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Commentaires

La folie des traders

Il y a des mots qui font office de camisole et permettent d'isoler ceux qui perdent la raison ou de très grosses sommes d'argent.

Derniers commentaires

Je vous lis un peu tard mais "il n'est jamais..."

Bien... le trader devient fou, puis éléphant puis chien... le chien de son maître, le siffleur, le donneur d'ordre.
Au fond le trader n'est pas fou, il est obéissant comme un bon salarié ou un bon chien qui attend sa pâtée.

J'aime bien. Merci ANNE, SOPHIE et tous les autres.
Anne-Sophie Jacques, Bonjour,
Vous avez écrit :
"Bien avant cette vague déferlante de 2007 (avec son trop méconnu trader fou de Calyon, Richard «Chip» Bierbaum) et 2008, les années 90 furent l'âge d'or du trader, âge d'or stoppé net avec la remarquable prestation signée Nick Leeson. En 1995, ce trader britannique a réussi l'exploit de couler la Barings, banque où la reine d'Angleterre rangeait ses bas de laine et accessoirement ses économies. L'Angleterre avait son mad trader. Ou plutôt son rogue trader comme se qualifie Leeson sur son site Internet, car au Royaume-Uni les traders ne sont pas fous mais rebelles."

Et parlé du sens du mot trader.

Pour linformation :

Si rogue peut se traduire par "rebelle", il signifie aussi : bandit, chenapan, coquin, filou, fripon, galopin, vaurien !

Et trader, noun : 1. (shopkeeper, stallholder) commerçant/-e m/f 2. (at stock exchange) opérateur/-trice m/f (en Bourse). Pas question de spéculation, sauf si cela renvoie à speculum...
Ceci sur

Les bas de laine de la reine d'Angleterre ? !
Je ne puis que renchérir à toutes ces éloges : Anne-Sophie, vous êtes le soleil et la lune de ce site (bon d'accord, il n'y a pas que vous mais quand même !)
Bref, j'aime beaucoup ce que vous faites et je vous prierai de continuer :o)
bravo pour cette chronique très plaisante et instructive.

il n´y a plus qu ´à faire parler kerviel et piccano nacci pour qu´ils nous donnent le nom de leurs complices et nous pourrons repartir comme si de rien n´était......
Bonjour
Pour avoir passé un certain temps dans une salle de marché, je souhaiterais faire remarquer que la définition de trader que nous donne Anne-Sophie (à savoir "Le job de trader consiste à sentir, repérer, flairer, pister, pressentir, anticiper ou carrément présager la fluctuation des titres qui ne disent pas quand ils sont au plus bas et quand ils vont remonter, ces gros malins") est sans doute marrante, mais n'est que partielle.
Il existe en fait deux "catégories" de traders : les traders pour comptes propres, qui sont ceux que vous décrivez, à qui la banque alloue une certaine somme pris dans leur comptes propres pour la faire fructifier.
La seconde catégorie, qui représentent en fait la majorité des traders, sont des traders que l'on peut qualifier de commerciaux : c'est-à-dire que leur job consiste à vendre des produits financiers, et ensuite de "gérer leur risque". Le produit vendu en question est en général assez compliqué, mais il existe des techniques (mathématiques) pour calculer son prix "juste". Malheureusement, une fois le produit vendu, celui-ci peut encore faire perdre beaucoup d'argent à la banque car il s'agit en fait d'un contrat qui oblige la banque à verser des flux dans le futur, flux dont le montant dépend de ce qui va se passer. Le trader doit donc calculer ce prix "juste", y ajouter une marge, et, en théorie, il est possible d'être sur de pouvoir empocher cette marge, quels que soient les événements à venir. Le boulot du trader est de faire en sorte que cela se passe comme ça. Merton et Scholes ont recu un prix Nobel pour avoir expliqué le "pourquoi" et le "comment" de tout ça, au début des années 70 ...
Bref, l'article d'Anne-Sophie, aussi bien écrit soit-il, occulte une large partie de la vérité, car si la majorité des traders relèvent de la seconde catégorie, ceux-là ne peuvent matériellement pas faire perdre des centaines de millions à leur banque ... Mais c'est sans doute beaucoup moins vendeur pour lémédias ...
J'aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie !
Ça serait trop bien une chronique par semaine…
[L'expression employée ici " ce repère de chroniqueuses perverses qui aiment à triturer les mots " - Perversion est une maladie mentale particulièrement rebutante qui si le pervers joue avec les mots est pour mieux en pervertir le sens dans le but de duper autrui. Est-ce le but du site ? Par exemple, pervers peut être d'organiser un lynchage pour se débarrasser de quelqu'un sans en porter la responsabilité, lâchement, mais avec le malin plaisir d'en faire accuser les autres, plaisir qui pourrait par exemple être sexuel mais qui se trouve ici détourné vers un but de manipulation plus satisfaisant pour le malade.] Ceci dit en aparté.
Juste comme ça : la pièce correspondante du fou aux échecs chinois est celle avec le caractère de l'éléphant. Le fou des échecs se dit alfil en espagnol, bishop en anglais.
Un bonne chronique comme on ne pourra jamais en trouver aux journaux télévisés.

Un petit coup de loupe sur le dieu de l'altérité et de la folie qui n'a pas fini de faire des siennes chez les adorateurs de Ploutos?...
http://www.insecula.com/oeuvre/photo_ME0000035338.html
Le mythe du " trader fou" a pour intérêt principal d'exonérer de leurs responsabilités les directions des banques : "c'est pas nous, c'est un trader fou qui vous a fait perdre vos sous!" . Le coup de la voyante de Jérôme K. fait partie de cette stratégie.
Concernant les responsabilités, ce qui est avéré à ce jour, c'est que les directions des banques sont fautives, au moins pour n'avoir pas fait respecter les procédures internes de contrôle. Respectons la présomption d'innocence pour les "traders fous", nous refuserons ainsi de nous faire arnaquer une fois de plus.
ont brisé la colonne vertébrale du système financier occidental, avec des répercutions vers les pays émergents qui du coup sauront tirer parti de cette éclatante démonstration d'inconscience.

Si nous survivons à la révolution qui se prépare (c'est mon pote banquier qui me l'a dis en achetant sa carte de la LCR), nous pourrons les remercier de leur aide rapide: 98 fin de la règle de séparation des banques d'affaires et banques pour les particuliers- 2008 crack global juste avant que nos banques pour particulier ne se sentent obligées de se commettre irrémédiablement avec les affaires véreuses. Heureusement qu'ils sont démesurément gourmands. Avec un poil de discrétion en plus ils mettaient 10 ans de plus à planter tout le monde, mais ils nous plantaient pour de bon. A moins qu'il ne soit déjà trop tard?

Je cours retirer tous mes sous de ma banque pour acheter des pâtes, du sucre, des conserves et des chocolats belges (et des BD).
A la niche, les traders fous. Ils se prennent pour des vedettes ou des suprêmes experts et nous tiennent dans leur carcan. Limogeons-les, boycottons-les. Et sans parachutes dorés ! Niquons ces andouilles qui nous piquent nos casse-croûtes.
On est pas des veaux.
Allez, ça manque de son par ici:
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=327377940
(Morceau 3= Out of nowhere)
Pour les anglophones, ce texte pourrait avoir été écrit par un trader fou, bien que dans les 70's c'était moins couru!

Et pour l'age de glace, attention, Scrat est un métis, moitié écureuil moitié rat...
Je suis scotchée par la perfection de votre chronique Anne-Sophie ! Un bonheur fou ! ( normal paraît que je suis dans la tranche d'âge) d'après la chronique de Daniel ;o))
aux échecs anglais, le fou qui se débine en diagonale, c'est le "bishop", l' évêque.... serait-ce ce fou de Dieu qui spécule avec le denier du culte sur le cours de la monnaie du pape ?????
cordialement.
Texte et icono, un vrai régal (encore un...)

Merci !

Concernant le trader se lamentant dans le Times (fortune, femme), Vuillemin en a fait la 4e de couv de Siné Hebdo du 22 octobre. Antériorité, air du temps, influence ?

Signé : Screwy Squirrel
Entendu ce matin parmi le flux d'ondes radio-informatives : les types sérieux (sûrement des experts !) qui épluchent actuellement le "cas Kerviel" auraient conclu de l'exploration du téléphone portable de notre "trader fou" qu'il consultait des ...voyantes !

Et je cite mes sources : c'était dans la revue de presse de 8.30 sur inter. Frédéric Pommier a dit ceci : "Une info stupéfiante dans L'Express... Avant de réaliser ses opérations boursières délirantes à la Société Générale, Jérôme Kerviel consultait des voyantes..."

Ben oui, un "trader fou" c'est forcément un type qui "réalise des opérations délirantes" !

D'où l'expression "à bourse déliée" (*) sans doute. Anne-Sophie ? un commentaire peut-être ?


(*) fugace réminiscence d'un film étonnant inspiré par le courant antipsychiatrique en réaction aux politiques d'enfermenent asilaire des années 70 : "Fous à délier"
« Opérateur de marché », c’est tristounet.

En revanche un « trader fou », c’est ravageur, c’est transcendant, c’est celui qui arrache les bénefs avec ses dents et qui se les cassent aussi…("c'est du brutal").

Vos digressions autour des mots et concepts qui nous assaillent et nous agressent au quotidien me font un bien fou.

Merci.
Sur le site métier trader listé dans les adresses utiles on peut lire le premier produit traité par les traders :

[quote=© 2006-2008 FiMarkets - Auteur : Jérôme Fabre]Le risque de crédit : le risque naît de la probabilité d'une entreprise ou d'un Etat à faire défaut sur sa dette. Le produit traité est similaire à une assurance qui protège son acheteur d'un défaut éventuel, c'est-à-dire d'un évènement qui ferait que l'entreprise ou l'Etat se verrait dans l'incapacité d'honorer sa dette. L'acheteur de cette assurance est donc une personne qui possède une créance sur l'entreprise ou l'Etat concerné. Le trader donne un prix à cette assurance en fonction du risque encouru. Par exemple la Russie a plus de chance de faire défaut que les USA donc l'assurance sur sa dette est plus chère. Ensuite, en fonction des conditions économiques ou politiques, le prix de l'assurance varie. On dit que la « qualité de crédit » varie. Et selon le prix auquel l'assurance a été vendue ou achetée, le trader réalise une perte ou un gain. Ces produits sont les plus récents sur le marché et sont ceux qui se développent le plus vite. Ce sont aussi ceux qui ont le plus d'avenir.

Visiblement c'est un article écrit il y a quelques temps...

bb
< jmelapète avec mes références cuculturelles>

A propos de soufflet et de folie :
dans le temps d'avant, et plus précisément le jour des Cendres qui marque la fin de Carnaval, il était de tradition dans plusieurs pays ouest-européens de se mettre à la queue-leu-leu avec un soufflet de cheminée et de pchiit ! pchiit ! souffler au cul de celui qui nous précédait. Même qu'on appelait ça le souffle-au-cul. Les rites de Carnaval étant des rites d'inversion ou le sage devient fol et inversement proportionnel, souffler de la folie au cul le dernier jour de Carnaval signifiait, a contrario, qu'il était temps de redevenir sage.

< /jmelapète avec mes références cuculturelles>

Et je retourne me coucher.
Oui, bravo, Anne-Sophie, pour ce feu d'artifice de mots.

Je suis fou du chocolat Lanvin, disait Dali,
vous croyez que ça l'a mené où ?

http://anthropia.blogg.org
Clap, clap, clap,clap...

Alors que cet angle de vue sur le sujet ne m'intéresse absolument pas et alors même que le monde de la finance m'inspire tout sauf l'envie de rire, j'avoue avoir bu vos paroles, chère Anne-So, jusqu'à la dernière lettre avec un réel plaisir, j'allais dire, comme d'habitude.

Le ton et la forme que vous employez, selon moi, s'apparente à un réel génie.

Merci et encore bravo.

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