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Commentaires

Grèce, Djihad : deux utopies  ?

Des explications confuses de l'assassin présumé de l'Isère Yassin Salhi, une vérité sortira-t-elle un jour ?

Derniers commentaires

La chronique commence fort mal, dès le titre, qui recèle deux espaces1 avant le point d'interrogation. Heureusement, l'un deux disparaît dans le "vite-dit" concommitant2.

1. Dont 1 insécable.
2. Avec 2 -m-3 (sic).
3. Un 3e -m- peut être lu sur Rue8989.
89. Sans compter l'espace qu'ils ont enlevé entre (re) et devenue, le -e- mis en exposant, les cinq tirets courts remplacés par des demi-cadratins, les deux minusculisations, le -e- dans l'-o-, les guillemets et les apostrophes, les deux accents circonflexes, etcAKQJ10. C'est bien simple, s'ils ajoutent l'accent aigu qui manque à État, je résilie mon abonnement à @si et je m'abonne à Rue89.
AKQJ10. Notons que le « référendum-coup de poker » n'est pas devenu « référendum – coup de poker », ce qui lève une ambiguïté, si toutefois leur interprétation du texte est conforme à intention de l'auteurje coupe.
je coupe. Dois-je vous remettre en mémoire cette célèbre coquille dont fut victime Philippe Pinel ?alinéa
alinéa. Son « Il faut guillemeter tous les alinéas » inscrit en marge aurait été transformé en « Il faut guillotiner tous les aliénés » par son typographe.
Quelqu'un a finalement lancé la pétition qu'il fallait, c'est Marianne : http://www.marianne.net/sauver-grece-c-est-sauver-europe-100235111.html

Signez !!
En 1981, date de son entrée, la Grèce contribuait pour 1,8% au budget communautaire, et l'Allemagne pour 28,9%.
Au fur et à mesure des élargissements la part de l'Allemagne diminue légèrement, remonte puis est à 19,5% actuellement, la part du Royaume-Uni dégringole depuis 30 ans elle est à 12,3% du budget de l'Europe.
La Grèce est à 1,8% (elle est descendu à 1,4%, mais est remonté à l'élargissement suivant).

C'est marrant que quelque soit le nombre de pays qui contribuent au budget, et sachant que ce budget est soi-disant dépendant de la population des pays, la Grèce a toujours versé la même quote part.

Finalement tout se négocie, rien n'est équitable et le rapport de force règne.

Reporter 284 millions 'euros en novembre serait inacceptable, mon oeil!

Le crowfunding (quelques millions d'euros...) doit bien les faire bien rire ces escrocs, alors qu'on pense que cela devrait les faire mourir de honte.
Je ne sais pas si quelqu'un en a parlé, un anglais a lancé une campagne de crowdfunding pour la Grèce : https://www.indiegogo.com/greek-bailout-fund.html#/story

A l'heure où je poste, il y a 1 235 020 € donnés par 71 887 donateurs en 3 jours. Ca reste symbolique mais ça pourrait donner des idées à Tsipras : un emprunt grec passé directement auprès des peuples, sans intermédiaires institutionnels.
http://www.leblogfinance.com/2015/04/le-mali-voit-sa-dette-annulee-par-la-france-contrats-petroliers-et-achats-darmement-en-retour.html

Le Mali voit sa dette annulée par la France contrats pétroliers et achats d'armement en retour
http://www.marianne.net/La-Grece-est-endettee-mais-surarmee-Cherchez-l-erreur_a207086.html

La Grèce est endettée mais surarmée cherchez l'erreur
Contrats d'armement qui ont grandement contribué à l'endettement de la Grèce et largement profité à l'Allemagne, aux USA et à la France.

http://www.lepoint.fr/editos-du-point/jean-guisnel/quand-la-grece-achetait-des-armes-a-ses-creanciers-27-01-2015-1900002_53.php

http://www.leblogfinance.com/2015/03/grecescandale-de-corruption-sur-contrats-darmement-avec-france-et-allemagne-la-suisse-saisit-des-comptes-bancaires.html
Dans un billet de blog publié aujourd'hui par Frédéric Lordon, consacré à l'initiative de Tsipras de consulter les Grecs par référendum (plus exactement aux réactions que cette décision suscite) , on peut lire cette phrase :

"... on peut difficilement porter la démocratie en bandoulière, en faire [...] un modèle offert au monde (éventuellement à coup de frappes aériennes), et la bafouer à ce point à domicile".

La petite remarque entre parenthèses ("éventuellement à coup de frappes aériennes") me parait être le signe que Lordon constate lui aussi une parenté entre deux oppositions à l'Empire : celle du gouvernement grec et celle des djihadistes.
Je trouve très intéressante cette chronique d'Alain Bertho dans la mesure où son biais idéologique (c'est la génération 68) lui fait ignorer ce qui crève les yeux : c'est que les jihadistes de Daesh ne cherchent pas la révolte radicale pour la liberté, pas du tout. Ce qu'ils recherchent, c'est un groupe dans lequel se fondre et s'oublier en tant qu'individus. Le même besoin qu'avaient les Allemands de se fondre dans le nazisme après l'expérience de Weimar et la défaite de 14/18.
Car nous avons tous ces pulsions contraires : le désir de liberté et celui d'appartenir à un groupe. C'est ce qui fait notre différence avec les animaux et nous permet de nous adapter et de survivre;
Et ces pulsions contraires et très contrariantes sont très fortes à l'adolescence;
Juste l'âge que visent les recruteurs internet de Daesh.
Quand les Kouachi et Coulibaly préparent les attentats au début de janvier, la compagne de Coulibaly, Hayat Boumedienne, et les autres complices du groupe partent pour la Syrie via Madrid et la Turquie, rejoindre Daesh.
Ce qu'ils vont y devenir (et très probablement, pour elle, ça va être l'horreur, mais sans doute pour les autres aussi) ne leur importe guère puisqu'ils vont s'oublier dans un groupe qui les transcende et aux ordres des chefs desquels ils obéissent aveuglément, en-dehors de toute éthique et dans l'oubli de leur propre identité.

Mais je pense que Bertho a raison de penser que leur expérience d'être arabes ou noirs dans un monde de blancs qui a des attitudes contradictoires vis-à-vis d'eux, à la fois l'antiracisme et la désignation comme victimes, et donc boucs émissaires et de racisme très fort (1/4 des gens trouvent normal que de voter contre les arabes), est un facteur, pour ceux qui ne parviennent pas à avoir une expérience de construction psychologique réussie, de perte de la raison et du sens commun. La raison, dans le sens où ils tombent dans une réaction psychiatrique à un double bind (les frères Kouachi ont été de fait abandonnés à leur sort et ont dû subir des coups parce qu'ils volaient pour manger, au cœur d'un monde de prospérité économique, et Coulibaly a vu un de ses amis mourir tué par la police, sans qu'il y ait de jugement de ce stagiaire policier, dans un monde de droit).
Et le sens commun, dans la mesure où ils tuent des cibles qui leur sont désignées de l'extérieur, par des gens dont en définitive ils ne connaissent rien.

Dans ce sens, je vois bien le rapport avec la Grèce, dans la mesure où une autorité supérieure, l'Europe, œuvrant au nom de la démocratie, dit-elle, demande à un peuple d'abandonner tous ses repères, et d'à terme crever de faim, au nom d'intérêts supérieurs, (la monnaie, l'argent, qui est justement antinomique à la démocratie) et qu'une personne sensée se dresse et dit NON.
Le jihad profite de la perte du sens, et Tsipras le retrouve, et redonne le chemin.

Car s'il y a double bind, la seule issue pour que l'enfant ne devienne pas schizophrénique, c'est qu'un proche intervienne et indique à l'enfant à quel point les deux discours sont paradoxaux, et qu'il ne faut pas écouter l'autorité (le parent), mais le sens commun.

Je trouve, DS, que votre tendance mainstream à mélanger l'extrême droite et l'extrême-gauche est assez fatigante.
On n'a pas assez souligné que le djihad est une utopie,c'est à dire littéralement un "bon lieu"! Au lieu de péter des abribus on peut détruire des temples antiques et des mosquées ou des mausolées des saints déviationnistes.
Eguezactement Daniel, eguezagettement!
Mais l'histoire n'est pas finie. Attendez voir ce que deviendra la version grecque si jamais ils perdent ce bras de fer...
Il y a longtemps que Sapin est léché par les premières flammèches de l'Enfer.
Emission de France Inter ce matin (29/06). Mr Sapin donnait la leçon aux grecs:sacrifices! L'auditeur bien choisi s'en prenait aux "retraités de 50 ans" de ce pays qui ne veut pas payer ses dettes.Personne pour demander aux intervenants si les autres pays avaient le cul propre...Rappel de la dette française:2 050 721 millions d'euros à l'heure où j'écris (+2 665€ par seconde) c'est à dire 32 648€ par habitant.Comme les allemands ,moins que les italiens ou les grecs,les français accroissent leur dette. Cette dette est à peine un trois millième du fric qui s'entasse dans les paradis fiscaux. Faire des sacrifices? Avoir un vieux bureau? Marcher ou prendre le métro au lieu du taxi?Un auditeur rappelait que l'église orthodoxe et les armateurs ne payaient pas d'impôts,certes,mais j'ai entendu dire que certains ministres français...Il parait que beaucoup de grecs sous déclarent leurs patrimoines mais,là encore...
Merci Daniel pour m'avoir donné à connaître Alain Bertho et son travail. Voilà enfin quelqu'un qui formule parfaitement ce que je pense. J'espère que vous aurez l'occasion de l'inviter à votre tour car pour moi on touche là à l'essentiel. Bon, j'y vais, concernant la Grèce il me reste encore les blogs de Sapir et de Lordon à lire.
Encore merci, donc. ^^
Bigre ! Que dis-je, bigre, en fait il faudrait plutôt dire Saperlipopette !!!

Daniel qui met sur le même plan le communisme et les foutraques du Djihad ?

Sérieusement ? Non, vraiment, sur ce coup-là tu as perdu le contrôle de ta plume, cher Daniel.

Je suis consternation.
j'espere que cette analyse fera l'objet d'un débat plus poussé car il est extremement interessant .
Le billet "Référendum grec :Où sont les meilleurs live?" n'étant pas ouvert aux commentaires, je fais ici un hors sujet pour indiquer que :

- le site du Telegraph (recommandé par Daniel) n'est accessible gratuitement que 10 fois dans le mois. Le live de The Guardian, à mon sens de bonne qualité, est lui gratuit à perpétuité.

- pas du live mais très informé et le plus en finesse à mes yeux, le compte twitter du journaliste britannique Paul Mason renvoie vers les divers sites où il suit la question grecque depuis longtemps (dont son blog mais pas seulement)
N'oublions-pas que la démocratie s'est imposée, à Athènes, pour résoudre un conflit né de l'esclavage des petits paysans débiteurs à l'égard de leurs créanciers.
Solon, archonte de -594 à -593, a défait les lois draconiennes et interdit l’esclavage pour dettes.
Un siècle plus tard, en -494, les soldats romains, exaspérés par les trahisons répétées des patriciens quant à l'esclavage pour dette, font sécession et se retirent en armes sur le Mons Sacer sous la conduite de Licinius Bellutus et de Junius Brutus.
Mais, évidemment, on ignore tout cela à Bruxelles, à Berlin et à Paris où l'aversion à la démocratie de la classe dirigeante s'exprime par tous les canaux médiatiques.
Une grande partie de la presse européenne,relayant ou non les déclarations de dirigeants politiques, traite Tsipras de « voyou », de « maître chanteur », de « prédateur » et bien sûr de "populiste"... A raison puisque ses jugements sont proférés par des personnes absolument irréprochables.
Mario Draghi, vice-président pour l’Europe de Goldman Sachs de 2002 à 2005, a conseillé la Grèce dans l’utilisation de produits dérivés pour masquer ses déficits budgétaires.
L’actuel président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker a été Premier ministre du Luxembourg de 1995 et 2013 et a couvert, à ce titre, de 2002 et 2010, un mécanisme d’évasion fiscal au profit de 340 multinationales.
Quant à la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, par son opiniâtreté à défendre les créanciers, elle tente sans doute de faire oublier qu'elle est soupçonnée de « négligence d’une personne dépositaire de l’autorité publique » au profit de Bernard Tapie, dans le cadre d'un arbitrage qui a côté, réellement dans ce cas, 400 millions d’euros aux contribuables français.
Good Night and Good Luck !

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Ce qui est dingue, c'est qu'on redécouvre sans cesse un truc que Sartre a pourtant dit et redit (mais maintenant on lui préfère Camus, ça fait plus branché) : que chaque réalité humaine est une SITUATION, un tout complexe et irréductible à ses parties (donc pas de "et si..., et si..." qui tienne). Donc oui, la conscience d'un criminel, comme celle d'un gars "normal", couvre tout un faisceau de pour-soi et de pour-autrui, en d'autres termes prend tout ce qui l'arrange : les rages rentrées du vécu personnel comme les images imprimées de l'époque. Et les unes ne sont pas plus importantes que les autres.
Vouloir absolument faire d'un individu un islamiste et rien d'autre, ça me paraît très grave et même dangereux. En plus, cela mène à des phrases sans aucun sens, du genre "s'agit-il d'un criminel ou d'un djihadiste ?" (entendu ce matin sur France Culture) et donc à une essentialisation de l'Islam radical comme phénomène quasi-magique, isolé du reste du monde social et politique, bénéficiant d'un statut sacré, et tout cela par des éditorialistes soi-disant pragmatiques qui se défendent d'amalgamer les musulmans en général.
C'est peut-être choquant à entendre, mais cela me semble incontestable : essentialiser l'islamisme, c'est déjà essentialiser l'Islam. Et cela ne rend jamais service à l'athéisme car bien au contraire, cela nous rend religieux : on a l'air d'illuminés qui parlent du méchant dieu des autres comme s'il existait et allait nous frapper aveuglément.
En fait, le catholicisme zombie c'est un peu le retour du polythéisme.
Dans le passage à l'acte de Yassin Salhi, il y a peut-être un aspect religieux "utopiste", mais il y a surtout une dimension morbide.

Les revendications djihadistes de ce grand décapiteur devant l'éternel me font penser à Joseph Vacher qui avouera 12 crimes avec viols, en se prétendant être "l'anarchiste de Dieu"...

Les expertises psychiatriques apporteront sans doute quelques éclairages (mais d'ici-là les médias seront passés à autre chose).
L'utopie n'est pas à chercher du coté de Tsipras ou même de l'action de SYRIZA ;

En disant que la dette léguée par les truqueurs et les corrompus est insoutenable et qu'il faut la renégocier ces derniers s'inscrivent beaucoup plus dans le réel que les prédicateurs de l'eurogroupe, qui racontent que augmenter la TVA et réduire les pensions va relancer l'économie...
On peu élargir à toute les groupes, clan, et parti depuis un petit temps :

Tout le monde prêche pour sa paroisse, avec la forme primant sur le fond,sous fond de culte de réussite, de pouvoir, et d'ascendant sur l'autre .

Tout ça oublie ce qu'est un système politique: non pas un arbitre sur toute les opinions et croyances possibles, mais trouver des règles du jeu, une sorte d' écosystème sain pour les opinions de s'exprimer, et permettant de vivre dans un cadre sociétal qui ne soit ni étouffant ni trop liberticide ( cf: contrat social Rousseau), mais serein , épanouis et juste .

Pensez un peu à comment la règle du hors jeux à changé le football, et amusez vous à enlever une règle d'un jeux, et vous verrez que tout le jeux change, ( peu devenir injouable) . Si vous comprenez ca vous comprenez l'approche structuraliste .

L'histoire des ajout des règles d'un jeux est très intéressante .


Pour l'instant on est dans l'inverse : de la moral plutôt que de l’éthique, avec du pseudo réalisme (qui va dans le mur : cf Zyzek ) ,des idées qui se veulent mutuellement exclusive , et aucune empathie.

Quant à l'utopie, c'est ce vouloir croire qu'on peu convaincre tout le monde de ses opinions, et rêver de vivre dans un endroit ou tout le monde pense , vis et valorise les même choses (drôle d'uthopie morbide et narcissique, tout serait un miroir) .

Vous voulez résoudre les problèmes francais : rasez déjà ces tours HLM , construit par De Gaulle et sa clique, en mépris complet des gens qui allaient y vivre, et en créant un truc ingérable du point de vu sécurité . ré-urbanisez de manière humaine. De plus cela cassera les clans qui sont par tour, ou petite zone de quartier .

Saviez vous que à l’époque on aurait pu pour le même pris construire de pavillon??????!!!!!!!!! (très beau documentaire sur le lien entre idéologie et architecture, si quelqu'un a la source ?? ) .
Je citerais Niemeyer " je suis l'ennemie de l'angle droit et du capitalisme"

PS : je vois un point commun a tout ces groupes et conflit : LE SERIEUX DEVENU SYMBOLE D'EFFICACITE ET L'ARROGANCE COMME GAGE DE SERIEUX , alors que le sérieux est plutôt un signe de manque d'esprit et d'intelligence .

"Pratiqué avec sérieux, le sport n'a rien à voir avec le fair-play. Il déborde de jalousie haineuse, de bestialité, du mépris de toute règle, de plaisir sadique et de violence ; en d'autres mots, c'est la guerre, les fusils en moins."

G. Orwell
Elle est très bien, cette interview.

Quelques remarques :

Vingt cinq mille fois d'accord pour lier le nihilisme de la révolte islamique à l'absence d'horizon de révolte non-nihiliste. Je ressors Slavoj Zizek et son analyse à la sauce Walter Benjamin. : http://www.newstatesman.com/world-affairs/2015/01/slavoj-i-ek-charlie-hebdo-massacre-are-worst-really-full-passionate-intensity (à noter, le bouquin de Zizek paru récemment chez Jacqueline Chambon reprend cet article et continue avec quelques développements sur l'inconscient de l'Islam)
A noter également que le petit bouquin d'Abd el Malik paru chez Indigène éditions, Place de la République, reprend une analyse semblable, à deux nuances près : lui est contre les dessins de Charlie Hebdo, et lui voit la perspective d'une République refondée et inclusive comme solution plus que la gauche en soi.

A noter aussi "Nous avons perdu en même temps un certain rapport populaire et politique au temps historique, dans lequel le passé permettait de comprendre le présent et le présent de préparer l’avenir." ça va dans le sens de ce que racontait Faab l'autre jour, en citant Foucault sur la vision dialectique du monde et de l'Histoire et son lien à l'humanisme.

Sinon, il me semble que l'islamisation de la révolte (analyse qui paraît juste) se double aussi d'une radicalisation de l'Islam : les deux choses sont peut-être liées dans un sens ou dans l'autre, mais les visions théologiques les plus rétrogrades ont plutôt le vent en poupe aujourd'hui.
Par contre, je ne sais pas s'il faut parler de salafisme systématiquement pour les terroristes islamiques. D'une part parce que ce n'est pas sûr qu'ils se revendiquent tous du salafisme (ça se creuse) d'autre part parce qu'une branche du salafisme plus proche du wahhabisme originel est par principe contre le combat pour le religion (tout en étant ultra-conservatrice à côté, hein).

Il y a deux intuitions qui me paraissent très intéressantes là-dedans :
Sur le 11 janvier : "Je l’ai un peu vécue comme une marche funèbre, l’enterrement de la génération de 68." (moi aussi, et je relis des Charlie Mensuel depuis janvier, c'est pas un hasard)
Sur le complotisme : "Il ne faut pas sous-estimer les effets dévastateurs de cette expérience populaire : l’expérience du mensonge permanent des discours politiques et journalistiques à leur propre endroit. Cette expérience est destructrice des repères sur la notion même de vérité et alimente toutes les rumeurs et tous les complotismes dont se repaissent Alain Soral et ses amis. Si le "système" gouverne avec le mensonge, toute parole autorisée fut-elle scientifique peut être frappée du sceau du soupçon." C'est absolument vrai et on n'en parle pas assez.

Et enfin je suis complètement d'accord avec le lien fait entre cette analyse et la situation de la Grèce. Ne pas écouter la Grèce, c'est autoriser que nos valeurs les plus importantes, la démocratie, l'Europe, la fraternité, soient vidées de leur sens. Sans horizon, sans sens, nous sommes désarmés face au nihilisme.

(Je reposte ma pétition avec son manque de signatures : https://secure.avaaz.org/fr/petition/Aux_gouvernements_de_la_zone_Euro_Ceci_nest_pas_notre_Europe_Pour_un_respect_des_choix_democratiques_de_la/?preview=live
S'il y en a une mieux je veux bien aussi. C'est juste que c'est insupportable de ne rien faire.)
Si le fait divers n'était pas abominable et tragique pour la pauvre victime il y aurait de quoi rire de l'affirmation dimanche matin sur Europe 1 ( que je n'écoute pas ) d'Adolpho Ramirez selon laquelle nous vivons une guerre de civilisation http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/06/29/la-guerre-de-civilisation-de-valls-rejouit-la-droite_4663488_823448.html
Hein ? Quoi ? Sérieusement, je sais pas si les attentats de janvier vous ont cramé le cerveau ou quoi, mais malgré l'accélération de la crise grecque du week-end, vous arrivez encore à nous pondre votre 9'15 sur cette sombre histoire de déséquilibré, histoire qui ne mérite pas plus que la rubrique faits divers ? Et en plus, vous avez le culot de tenter de lier les 2 histoires par je ne sais quelles comparaisons complètement délirantes ? C'est consternant.

Au hasard, vous auriez pu parler de la mesquine manière (doux euphémisme) avec laquelle les "créanciers" et leurs séides tentent de faire croire que Tsipras a renversé la table "alors qu'un accord était à 2 doigts d'être signé" (haha, ça fait 6 mois qu'un accord est à 2 doigts d'être signé mais là promis juré c'était la bonne !). Bref, cette manière dégueulasse de faire passer Tsipras pour au mieux un irresponsable, au pire un saboteur, un génie du mal dont le but n'est depuis le début que la ruine des peuples européens, à commencer par le sien ?
Et si, sur la Grèce, les utopistes n'étaient pas ceux qu'on croit:
"These supposed technocrats are in fact fantasists who have disregarded everything we know about macroeconomics, and have been wrong every step of the way. This isn’t about analysis, it’s about power — the power of the creditors to pull the plug on the Greek economy, which persists as long as euro exit is considered unthinkable.
So it’s time to put an end to this unthinkability. "
(Krugman, ce matin, NYT)

et sur son blog hier, une jolie formule: "The troika clearly did a reverse Corleone — they made Tsipras an offer he can’t accept, and presumably did this knowingly."
Bonjour
Je n'ai rien regardé ce week end pour éviter l'enfumage bien monté d'un "attentat" masquant un problème bien plus critique de la remise en cause de la démocratie par l'oligarchie européenne rassemblée comme en 2005 pour nous expliquer que l'Europe telle qu'ils la voient est à prendre sans protester. En tout cas pour ma part mon opinion est faite: ils peuvent se la garder et aller au diable !!!
Ce que ca nous dit aussi, c'est que l'injonction permanente à la liberté individuelle et à la réalisation de soi est une oppression.

D'une certaine façon c'est la face noire du triomphe des valeurs (défigurées) du protestantisme (Évidement c'est exacerbé aux Etats-unis, qui est le pays prescripteur, qu'on en juge, 2,5 Millions de détenus, et une société d'une violence extrême).

Les dominants (au sens de Bourdieu, culturellement ou financièrement), qui ont l'impression que leurs succès sont uniquement liés à leurs compétences (ils ont exercé leur liberté et ils ont les capacités requises, touchés par la grâce ), refusent que leur succès soit remis en cause, par ceux qui, à l'inverse vivent l'injonction de réalisation de soi comme une humiliation quotidienne. C'est pour cela qu'ils oppressent la Grêce, en toute bonne foi.

Plus l'injonction de liberté individuelle est forte, plus par opposition , la tentation de rejet de cette notion s'impose pour ceux qui en soufrent le plus, c'est vrai dans le monde Sunnite, mais ca se retrouve ailleurs, (en Israel par exemple).

Le lien il est la. Volonté de se fondre dans un moule uniforme et tyrannique (Daesh, pour les recrues occidentales) et Intransigeance sur les valeurs de libertés exacerbées sont les deux faces de la même pièce.

Tsipras, lui, a porté un coup terrible à la troika, il oppose le choix national, la société finalement, à toutes ces "libertés" (de circuler, de capitaux, d'investissement...).

Le meilleur détecteur de la violence du choc, c'est la rage de cet Quatremer.
Et ca oui, qu'elles qu'en soient les conséquences, de le voir fulminer le machin euromaniaque, c'est bon. :o)



Plus la société est diluée, plus les rapports sont violents.

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Dans les deux événements il y a eu mise de couteau sous la gorge, seule différence dans le second cas, la victime a pu retourné l’arme contre l’agresseur (le refus de prendre en compte les propositions plusieurs fois renouvelées, comme quoi là n’était pas la demande) qui à son tour hurle à la mort (et à lire les premiers indices boursiers, il a des raisons).
Sinon, l’idée de Bertho, à ce stade de ce que l’on sait du gars parait juste.

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