Grossesse en téléréalité : patriarcat et commedia dell'arte
En dix ans, les participants aux "Marseillais" et aux "Anges" ont fini par se reproduire entre eux. Pour capitaliser sur tous les instants de leur vie, même les plus intimes, les candidates mettent en scène leur grossesse sur YouTube et les réseaux sociaux : bienvenue dans les fifties.
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Commentaires préférés des abonnés
On vit une époque formidable.
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Commentaire à haute valeur ajoutée également, mais cette lecture est terrifiante. Non seulement le patriarcat a de beaux jours devant lui (on le savait), mais il est ainsi matraqué auprès d'un tas de jeunes et moins jeunes par de multiples canaux. Yo(...)
A titre personnel, je suis dans une période ou j'essaie de faire preuve de compassion, de ne pas juger trop durement les gens même si je désapprouve fortement leurs choix.
Bon, j'aurais pas dû lire cet article.
Derniers commentaires
Cela me rappelle le film Truman Show, dans lequel on explique comment le jeune Truman était le premier enfant à avoir été légalement adopté par une chaine de télévision... On y arrive petit à petit.
Article très intéressant.
Je trouve cependant la conclusion un peu bancale.
Le simple fait de parler d'avortement ou d'évoquer un avortement ne fait pas de la parole de cette influenceuse un acte de résistance ou de pédagogique.. Elle cherche avant tout à faire des vues, dans une démarche mercantile et voyeuriste.
"Elle a avorté 6 fois (et alors?" . Ben moi si je dois vivre dans un monde où la seule réaction non "nauséabonde" face aux avortements en série est "et alors?", je crois que je vais passer du côté nauséabond, entre "fashos" qui pensent qu'on ne traite pas les locataires de notre ventre comme des kleenex usagés...
Y a un pognon de dingue à se faire pour les futurs avocats des héritiés ainsi exhibés. ! Dans quelques années une nouvelle émission : "Comment mes géniteurs ont pourri ma jeunesse".
Rien ne se perd, tout se recycle.
(je prends bien sûr 10% ;-)
Très bon article, très instructif et très effrayant également.
Ce qui m'inquiète ce sont les millions d'abonnés aux comptes de ces influenceurs. Ce sont des générations entières de jeunes qui vont grandir nourris de concepts rétrogrades. Il y a de quoi être très inquiet...
Il me semble me souvenir que Jean-Pierre Chabrol a dit : "La bêtise a ceci de commun avec les maladies vénériennes, c'est qu'il est délicieux de l'attraper!". J'ai toujours bien aimé... cette citation, évidemment...
Cupidité, quart d'heure, ou plus, de gloire, désir de reconnaissance, etc, n'ont pas fini de faire des dégâts, y compris au niveau politique.
Super article !
Les Marseillais : d ' apres France info à peine 500 000 spectateurs trices !!!! ?????? on va pas en s 'ameliorant ....
Zut, la connerie n'est pas en voie d'extinction.
Ah ! Cette citation : pour optimiser ses chances d'avoir un bébé, il faut "Masser les cuisses de votre partenaire tous les soirs, car les spermatozoïdes vont être plus forts"
Cool !
J'aurais plutôt pensé à d'autres organes :-)
Quel ramassis de stupidités et de bêtises. Dans 5 ans, ils/elles seront tous "vieux" mais toujours stupides et bêtes.
Depuis qu'une blonde s'est fait connaître en baisant dans une piscine dans une émission de téléréalité, il y a toute une flopée de gisquettes et de mectons qui sont célèbres... parce qu'ils sont célèbres, sans avoir accompli le moindre exploit (aquatique ou non). Désolé, j'arrive toujours pas à m'y intéresser
Pauvres enfants...
J'ai commencé à lire, je n'ai pas pu aller au delà de 3 pages, images comprises.
Je vais continuer à ignorer ces merdes et continuer à regarder le spectacle de Rome en flamme...
Rien à voir avec le talent de l'auteur. Au contraire.
Commentaire à haute valeur ajoutée également, mais cette lecture est terrifiante. Non seulement le patriarcat a de beaux jours devant lui (on le savait), mais il est ainsi matraqué auprès d'un tas de jeunes et moins jeunes par de multiples canaux. Youtube, la téle, Instagram, tout est visiblement encore bon en 2022 pour propager des idées réactionnaires et merdiques.
Je pense qu'il faut arrêter de se voiler la face d'eux minutes concernant les aspirations profondes de la jeunesse qui regarde ces contenus. On est dans une époque où les contenus dits "progressistes" concernant la place de la femme, son rôle dans le couple ou en dehors ect sont de plus en plus nombreux et disponibles au visionnage en plus d'être valorisés par les grands médias et mis en avant. A priori personne ne force ces jeunes filles (le public qui regarde la télé réalité est largement féminin) à se taper des heures et des heures de ces émissions ou à les suivre sur Insta ou YT (certaines candidates ont des dizaines de milliers de followers). Elles les regarde et s'en matraque donc par choix et par approbation, et n'hésite pas à reproduire le comportement et le lifestyle de ces canddiates.
Je rappelle d'ailleurs que des trucs comme Fifty Shades of Grey et son dérivé européen plus hardcore sur Netflix 365 Dni ont cartonné, à base de mâle dominant qui soumet sa petite bonne femme/proie captive ses fantasmes érotiques. Leur public est très majoritairement féminin, encore une fois loin d'avoir été forcé à les regarder. Il faut se rendre à l'évidence et être réaliste, les femmes ne sont pas de pauvres créatures qui ne font que subir un matraquage industriel malgré elles. Elles sont également pour une large partie d'entre elle de fervents consommatrices (et donc supportrices, l'industruie bête et méchante ne regarde que le chiffre d'affaire) de ce genre de production qui sanctifient la femme dans un horizon d'attentes et de désirs bien déterminé (richesse et sécurité du foyer, virilité du conjoint, rôle maternel endossé à plein temps, surperformance sexuelle du conjoint). Sans l'admettre on peut difficilement comprendre ce qui est train de se jouer politiquement et on ne fait que mentir à soi-même.
Oui et non. Oui le public suit. Oui d'autres ressources sont pourtant accessibles. Mais présenter l'ensemble des femmes qui apprécient ces médiums comme supportrices militantes et convaincues du patriarcat, c'est oublier un peu vite l'importance des éducations (à l'école, en société, en famille, etc.), de la construction des affects dans un cadre sociétal patriarcal qui met justement en valeur tous les désirs machos que vous évoquez.
Beaucoup de ces fans sont sûrement sincèrement persuadées de la justesse de ces valeurs sans jamais y avoir particulièrement réfléchi, par manque de temps, de connaissances, de ressources culturelles, de recul critique etc.
Et même, Mona Chollet, au détour de son dernier livre sur le patriarcat et les relations hétérosexuelles, montre bien à quel point même en temps que militante féministe et journaliste engagée, il est long et complexe de se détacher d'apprentissages engrainés depuis l'enfance.
A titre personnel, je suis dans une période ou j'essaie de faire preuve de compassion, de ne pas juger trop durement les gens même si je désapprouve fortement leurs choix.
Bon, j'aurais pas dû lire cet article.
On vit une époque formidable.
(ce commentaire vous a été offert par l’association des commentaires à haute valeur ajoutée ☝️)