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"J'adorerais mettre en scène un spectacle de Hollande"

Peut-on transposer le sarkozysme en Opéra Bouffe ? Peut-on transmuter la colère en énergie comique ? Auteur et metteur en scène de "René l'énervé", au Théâtre du Rond Point, à Paris, Jean-Michel Ribes s'y est essayé. Mais cet Opéra Bouffe pose de nombreuses questions. Sa cible est-elle le seul Sarkozy, ou la totalité de la scène politique française, des Verts au FN, en passant par...les électeurs ? Comment un directeur de théâtre (partiellement) subventionné peut-il rester politiquement libre à l'égard des pouvoirs ?

Derniers commentaires

je ne trouve pas. Sur la confrontation en fin d'émission il la regarde franchement. c'est vrai qu'elle se fait sévèrement bacher mais c'est parce que Ribes ne sait pas mesure sa répartier plus qu'autre chose à mon avis. Je crois que c'est plus de la maladresse que du mépris. Par contre il se gratte l'oreille et se met le doigt dans la bouche ensuite c'est dégoutant.
Bien que souvent réservé sur certaines positions de Judith Bernard j'ai trouvé que Ribes était franchement susceptible et surtout méprisant. Au début il lui parle de face, puis au fur et à mesure j'ai l'impression qu'il se tourne vers Daniel pour ne plus le quitter. Plus gênant, "vous" devient "votre chroniqueuse", puis "elle", ce qui est franchement désobligeant. Le ton de ses réponses suit le même chemin, condescendance envers une "inconnue" qui en vient à avoir à justifier de sa présence sur le plateau ("vous êtes prof de maths, c'est ça?"). Mépris que les ronds de jambe entre Daniel (qu'on a connu bien plus mesuré) et Ribes ("vous n'êtes pas bête, même si vous me posez cette question idiote") soulignent d'autant plus cruellement (par ailleurs, la réponse à ladite question est bien peu convaincante, et Daniel est souvent plus prompt à relancer devant des réponses assi fumeuses).
Bonjour
Bonne émission pendant 1 heure… les 3 dernières minutes cassent tout. Hollande !!!
Certes Hollande a un humour (souvent rentré) certain mais derrière il aurait le pouvoir et là voter pour si peu, on a vu ce que ça a donné en 2007 avec Sarko le magnifique (pour ceux qui ont voté pour lui).
Emission fort intéressante qui donne envie d'aller voir ce spectacle, clairement ! Même si JMRibes est un peu agaçant dès le départ dans le parti pris qu'il a pro DSchneiderman et anti JBernard (qu'il fini par qualifier de prof de math tellement elle l'agace... ce qui est finalement drôle parceque tous sont détendu sur le plateau !) 2nd degré ? ... hum oui, bien sûûr !.
On comprend aussi que c'est un auteur aussi et que la critique est parfois difficile à accepter pour un créateur (il est dit qu'il ne se laissera pas malmener impunément !), ce qui finalement l'humanise et fini par le rendre sympathique dans son propos et malgré son apparente arrogance.
Discussion chaude et prises de bec, qui passe comme un rien ! Vivement la 2e !
Puisqu'ASI s'intéresse désormais au théâtre, une rectification concernant le "vite dit" consacré à la pièce de Romeo Castellucci.

Vous dites ceci: "A la fin de la pièce une grande image du visage du Christ est déchirée, bombardée de grenades et d'excréments. "

C'est complètement faux. Le portrait d'Antonello da Messina n'est nullement bombardé d'excréments. Et la scène des grenades (en plastique!) lancées par des enfants, laquelle s'inspire d'une célèbre photographie de Diane Arbus, qu'on a pu voir à Avignon, a été supprimée lors de la présentation de la pièce à Paris (tout comme elle l'avait été à Barcelone).

On ne peut pas exiger d'ASI d'assister à tout ce dont ils rendent compte, a fortiori dans un "vite-dit". Simplement, on s'étonne qu'ils reprennent, sans le vérifier, l'argumentaire mensonger diffusé partout par les sites d'extrême droite.
Un point qui n'a pas été évoqué sur le forum, je crois, c'est celui de l'accord entre Judith et Jean-Michel sur l'actuelle et désobligeante domination de l'humour marchand, le rire pour le rire. Un point qui aurait mérité qu'on y revienne plus longuement dans l'émission ou ici, tant je partage cet agacement concernant l'humour réduit au solipsisme, alors qu'il peut être beaucoup plus, subversif, un réel contre-pouvoir.

yG
Doubles félicitations à Judith Bernard. Premièrement pour avoir réussi à pousser dans ses derniers retranchements un magnifique spécimen du théâtre des dominants (même se disant de gauche), le forçant à justifier ses pitoyables effets de coussin-péteurs en faisant preuve d'une fatuité qui lui semble naturelle. Le problème avec la facilité dénoncée (à très juste titre, d'après les extraits) avec délicatesse, composant apparemment essentiel et revendiqué de "René l'énervé", c'est que tout le monde peut l'utiliser pour n'importe quoi. Qu'est ce qui empêche d'utiliser le procédé déployé par l'insupportable Jean-Michel Ribes pour ridiculiser n'importe qui? La finesse, l'intelligence, la dénonciation, c'est plus compliqué à manier, inatteignable manifestement pour certains, mais surtout ça fait mouche et ça évite de se faire moucher.

Deuxième bordée de félicitations pour avoir résisté à l'idée d'arracher les yeux ou la langue au triste et arrogant personnage présent sur le plateau, alors qu'il est évident que Judith aurait bénéficié de circonstances plus qu'atténuantes, aurait pu invoquer la légitime défense voire l'assistance à personnes en danger, nous, les spectateurs.

Quant au passage de Ribes sur les mathématiciens.... Beurk, beurk et re-beurk! Foi de... matheux.

Amicalement,

Jean-Claude Englebert
Admirable Judith, comme d'hab' ! Merci de respecter vos auditeurs et spectateurs comme vous le faites dans chacune de vos émissions en posant les bonnes questions, car vous avez soif de comprendre l'autre (aussi bien celui/celle qui crée, que celui/celle qui reçoit l'oeuvre, que ceux qui sont dans l'oeuvre).
Par contre, Ribes est effectivement comme dit plus haut, imbuvable... parvenir à traiter Judith de potentielle "nouille" ??? alors là... chapeau bas!

Je me demande pourquoi il refuse de réfléchir avec Judith? Pourquoi il se ferme? Pourquoi, dès que Judith critique il la traite de "nouille", de "aigre", d' "enfant", « de mathématicienne »... ne supporterait-il pas la critique? ... voire la critique provenant d'une femme?...

ps : et l'air qu'il prend pour dire "chroniqueuse" ... je me demande comment il m'aurait parlé à moi, si j'avais analysé et "critiqué" son oeuvre? Il aurait eu de bien pires « a priori »...
- Question concernant l'émission : Pourquoi présenter Judith en tant que « chroniqueuse » et pas « critique »? Certains invités, apparemment, auront besoin de ces étiquettes pour accepter un échange constructif.
Slobodan aurait quand même pu virer l'escabeau et la table d'@SI qui trônent derrière, appuyés au mur.
[color=#669900]Le traitement qu'il inflige aux uns et aux autres surfe sur les caricatures les plus grossières et éculées (Ségolène Royal en Vierge illuminée, les Arabes printaniers déguisés avec des bouts du décors du Roi lion). Et c'est particulièrement injuste lorsqu'il s'attaque aux Verts (ce qu'il n'a même pas pu défendre sur le plateau) : on sait très bien que les pseudo-écolos du Grenelle ne sont pas ces charmants baba-cools un peu déconnectés qu'il met en scène, mais de sinistres hypocrites qui roulent pour tout ce qui a du pognon. (Potiron)

Le plus grave n'est certainement pas de savoir si son attaque des écolos est injuste, mais sa justification "chaque fois qu'un hanneton meurt en Amazonie, il faut porter le deuil" quel mépris pour les Indiens qui subissent actuellement les horreurs du capitalisme ultra libéral, quelle inconscience sur les conséquences planétaires de la déforestation.
Michel Ribes se fait-il ici l'écho de la position de François Hollande, ce qui devrait inquiéter tous ceux qui se disent subversifs, et pas seulement les écolos
En passant, sur le rire…

http://florencedemeredieu.blogspot.com/
Judith un petit message de soutien.
J'ai vu la pièce que je trouvée aussi médiocre sur la forme (musique fatiguante, textes peu droles) que sur le fond : critique tiède et mal réchauffée, peu éclairante.
Quand à l'emission, M Ribes s'est montré particulièrement méprisant (il n'y peut rien si vous êtes trop naive et bête pour n'avoir pas compris que c'était du second degré), il n'y peut rien si vous n'avez pas su partager la liesse populaire qu'il a su si bien et seul en France proposer !!!!
Une émission de critique est faite pour débattre et se remettre en cause, et le M Ribes est visiblement incapable des deux.
Bref je vous ai trouvé extremement patiente et méritante jusqu'au bout de garder votre calme tandis qu'il vous attaquait de plus en plus frontalement, alors que vous cherchiez juste à comprendre ses intentions et sa lecture de son "oeuvre".
Parmi les tirs d'artillerie lourde déclenchés en direction de François Hollande par l'équipe gouvernementale, emmenée par Nadine Morano et Frédéric Lefebvre, on distinguera celui de Nora Berra, secrétaire d'état à la santé, pour qui Hollande est "un homme nostalgique du passé".
Bon, écoute moi bien Nora. Je fais simple pour que tu comprennes : La nostalgie, c'est une tristesse, une mélancolie, un vague à l'âme, liés à des choses, des évènements qui ont déjà eu lieu.
Ce qui signifie que lorsqu'on est nostalgique, c'est forcément du... du... du pa... du pass... du passé, exactement !
On ne peut donc pas être nostalgique du présent ou du futur. Retiens le. Ça pourra t'éviter, à l'avenir, de passer pour une conne.
Je m’arrête au premier extrait : on dirait du Chevalier Laspales. Trop costaud pour moi.
Le spectacle ferait au moins office de catharsis ? L'argument de la pièce a été cent fois vu et revu, les textes sont d'une pauvreté affligeante, la musique est tout juste un vague accompagnement. Presque tous les vers ont été écrits à la va-vite et ressemblent à ces sortes de poèmes boiteux qu'on écrit en primaire (deux-trois syllabes maximum, rimes pauvres, propos indigent ou abscons, genre : "tes yeux bleus comme les cieux sont heureux merveilleux amoureux" ; ça ne veut rien dire mais ça rime...). Il n'y a rien derrière : pas de subversion, pas de résistance, même pas de ridicule.
Ribes est franchement agaçant dans l'émission. Il ne supporte pas la critique et se réclame d'Offenbach quand il ne se donne pas la peine de faire le dixième du boulot d'un Ludovic Halévy (et c'est particulièrement décevant parce qu'il sait écrire bien). Qu'il se contente d'un vague "personne ne l'a fait, c'est déjà ça" est pathétique (et faux).
Le traitement qu'il inflige aux uns et aux autres surfe sur les caricatures les plus grossières et éculées (Ségolène Royal en Vierge illuminée, les Arabes printaniers déguisés avec des bouts du décors du Roi lion). Et c'est particulièrement injuste lorsqu'il s'attaque aux Verts (ce qu'il n'a même pas pu défendre sur le plateau) : on sait très bien que les pseudo-écolos du Grenelle ne sont pas ces charmants baba-cools un peu déconnectés qu'il met en scène, mais de sinistres hypocrites qui roulent pour tout ce qui a du pognon. Finalement, c'est quoi le message ? Les "cons de la nation" avançant dans les flammes et le bon peuple qui doit dire "Non non non, on veut pas de ça". Décoiffant.
Reste que les costumes sont chouettes, les musiciens dynamiques et les chanteurs sympathiques. Le reste, c'est du vent. Et c'est énervant (moi aussi, je sais faire des rimes). Un spectacle dégonflé.
Déprogrammé hier soir sur Paris première. Censuré ?????
J'adore Jean Michel Ribes, depuis longtemps...et je déteste le bouffon de Neuilly, depuis longtemps !
Je demande qu'a voir cet opéra "bouffon" au plus vite, si la censure d'ici là.......
Judith,
vous êtes si présente dans les forums (et parfois mise en cause de manière qui m'étonne) que j'ai juste envie de vous dire que je vous ai trouvé tout aussi pertinente et impertinente que dans vos émissions "dans le texte" : allant au delà ou en-deçà du commentaire convenu (en quoi le rire est subversif et en quoi ne l'est-il pas ?) et formulant votre pensée avec la liberté de celle qui ne s'en laisse pas compter par les "puissants" (à l'occasion, c'était bien Ribes qui l'était). Pour le coup, c'est vous qui êtes la subversive par le seul fait que vous vous autorisez à penser et à dire, s'il le faut, l'inconvenant. C'est très plaisant et très "libérateur"...
Ce soir samedi 22, 20h35, Paris Première : René l'énervé !!! A vos magnétos !!
Enfin, un forum de ' très haute tenu".
Je ne sais pas pas si cela a déjà été dit -ici-,
j'ai une mémoire de moustique, de mouche,
même pas d'eau, il paraîtrait que l'eau a une mémoire;-)
pas moi ! avec tous les saloperies que j'ai ( je prends ).
Voila voila voila…
Pommadeusement votre.
gamma
Bon allez je m'arrête au milieu de l'émission, je n'ai pas envie de prêter la moindre attention à quelqu'un qui se rachette une bonne conscience à la mort du dictateur. Ça transpire la condescendance et la bouffisure : "voyez peuple idiot incapable de conscience, comment nous les artistes reconnus nous sommes clair-voyants."

De toute façon la faune artistique bien-pensante française a beaucoup à se faire pardonner et ce n'est pas avec ce genre de simili prise de risque qu'elle arrivera à regagner sa place au soleil ... je l'espère, ou alors les spectateurs n'ont encore rien compris. Comme l'ancienne faune politique l'ancienne faune artistique doit se métamorphaser complètement et quittant ses vieilles peaux.
Qui vivra verra. Et je ne vous dis pas bonne chance.
@JUDITH BERNARD
Sur l'équivalence Nicolas Sarkozy / Ségolène Royale :


Vous évoquez l'hystérie de Royale, sans songer à votre propre hystérie à le faire. C'est terrible, cette suffisance et cette innocence au moment d'énoncer ce qui vous semble intelligent....

Comme je suis bien moins aimable que votre invité, je ne vous répéterai pas " votre interprétation est la bonne puisque c'est la vôtre...." Non. Je vous dirais : on en a soupé non seulement de Nicolas Sarkozy mais aussi des crétins et des crétines autorisés, médias ou politiques, qui avec des couinements de chochottes ont placé ce pays entre les griffes de Sarkozy comme l’heureux batracien de la fable se collait un scorpion sur le dos.

Je nomme votre hystérie à vous, l’hystérie de la bien-pensance. Celle de la facilité, qui nous fait désirer d'autrui un miroir pour nous-mêmes. Ou un repoussoir.

C'est une hystérie Dieu merci un peu datée aujourd'hui mais tout à fait remarquable : à l'usage des bobos qui la relayent, née de l'égoïsme et du ressentiment des hiérarques socialistes obsédés d’organiser la défaite de celle qui avait eu le toupet d'être élue des militants socialistes à leur nez et à leur barbe...


Par contre, l'hystérie du mâle Strauss-Kahn échappait à l'époque, celle de Martine Aubry ou de Fabius de la Pétaudière-du Sang-contaminé-et-des Oeuvres-d'art-défiscalisées de même. N'empêche que les gens ont voté Hollande sans doute aussi pour s'éviter les hystériques du PS historique. Cela ne vous gêne pas que tout ce beau monde se soit battu contre son propre camp, incitant 53/% des Français à préférer couronner l'ultralibéraliste Sarkozy plutôt que d’endurer l'exaltation toute républicaine de la Royale. Cela ne vous interroge toujours pas? Profonde et cruelle inconscience heureuse … Comme jadis L’Arabie heureuse… Une collection de livres à dormir debout. En noir et blanc. En aveugle.

Votre mépris pour Royale je vous le retourne car la France (et moi donc forcément) se tape aujourd'hui l'un des fossoyeurs les plus décidés de la république, de l'égalité, de la fraternité et de la libérté que notre pays a engendré. Nous avons rétrogradé en 5 ans comme jamais depuis la seconde guerre mondiale.

Au-delà des formes qui vous défrisent : Royale est républicaine, une Royale coincée du cul (mais pas plus que vous! & gnangnan pas davantage non plus), mais foncièrement républicaine (comme vous quand vous êtes simple et lucide, pas apprêtée, pas prétentieuse).

Sarko est tout le contraire : antirépublicain, anti-Etat, anti-démocratie, anti-solidarité, anti-fraternité, anti-liberté (sauf la sienne évidemment, toute puissante et sans limites). J’ajouterai même anti-amour. Car même l’amour est malmené par les temps qui courent.

Ne pas voir cette différence abyssale, est cause de chagrin.
La dame Bernard, elle fait pas un peu prétentieuse à essayer de poser la bonne question qu'elle est bonne que c'est moi qui la pose ? Ses questions ne servent à rien sinon à se montrer, et le gars Ribes est bien poli bien gentil.

Tout va bien !
Passionnante émission ! Je m'arrête à la 25ème minute pour le dire puis j'y retournerai... J'ai la chance de n'habiter qu'à 110 km de Nancy alors, c'est sûr, j'irai voir cet opéra bouffe "libérateur" en mars !

Sur le comportement de Jean Michel Ribes : je suis agréablement surprise de le voir ce soir très soucieux de convaincre Judith, bien disposé à recevoir la critique, ça change de l'idée que je m'étais faite du bonhomme dans une émission entendue cet été sur france inter un après-midi où il avait peut-être mal digéré (odieux avec la dame qui l'interviewait, méprisant, hautain etc... je m'étais promis que plus jamais...)
Bon, j'y retourne...
Monsieur Ribes,j'aime ce que vous faites et j'admire votre démarche. Juste une chose :je vous ai vu réagir de manière cinglante dans"ça balance à Paris" et j'ai eu peur que vous alliez aussi loin avec Judith qui pourtant exprimait une réserve compréhensible. Je n'ai qu'une envie,c'est de faire les 100 bornes qui me séparent de Paris pour voir votre spectacle. Qu'un bon rire me libère de la rage que j'éprouve contre le machin c'est ce qui peut m'arriver de mieux. Donc,Judith et Daniel,merci pour la géniale émission et Jean-Michel,merci d'avance pour la cure promise.
être désencombré reste le préalable à un nouvel espace psychique pour repenser le monde dans lequel nous vivons.

RIbes a donc fait un sacré boulot de désencombrement il nous reste à repenser ce monde et notre relation à lui n'est plus parasité par rené qui vient d'être dégommé bravo ribes!!!
Nous préparons actuellement le "Canto General" de Pablo Neruda / Theodorakis
La dictature y est aussi décrite comme "Opera buffa" dans la pièce "La United Fruits" :

Pablo Neruda (1904-1973), Canto general, 1950

Cuando sonó la trompeta, estuvo
todo preparado en la tierra,
y Jehova repartió el mundo
a Coca-Cola Inc., Anaconda,
Ford Motors, y otras entidades:
la Compañía Frutera Inc.
se reservó lo más jugoso,
la costa central de mi tierra,
la dulce cintura de América.

Bautizó de nuevo sus tierras
como "Repúblicas Bananas,"
y sobre los muertos dormidos,
sobre los héroes inquietos
que conquistaron la grandeza,
la libertad y las banderas,
estableció la ópera bufa:
enajenó los albedríos
regaló coronas de César,
desenvainó la envidia, atrajo
la dictadora de las moscas,
moscas Trujillos, moscas Tachos,
moscas Carías, moscas Martínez,
moscas Ubico, moscas húmedas
de sangre humilde y mermelada,
moscas borrachas que zumban
sobre las tumbas populares,
moscas de circo, sabias moscas
entendidas en tiranía.

Entre las moscas sanguinarias
la Frutera desembarca,
arrasando el café y las frutas,
en sus barcos que deslizaron
como bandejas el tesoro
de nuestras tierras sumergidas.

Mientras tanto, por los abismos
azucarados de los puertos,
caían indios sepultados
en el vapor de la mañana:
un cuerpo rueda, una cosa
sin nombre, un número caído,
un racimo de fruta muerta
derramada en el pudridero.
Judith Bernard m'a mis très mal à l'aise par la sècheresse de ses attaques.
C'est la première fois qu'on la voit dans cet état, elle d'habitude courtoise envers ses invités.
Je la soupçonne de s'entrainer pour remplacer occasionnellement Natacha Polony, exécutrice chez Ruquier, au cas où celle-ci serait indisponible (récemment, Polony a littéralement réduit en miettes, au cours d'une interminable séance de torture, le malheureux Christophe Hondelatte, chanteur débutant, qui a fini par quitter le plateau ). On se souvient qu' Edwy Plénel a ainsi remplacé un soir Eric Naulleau au côté d'Eric Zemmour (insuffisamment préparé, inexpérimenté en matière de sadisme, il a été médiocre).
J'ai trouvé Jean-Michel Ribes patient.
Oulà, ouais, ok, j'ai toujours envie d'y aller à ce spectacle, mais Jean-Michel Ribes, difficile hein.
Confus, susceptible, finit pas ses phrases, bougonne, se referme et finit même par des défenses Chewbacca. Pfiou.
Mais bonne idée d'émission, youpi, vivement la suite.
Avec ce spectacle, Jean-Michel Ribes à trouvé un axe de dérision qui semble redoutablement efficace.
Je ne connaissais pas le personnage, ni ses éventuels rapports antérieurs avec Judith, mais je l'ai trouvé par ailleurs trés susceptible et condescendant.
Le premier message ne m'étonne pas, car une fois qu'on sait qu'il fréquente Val, on ne peut s'empêcher de trouver une ressemblance entre leurs deux rhétoriques (même si ces éléments sont trés concentrés dans celle de l'insupportable Val).

PS: Je trouve que la forme deux intervenants - un invité produit des émissions moins intéressantes que la forme classique un présentateur un invité, qui permet un rapport plus intimiste avec l'artiste.
N'étant pas parisien, je n'ai pas vu René, mais dans la mesure ou c'est un opéra-bouffe (donc opéra, donc musique), ça aurait été la moindre des choses d'en parler un peu !
J'ai une vue infiniment partielle, limitée aux extraits que vous avez diffusés, mais la musique que j'ai entendue est d'une médiocrité confondante !
C'est écrit avec les pieds, le texte est prosodié à avec à peu près autant d'invention qu'une chanson de McSolaar ou de Michel Sardou, etc, etc.
Peut-être qu'une vision d'ensemble rectifierait cette première impression, mais en voyant vos extraits, je me suis dit, comme Judith, mais sur un autre plan, qu'on me prenait pour un benêt sans oreilles, alors qu'on attendrait d'un opéra (bouffe ou sérieux) que, même sans être révolutionnaire, il soit autre chose qu'une soupe musicale consensuelle et même apparemment mal faite (peut-être est-ce pour cela, que des directeurs de maisons d'opéra se sont offusqués que des chanteurs participent à cette production, beaucoup plus que pour des raisons de prudence politique - vous auriez pu poser la question...).

En tout cas, parler d'un opéra sans parler de la musique, il fallait le faire !
A l'unanimité, les critiques du Masque et la plume ont aussi pointé que la musique de Wagner était très pauvre... le sel des opéras bouffes d'Offenbach par exemple (mais il y en a tellement eu dans les années 1900 ! le merveilleux Claude Terrasse, André Messager ou Reynaldo Hahn) était qu'on gardait des airs en tête pendant des semaines... Là, effectivement, Wagner peine à créer de véritables mélodies claires et entraînantes et sitôt sorti de la salle, on est incapable d'en fredonner une... étrange.
Et c'est la raison pour laquelle, en ce qui me concerne, je n'ai pas souhaité en parler. On aura compris que je n'ai pas aimé ce spectacle ; notamment parce que sur le plan musical, la proposition m'a semblé insuffisante. Mais d'une part, RIbes n'en était pas le compositeur - il aurait eu du mal à rendre des comptes là dessus. Et puis ce genre de jugement esthétique ("c'est pas beau"...) ça ne permet pas de construire un entretien - je veux dire : ça ne laisse aucune marge d'argumentation à l'auteur pour répondre (à part dire : c'est votre goût, c'est mon goût, chacun ses goûts) - il me semble qu'il vaut mieux chercher des modes d'interpellation qui ouvrent des espaces de réponse plus constructifs : quand je demande "quel rire de résistance", "pour quel public", "le public n'est-il pas un peu infantilisé par votre forme"... j'essaie à chaque fois de proposer des axes de réflexion plutôt qu'une simple critique. Voilà.
Mais Judith, je ne vois pas où est la question de goût là-dedans...
Écrire de la musique pour un orchestre, des choeurs et des solistes, ça s'apprend, ça s'enseigne (et ça s'entend...). La question n'est pas de savoir si Reinhardt Wagner a trouvé de jolies mélodies, mais de constater qu'il n'a pas les compétences requises pour écrire la musique d'un opéra (il en a sans doute d'autres, mais pas celles-là). Il aurait suffit d'un intervenant un tant soit peu versé dans la musique et l'art lyrique en particulier (un critique, voire - pardon pour le gros mot - un musicologue), pour faire comprendre à Ribes qu'il n'y a guère de rapport entre Offenbach (qu'il dit tant aimer) et la musique sans savoir-faire qu'il a choisi de porter sur scène (et pour ma part, je n'aime pas Offenbach, ce n'est donc pas une affaire de goût).
Je maintiens que ça n'a aucun sens de parler d'un opéra-bouffe sans discuter de la musique qui est au moins 50% de la substance du projet. Je sais bien : pour parler de musique, il faut parler... de musique ! Bien sûr que c'est louable à vous de demander à Ribes si le rire qu'il suscite n'est pas tout autre chose que subversif, mais la beauté aussi est subversive, l'ingéniosité d'un rapport texte-musique peut l'être aussi, une utilisation inventive de l'orchestre aussi, etc. Bref, si un opéra se déclare "subversif" ou "résistant", ce serait la moindre des choses que sa musique ne soit pas la consensuelle pâte vulgaire et mal maitrisée qu'elle semble être.
Et que Ribes n'en soit pas le compositeur n'enlève rien à sa responsabilité : c'est lui qui a choisi ce monsieur Wagner (!). Il pouvait s'en dispenser, et se tourner vers d'autres compositeurs (tiens, je pense à Aperghis, qui représente l'une des formes les plus originales du rapport entre le mot et le son, et que Ribes avait justement proposé au Rond-Point en 2010 - et c'était une autre subversion que celle de René L'Énervé !)
Oui, la musique est particullèrement indigente, en effet, (et en plus les chanteurs que j'ai entendu ont des voix pas centrées, et forcées, voire ne chantent pas justes - on est très loin du niveau de ce qu'on peut faire même sur Offenbach).

Où l'on voit encore que chez l'"élite intellectuelle" française, la musique est clairement la cinquième roue du carrosse, laissée dans l'ignorance, tout juste une ornementation pour faire joli, et que ça fasse festif et sympa à l'occasion.

Pendant ce temps, entre autres exemples, Philippe Hersant voit son Moine Noir toujours pas monté en France, et Laurent Petitgirard doit financer sur fond propre la sortie en disque de son opéra Guru (sans être certain que ce soit monté sur scène un jour).
Il y aurait donc sûrement de quoi demander à de vrais compositeurs de s'attaquer à des sujets directement politiques. Encore faudrait-il avoir une culture véritable, absence que Ribes se targue de détecter chez les autres...
Pas mieux. Superbe, Guru...

Quant à la non-responsabilité de Ribes dans le choix du compositeur, à qui d'autre que lui peut bien revenir cette responsabilité ?
D'autant que Wagner a fait d'autres choses, et plutôt réussies (Joséphine et les ombres, avec Topor, par exemple ou des musiques de films, comme Mumu tout récemment).

Quand on écrit et monte un "opéra-bouffe" on est censé avoir un tout petit peu de considération pour cet élément qu'est la musique, non ?

Concernant la critique, ce n'est pas une question de goût, de "pas beau", mais pourtant bien une question technique et musicalement critique de remettre en cause des manques aussi flagrants.

Et qui sait, peut-être qu'avec un peu plus de flamme, de lyrisme, d'allant, d'exigence, la révolution se serait-elle un peu plus fait sentir...
ouf, merci d' avoir si bien exprimé ce que je voulais dire.
Lorsque Judith aura le temps, j'aimerai qu'elle nous explique plus précisément ses réserves à l'encontre de la théorie de Ribes sur la prévalence accordée en France aux metteurs en scène par rapport aux auteurs. Voui, voui, y a pas urgence.

;) yG
Épatée devant la retenue de Judith face à la condescendance agressive de cet invité... Ses questions étaient tout à fait justifiées et auraient permis d'aller un peu + loin dans la réflexion. Tant pis  … rions.
un peu susceptible Jean-Michel Ribes ?
Comme D@ns le texte le démontre également, il n'y pas que dans les pages économiques, sociales et politiques de nos médias qu'on parle vraiment politique, c'est aussi le cas dans les pages cultures. Une nouvelle émission passionnante est en train de naître autour de ce même axe culturel, vivement la prochaine.

yG

ps: Ce qui me fait ressentir davantage l'échec de l'approche cinématographique en ce même lieu. Mais qui sait, un jour peut-être, une nouvelle renaissance, sur un mode plus critique, plus politique du septième art verra le jour ici aussi. Et pourquoi pas autour du même noyau, Daniel, Judith.
Bel échange entre gens d'esprit. Cette première émission avait au moins ce mérite-la. Mais elle en a bien d'autres.

J'ai été encouragée à aller voir ce spectacle et j'ai trouvé ce Jean Michel Ribes très agréable à écouter, et d'une personnalité attractive et singulière, même s'il n'a pas respecté toutes les règles de la bienséance vis-à-vis de Judith qui se contentait de poser des questions.

J'ai aimé aussi le décor, qui évoquait des coulisses d'une manière assez théâtrale. Mais aussi un chantier, pour la nouveauté du thème, je suppose.
Mais je trouve que l'émission en général évoque un chantier plus politique, dans son ensemble : en gros, qu'allons-nous faire ?
Nous avons probablement vaincu Sarkozy, tous ensemble, nous tous qui avions cette colère dont parle Daniel.
Comment Sarko est-il arrivé là ? Comment le système avait-il pu mettre quelqu'un comme ce matamore au sommet du pouvoir, ce cliveur, ce bonapartiste sans code civil ? Comment étions-nous tombés dans ce piège mortel pour notre collectif ?
Comment pouvions-nous avoir aussi peur ? Parce que honnêtement, moi j'avais peur. La colère était déjà la permière catharsis de la peur, dévier la peur vers quelque chose d'autre, de plus positif. Et la colère était facile.
.
Et puis... C'est venu, nous avons appris à en rire, à tourner tout cela en ridicule.
Qui disait qu'en France, tout finit par des chansons ? Voilà, la boucle est bouclée, Il faut encore être vigilant, mais l'épisode Sarko est en voie d'être réglé.

C'est facile (certes, tout est relatif, mais c'est tout de même plus facile) d'être contre quelqu'un. De tirer à vue sur lui dès que l'occasion se présente. Le type de lutte était tout tracé, et tout le monde a appris à le faire, avec le temps;

Mais c'est une autre chose de virer le système. Et surtout d'en trouver un autre qui tienne la route. Le marxisme dans sa forme la plus pure a fait long feu, et quelques dizaines de millions de morts.

Parce que pour être contre, c'est facile, nous sommes d'accord, et nous luttons contre quelqu'un ou quelque chose, feu sur la même cible. Mais pour savoir ce que nous voulons vraiment, comment organiser un nouveau système, pour dépasser tout cela, c'est autre chose.

Nous sommes à la croisée des chemins. Mais tout indique qu'on ne prendra pas encore cette fois la bonne direction. Mais honnêtement, je ne la connais pas non plus. C'est de la concertation que naissent les grandes idées, mais encore faut-il avoir l'idée de discuter, et de quoi...

Et je ne suis pas sûre que le chemin de la Hollande soit le bon, en dépit de ce que pense Ribes.

"
Il se la pète pas un peu le Jean Michel ?
Merci à Judith Bernard !

Elle exprime exactement et SANS amertume ce que j'ai ressentit. Je me suis sentis vidé de mon ras le bol mais je n'ai pas trouve mon rire de résistance, ce rire libertaire proposé pas J.M. Ribes. Oserais-je dire vendu !

Merci à Judith Bernard d'attendre la violence créatrice dans un spectacle qui voulait nous inviter à réfléchir sur le pouvoir.
Pas envie de regarder ce bouffon, qui s'opposait à la lutte des intermittents et précaires et chez qui des clowns comme Philippe Val et autres figures "de gauche" (la deuxième gauche, bien sûr, celle qui justifie la casse des droits sociaux) avaient régulièrement leur rond de serviette.

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