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La tyrannie, c'est les autres

Commentaires préférés des abonnés

Bien vu! et oui l'enfer c'est (chez) les autres....


Que dire de l'aveuglement (?) des rédactions qui ont vu dans ce long monologue de 3 mois qu'a été le "grand débat" un exercice de démocratie exceptionnel??? 

Alors que bien sûr les heures de disc(...)

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J'aimerais ne pas être d'accord avec vous, vous dire que les Français qui finissent leur fin de moins sans accroc sont complices conscient de cette dérive autoritaire, mais je crois que vous avez raison.

Lors du repas de midi avec les collègues, charg(...)

En France, on ne s'en rend pas compte, parce que comme la grenouille qui se laisse bouillir à petit feu, tout se fait par couches successives, par à coup. 


Et les Editocrates nous endorment tous les jours en expliquant que tout va bien, qu'on est(...)

Derniers commentaires

J'aime beaucoup l'inversion adjectif / substantif en clausule du premier paragraphe. Quand DS fait du style,  je suis toujours preneur :-)

Tout a une histoire, y compris les textes relatifs à l'anonymat de certains fonctionnaires, cette histoire est certainement très longue,  mais en ce qui concerne partie  la plus récente on peut relever quelques éléments :



Dans un article du 3 Juillet 1998, à l'époque où il écrivait pour Libération, Jean-Dominque Merchet explique l'origine de l'arrêté pris par Charles Pasqua "relatif au respect de l'anonymat de certains fonctionnaires de police" en 1995 .


Selon Le Monde, l'assaut d'un Airbus à Marseille en 1994  lance l'info en direct .


Selon Favier, les caméras ont gené l'action du GIGN  et surtout la médiatisation des hommages et félicitations  aux hommes du GIGN  les ont mis en danger.


C'est à la suite de cet évènement que Charles Pasqua signe l'arrêté du 5 Mai 1995 relatif au respect de l'anonymat de certains fonctionnaires de police .



En 2006, dans un nouvel article paru dans Libération, Jean-Dominique Merchet mentionne un nouvel arrêté concernant l'anonymat des espions Fançais


Gérard Longuet revient sur le sujet en 2011  avec un nouvel arrêté .


En 2012 un ex-agent de la DGSE passe en jugement pour avoir donné le noms de 2 de ses anciens chefs  ( cf : 20 minutes )




Les Coréens du Nord ne doivent  pas être trop fatigués de la Démocratie.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

le journaliste est quelqu'un  publie ce que d'autres ne voudraient pas voir publier, tout le reste n'est que relation publique

Orwell (?)

Emmanuel Macron est revenu récemment  sur sa stratégie militaire à Port Real. A la question: un tel massacre était-il justifié ? Le président de la République française a répondu : "On n'est jamais heureux de massacrer des dizaines de milliers de personnes, mais lorsque sa légitimité est mise à mal par des tas d'article de presse diffamatoires qui ne cherchent jamais à connaître la vérité, mieux vaut prendre les devants et mettre les responsable de ses articles devant leur responsabilités. J'ai déjà mutilé des dizaines de Gilet jaunes, mais il semble que les médias se sentent au dessus de mon pouvoir. Bien sûr, mon massacre est un message envoyé aux patrons de presse retranchés dans la tour principale que j'ai pris soin de ne pas entièrement détruire : êtes vous avec vous ou contre nous ?" "Parfois, a t-il conclu, mieux taper très fort une fois pour ne pas avoir à le refaire de si tôt."

Dans votre énumération des "régimes + ou - dictatoriaux", vous avez oublié le Vénézuela et l'Iran... et d'autres encore... Cuba de temps en temps (à nouveau sous embargo US), la Syrie (depuis peu... et encore... on ne sait plus très bien)... 

N'empêche que je n'aimerais pas être à votre place, Daniel... me taper tous les matins les délires monomaniacojupitériens des éditorialistes politiques (ou économiques), la PQR aux ordres sauf deux, le Monde, le Figaro, Valeurs Actuelles (?) et les beaufs des talk-shows-pour-remplir-des-cm3-de-cerveaux-vides... Moi ça me ficherait en colère tous les matins...

En tous les cas on convoque une journaliste pour lui fermer le bec à l'avenir et celui de ses congénères qui le ferment déjà

En tous les cas on a tellement propagé des opinions Lepenocompatibles qu'ils sont là avec leurs opinions fascistes, racistes, antisémitiques et Orbanocompatibles


Et de nouveau l'issue sera d'attendre les résultat entre le vrai et le frelaté

Quand j'ai lu - à 10 ans- "Sans Famille" d'Hector Malot (en deux volumes de poche), j'ai pleuré comme une Madeleine

Ma mère -prénommée Madeleine- me consolait tout en se marrant.


Ah oui : La tyrannie, la démocratie et le monsieur du Monde.


Bôahf, ...


D'abord, c'est un foutu bazar à intégrer et à comprendre.


Bref, le père de mon père -mon grand père donc- répétait ceci à mon géniteur:


"Avant d'être un socialiste et un vrai démocrate dans la rue, il faut être un socialiste et un vrai démocrate à la maison !"


Phrase que mon père me répéta évidemment. 


Mais force me fut -et non tonneau- de constater que mon père et son père avaient leurs limites quant à l'application de la formule de base.


Les "Tu as tort et je vais te dire pourquoi" étaient quelque peu autocratiques. et la répartition des tâches du foyer n'était pas très équitable.


Mais on en revient au début car ma mère -prénommée Madeleine- se marrait bien en les écoutant.


Hector Malot Photo Nadar





 








Mais non, vous ne comprenez pas. E. Philippe est "partisan d’ouvrir le RIP", comme il dit.


Travestissement du langage, encore et encore...

La démocratie, c'est quand le bon peuple met le bon bulletin dans l'urne et laisse faire ceux qui savent. Bref, un régime républicain néo-ploutocratique qui fait semblant d'écouter

Convoquer Ariane Chemin à la DGSI quand, depuis 25 ans qu'on a internet, tout fuite de plus en plus tout le temps et partout, c'est pathétique. Ce serait même risible si ce n'était pas si inquiétant.

en lien avec cette affaire de journalistes inquiétés pour avoir fait leur travail :

La journaliste Valentine Oberti de "Quotidien" à son tour convoquée par la justice      

    

et puis, il y a ça aussi :


https://www.liberation.fr/france/2019/05/23/en-soutien-au-journal-fakir_1728896

Economist Intelligence Unit democracy index 2006: France , Full democracy, 24eme de l'indice avec 8.07 de moyenne.

Economist Intelligence Unit democracy index 2018: France , Flawed democracy, 29eme de l'indice avec 7.80 de moyenne.


Doucement mais surement

L'absence de démocratie des autres sert de paravent chez nous

chez nous les pays qui se disent démocratiques

et l'on voit de plus en plus ouvertement se faire de pieds de nez aux règles et lois

comme chez nos grands amis Américains des USA où le Président ordonne à ses serviteurs de ne pas répondre aux convocations et assignations des députés


et chez nous, tout est fait avec un mélange :

- d'élégance à la Française

où l'on se fait élire en monopolisant les ondes et télés avec de beaux verbiages

le tout orchestré par un quarteron de milliardaires

-de basse tricherie 

comme faire passer des lois en profitant de la trève estivale ou en jouant sur les plannings nocturnes et les amendements en catimini

- de tradition tout aussi française 

des barbouzes comme cette affaire Benalla et cette convocation de pure intimidation

Je ne sais pas pourquoi vous râlez. Alors que notre tyrannie, à nous, est bien plus fine, bien plus habile, que celle de ces lourdauds à gros sabots. On nous le répète pourtant bien assez à longueur d'articles, d'émissions et de débats toutologues : les Français sont des râleurs impénitents qui ne connaissent pas leur bonheur de vivre dans une démocratie de cocagne. (Tout comme les Européens, comme le rappelait Etienne Gernelle ce matin dans sa chronique France-Inter).

Comme on me le disait à l'âge des culottes courtes : tu es trop heureux, voilà ce qu'il y a !

Ainsi fonctionnent les grands journaux. La rédaction du Monde n'est jamais la dernière à traiter des violences d’État. Elle l'a documenté en 2005 lors des révoltes en banlieue, elle l'a documenté récemment avec pas moins de sept articles sur les violences policières contre les gilets jaunes.

Alors, en contrepoint, la hiérarchie du Monde, celle qui parle aux patrons du Monde, qui commercent avec l’État français, lâche ce genre d'article qui affirme que le danger démocratique, c'est l'autre.
Parce que la hiérarchie lit les commentaires des abonnés du Monde, du moins ceux, qui perdent 5 minutes à s'y atteler, et ces commentaires font toujours montre d'un mépris social caractérisé, d'une intolérance parfois à la limite de l'inepte quand ils reprennent la sémantique du Front national.

Donc, l'article de Frachon était un os à ronger, un baume au cœur pour les CSP+ macron-compatibles.

Si on devait expliquer ce qu'est le Monde à quelqu'un qui ne le lit pas, on dirait cela : un journal qui illustre le décrochement de l'élite au pouvoir de la démocratie vers l'autoritarisme.

C'est dans le Monde, achetez le Monde !

Brillante analyse, aveuglement guère étonnant de la part du quotidien de "déférence"

En France, on ne s'en rend pas compte, parce que comme la grenouille qui se laisse bouillir à petit feu, tout se fait par couches successives, par à coup. 


Et les Editocrates nous endorment tous les jours en expliquant que tout va bien, qu'on est en démocratie et que nous au moins on peu encore s'exprimer et bla bla bla... ( même s'ils ont de plus en plus de mal à tenir cette ligne )


Les lanceurs d'alerte ( comme peut l'être ce billet ) passent pour des Cassandres ! Il y a toujours des bons penseurs pour nous faire regarder ailleurs, là ou c'est bien connu, c'est vraiment pire qu'ici !


oui, peut être dans certains pays; mais pour combien de temps ?

J'aimerais ne pas être d'accord avec vous, vous dire que les Français qui finissent leur fin de moins sans accroc sont complices conscient de cette dérive autoritaire, mais je crois que vous avez raison.

Lors du repas de midi avec les collègues, chargés d'affaires, commerciaux, dessinateurs industriels, etc. , ceux-ci parlent des gilets jaunes. Il ne comprennent pas pourquoi ce mouvement "qui était bien au début, c'est vrai", ne s'arrête pas. On les écoute et on pense qu'ils parlent d'une série télévisée, la saison de trop quelque chose comme ça.
Ensuite, c'est la violence des manifestants, les black blocks. Ils n'aiment pas qu'on casse, les collègues, ce n'est pas convenable. Ensuite, vient l'instrumentalisation des gilets jaune par l'extrême droite qui n'est pas bien aussi. Et, pour finir, la crainte des populismes en Europe.

Tout ça pour dire comment pour avez raison. Parce que :
1 - Les collègues diplômés ne parlent JAMAIS des violences policières. Et quand je dis jamais, c'est jamais, hein.
2 - Les collègues parlent EXACTEMENT comme les chaines d'infos en continu. Au mot près.

Il existe bien un carcan sociologique entretenu tous les jours par les grands médias. Et les collègues parlent comme des individus lobotomisés. C'est fascinant.

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Merci. Je ne veux pas paraître condescendant, j'ai beaucoup de sympathie pour eux, par ailleurs. Mais ils ne lisent pas, même pas le Monde ou Le Figaro, ils regardent juste la télé ou les nouvelles sur le mur de leurs réseaux sociaux, nouvelles qui, algorithme oblige, vont dans le sens de leur opinion, comme on le sait. Je suis attéré de voir comment, à moins de pouvoir penser contre soi, nous sommes conditionnés à régurgiter des éléments de langage.

Le jour où un journaliste à l'antenne a dit "Nous" et "On" pour parler de la France, c'était foutu :D


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excellent parallélisme, vous pouvez meme rajouter que les gens qui s'informent ne lisent quasiment que les gros titres à case des fils d'actualité 

On en parlait sur ASI il y a 15 jours.
C'est juste une opinion : la plupart des gens ont chez eux BFMTV en fond visuel ; occupés à leurs tâches, ils passent et repassent devant l'écran en regardant les titres. BMFTV est aussi présente dans pas mal de bar-tabac-pmu. Ca ne semble gêner personne, c'est peut être parce que c'est trop énorme pour que l'on s'en soucie.

Je ne pense pas que la plupart des gens ont chez eux bfm en fond visuel, ceux qui n'éteignent jamais leur tv sans doute, dans les boxs de prélévement sanguin d'un labo que je fréquente il y a bfmtv volume  +, je leur ai fait le reproche ils m'ont pris pour un cinglé......

Vous êtes un peu leur Numéro 6.

S'agissant de BFM dans tous les foyers, même les plus "cultivés" c'est juste une opinion. C'est un mélange de vécu et d’intuition.

Je suis immergé dans un milieu avec des ingénieurs et j'observe la même chose. Tout va bien pour eux. Ils regardent la politique de loin. Ca fait un sujet de conversation à table. Ils ne comprennent pas "La violence" et adoptent presque systématiquement le point de vue des éditorialistes.


Ce qui m'avait tué, c'est quand un d'eux a dit : "Les cheminots sont des privilégiés". Le problème c'est qu'ils n'ont aucun argument derrière. On ne peut pas en discuter. 


Le problème n'est pas qu'ils aient une opinion fausse mais qu'ils ne pensent pas.

C'est ça. Avec peut être dans le fond, très au fond, une peur du déclassement social.

C'est tout aussi vrai concernant des classes sociales supérieures et inférieures à celle des ingénieurs. Etre de gauche, avec des cheveux longs et un gilet en laine, ne suffit pas à produire une pensée. Réciter Le Monde Diplomatique, le programme d'un parti politique, ou des éléments de langage d'un universitaire non plus.


Déjà, pour produire une pensée, il faut du temps. Un premier temps consacré à se former et à s'informer en exerçant son esprit critique. Et un second temps, où véritablement, une pensée propre peut naître.


Il fut une époque, où les conditions de travail tendaient vers plus de temps libre. Du moins était-ce là l'objectif: plus de congés, de repos, de partage du travail, etc. Aujourd'hui, une caissière de supermarché fait des journées de 9-10h, débauche à 20h, pour réembaucher le lendemain matin à 9h. Les ingénieurs cadres ont parfois ces mêmes conditions de travail.


Dès lors, se cultiver, se former, s'informer, et penser redeviennent des privilèges.

Il y a aussi un autre biais dans les discussions au travail: la même immédiateté que celle des chaînes d'info. Un évènement survient le lundi soir, et on en parle vaguement le mardi matin. Bien avant d'avoir pris du recul sur l'événement, que les fakes news soient démenties, etc, etc, etc. Et quand une semaine plus tard on y voit un peu plus clair, ce n'est clairement plus le sujet de discussion.

Tout ça pour dire, qu'il nous arrive d'avoir de vraies discussions de fond, mais rarement sur l'actualité ou la politique, qui restent cantonnées du commentaire superficiel.

je suis enseignante, et mes collègues tenaient peu ou prou le même discours que les vôtres... jusqu'à ce que des enseignants se fassent gazer devant le rectorat, comme de vulgaires gilets jaunes


alors là on en a parlé, de la violence policière


mais toujours pas question d'aller se mêler à la plèbe le samedi


les enseignants non plus n'aiment pas qu'on casse, ou qu'on crie, ou qu'on dise des gros mots

En qu'en pensaient-ils, de la violence policière, les enseignants gazés ? Qu'en ont-il conclu ?

ils en ont conclu que "c'est hallucinant, on gaze des en-sei-gnants- quoi!", je crois qu'il a fallu ça pour qu'ils commencent à voir qu'il y a un problème d'autorisarisme


je n'ai pas le sentiment qu'ils voient les GJ d'un bon œil, plutôt comme un truc de beaufs au chômage, qui sont pas contents

globalement quand même l'enseignement c'est pas l'ultra-gauche, et c'est très corporatiste


après j'ai l'impression qu'ils commencent à être un peu gênés aux entournures, coincés entre le devoir de réserve, le dégoût de la violence (des manisfestants) et l'impossibilité de ne pas voir la dérive (autoritaire)


bon après je ne veux pas être mauvaise langue, il y a aussi des enseignants militants, mobilisés et actifs... mais quand même c'est assez mou du bulbe alors que les syndicats dans l'éducation nationale ont encore du poids, comparé au privé (d'où je viens)


après je suis dans une zone plutôt rurale, proche d'une ville moyenne, mais pas vraiment dans le coeur de l'action non plus

Oui c'est l'effet de groupe. Je ne sais pas si ça a quelque chose à voir avec les diplômes. Quand on fait partie d'un groupe il est dangereux de se désolidariser. 

Souvent il y un meneur qui dicte les opinions et les attitudes à adopter et malheur à celui qui ne suit pas. 

Ici aussi sur ce site, on retrouve un peu cette attitude. Avant-hier je me suis pris un point Godwin sur le coin de la figure, je n'ai pas trouvé cela très équitable mais j'ai préféré me taire, par les temps qui courent on ne sais jamais. La tyrannie c'est les autres.

Mais au fait que répliquez-vous à vos collègues après les avoir écoutés ?

J'en discute avec eux un par un. On arrive souvent à un point ou ils savent que quelque chose ne tourne pas rond, mais l'exprimer est une difficulté réelle.
Et puis dés fois, je me fais traiter de gauchiste.

Je vis souvent ce que vous décrivez, et je le supporte de moins en moins bien. 

Voir autour de soi des amis, des proches et des collègues qu’on apprécie, tenir des propos qui au départ nous étonnent, puis faire le constat qu’ils disent tous peu ou prou la même chose, comprendre qu’ils répètent la télé ... se demander par quoi ou qui on est soi-meme déformé.

Fatigue. 

Envie de se retirer de tout ça, avec la certitude que ça fait vraiment du bien mais le sentiment coupable d’abdiquer. 

Je pense que ce discours robotisé vient de l'impossibilité de dire autre chose. Admettre que l'on vit dans un pays de plus en plus liberticide, ça fait mal. Quand on occupe une place dans une entreprise ou dans un groupe social "raisonnable", comment exprimer cette peur sans se faire marginaliser ? Comment supporter les regards étonnés de vos semblables ? 

Tiens, idem de mon côté, milieu ingénierie en prestation chez un donneur d'ordre important.

Nous ne parlons pas beaucoup de ce sujet de mouvement social (je me retiens maintenant), mais j'ai en mémoire une conversation un midi au resto. Je vous la fais courte.

Ma collègue : "mais attend, ils cassent et on va payer avec nos impôts" (les pavés de Paris, tout ça...)

Moi : je ferme ma gueule, le contexte ne s'y prête pas (on est là pour le pot de départ d'un collègue)... et puis c'est ma supérieure. En plus, comparer des vitrines et des éborgnés, c'est pas fair play, les vitrines ont trop la côte médiatiquement.

Non, mais ya pas d'éborgnés.

C'est un peu l'idée.

Si on ne regarde que la télé, les éborgnés sont dans le point aveugle du récit, si vous me pardonnez l'analogie.

"Ca n'existe p... ? Non, quand-même pas, mais bon... hum... La police ne fait pas un métier facile... hum... vous avez vu le Fouquet's ? Hum... oui, c'est malheureux mais, enfin... hum, en même temps bien fait pour eux... Hum... Moi j'ai envie de dire : qu'est ce qu'une personne âgée fait dans une manif, hein..."
Comme disait l'empereur :"Etc. Etc. Etc.

(Avec nos impôts fait parti de la même panoplie que J'ai rien à me reprocher)

Je pense que la personnalisation d'une entité par la sémantique , "avec nos impôts", a débuté il y a environ 25 ans quand des journalistes on commencé à écrire "nous" pour parler de la diplomatie française. C'est un dérivé du sport ("On va en finale", "on est meilleurs à l'extérieur"...) C'est aussi à l'époque que le foot a commencé à être ouvertement très apprécié par les CSP+.

ON et NOUS, c'est impliquant. Du coup, "ON est en Irak", "NOS militaires en Afrique", "NOS militaires ont été tués", etc. revient à dire que nous tous, citoyen.ne.s. sommes solidaires de l'action du pouvoir.

Ça revient à tuer toute réflexion, toute analyse par la mise en contexte. C'est comme ça que votre chèfe peut déclarer "ils cassent et on va payer avec nos impôts " avec, j'imagine un air certes outré, mais surtout satisfait.

Du coup, je rebondis sur le papier de Daniel hier, consacré à Vincent Lambert. Je crois que cette histoire nous concerne tous justement à cause de ce "avec nos impôts. C'est l'argument que certains ont utilisé sur les réseaux sociaux pour justifier l'arrêt des soins ; ça NOUS coûte cher. J'imagine l'angoisse des parents des centaines de patients dans le même cas que Lambert.

Et encore du coup, le ON et NOUS me rappelle la fois ou j'ai rencontré Daniel à l'occasion d'une interview pour l'Actu, en 1999. Questionné (hors entretien) sur le On et le NOUS, il n'y voyait pas d'inconvénient. Et maintenant ?




Bien vu les vitrines ?

les-cons-cest-les-autre? les-lobotomises-cest-les-autres?

de preference les "diplomes" un autre groupe social parfaitement homogene.

Un peu comme "les arabes" pour l'extreme droite


Ah ce que j'aime les commentaires de ce forum.



Pas exactement puisqu'autant il est possible de faire des regroupements selon des critères pertinents liés aux catégories socio-professionnels de l'INSEE en fonction des études sociologiques que l'on veut mener, salaire moyen, nombre des années d'étude, etc. Autant la catégorie "les Arabes" ne permet pas cela (même "un peu"). 

Percevez-vous la différence ?


Il est vrai qu'il s'agit ici de discussions informelles façon café du commerce sur les expériences de quelques personnes. C'est aussi le constat que je fais sur mes collègues d'un grand groupe de distribution qui sont de jeunes cadres sortant fraîchement d'écoles d'ingénieurs (en tout domaine, logistique, marketing, commerce) ou des autodidactes d'une âge plus avancé comme seule l'informatique des années 90 a pu en produire. Pour ma part je viens de l'université. Le constat est étrangement homogène. Les quarantenaires autodidactes ne montrent pas d'avis en règle générale et se mêlent assez peu de politique (probablement aussi pour lisser les rapports entre collègues) et les trentenaires diplômés qui ne montrent pas de culture politique en temps normal et donnent leur avis en discutant du dernier buzz politique à la mode pour meubler le déjeuner. Cet avis est souvent celui des principales chaînes d'info au départ sauf s'ils ont une connaissance spécifique sur le sujet (par expérience ou intérêt). Il se nuance souvent au fil d'une discussion qui va un peu plus dans le fond et en dehors de quelques exceptions ils ont paradoxalement un œil critique sur les chaînes TV mais reprennent quand même leurs antiennes avant de vraiment réfléchir sur le sujet. C'est vraiment troublant.


Ces jeunes diplômés correspondent assez bien à la description qu'en font Olivier, Xilef et Le Chien. Bien sûr il y a des exceptions (il n'y en a pas chez moi mais c'est peut-être lié au secteur, je ne sais pas) mais c'est assez majoritaire et homogène pour être frappant.

Je ne vois pas où ils sont traités de cons ou de lobotomisés. Ce n'est qu'une question d'intérêt pour des sujets qui nécessitent un investissement conséquent. Et après tout, malgré toutes notre politisation, ils ont probablement autant d'influence politique que nous, c'est à dire aucune, et ils en sont conscients.

Merci Olivier, Xilef, Le Chien et Francis, merci d'être là, je me sens moins seule.


Moi aussi je travaille avec des bacs + 5 et, franchement c'est dur. Il faut parfois que je me retienne de crier tellement j'entends d'âneries.


La grande leçon que je tire de l'épisode "Gilets Jaunes" c'est quand même une désinformation hallucinante de la part des médias principaux.


N'ayant jamais entendu parlé des mutilés, des nassages et gazages systématiques, forcément, ils n'ont pas les bons éléments d'analyse et persistent à trouver normal qu'on confisque lunettes de protection et masque, vu que c'est "illégal" de les porter en manif.

N'ayant jamais entendu parler des gardes à vues arbitraires ni des sanctions judiciaires lourdes à l'égard de GJ sans casier, ils ne comprennent pas que certains GJ s'énervent et hurlent à la dictature.

Ils croient tous que Philippe Martinez a fuit momentanément la manif du 1er mai à cause d'agressions de la part de manifestants (entendu sur France Inter et sur France Culture)  et personne ne me croit quand je dis que les forces de l'ordre l'ont noyé sous les gaz lacrymo, et que j'ai vu des militants CGT, brassards bien visible, se faire matraquer.


Bref, dialogue de sourds.


Mais comment lutter contre les "fake news" officielles, répétées mille fois dans les médias ? Je n'ai entendu aucune voix dissidente qui aurait fermement dénoncé ces abus policiers et judiciaires, voix sur laquelle j'aurais pu, moi, m'appuyer sans passer pour la foldingue du service.


Bref, le système est verrouillé (gvt), à double (police-justice) ou triple (médias) tour et s'en échapper me paraît bien difficile aujourd'hui.

T'aime surtout casser les c******* aux autres sur ce forum.

Je vous conseille de lire ce superbe reportage du monde sur la culture Générale comme marqueur social. Personnellement je pense que c'est très lié à ces conversations entre  collègues déconnectées. https://www.lemonde.fr/campus/article/2019/05/22/je-ne-connaissais-rien-c-etait-humiliant-le-grand-malaise-de-la-culture-generale_5465256_4401467.html


A mon avis ce n'est pas très différend dans les autres pays : de glissement en glissement, on trouve normal ce qu'on aurait trouvé inacceptable quelques années avant, jusqu'à une véritable inversion des valeurs. C'est comme ça que Ruth Elkrieff peut nous dire que MLP est plus raisonnable que JLM.

oui ..... on glisse....

Daniel me déçoit : il ne sait pas que, comme le nuage de Tchernobyl, la dictature s'arrête aux frontières de la France !

La tyrannie est donc relative.

Comme d'ailleurs la démocratie.

Rappelons, en effet, que Notre Président ( que Dieu continue à  L'inspirer ) a été  élu ( relativement ) avec 43;60 % des inscrits.

Là c'était un article sur l'autocratie, mais ils vont en faire un plus spécifique à la France sur l'égocratie. Il faut qu'ils fassent vite avant que la tête de notre Idole n'explose d'auto-contentement.

Bien vu! et oui l'enfer c'est (chez) les autres....


Que dire de l'aveuglement (?) des rédactions qui ont vu dans ce long monologue de 3 mois qu'a été le "grand débat" un exercice de démocratie exceptionnel??? 

Alors que bien sûr les heures de discours de Chavez c'est du totalitarisme mais... la répression au Vénézuela et le coup d'état de Guaido c'est un combat pour la liberté, MBS (sur le trone en Arabie Saoudite, accessoirement gros client de nos entreprises d'armement) est un moderniste....etc. Ou comment avoir le sens démocratique à géométrie variable!


Et bien sûr, la répression policière des gilets jaunes c'est du maintient de l'ordre, l'autoritarisme de Jupiter c'est un "renouvellement démocratique"...


Bref l'esclavage c'est la liberté.

Moi je dis, quand même ce « bobo-gauchiasse » de Daniel commence à se rendre compte qu’on est incroyablement loin de l’idéal démocratique, c’est que les lignes sont en train de bouger.


De toute façon faut pas se leurrer, entre ceux qui rêvent du retour du fils de dieu pour les sauver, et les dominants qui trouvent que ça commence à bien faire ce peuple qui s’exprime, on est pas dans la merde.

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