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Commentaires

Journalisme politique : débats autour d'un livre incendiaire

Dans "Il n'y a que moi que ça choque ?", Rachid Laïreche livre le récit de ses huit années en tant que journaliste politique chargé de suivre la gauche pour "Libération". Le portrait qu'il tire de la profession est sans pitié. Certain·es confrères et consoeurs répondent à ses critiques et à son témoignage qui, selon eux, manque de nuance et oublie certaines contraintes du terrain.

Commentaires préférés des abonnés

La petite confrérie des journalistes qui viennent du même milieu social, qui pensent peu ou prou la même chose, qui déjeunent entre eux, qui s'attardent sur des sujets anecdotiques en évitant de parler de l'essentiel. Toujours fascinés par les hommes(...)

Lorsque j'ai mis les pieds en France au siècle dernier, il y a quelques petites choses qui m'ont étonné

et pourtant j'étais armé des meilleures intentions en scrutant ce pays


Parmi ces choses, il y avait la suffisance des politiques qui avaient été élu(...)

Abonné de longue date, j'ai cru comprendre que vous-même n'étiez pas un LFIste acharné.

Derniers commentaires

Remarque à ASI à propos du sous-titre. le mot "tacler" n'a pas d'accent circonflexe sur le "a". et surtout, c'est lassant de voir ce mot partout, alors qu'on lui fait prendre un sens qu'il n'a pas.

au foot, le tacle est un geste défensif, qui n'a rien d'agressif. son but n'est pas d'attaquer ou de blesser. il y a des tacleurs extrêmement élégants.

"political lying is something which depens on press complicity" (trad. rapide : le mensonge politique est quelque chose qui dépend de la complicité de la presse

voilà ce que dit à la minute 5:50 le journaliste Peter Oborne dans revue des mensonges de Keir Starmer après avoir parlé en intro de ceux du pire menteur qui soit à part Sarkozy et Macron, Boris Johnson


Peter Oborne a écrit en 2021 un livre dépictant la manière dont Boris Johnson se joue de la vérité

S'il y a un point où il pourrait avoir raison, mais qui ne fait pas de buzz, c'est la manière d'accueillir les hommes et femmes politiques pour des interviews. Certains sont tellement dans leurs bulles de buzz que l'essentiel de leurs questions tournent autour de ces buzz: une Léa Salamé à France Inter me semble spécialiste de cela, beaucoup de buzz et très peu de fond ou de questions sur les idées. Quand elle accueille un représentant de LFI, elle parle beaucoup des accrocs à la NUPES (dont beaucoup se moque) mais pas des idées que la personne défend, quand c'est du gouvernement cela va être sur des parties superficielles souvent de forme et là encore jamais de fond et je pourrais continuer ainsi sur tous les bords politiques.

Tout ça se retrouvera dans les brocantes à O,2O ct d'euros. Cette frénésie (et cette suffisance) à écrire des livres là où quelques pages suffiraient, est abusive. 

En outre, plus on écrit plus on risque de dire des conneries qui pourrissent l'ensemble 

Oui c'est normal que Pauline Graulle ne se retrouve a priori pas dans le portrait, on peut pas lui reprocher d'avoir été complaisante et de s'être laissée aller au copinage. et je dis ca sans ironie, ca a pas du être facile tous les jours d'écrire des articles critiques débouchant souvent sur des insultes, de la misogynie et du sexisme dans les espaces de commentaires de Mediapart. 

Bon après elle peut sans doute prendre sa part aussi des critiques de Laireche car certains de ses articles ont pu parfois s'attacher un peu trop a la PoPol.  

Ruffin est-il "d'en face" ? C'est quand même un journaliste, à la base.

Chiens et chiennes de garde en admiration devant jupiter 1er et sa clique de sous fifres recrutés selon le principe de Peter.
Et après ils s'étonnent de la perte de confiance dans les médias.

Concernant Médiapart (et d'autre comme ASI), forcément, on ne se reconnaît pas. Mais c'est peut-être pour ça qu'on parle de presse indépendante dans ces cas-là.
Le corollaire, c'est que l'autre presse ne l'est pas, indépendante.

Une seule source dans ce commentaire : Acrimed. À propos d'un bouquin du même genre publié il y a 20 ans par Daniel Carton, journaliste politique au Monde : "Bien entendu, c'est off".
Quelques extraits ici et ici

À l'époque, ce livre avait été plutôt mal accueilli par les collègues de Daniel Carton.

Jean-Michel Thenard, par exemple, à Libération à l'époque et rédac' chef au Canard Enchaîné aujourd'hui (on comprend pourquoi, en recrutant les plus médiocres de Libé ou du Nouvel Obs., ce journal est devenu ce qu'il est devenu).
Ou l'équipe d'Arrêt sur images. À l'époque, ASI faisait de la "vraie" télévision et Daniel Schneidermann n'était pas le militant de gauche qu'il est devenu aujourd'hui.

Et personne, parmi ces journalistes, pour penser les manipulations dont ils font l'objet par des politiques sans scrupules, qui les utilisent à leur profit et pour construire le récit dont ils veulent être le héro. Les journalistes mettent en récit ce que les politiques ont imaginé, et les premiers, sans aucun recul, imaginent qu'ils sont au top de la déontologie. J'en veux pour preuve, encore toute fraîche, cette histoire d'établissements scolaires ouverts spécialement pour faire constater le raz-de-marée des abayas... Et finalement, tout ce qui nous reste, à nous citoyens•nes, c'est du vent...

Merci beaucoup pour cet article et ce travail. Vous nous apprenez que le livre rencontre finalement beaucoup de critiques favorables dans la profession et vous n’en trouvez que trois pour porter des observations qui ne sont pas. Et encore. Ce n’est pas sur le fond. Le mieux est de l’acheter et le lire. Un ouvrage a ajouter a la bibliographie critique du journalisme. Je vote pour votre article.

La majeure partie des journalistes pol ne font que de la paraphrase de petites déclarations banales et stéréotypées du personnel politique. Ils donnent une vision partielle de la réalité sans chercher à approfondir les investigations. Je n'ose citer des exemples sur chaque chaîne déjà évoqués sur ASI.


Régulièrement, ils mettent en scène des clashs pour faire monter les extrêmes.


Pourquoi ne suivent-ils pas cette recommandation de DS, tout simplement ?

Lorsque j'ai mis les pieds en France au siècle dernier, il y a quelques petites choses qui m'ont étonné

et pourtant j'étais armé des meilleures intentions en scrutant ce pays


Parmi ces choses, il y avait la suffisance des politiques qui avaient été élus ou désignés à la place qu'ils occupaient. Par exemple, un ministre parlait en disant "Je fais ceci ou cela" en parlant d'un programme de son ministère comme s'il s'agissait de son bien privé. Il n'y avait de plus insigne honneur que d'avoir une loi à son nom.


Mais une de ces choses qui m'avait le plus étonné, c'était la vénération des hommes politiques par les journalistes qui les interrogeaient. Au point que s'imposait à moi la vision de ces dessins animés où la langue du personnage se déroulait comme un tapis rouge hors de sa bouche.


Ne parlons pas des présidents qui sont traités par ces journalistes avec tellement d'égard que même le Roi de Suède pourrait en être jaloux. Je ne parle pas des souverains Britanniques sui sont hors jeu en raison de leur rôle restreint et surtout du "folklore" qui les entoure


L'idée de voir un politique chahuté par un journaliste à la mode des interviews Britanniques me paraissait et me paraît impossible en France à quelques exceptions près

Comme dit Jeanel, les politiques qui ont un traitement rude sont étonnamment toujours les mêmes

La petite confrérie des journalistes qui viennent du même milieu social, qui pensent peu ou prou la même chose, qui déjeunent entre eux, qui s'attardent sur des sujets anecdotiques en évitant de parler de l'essentiel. Toujours fascinés par les hommes de pouvoir, surtout quand il s'appelle Macron. Toujours prompts à dezinguer Mélenchon et LFI . Y compris Mediapart et P Graulle qui a fait un long article sur Chikirou qui était dans l'appartement de Mélenchon de bon matin.

Qui pensent encore que le PC et le PS sont de gauche. Qui sont horrifier de la comparaison que certains ont faite entre Doriot et Roussel ( n'est-ce pas M Schneidermann). Roussel le poulain favori de la presse réactionnaire, on se demande bien pourquoi.

Bref une meute qui méritent bien le nom de chiens de garde.



Bref, dans le petit monde du journalisme politique tout va bien madame la marquise. Il n'y a pas

racisme compromission systémique mais que des brebis galeuses.

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