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Journalisme : la grande désertion

Ces ex-journalistes n’ont pas connu de difficulté à intégrer des rédactions. Mais après quelques années de lutte contre les articles bâclés, la course au référencement, et l'absence générale d'exigence, ils se sont résolus à quitter le secteur. Ils racontent.

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Bravo pour ce travail qui explique bien des choses que l'on ressent en tant que lecteurs sans en avoir confirmation. Félicitation aux auteurs

Au fait ça se passe comment chez ASI ? Les gens sont plutôt contents ? Y a-t-il le temps d'enquêter ? 

Merci ,  pour cet excellent article , qui est, tout de même, un peu déprimant ...


Pour ne pas désespérer entièrement, nous devons rappeler que nous avons ,heureusement,  Ch. Barbier, JM Apathie, E;Brunet, R. Elkrief, D. Pujadas, et des journ(...)

Derniers commentaires

Le nombre de "Lire aussi"  (pratiquement un à chaque paragraphe) de cet article (près d'une vingtaine) est impressionnant. Dans tous les cas, l'exemple de cet article me semble caricatural, et, à mon avis, contre-performant.


Il reste toujours une presse indépendante et de qualité (médiapart, le diplo, le canard, next INpact, fakir et j'en passe). Une presse qu'il faut payer. Quant à la presse gratuite ou bourrée de pub, qu'elle crève, et vite. 


Sinon, un moyen d'améliorer les choses serait que les aides de l'état à la presse ne dépendent plus du tirage mais de l'absence de pub dans le journal, voir d'autres critères (sur l'actionnariat par exemple) .

On parle beaucoup de La Villeneuve en ce moment. On a oublié un autre épisode du quartier: un reportage bidon de France 2 et un blâme du CSA assez explicite. 


Ya les jeunes qui refusent et se barrent. Mais ya aussi ceux qui restent. Souvenez vous du Misanthrope:


"Les uns parce qu'ils ont méchants et malfaisants

Et les autres, pour être aux méchants complaisants"

Hervé Kempf quittant Le Monde, Denis Robert fuyant Libération, Florence Aubenas prenant un congé "sympathique" pour écrire un vrai bouquin sur un vrai sujet... il semble que ce ne soit pas seulement les débutants qui aient des problèmes. Simplement, les journalistes (les vrais) un peu plus aguerris ont également la solution. 


Pas évidente, d'ailleurs: sur Le Média, Denis Robert me semble bien dépressif....

Si j'ai bien compris, il faut donc ce rejouir du déclin de ces médias.

Très bon article, exhaustif sur les déçus / impactés de la profession et la description de ce qu'est ce milieu aujourd'hui. On s'en doute du côté des lecteurs, mais avoir le vécu d'anciens journalistes est édifiant. Du beau travail de journaliste pour le coup ! :-).

Super émouvant ces 2 témoignages de déçus du journalisme qui se plaignent d'y avoir fait du superficiel et qui se sont reconvertis dans le secteur de la com', non ?

Au fait ça se passe comment chez ASI ? Les gens sont plutôt contents ? Y a-t-il le temps d'enquêter ? 

Merci pour cet article. 

C'est cependant difficile de savoir si ça se passe objectivement comme cela ou si c'est seulement le point de vue minoritaire de ceux qui ont échoué. 

J'ai quand même mon idée mais bon...

Intéressant.


Aucune réflexion sur ce qu'est un citoyen.


Un citoyen d'une démocratie a le devoir de s'informer. Et il lui faut contrôler la production de l'information pour être sûr qu'elle reflète la réalité. Et donc il lui faut organiser ou participer à un système de production de l'information convenable - qu'il doit contrôler.


Toutes ces dérives décrites dans cet article sont le fait de citoyens qui se dépossèdent volontairement de leur citoyenneté, puisqu'ils ne veulent pas payer (solution la plus facile dans la mesure où l'on confie à d'autres le soin de réguler la production de l'information) ou organiser et contrôler eux-mêmes cette production.


On accuse toujours "les patrons" de l'état déplorable de ceci ou de cela. Mais c'est que le patron veut bien payer (un peu) et organiser (totalement) tandis que le citoyen ne veut pas, ne peut pas,  n'a pas le temps, n'a pas les moyens, etc. Sauf que le seul qui se soucie ici de son intérêt et travaille pour le protéger, c'est le patron. Le citoyen, lui, chouine beaucoup, mais ne travaille pas. (Pas la peine de me vouer aux gémonies, je fais pleinement partie du truc - et oui il y a des exceptions.)


Ce n'est pas aux journalistes de décider de la qualité de l'information. Ils sont en conflit d'intérêt évident dans la mesure où ils sont producteurs de contenu (tout comme ce n'est pas aux personnels des hôpitaux de se battre pour le système de santé - qu'ils défendent leurs conditions de travail et leur paie, c'est normal - mais c'est aux citoyens beaucoup plus largement de se battre pour le système de santé qu'ils veulent, parce que parfois l'intérêt du citoyen n'est pas celui du travailleur du domaine).


C'est aux citoyens de se battre pour la qualité de l'information. Et dans cette affaire (comme en bien d'autres), le citoyen a déserté.


La démocratie dans laquelle nous vivons est un espace sans citoyens. 

Je suis totalement d'accord avec la conclusion. Et les faits présentés.

Par contre pas du tout d'accord avec le raisonnement qui me semble inversé.


Si on a plus (ou "pas assez" devrions nous dire) de citoyens, c'est justement parce qu'on s'est vu dépossédé des moyens d'information.

Le citoyen n'a pas choisi que ses grands journaux se fassent racheter par des actionnaires. C'est ce glissement non consenti qui nous mène au constat actuel.

Les patrons se sont appropriés les rédactions pour du bénéfice (économique et politique), et nous subissons la conséquences qui est une dépolitisation du citoyen qui s'habitue a une information pauvre, et du fait de cette information pauvre il ne peut pas ouvrir les yeux pour se rendre compte de ce glissement vers une crise de l'information contre laquelle il est censé lutter... Encore faudrait il qu'il soit informer de tout cela....

Cela pose effectivement en amont la question d'une éducation à l’information, qui n'est pas prodiguée pour une grande part de la population. Un sujet de réflexion pour l’Éducation nationale , mais cela ne bouge pas beaucoup de ce coté, il me semble. Reste sinon les niches élitistes pour faire de la qualité ( et en accepter le prix), mais on perd du coup le coté démocratie ouverte.

Est-ce vraiment nouveau ? London et Orwell, déjà, se plaignaient des rédacteurs en chef... La BD américaine des années cinquante est pleine de ces "grattes-papiers" aux prises avec de méchants "Citizen Kane"... Et tout le monde n'est pas Clark Kent ! :)


Peut-être que l'édition web - au moins en France car quid de nos voisins ? - a exacerbé les défauts d'une profession trop facilement corruptible par la proximité politique et ressemblant beaucoup dans son fonctionnement à la grande industrie : le patron, les chefs, les précaires !

Bonjour,


Merci pour votre article très intéressant. 

Votre article m'a tout de suite remis en tête une vidéo youtube du Joueur du grenier "Youtube m'ennuie". Ou celui-ci explique que le contenue des vidéos youtube ne comptent plus et que seul être en bonne place dans l'algorithme avec une vidéo monétisée importe. Ce dire que les rédactions fonctionnent comme des chaines youtube, c'est un peu troublant quand même.

Je ne paie que pour ASI et Médiapart, le reste je le lis quasi au second degré, pour critiquer, me moquer ou voir jusqu'où "ils" sont capables d'aller pour désinformer ou malinformer.

Les journalistes ne rendent des comptes qu'à leurs patrons industriels qui n'ont même pas besoin de demander pour qu'ils se montrent plus royalistes que le roi.

et les jeunes journalistes qui sont passés par ASI ils en pensent quoi ? qu'est-ce qu'ils sont devenus ? agriculteurs bio ?

Je vote pour cet article et j'espère que de nombreuses autres le feront pour qu'il soit rendu public rapidement.

Situation déjà évoquée mais beaucoup trop rapidement sur France culture (10/4/2019) :  Faut-il être né avec une cuillère en argent dans la bouche pour être journaliste ?

Tu parles d'un pluralisme des médias... 

Très bon article, merci !

Cela rappelle l'émission avec le documentaire Première campagne où une journaliste de France 2 devait faire un sujet sur des socialistes qui voulait voter Macron. Emission qui montrait déjà très bien l'absurdité de bcp d'aspects du travail des journalistes.

Mais toutes ces conditions de travail, où la rentabilité prime sur le sens ou la qualité sont malheureusement majoritaires je pense et sont valables bien au-delà du secteur des médias et aussi bien dans le privé que le public. Avec des services de "ressources humaines" où les employé.e.s sont d'abord des "ressources" donc...

La fabrique de l'opinion. D'un côté des lecteurs et des spectateurs-auditeurs paresseux, de l'autre,  des patrons et des petits chefs de presse qui ont des intérêts à préserver. Au milieu, des gouvernants qui n'ont plus rien à craindre d'un quatrième pouvoir qui leur brosse les chaussures. On n'a jamais eu autant de canaux d'information, on n'a pourtant jamais été aussi peu informés. 

Merci pour cet article très clair, qui présente bien les réalités actuelles. Journaliste d'une trentaine d'années, j'ai l'impression d'avoir déjà vécu une bonne part des situations décrites ici.

 

Et c'est souvent dur à expliquer, les potes ou connaissances préférant habituellement s'imaginer quelques méchants patrons (à la Bolloré, pour qui j'ai eu la chance de ne jamais travailler), plutôt qu'un système entier, n'ayant limite plus besoin des patrons pour se maintenir.

Merci ,  pour cet excellent article , qui est, tout de même, un peu déprimant ...


Pour ne pas désespérer entièrement, nous devons rappeler que nous avons ,heureusement,  Ch. Barbier, JM Apathie, E;Brunet, R. Elkrief, D. Pujadas, et des journalistes , certes amateurs, mais exceptionnels, comme B.H.L.


Tout n'est pas perdu  ( fors l'honneur ).

 

ça me rappelle furieusement le sort des techniciens et auteurs de l'audiovisuel... beaucoup de reconversions là aussi, ou de corps qui lâchent (même côté "métier-passion") - et une certaine gilet-jaunisation (cf le collectif des sous-marins jaunes) ;)

Article vraiment intéressant.


Ce qui est décrit par ces ex-journalistes, on le pressentait, mais là, on le comprend mieux. Ce n'est pas le seul secteur qui en souffre. Le sous-titre pourrait être comment décourager les bonnes volontés et casser ces jeunes talents. Le problème est donc bien systémique.

Il semble que les français soient un peuple particulièrement pessimiste, c'est peut-être une des explications.


Par ailleurs, le fait que tous les medias soient concernés y compris de gauche, n'est pas étonnant. Quoique "Le Monde" classé à gauche.... Ce qui doit être désespérant pour ces jeunes gens, à part le salaire, le type de contrat, la chefferie, c'est le sentiment de faire un travail inutile, bâclé et en contradiction complète avec la Charte de Munich. Etre payé avec des nèfles quand on a le sentiment d'être utile à l'information, c'est parfois supportable, mais quand on n'a ni les revenus, ni l'utilité, il est logique que ces anciens journalistes jettent l'éponge.


Au fait, comment ça se passe à ASI? Non, Loris Guémart, je n'attend pas de réponse à une question taquine.

Bravo ! Voté pour le mettre en avant

Bravo pour ce travail qui explique bien des choses que l'on ressent en tant que lecteurs sans en avoir confirmation. Félicitation aux auteurs

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