquoi mes sentiments me transportent vers la même colère quand il s'agit des droits de l'homme en Chine/USA et des mauvaises blagues méprisantes sur la bourrée auvergnate qui constitue un pan culturel précieux. Votre chronique dit, in fine, qu'à grand renfort d'effets d'annonce et de bonne morale, un sujet particulier devient une indignation commune et consensuelle... quitte à laisser de côté l'analyse d'une vison globale et réfléchie. Bref, qu'il en faudrait peu pour que ma bourrée auvergnate devienne cause nationale. Outre l'emballement médiatique, reste la question posée du sentiment d'égale colère.

Si mon introspection sur mes colères reste, pour l'instant, sans réponse, je ne peux, par contre, qu'abonder dans votre sens. Au regard de ce qui se passe dans chacun de nos esprits, concernant les JO 2008 par exemple: Chine/Tibet->indignation consensuelle->remise en cause/interrogations sur les ambiguités du Tibet... A ce sujet, d'ailleurs, je voudrais dire que l'un de mes compagnons, violoniste de musique traditionnelle, arborait un tee-shirt contre les JO en chine, il y a presque 2 ans de cela, sans que le Tibet ne soit déjà sur la table des journaleux indignés. La réfléxion se portait avant tout sur les droits de l'homme sino-chinois, sans même que le Tibet ne rentre en ligne de compte. L'indignation aux départ n'était pas tant une ampathie pour les Tibétains, qu'une ampathie pour les Chinois. Donc je reprends mon schéma: Chine/Tibet->indignation consensuelle->remise en cause/interrogations sur les ambiguités du Tibet->indignation sur les indignés->oubli de la démocratie à chinoise.
Abonder dans votre sens, veut dire qu'effectivement, je trouve assez dérisoire de s'indigner avec grande éloquence dans les salons mondains, sur les plateaux télé, ou dans de longues colonnes de la presse écrite. Et de passer, d'une quinzaine à l'autre, à un autre cheval de bataille -quand ce n'est pas quotidien. Alors on pourrait dire qu'il y a le bon indigné, et le mauvais indigné: celui qui s'engage, et celui qui brasse du vent.

Néanmoins, je pense qu'il ne faut pas confondre journaliste et citoyen. Comme disait Desproges revenant de sa campagne française: "on ne peut pas être à la fois en chimio, et chez son médecin pour en parler". Un Daniel aura à coeur de contrebalancer une indignation consensuelle, une Judith aura à coeur de partager des outils pour rendre une indignation possible, un Sébastien aura à coeur d'expliquer le sentiment d'indignation...
Un citoyen découvrira alors peut-être, des raisons de s'indigner. Et creusera alors un problème particulier, au point de s'engager...
Est-ce que le passage de la flamme olympique à Paris aurait fait un direct du 13h de France 2 si on ne s'était pas attendu à un grand b......?
-> Du "oui" ou du "non", je ne sais lequel souhaiter...
J'hésitais à plonger dans la lecture de votre article...
Je suis "bleuffée"...
Madeleine
vous êtes drôle madame !
si, "OUI, NOUS AUTRES JOURNALISTES, NOUS SOMMES POUR LES DROITS DE L'HOMME" qu'allez-vous faire VOUS AUTRES JOURNALISTES aux J.O. de Pékin ?
PS : hier après-midi, J'ETAIS INDIGNE en voyant sur l'écran de ma télé de pauvres enfants difformes qui, après des milliers d'heures de travail inhumain, risquaient leur santé et même peut-être leur vie pour tenter d'aller à ce lointain "salon du muscle-même-pas-toujours-naturel". Leur objectif : accessoirement essayer de monter sur une boite pendant qu'un drapeau et une musique s'élèveraien, pour pouvoir ensuite essayer de monnayer du simple au centuple (selon leur catégorie) leur performance.
J'ai alors changé de chaîne pour tomber sur des multimillionnaires qui faisaient vroum-vroum, nouveau changement pour voir des cyclistes au très grosses cuisses, dernier changement pour tomber sur des messieurs avec tout de gros qui jouaient avec un ballon même pas rond. AINSI VONT LES MEDIAS QUI NE S'INDIGNENT PAS.
NB : pire que la loterie, sur des milliards de participants seulement 3 chances d'être sur les boites, mais si par chance un National réussit, le journaliste National bien entendu IMPARTIAL va pouvoir faire dans la modestie et la simplicité pour prouver par exemple aux amis transalpins qu'on a une bonne nageuse et même le meilleur donneur de coup de boule au monde.
Madame,
INDIGNATION ou PAS INDIGNATION, à part un long voyage, pouvez-vous me dire ce que vont aller faire aux J.O. de Pékin...
1/LES JOURNALISTES SPORTIFS
2/LES HOMMES POLITIQUES
Toute cette indignation dégoulinante, c'est écoeurant. Je suis indigné.
Prévert disait : "le rire est le propre de l'homme. Le sale, ça n'est pas de pleurer, mais de faire semblant".
Continuez à nous faire rire des travers mediatoques, même un peu à vide ça soulage quand même.
Merci pour cet article
Enfin un peu d'éthique,d'air frais et
de remise en question face à cette mêlasse médiatique dans laquelle
Tout les médias ou presque tentent de nous submerger
Fallait oser le dire, et c'est bien dit !
Bravo Elizabeth !

Je commençais à regarder tristement votre photo sur la page d'accueil des chroniques en me demandant quand vous reviendriez avec une de vos flamboyantes et vigoureuses analyses.

Très bonne chronique du point de vue de la forme. De plus, j'avais ce que vous dites sur le bout de la langue, et vous l'exprimez tellement bien.
Pas très convaincant tout ça...
On vous reconnait mieux (Elisabeth Levy) lorsque vous défendez des pseudo-philosophes
ou développez des thèses curieuses sur d'autres medias.
"Vous l'avez compris: le grand avantage de l'indignation, c'est qu'elle dispense de penser. Et la réflexion, on ne sait pas où ça peut mener."

J'aurais plutôt l'émotion avant la raison.... :-D


LeCourant.info
Moi aussi, je serais presque content de vous relire. Vous vous faites rare, comme d'habitude. Et paf ! Le mandala sur la France moisie (comprendre populaire/populiste) refait surface. C'est un incontournable, chez vous ? Vous pouvez pas écrire une chronique sans mettre le projecteur sur cette passerelle largement fantasmée entre le FN et le PC ? Vous répétez cet espèce de gimic intellectuel à tous propos, y compris quand ça n'apporte rien à votre papier. En l'occurrence, d'ailleurs ça le dessert puisqu'il se trouve que justement le groupe communiste est le seul à ne pas être allé "s'indigner sur le mur de l'Assemblée Nationale" cet après-midi.
Ouh ! Ravie de vous relire. Ce manifeste pour la compréhension m'enchante !
Oui, moi, pauvre téléspectatrice, lectrice, n'ayant pas le temps d'entrer dans les multiples enjeux d'un fait,
j'attends des journalistes une analyse, des points de vues objectifs pour dénouer les vérités multiples.
Pas du noir et blanc.
Merci.
Vous m'avez manqué, Elisabeth. Contrairement à Juléjim, vous et moi ça colle très bien.

Pour me la "jouer Judith", l'indignation met en oeuvre la "violence totalitaire de l'émotion", processus par lequel on s'approprie la soufrance des autres pour acquérir une autorité morale qui permet d'éviter une justification rationnelle de ces choix où positions.

au fait Sarkozy avait aussi utilisé le "expliquer c'est justifier" à propos des émeutes dans les urbaines.
Décidément, vous et moi, ça ne colle pas et ça ne collera sans doute jamais ! S'indigner serait faire l'économie de la pensée dites-vous ? Alors comment qualifier votre chronique qui s'indigne de tant d'indignations ?

On peut concéder qu'il y ait des outrances dans l'indignation certes, voire des contradictions et même des "professionnels" de l'indignation, tout ce que vous voulez mais de là à nier tout intérêt et toute valeur à l'indignation lorsqu'elle nourrit la protestation, la critique, la dénonciation, le combat et la résistance contre l'injustice, je dis NON ! vous allez trop loin et vous devenez à votre tour ...indigne.

Bien le bonsoir Mme Levy, votre leçon ne vaut pas un clou !
Je ne sais ce qui de votre commentaire ou de l'article d'Elisabeth Levy ne vaut pas un clou...

L'indignation peut bien convenir au vulgaire du bistrot sirotant sa chope de bière ou à une famille durant le repas dominical après le poulet-frites, en aucun cas au travail journalistique. Les journalistes ont pour tâche d'informer, non de s'indigner. Par l'indignation on n'atteint pas la raison de son interlocuteur, disposition adéquate à une réception critique de l'information, mais seulement ses bas instincts.

Que vous vous indigniez face aux milliers de soldats morts en Irak ou contre le régime chinois face aux événements du Tibet, cela vous regarde. Mais ce n'est en aucun cas le rôle du journaliste qui doit ou devrait toujours avoir à coeur non seulement d'apporter l'information mais aussi de permettre au lecteur de porter un jugement critique sur celle-ci. Un journaliste qui s'indigne au lieu d'analyser les faits, empêche par là même à la raison critique de jouer son rôle.

Elisabeth Levy ne s'indigne pas des indignations de ses confrères. Vous ne la prenez pas en flagrant délit d'auto-contradiction (performative), comme vous semblez à tort le croire. S'indigner, c'est éprouver un sentiment de colère et de mépris face à un événement ou à un discours. Rien de cela dans son propos: la journaliste ne fait que rappeler dans un style certes très ronflant une exigence que doivent observer les journalistes afin de bien accomplir leur tâche.

Seul point qui m'énerve chez cette journaliste, c'est qu'elle combat l'opinion commune toujours dans ce style ampoulé qui rend souvent son propos imbuvable et dessert ainsi son raisonnement. C'est un combat qui procure souvent à ceux qui le portent le sentiment aristocratique d'être au-dessus des autres; Elisabeth Levy semble s'y laisser aller sans trop se poser de questions.

Amok.
>> Les journalistes ont pour tâche d'informer, non de s'indigner.

Ah bon, et vous sortez cela d'où exactement ? Ainsi donc les journalistes ne doivent pas s'indigner, et si je suis votre logique, ils ne doivent pas non plus s'enthousiasmer ni commenter: bref aucune idée et encore moins d'émotion ne saurait transparaitre dans un article, rien en tout cas qui pourrait "tromper" le lecteur, car au lecteur il faut des faits bruts, sinon il se perd, il s'égare ...
D'accord avec Amok

Il y a une sacrée marge entre l'indignation et la prétention à la neutralité absolue (qui n'existe pas, les faits sont eux-mêmes des constructions subjectives). Elisabeth le sait (je suppose, au point où j'en suis dans la pommade) et veut dire que ce qui l'énerve c'est le consensus mou y compris dans l'indignation.

D'ailleurs vous avez remarqué ? l'indignation on a énormément de mal à la faire partager à ses adversaires, et pour cause. Tenez, moi qui suis de gauche, je n'arrive pas à faire s'indigner avec moi des gens de droite; ils me renvoient à la figure leurs propres motifs d'indignation - et ils en ont, certes mesquins, futiles ou contestables, mais bon ils en ont aussi.

Que les journalistes nous informent, le mieux possible, pas sur l'événement, mais sur l'amont et l'aval - ce qui suit et ce qui précède l'événement.
Que les politiques proposent et défendent des convictions.
Mais l'indignation - qui a été, au passage, un des grands ressorts de la popularité (et de la campagne) de notre actuel président* - je m'en méfie comme de la peste. (Même si je sais qu'elle va revenir, en cachette, à tout instant)

* NB voir sa réplique favorite ces derniers mois dans les Guignols "Mais c'est tout de même extraordinaire, etc."


Mais l'indignation - qui a été, au passage, un des grands ressorts de la popularité (et de la campagne) de notre actuel président* - je m'en méfie comme de la peste. (Même si je sais qu'elle va revenir, en cachette, à tout instant)

* NB voir sa réplique favorite ces derniers mois dans les Guignols "Mais c'est tout de même extraordinaire, etc."


En cachette ?? Je ne trouve pas qu'ils s'en cachent beaucoup les hommes de l'umpiste, ni l'homme lui-même ; quand on voit le tintouin qu'ils nous font, tous unis comme un seul homme (et pour cause !!) pour s'indigner des sifflets contre la marseillaise, je ne trouve pas qu'ils se cachent vraiment !!

L'air marri d'une Bachelot dans la cour de l'Elysée était grotesque..... et semblait tellement forcé ; mais ON lui a dit, "le peuple ne va pas aimer alors tu vas lui dire au peuple qu'ON aime pas non plus et que des sanctions seront prises IMMEDIATEMENT" (sous-entendu "même stupide et inapplicable" mais ça on s'en fout !), et voilà Mame BACHELOT, poussée par le souffle élyséen, dans la minute même convoquer dans la cour, les sbires de dieu, nos journaleux, scribes toujours prompts à relayer la parole divine, et leur énoncer cette parole sans même avoir compris ce qui sortait de sa bouche.........mais avec l'air indigné de bout en bout !

Et c'est comme cela pour n'importe quel fait divers non défavorable à la politique du chef, qui envoie les épigones du suprême devant les caméras dans la minute qui suit l'évènement, uniquement pour la forme, car de fond jamais il n'y a..................

Ah non vraiment je ne pense pas qu'ils se cachent pour s'indigner, au contraire cette équipe avec son chef suprême, utilisent l'indignation en communication jusqu'à l'obscène !!!!!!!!
Ca me fait gerber !!!
[...] Les journalistes ont pour tâche d'informer, non de s'indigner [...]
Amok.


Et quand ils sont empêchés d'informer, leur accordez-vous le droit de s'indigner ?

PatriceNoDRM
Bien dit !
Les journalistes de France2 qui se sont faits copieusement recadrés par les CRS de MAM, j'espère qu'ils se sont indignés.
S'indigner pour quoi?

Si on vous empêchait de parler, vous vous indigneriez? Bouh, ça fait peur. Je sens que l'Etat totalitaire tremblerait devant sa presse indignée... La presse française s'est tellement acoquinée avec le pouvoir, ou elle reste tellement mollassonne face à un pouvoir étatique qui l'est tout autant, qu'il vaut mieux prier que la France reste une démocratie... le réveil risquerait d'être difficile.

La presse en démocratie n'a que faire de sa liberté: elle se vide peu à peu de son sens; pour cette raison, il est bon que des journalistes comme Elisabeth Levy ou le journal d'Arrêt sur images amènent la presse à se re-questionner, dans un contexte qui n'y appelle pas du tout, sur son rapport à la liberté. S'indigner... quelle liberté voulez-vous exprimer à travers ça?
Donc d'après vous, quand la journaliste de France-Info se fait raccompagner manu militari par les gros bras du maire de Corbeil Essone, surtout il faudrait que la profession ne s'indigne pas ? Moi, je trouve qu'indignation rime avec conviction.

... Un journaliste qui s'indigne au lieu d'analyser les faits, empêche par là même à la raison critique de jouer son rôle...


Certes mais est-ce le cas de tellement de journalistes pour que ça justifie la généralisation et l'amalgame auxquels se livre E.L ? Je ne fréquente pas les bars, voyez-vous, je lis la Presse (papier et en ligne) comme vous, je suppose. Et j'ai plus souvent l'impression d'être informé et non pas manipulé, l'impression que l'on m'explique plutôt qu'on fasse réagir mes capacités d'indignation. Pas vous ?

De plus, l'axiome selon lequel "le job d'un journaliste est d'informer, pas de s'indigner" n'est recevable qu'à condition d'accepter le corollaire qui dit qu'un journaliste est AUSSI un citoyen". J'imagine que selon les contextes, les situations et les sujets d'actualité, il ne doit pas toujours être aisé de démêler l'un et l'autre. En outre, la Presse se doit aussi de témoigner de l'état de l'opinion, à certains moments, et la période s'y prête amplement.

Enfin, et c'est peut-être ce qui me gêne le plus, exiger du journaliste qu'il se contente d'informer c'est aussi exiger de l'enseignant qu'il se contente d'enseigner, au médecin de soigner, au juge de juger etc ... et par suite qu'on finisse par oublier d'être citoyen (dont le rôle et la responsabilité ne se limitent pas à voter de temps en temps).

Bref, ce qui m'agace dans la posture de Mme Lévy c'est qu'elle semble nous dire : "Voyez mes confrères qui s'indignent à tout va, et regardez-moi qui vous ouvre les yeux et les neurones !" Quelle prétention !
Pardon Juléjim, mais la posture de Joffrin, qui s'indigne et donne des leçons en permanence (sur la gauche, etc.) depuis son édito dans Libération, n'est-ce pas pire ?
Moi je l'ai trouvé intéressante cette chronique, en ce qu'elle met en mots ce sentiment parfois diffus d'être "obligé" de pleurer avec les crocodiles...
Mais...
Elisabeth, vous glissez dans ces lignes une remarque sur laquelle j'aimerais avoir un peu plus les détails: vous critiquez les actions de Pierre Ménard (accusé lui aussi d'omniprésidence, cf d'autres articles d'@si) alors qu'en téléspectatrice lambda je les prends pour des preuves de militantisme (non de la cause tibétaine, mais de dénonciation de la condition des journalistes et de la presse dans la Chine pré-olympique)... Pourriez-vous développer cette attaque qui m'intrigue?
J ' ai été devancée par Stéphane Rodriguez qui a écrit exactement ce que je pense. Donc se reporter à son commentaire !
Le Français est peut-être un veau ( cf de Gaulle) mais il est surtout devenu un mouton. RSF a bien monté la sauce et chacun de s ' indigner mais d ' acheter des vêtements made in China .
A qui profite l ' action de RSF?J ' aimerais que Robert Ménard s ' indigne à propos d ' autres situations citées par S. Rodriguez mais c ' est moins facile! !!Indignations ciblées et chacun n ' y voit que du feu..
BRAVO BRAVO Madame, et chapeau pour vore association Ménard - Breteau , j 'ai fait la meme . Continuez à etre aussi pertinente.
Il faudrait, quand on parle de démocratie, en donner une définition, même rapide. Surtout quand on souhaite l’exporter, non par l’exemple, mais par la force et au prix de centaines de milliers de morts. Car il ne s’agit pas de complots plus ou moins secrets mais d’une volonté publiquement énoncée. Le Président Bush a clairement et publiquement proclamé que les Etats-Unis d’Amérique et ceux qui voulaient bien les suivre allaient « rétablir » la démocratie en Irak. S’il y a des complots ils restent rares mais, que l’on sache, d’une part de « bonnes » raisons sont toujours données par toutes les Chancelleries du monde aux pires exactions et tenter de les décrypter est, pour moi, un bon réflexe démocratique; d’autre part, je ne sache pas que les services secrets aient tous désarmé et s’interdisent désormais de fomenter quelques révolutions, coups d’Etat ou entreprise de séparatisme, de guerre civile, comme en ce moment même en Bolivie. Un journaliste devrait-il juste reprendre les communiqués de chancelleries comme des vérités sortant du puits ? C’est ici que « Arrêt sur images » est fort utile, bien qu’à mon goût, trop branchée « technique ».
Pour revenir à RSF, l’Organisation ne conteste pas recevoir des fonds de Center for a free Cuba, de la NED, et d’autres officines liées au Gouvernement des Etats-Unis sinon satellite de la CIA. Ménard : voilà bien quelqu’un d’indigné ! Un peu comme Kouchner dans sa période Docteur Jekil.
Sur son site, Reporters sans frontières a exprimé son immense soulagement après la libération de Sami Al-Hadj, le 1er mai 2008. Le cameraman d'Al-Jazira était détenu depuis juin 2002 sur la base américaine de Guantanamo
On peut y lire que « Sami Al-Haj n'aurait jamais dû être détenu aussi longtemps. » qu’il était « Régulièrement torturé, soumis à près de 200 interrogatoires par ses geôliers. »
Sami Al Hadj n'aurait pas dû être détenu « aussi longtemps » puisqu'il était innocent ! Le communiqué de RSF dit que « les autorités américaines » (les tortionnaires) n'ont jamais rien prouvé contre Sami Al Haj et qu'aucune « inculpation n'a jamais été prononcée contre le journaliste ». RSF considère-t-elle qu'un journaliste innocent peut être torturé quelque temps si le bourreau se réclame des USA ? Qu'est-ce qui empêche RSF d'écrire : « Le journaliste n'aurait JAMAIS dû être enlevé, déporté, supplicié » ?
Quand RSF a-t-elle brandi un drapeau, sorti des banderoles, escaladé Notre-Dame ou l'Empire State Buiding contre les tortures régulières par l'armée US d'un journaliste innocent ? vendu des tee-shirts où les bandes rouges de la bannière étoilée seraient remplacées par des fils de fer barbelés, ameuter l'opinion mondiale, appeler à boycotter les compétitions sportives présentes et futures avec les USA ?
Quand va-t-elle porter plainte en son nom grâce à son « réseau Damoclès » conçu à cet effet ?
De la guerre d'Algérie d'hier à la Bolivie d'aujourd'hui ma naïveté s'est , hélàs peut-être cher Fedor, effectivement évaporée.
Votre anti-américanisme vous aveugle. Vous êtes à ce point obsédé par la dénonciation du méchant Oncle Sam que vous ne savez pas saluer un fait concret. Dans la libérartion du caméraman, ce qui compte pour vous, c'est ce qu'en dit RSF, qui ne condamne pas suffisament fort les USA à votre goût. Ce qui compte pour moi, c'est que le cameraman soit libéré. Le vrai scandale pour moi ce n'est pas tel ou tel positionnement de RSF vis à vis des Etats-Unis, c'est que Guantanamo existe.
[large]Ce qui est bien dans cet article c'est avant tout cette bonne attaque ad hominem qui pimente tout de suite la réflexion à laquelle on nous invite.
"Saint Ménard" : j'ai déjà lu cela dans Le Monde.
Cet horrible individu ne se contente pas de s'indigner : il agit, et avec courage, c'est dire à quel point il est ignoble.
RSF est, bien sûr, si l'on en croit des messages, une officine à la solde de la CIA ! En toute objectivité, ces lecteurs qui approuvent E. Levy, l'assènent sans aucune référence à une source quelconque et si possible fiable.
Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose.[/large]
Il faudrait, quand on parle de démocratie, en donner une définition, même rapide. Surtout quand on souhaite l’exporter, non par l’exemple, mais par la force et au prix de centaines de milliers de morts. Car il ne s’agit pas de complots plus ou moins secrets mais d’une volonté publiquement énoncée. Le Président Bush a clairement et publiquement proclamé que les Etats-Unis d’Amérique et ceux qui voulaient bien les suivre allaient « rétablir » la démocratie en Irak. S’il y a des complots ils restent rares mais, que l’on sache, d’une part de « bonnes » raisons sont toujours données par toutes les Chancelleries du monde aux pires exactions et tenter de les décrypter est, pour moi, un bon réflexe démocratique; d’autre part, je ne sache pas que les services secrets aient tous désarmé et s’interdisent désormais de fomenter quelques révolutions, coups d’Etat ou entreprise de séparatisme, de guerre civile, comme en ce moment même en Bolivie. Un journaliste devrait-il juste reprendre les communiqués de chancelleries comme des vérités sortant du puits ? C’est ici que « Arrêt sur images » est fort utile, bien qu’à mon goût, trop branchée « technique ».
Pour revenir à RSF, l’Organisation ne conteste pas recevoir des fonds de Center for a free Cuba, de la NED, et d’autres officines liées au Gouvernement des Etats-Unis sinon satellite de la CIA. Ménard : voilà bien quelqu’un d’indigné ! Un peu comme Kouchner dans sa période Docteur Jekil.
Sur son site, Reporters sans frontières a exprimé son immense soulagement après la libération de Sami Al-Hadj, le 1er mai 2008. Le cameraman d'Al-Jazira était détenu depuis juin 2002 sur la base américaine de Guantanamo
On peut y lire que « Sami Al-Haj n'aurait jamais dû être détenu aussi longtemps. » qu’il était « Régulièrement torturé, soumis à près de 200 interrogatoires par ses geôliers. »
Sami Al Hadj n'aurait pas dû être détenu « aussi longtemps » puisqu'il était innocent ! Le communiqué de RSF dit que « les autorités américaines » (les tortionnaires) n'ont jamais rien prouvé contre Sami Al Haj et qu'aucune « inculpation n'a jamais été prononcée contre le journaliste ». RSF considère-t-elle qu'un journaliste innocent peut être torturé quelque temps si le bourreau se réclame des USA ? Qu'est-ce qui empêche RSF d'écrire : « Le journaliste n'aurait JAMAIS dû être enlevé, déporté, supplicié » ?
Quand RSF a-t-elle brandi un drapeau, sorti des banderoles, escaladé Notre-Dame ou l'Empire State Buiding contre les tortures régulières par l'armée US d'un journaliste innocent ? vendu des tee-shirts où les bandes rouges de la bannière étoilée seraient remplacées par des fils de fer barbelés, ameuter l'opinion mondiale, appeler à boycotter les compétitions sportives présentes et futures avec les USA ?
Quand va-t-elle porter plainte en son nom grâce à son « réseau Damoclès » conçu à cet effet ?
De la guerre d'Algérie d'hier à la Bolivie d'aujourd'hui, je ne sais pas si le discours s'est rôdé, mais la naïveté, hélàs peut-être Cher Fedor, a disparu corps et biens.
C'est quoi la démocratie ?
La France est le "pays des droits de l'homme": Liberté égalité fraternité...
Exportons ce qui fait notre force et nos valeurs.
C'est quoi la démocratie ?
Madeleine
démocratie = pouvoir du peuple = élus du peuple, suffrage universel, contre-pouvoirs et tout le blabla
Oui beaucoup de blabla : CAUSE TOUJOURS !
Madeleine
c'est un peu ce que je voulais dire...
mais quand on parle de monarchie élective à môsieur le président, vous savez ce qu'il répond...
Il me semble qu'Elisabeth reprenait le terme "indignation" tel qu'il est utilisé usuellement dans tous les cas qu'elle cite, c'est à dire dans les cas d'indignation consensuelle et indiscutable, quand il n'est pas possible de ne pas être d'accord.
A côté de ça, très peu de journalistes (ou alors des sales gauchistes qui sont MILITANTS et donc pas objectifs (second degré) ) vont s'indigner de la politique actuelle, de telle loi, de telle première dame de France qui exhibe ses épaules, tout ça.

L'indignation dont parle Elisabeth, ce n'est pas un combat, ou plutôt c'est un combat gagné depuis longtemps.
On n'a pas gagné la libération d'Ingrid Bétancourt, certes, mais ça fait des lustres qu'on a gagné l'idée que la France doit la sauver.
On n'a pas gagné la disparition des crétins pseudo nazis, certes, mais ça fait des décennies qu'on a gagné l'idée que c'est pas bien d'être nazi.

La presse lutte dans le domaine des idées. Mais son engagement politique se mesure généralement au nombre de lignes consacrées à tel ou tel sujet. (cf l'histoire du sans papier noyé)
ça manque de couilles tout ça.

(tiens j'aime bien ma conclusion ! je vous la prête, Elisabeth, si vous le souhaitez)
Excellente mise au point, merci !!!
Certes, mais vu la gène et les propos contournés de nos "élites" sur les droits de l'homme et le régime chinois, la phrase "les droits de l'homme en Chine sont plus importants qu'une course de 100 m et on ne peut pas faire la plus grande fête mondiale en faisant semblant qu'il ne se passe rien" ne fait pas l'unanimité, et de loin !

Exemple : aujourd'hui, Rama Yade déclare à France Inter :
"La Chine est une dictature ou pas Rama Yade?

>Les choses ne se posent pas en ces termes. Ca ce sont des…

En quels termes alors?

>Il faut surtout éviter de plaquer les analyses occidentales sur d'autres réalités. Je suis bien placée pour vous le dire

Quand c'était la Birmanie on ne se gênait pas pour dire que c'était une dictature…

>Attendez, c'est une junte militaire, c'est pas pareil, il ne faut jamais analyser les choses globalement, il faut toujours voir spécifiquement
>On pourrait dire que par exemple concernant la Chine c'est un pays qui n'a pas connu les régimes que nous connaissons actuellement en Europe. Bon. Il faut voir d'où part la Chine."
Je rejoins beaucoup votre point de vue ... cela m'a rappelé un effet de mode pas encore complètement révolu des médias français qui était de s'indigner de la montée de l'insécurité en France, à grands recours de cas empiriques... sans jamais véritablement remettre les différentes "informations" dans leur contexte ou en perspective.

Comme pour les profanations et la liberté des droits de l'homme, peu se sont senti le "droit" de contredire ce besoin de sécurité. Or, vouloir la sécurité est louable mais cela doit être selon moi contre-balancé par le prix à payer pour un niveau "acceptable" de sécurité... combien de libertés devrais-je céder pour un bout de sécurité ?
Indignationnellement vôtre !

Voilà, je dois me rendre à l'évidence, je n'ai pas les options requises pour appréhender votre pensée E.Levy. Déjà votre discours me laissait perplexe : je ne voyais pas où il allait. Mauvais signe - pour moi. Hélas le prose ci-dessus confirme mes insuffisances.....

Dès les premières lignes, j'ai les neurones comme mazoutés qui battent de l'aile. Je ne parviens plus à mettre un œil devant l'autre. J'essaie d'avancer, je vous promets, mais je m'enfonce inexorablement dans le magma de la glossolalie. Je....je.....!? Très vite l'abattement m'assaille (comme dit mon pote africain). Et soudain, le drame : je m 'affale et je coule. La HONTE !!

Toutefois avant de sombrer, j'ai cru ,(je précise), comprendre que - à part Ménard (votre tête de turque adorée) avec lequel vous entretenez des comptes permanents et mystérieux..- vous vous indigniez de tant d'indignations rapportées et montées en sauce honteusement par les médias, dont les vilains JT. Le tout au détriment de l 'Information.
Parfait, mais pourquoi fustiger l'indignation ? La bonne cible - vous l'aviez trouvée ! - c'est l'information; c'est à dire, le travail des journalistes. Donc le vôtre et celui de vos confrères, qui , tous ensemble, "bons et pas bons", n'obéissez pas aux mêmes critères et cahiers des charges. Question d'éthique.
Les JT "jouent" l'indignation et la font mousser sans en approfondir les causes ? Et, c'est nouveau ça, sans vouloir vous offenser ? La plupart des médias courent après le nouveau, le superficiel, et.....le sensationnel quand vous voulez . Ils préfèrent l'écume des vagues aux profondeurs de l'enquête. Et vous ?

Exemple : la dernière d'Elkabbach, concernant Pascal Sevran.

Du reste la belle Judith, qui , l'autre jour s'énervait à propos des JT, a bénéficié de la part de David A., du scoop des scoops, et nous avec : "S'il y avait de l'information à la télé, ça se saurait"

Heu.... juste entre nous, quand vous sommez Ménard de produire un certificat de bonne légitimité, vous faites quoi ? De l'info en investigation maximale ? Ou de la poussée d ' autoritarisme intempestif.....illégitime ?

Incriminez L'information et ceux qui la font, révélez clairement leurs mauvaises raisons avec les buts cachés - si vous pouvez - et lâchez l'indignation qui est une assurance contre l'indifférence. La capacité d'indignation, c'est la preuve qu'on est encore vivant.'
Au fait, l'indignation, ce ne serait pas un des "moteurs" d'@si ?

D'ailleurs André Gide nous a prévenus : "Quand je cesserai de m'indigner, j'aurai commencé ma vieillesse"

En conséquence, j'opte pour l' indignation, et j'arrête la chirurgie esthétique.
Vive la jeunesse.................d'esprit !

Et reprenons avec Mamie Napoléon, j'ai nommé : Laetitia Buonaparte : "La indignatione , porvou qué ça doure "
Faites lire l'article à votre "ami africain" et reparlez en ensuite.
Merci, Madeleine
J'ai cru ,(décidément !), déceler comme de l'humou...heu, de l'humeur dans votre réaction . Serait-ce de l'indignation ? Alors tout est permis !

Quant à mon "ami africain" ,et bien il est comme vous, indigné . Mais lui , c'est de voir comment va son continent, dont on semble faire peu de cas. Hors les richesses du sous-sol, bien entendu.
Je ne suis pas indignée, d'ailleurs d'après ce que vous écrivez votre "ami africain" non plus. Ce que vous dites de lui ressemble plus à "la démonstration" d'Elisabeth.
Sans blague que pense "votre ami africain" de l'article.
Ce n'est pas de l'humour ni de l'humeur, c'est un GRAND intérêt.
Madeleine
Autant sur le même thème j'avais trouvé votre chronique sur le cas Bétancourt un peu ... facile ( cf les causeurs.fr ), autant je trouve cette chronique plus pertinente !! et d'ailleurs m'éclaire un peu sur votre démarche d'indignation face à l'indignation low cost ... comme quoi l'indignation est communicative !

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