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"Google a de bonnes raisons de ne pas rendre son algorithme transparent"

Les algorithmes nous gouvernent. Mais que veulent ceux qui gouvernent les algorithmes ? Dans son dernier ouvrage, A quoi rêvent les algorithmes ? Nos vies à l'heure des big data (Seuil), le sociologue Dominique Cardon s'interroge sur ces séries de calculs dont nous avons presque oublié l'existence à force de les fréquenter : PageRank de Google, suggestions d'amis Facebook... Nous sommes allés l'interroger sur le "conservatisme" d'Amazon et l'idéal "méritocratique" de Google, mais également sur des sujets non évoqués dans son ouvrage, et non moins importants : les applications possibles de ces calculs à grande échelle dans les domaines de la défense et de la surveillance de masse.

Derniers commentaires

Moi, les algorithmes, je leur fais confiance. Ceux de Windows 3.1 ont fonctionné pendant 23 ans à Orly. Si un con n'avait pas posé sa tasse de café sur le floppy disk on repartait pour 20 ans !
Question (vraiment!) idiote:

Il a bien fallu que quelqu'un rédige ce fameux algorithme, non?(ou quelques uns...)
C'étaient pas des surhommes...
Sûrement pas des génies...

Alors pourquoi ce qui a été possible, et réalisé à un moment par quelques uns ne pourrait pas être reproduit par queques autres?

Y a un truc qui m'échappe...
Moment de détente: en Belgique un "chroniqueur informatique" à la radio a apparemment vu l'émission et en a fait une soupe pas possible, c'est à mourir de rire http://www.rtbf.be/lapremiere/emissions_matin-premiere/nos-rubriques/matin-premiere-vous-explique/article_l-algorithme?id=9130983&programId=60

ça devrait bien faire poiler Dominique Cardon, si quelqu'un a l'occasion de transmettre ... :)
Je débarque tout juste de mon escalier.
Déjà, le titre me déclenche de fortes démangeaisons.

Si je sais ce qu’est un algorithme, j’ai du mal à saisir ce qu’est un algorithme « transparent ».
Est transparent tout ce qui laisse voir ce qui est derrière.
Or un algorithme est un texte, écrit suivant une grammaire et une syntaxe bien précises.
Ce texte décrit une suite d’actions à mettre en œuvre pour arriver à un résultat spécifié.

Derrière un algorithme, il n’y a rien à « voir ».
Il m’eut suffit que l’algorithme se laisse lire.
Tout court.
Pour parler des algorithmes on se tourne vers un sociologue ???
Il ne s'agit pas de remettre en cause la qualité de M. Cardon, il est excellent.
Mais enfin, pour décortiquer un sujet pareil on n'aurait pas pu s'adresser à heu... ben au hasard un informaticien ?
Je sais bien que nous sommes d'irrécupérables associaux - et totalement inintelligibles qui plus est - mais sur 65 millions de personnes en France, il doit bien y avoir un programmeur suffisament socialement fonctionnel pour pouvoir participer utilement à une émission sur un tel sujet, non ?

Je reste toujours sidéré par la capacité des gens à craindre l'impact des technologies informatiques sur leurs vies tout en refusant obstinément d'en discuter directement avec ceux qui font concrètement ces technologies.

Bref, je ne sais pas si la technique domine le monde mais en tout cas ce n'est certainement pas le cas des techniciens...
Notre incapacité chronique à nous faire réellement entendre du reste de la société: ça c'est un sujet sur lequel je serai ravi d'avoir l'expertise de M. Cardon...
Moi j'ai adoré cette émission. Déjà Cardon est très clair, pas du tout rébarbatif, concret. Justine est parfaite en intervieweuse et c'est d'un calme revigorant. Pas de question intempestive à la "Daniel", un dossier bien préparé. Ca repose ! Daniel, merci de prendre exemple sur Justine qui a très bien mené son débat. Ce que ça fait du bien ! Laisser parler son interlocuteur et lui poser les bonnes questions, j'ai tout compris. Passionnant ! Bravo Justine.
« Selon ce que rapporte Bloomberg [26/10/2015], RankBrain serait un des centaines de critères de l'algorithme de Google, mais tout de même le 3ème plus important ». http://www.webrankinfo.com/dossiers/google-search/rankbrain
Tout à fait passionnant . Merci
Merci pour cette émission très intéressante !

Juste une petite contestation : dans le film Minority Report, les prédictions ne sont pas infaillibles. ;)
Nonobstant le grand intérêt de cette émission, il faut noter une certaine naïveté dans les propos tenus sur l'analyse textuelle qui serait "facile" cantonnée au constatatif mais difficile quand il faut prendre en compte l'énonciateur et faire de l'analyse des "sentiments".

Je peine à imaginer ce que pourrait être un texte sans énonciateur ...

Idem pour du "pur" constatatif ....

D'excellents auteurs ont relevé la multitude de niveaux de langage qui anime notre verbe, même le plus trivial. Par exemple, si l'on dit "passe-moi le sel", un analyste pourrait en déduire que le locuteur demande à son interlocuteur de lui passer le sel. Il n'en est évidemment rien, l'essentiel de l'échange entre ces personnes et leurs éventuels témoins se passe ailleurs, dans une négociation toujours renouvellée de nos relations. Un infime détail dans la diction, le timing etc. ( détails y compris inconscients ) pourra signifier une multitude de choses pour ces personnes bien au delà ce simple énoncé constaté.

Réduire la parole humaine à un simple transfert d'information est comme réduire une musique à une simple succession des notes.
L'algorithme de Google est le suivant : poGnon, pOgnon, pognOn, poGnon, Lieu géographique et pertinencE. Ca fait bien G.O.O.G.L.E, j'ai retrouvé mes petits.

Il faudrait être bête pour ne pas s'être aperçu que les premières occurences de chaque recherche est une page publicitaire :-)

Je me sers de Google naturellement mais je regarde les adresses web en premier lieu, ensuite mon regard se porte sur le contenu.

Parole de documentaliste !
Merci c'est une émission très intéressante, le sujet est crucial.
Il faudrait mener le même type d'entretien, sur le même sujet avec des gens différents :)
Notamment un "scientiste" pur jus (j'écris ca affectueusement, je m'en sens proche :o) ).
Le débat sur l'IA est très important, surtout à l'heure ou les robots qui prennent seuls, oui oui seuls, la décision de tuer arrivent.
Merci Justine (pour Cardon et K.Dick, le titre du bouquin du sociologue étant d'ailleurs une référence directe à ce dernier).
[sub]Sinon, je suis d'accord avec Dorian Silvestre au-dessus quant à la très mauvaise gestion du son, entre toi et Cardon, et entre vous et les extraits...[/sub]
Bonjour Justine,

Merci pour votre émission.
J'ai juste une réclamation du point de vue de la prise de son.
Pourriez-vous faire un petit effort sur le niveau de ce dernier et uniformiser toute l'émission car passer de votre débat qui parfois nous donne l'impression que votre micro est loin de vous et les sujets de reportage qui nous hurlent dans les oreilles, je ne trouve pas cela très agréable.

Merci encore pour votre travail.

Bonne journée
Bon, c'est pas tout ça mais si je récupère l'algo de google, il va me falloir combien de temps pour le coder en ook ?

--
ASI a toujours besoin de nouvelles émissions, de nouvelles idées, bravo !
(il y a un petit côté Hors-série, le site des amies)
" Vous n'imaginez pas la force des gens qui veulent truquer Google"
Me souviens de l'époque pas si lointaine où des sites mettaient plein de mots clés foutraques pour passer en tete quelque soit la recherche
Très très bonne émission !! Bravo.
Très bonne émission !

Sociologue très intéressant, qui converge vers une interface qui ne l'est pas moins.

Un peu "naïf" peut-être quant à "l'avancée réelle" des modèles mathématiques.

Si Stephen Hawking tire la sonnette d'alarme de l'éthique, cela n'est pas un hasard.
Le gars a comme qui dirait une perception pour le moins intuitive de ce qu'est un algorithme.

Me fait penser que la france gagnerait à "soigner" les "deep mateux" de criteo ... qui ont probablement "croisé la route" de Gustave Malécot et Antoine-Augustin Cournot.

Manière de cokille vide & name dropin' ;)

ps : si DC est "motivé" pour une discussion autour de hasard & nécessité autour d'une boisson chaude (l'hiver arrive ! :) j'cherche des amis ;)
merci pour cette très bonne émission.

Quelques remarques:

1) Il faut arrêter d'employer le mot "les algorithmes" à tort et à travers. ll faut comprendre que les programmes informatiques sont tous une suite d'algorithmes. Car à la base,les puces électroniques effectuent simplement une suite de traitements. Un programme informatique est une suite de calculs. Les "codes informatiques" sont des suites d'instructions que l'ordinateur (en particulier le processeur) va calculer. Tout "code informatique" effectue un algorithme. Donc ce qu'on appelle un algorithme, c'est simplement une recette de cuisine qu'un ordinateur peut faire.
Tout en informatique utilise des algorithmes. Donc il ne faut pas dire "les algorithmes sont dangereux, ceci, ou cela", ça n'a pas de sens. Utiliser le mot "algorithme" est une sorte de mode qui est venue remplacer l'ancien fantasme sur "l'informatique" (adieu obscure informatique, bonjour les algorithmes !). Il existe des algorithmes de recherche, de classement, de fouille de donnée, de statistiques, etc. Soyons précis quand on en parle.
Ou alors il faudrait inventer un mot qui concerne "les usages modernes de l'informatique", en général. Mais pitié, pas "algorithme".

2) Le problème des moteurs de recherche est central sur internet, puisque la quantité d'information à trier est gigantesque. Les algorithmes de classement sont donc primordiaux. Comme google est dominant, ses algorithmes ont une influence (un pouvoir) gigantesque. Car l'algorithme de google est exactement comme l'éditeur en chef du journal. Il trie, hiérarchise l'information, et en fait parvenir une toute petite partie au grand public, qu'il juge pertinent.
Et en effet, l'algo de recherche de google a prouvé son efficacité. Ce qu'il juge pertinent est aussi bien souvent jugé pertinent par ses utilisateurs. Sa rapidité en a scellé sa popularité, à l'époque. Il a aussi l'avantage de sembler être plutôt neutre politiquement (car ses algo sont basés sur des critères assez objectifs, pour pouvoir traiter indifféremment n'importe quelle question; il n'empeche que de par son caractère d'apprentissage statistique, il fait ressortir les dominants dans leurs domaines respectifs, et en ce sens il perpétue le système).

Mais le problème c'est que c'est une entreprise privée (et étrangère qui plus est). Donc il est dangereux de lui octroyer autant de pouvoir. De plus, c'est une entreprise commerciale. Il n'est pas raisonnable non plus de croire que l'argent (ou les possesseur du pouvoir en général) ne va pas à tout le moins tenter de pervertir le système (défendre ses propres intérêts, au détriment de tout le reste). En tout cas, confier un tel pouvoir à si peu de gens, et sans aucun contrôle, est indéniablement dangereux.

Dans l'émission, Dominique Cardon accepte sans grande réserve que google garde secret son algorithme, pour des raisons de neutralité du net, dit-il. Comme quoi les grandes puissances (financières ou autre) prendraient le pouvoir sur le net (si j'ai bien compris), si google publiait son code informatique.
Moi je crois plutôt que c'est 1) pour des raisons commerciales. Car si google révèle son algo publiquement, celui-ci ne vaut plus rien, puisque d'autres peuvent fournir le même service gratuitement (NB: google pourrait survivre à ça, il fait plein de choses "gratuitement"). Mais surtout 2) pour garder le pouvoir qu'il a ! En gardant son algo, les gens doivent passer par eux (google).

(Le problème c'est qu'Internet est public. Mais que l'Etat (i.e. le soi disant garant de la chose publique - la République), qui d'ordinaire s'empresse de contrôler et "guider" ses [s]moutons[/s] citoyens, s'est là complètement fait dépasser par les entreprises privées (comme le souhaite le libéralisme triomphant d'ailleurs, ils l'ont fait). L'Etat aurait pu promouvoir un service public de recherche et d'information sur internet. Que les citoyens gardent le contrôle (un peu, en théorie). Directement (organisme public) ou indirectement (en soutenant l'open source). Mais non, ils ont visé le minitel, trop tôt, et ils ont complètement raté le coche (faute de financement et de soutient à la recherche publique). Donc aujourd'hui, la hiérarchisation des informations est donnée (gratos, ou même avec nos impôts tant qu'on y est, via les "aides à la presse") à des entreprises privées, soumises aux lois du marché, aux actionnaires, à des intérêts contraires à l’intérêt commun, bref à nos chères "zélites" (cocaïnées certes, mais en toute impunité la plupart du temps). Merci la droite, merci le PS, et merci le libéralisme.)

Maintenant que se passerait-il si google rendait son algo public ? Il est peu probable que google perde son emprise. Néanmoins, les alternatives gratuites et publiques (open source) pourraient émerger, et ainsi diminuer le pouvoir de google en le partageant. On pourrait aussi l'améliorer. Il me semble faux de croire que des entreprises commerciales "prédatrices" (en tout cas plus dangereuses que google à court terme, comme certains lobbys puissants) pourraient remplacer google. D'ailleurs, elles sont déjà à la manoeuvre.



En tout cas, pour faire des émissions de qualité, allez plus souvent interviewer des chercheurs (publics), par exemple dans nos universités (encore publiques). Il y a plein de sujets et de gens intéressants !
Si un matheux peut éclairer cette énigme ...

"La quantité d'information apportée par un événement est inversement proportionnelle à la probabilité de réalisation de cet événement." ( Shannon ).

Dès lors, quel légitimité apporter à une analyse statistique des informations, qui est justement fondée sur la loi des grands nombres ?
Merci Justine, et merci @si, pour cette remarquable émission, d'où j'ai surtout retenu (mais pas que) la différence radicale entre prédiction et probabilité. Il y aurait encore probablement plein de questions à (se) poser sur les notions de " régularité" , sur les prétentions/espérances déterministes des marchands et sur la tartuferie du Big Data. Questions dont on débattra peut-être sur le forum?....
J'aime bien l'idée de l'algo qui explique à l'utilisateur qu'il n'est intéressé que par tel sujet et qu'il devrait regarder d'autres sujets.
Le reste de l'émission est très bien, et Dominique Cardon est très clair et très intéressant (ce qui est rare pour un sociologue). Et puis il cite le LIAFA, c'est la première fois que j'entends une émission citer un vrai labo d'informatique.
Pourquoi Justine ne pouvait-elle pas ne serait-ce que jetter un oeil à la définition d'algorithme avant de faire cette émission ?

Dès l'introduction, elle présente les algorithmes comme "des espèces techniques de calculs qui devraient nous permettre peut être de déterminer dans quel lieu, à quel moment un crime va se produire". Une minute plus tard "l'algorithme de Google c'est plus une série de chiffres infinie".

non Non NON NNNNNNNON !!!!!!

Allez, un petit tour sur wikipedia vous aurait permit de trouver une définition à la fois simple et correcte: "Un algorithme est une suite finie et non ambiguë d’opérations ou d'instructions permettant de résoudre un problème ou d'obtenir un résultat donné"

Suite finie. Pas infinie ! Et vous n'expliquez jamais qu'un algorithme est toujours définie pour résoudre un problème donné. Ni que des algorithmes, on en utilise tous les jours. "Prenez à droite, et au prochain feu tournez à gauche" c'est un algorithme. Evidemment, ca fait moins peur quand on le dit comme ça.
Bonsoir Tristan,

Sur "à quel moment et où un crime va se produire", c'est de l'humour (référence à PredPol dont on parle dans la suite de l'émission) ; sur "ce n'est plus une suite infinie de chiffres", je faisais référence à l'idée qu'on peut en avoir en tant que béotien-ne, mais ce n'est bien entendu pas une définition de quoi que ce soir. La suite de l'émission permet d'éclairer plus en détail et exemples à l'appui ce que c'est effectivement, il me semble.

Bonne soirée,
Justine.
Bonsoir,

Le problème n'est pas de faire de l'humour ou d'avoir un regard de béotien, mais de dire des choses fausses et qu'une simple lecture de wikipedia permet de voir qu'elles sont fausses. Quand vous parlez de suite infinie alors que la définition parle de suite finie (et cette finitude est très importante pour l'algorithmique), vous faites un contresens. Quand vous dites "les algorithmes, c'est PredPol" vous confondez l'exemple avec la généralité.

Tenez, voici une proposition d'introduction à la fois simple et correcte:
"Les algorithmes, ce sont ces méthodes qui permettent de résoudre un problème compliqué en exécutant une suite finie de simples calculs. Depuis quelques années, des entreprises comme Google, Amazon et des agences gouvernementales utilisent des algorithmes pour analyser nos préférences et nos comportements, pour nous faire des suggestions d'achats et même pour essayer de prédire où et quand vont se produire les prochains crimes. Heureusement, François Rose et moi avons pu vérifier qu'aucun crime ne va se produire ce soir dans cette rue, où vit Dominique Cardon, un sociologue qui décrypte ces algorithmes."

Bonne soirée à vous aussi.
Très bon entretien, Merci Justine :)
je n'y connais rien ! merci de m'avoir fait comprendre un petit peu....les "sachants" vont vous descendre....
Tout de même, je n'ai pas réussi à savoir exactement ce que vous entendiez par "algorithme" dans cette émission...
Normalement, un algorithme est juste une mécanique logique pour aller d'un point A à un point B, l'application d'une suite d'opérateurs logiques, c'était déjà employé au XVIIe pour décrire des opérations de base comme une méthode de division en arithmétique. En informatique, ce sont des méthodes générales de "calcul" logique qu'on implémente dans les logiciels pour exécuter telle ou telle opération.

Enfin bon, a priori :
- pour lui, c'était "algorithmes d'analyse des big data" de manière générale, du PageRank aux applications qu'il cite à la fin sur la biologie etc.
- pour vous, c'était surtout "algorithmes d'analyse des big data sur les données personnelles", c'est-à-dire ce qu'on tire d'analyse comportementale à partir des données du web.
"c'était déjà employé au XVIIe pour décrire des opérations de base comme une méthode de division en arithmétique"
J'ai déjà suggéré plus haut de taper antiphairesis pour constater (ici donc) que nulle publicité n'est affichée prioritairement sur cette page et que des algorithmes (dont celui d'Euclide pour la division) étaient déjà utilisés pour différents types de mesures (segments, surfaces, ..) à l'époque glorieuse de la Grèce (et pourquoi pas avant).
L'usage du mot est un rien anachronique pour Euclide vu qu'il vient de Al Kwarizmi mais on pourrait creuser sur l'évolution des usages. De mémoire, c'est initialement lié à l'adoption des méthodes algébriques du Moyen-âge au XVIIIe et je me demande quand le sens du mot a été complètement associé à l'informatique avec la question qui reste pour moi : qu'est-ce que le commun des mortels entend quand on lui dit "l'algorithme de Google", "l'algorithme de Facebook" etc. ?
"vu qu'il vient de Al Kwarizmi .;"
J'avais rappelé ça ici. Quant à l'usage des algorithmes, sous un autre nom certes (antiphairesis), on cite parfois la démonstration géométrique de l'irrationalité du nombre d'or par Hipase de Métaponte sur la base du pentagone régulier.*

*On construit l'étoile a cinq branches des droites joignant les sommets. Les segments de ces droites compris entre leurs intersections forment un pentagone (régulier lui aussi) sur lequel on construit une nouvelle étoile, etc. Le processus s'arrêterait si racine(5) était rationnel.
"Hipase de Métaponte "
En français Hippase.
Bonjour Tristan,

Je m'appuis énormément sur wikipedia, qui se révèle d'une fiabilité robuste.

En revanche, je ne considère pas qu'un algorithme soit fini ... ni même qu'il se définisse uniquement par sa fonctionnalité.

L'algorithme est en lui-même non-ambiguë, mais celui qui l'écrit peut l'être, il peut même commettre des erreurs ... parfois heureuses, la science avance aussi comme cela.

Entre l'infini et le fini, existe le doute de l'horizon.

Se cache derrière le hasard, des "rencontres de séries causales" dont nous ne sommes pas capables de comprendre la "corrélation".
En revanche, je ne considère pas qu'un algorithme soit fini ... ni même qu'il se définisse uniquement par sa fonctionnalité.
Donc vous n'êtes pas d'accord avec la définition "d'algorithme" ? C'est gênant.

Mais peut-être que vous voulez dire que ce que vous appelez algorithme n'est pas ce que les mathématiciens appellent algorithme, auquel cas je vous invite à préciser votre définition du mot "algorithme".
"Un algorithme est une règle" (je m'auto-cite sur le fil, mais vous trouverez de nombreuse autres "sources" ...)

En programmation, on évite d'oublier de fermer une boucle (je pense que vous me suivez ?) ... cela n'apporte aucune "réponse" et ça fait chauffer la puissance de calcul pour rien.

En cela wikipedia est dans le vrai ... j'ai déjà expliqué ailleurs ce qu'était une "rupture pédagogique" (je ne sais plus où) : parfois on est obligé de "comprendre quelque chose", puis son contraire (les deux faces d'une pièce qu'on lance en l'air sans savoir de quel côté elle va tomber).



J'essayais de pousser vers la "dynamique algorithmique".
(Utiliser "algorithme à tort et à travers" est aussi une façon de faire toucher du doigt de quoi il s'agit, même si on a pas kiffer les maths à l'école.)

Je me lance dans l'espoir qu'un "deep matheu" saisissent la balle au bond car je suis un piètre programmeur.

Je tente des allégories mathématiques :

On peut ne pas "boucler", par dérivation.
En représentation 2D, on reste sur un cercle.
En 3D, on part sur une spirale ... Que la puissance de calcul limitée impose d'arrêter.
Encore une fois le "fini" est une contrainte de la matière.

Le "jeu" consiste a s'approcher de la "hauteur" maximale de la spirale, sans dépasser la capacité de calcul.
On ne peut arriver à l'infini, mais on touche l'horizon du doute lorsque l'on évalue la hauteur attendue et que l'on a "la réponse" just'avant la surchauffe limite.

La "science des algorithmes" semble être capable de créer des règles de rétro-contrôle permettant de corréler finement l'évaluation de la hauteur de la spirale avec la puissance de calcul dynamique (en augmentation, selon des règles de plus en plus complexes).

C'est à dire, que les mathématiques adossées aux "ordinateurs" sont déjà "potentiellement" autonome dans la "croissance de l'IA".

Et Stephen Hawking tire la sonnette d'alarme ... Pas un prophète ... mais pas vraiment con.
"Un algorithme est une règle" (je m'auto-cite sur le fil, mais vous trouverez de nombreuse autres "sources" ...)
Dans ce cas, parlez simplement de règle (ou de règle de programmation), et n'employez pas le mot "algorithme" qui a une signification bien précise et très différente de votre définition.

Pour le reste, je ne comprends pas bien où vous voulez en venir avec votre spirale... Mais peut-être est-ce ainsi que vous vous représentez mentalement le fonctionnement d'un ordinateur ? Comme quelque chose qui tourne tout en progressant dans une certaine dimension ?

Dans ce cas, je pense que vous faites une erreur sur la nature du "jeu". Le but n'est pas de faire des programmes qui tournent très longtemps pour produire un résultat, mais au contraire de faire en sorte qu'ils terminent le plus rapidement possible. On veut que les programmes terminent, qu'ils soient finis, et si possible qu'ils soient rapides.

La "science des algorithmes" semble être capable de créer des règles de rétro-contrôle permettant de corréler finement l'évaluation de la hauteur de la spirale avec la puissance de calcul dynamique (en augmentation, selon des règles de plus en plus complexes).
Là encore, j'essaie de deviner ce que vous voulez dire, ce n'est absolument pas clair. Est-ce une allusion au fait que d'avoir des calculateurs plus puissants permet de faire des calculs plus complexes ?

C'est à dire, que les mathématiques adossées aux "ordinateurs" sont déjà "potentiellement" autonome dans la "croissance de l'IA".
Heu ... non. Essayez de parler de manière moins sibylline SVP.
Sans aucun mépris, je vous invite à lire ou écouter Hawking.
Sans forcément aller au bout de tous les chapitres si les "hard maths" ne sont pas votre tasse de thé.
Les introductions de chapitre permettent de toucher du doigt des concepts d'une complexité dont l'humilité doit nous pousser à envisager de ne pas tout comprendre :)

Hawking n'est pas un prophète, sa trajectoire de vie l'a contraint à développer une capacité d'abstraction hors du commun ... cela serait dommage de s'en passer.

L'IA est la "quête du Graal" des "algorithmologues" ;)
La spirale autonome mathématique est une représentation de ce Graal.

On y est déjà (sans vouloir faire flipper personne, juste se réveiller).
Les mathématiques ne sont pas "sensibles".

Hawking, qui a presque "perdu" son corps est sensible à ce manque de sensibilité : il nous prévient.
Faisons-en ce que nous voulons.
Merci pour vos conseils de lecture, mais là j'essaie surtout de comprendre ce que vous voulez dire. Et ce n'est toujours pas clair du tout. Je pense que vous gagneriez à ne pas rester dans de vagues considérations mais exprimez précisément ce que vous voulez dire. Parce que pour le moment on ne peut tout simplement pas discuter. J 'essaie de comprendre ce que vous dites, je vous pose des questions et vous préférer rester toujours dans votre discours sibyllin.

Concernant l'IA, oui, c'est un danger qui peut mettre fin à l'espèce humaine ... ou bien nous apporter énormément de choses. Encore faut il que l'on crée cette IA, ce qui est encore loin d'être le cas aujourd'hui. Cela arrivera peut-être dans 10 ans, dans 50 ans ... ou jamais. La seule chose que l'on sait sur ce sujet, c'est qu'on ne sait rien.
"La seule chose que l'on sait sur ce sujet, c'est qu'on ne sait rien." n'est pas un mantra ... un déclencheur pour en savoir plus.

Hydra (heureusement que la stratégie miliatire n'est pas les échecs) ...

Mon discours est sibyllin probablement car :

1/ On est sur un forum dont la forme est interactive,
mais dont les interactions sont limitées,
forcément, par rapport à la "vraie vie".
[un vrai tableau, ou même un numérique (faut encore développer des compétences;) et la réactivité de l'oralité permettent des échanges plus fluides]

2/ Donner à réfléchir rend les individus plus autonomes que leur donner de la pensée toute faite (je n'ignore pas l'intérêt des "librairies toutes faites" en programmation ;)

3/ Anecdote personnelle, tentant d'illustrer 1/ et 2/ :
J'ai eu un prof d'"évolutionnisme" (entre guillemets) dont le cours consistait à dépasser Darwin (nombreux parmi les élèves étaient de futurs profs de bio).
Cela poussait fort sur le dépassement de dualités : hasard / nécessité ; déterminisme / indéterminisme ; continuité / discontinuité (rupture).
La "science sans conscience" pousse vers la nécessité, le déterminisme et la continuité ... vers le scientisme.

Un jour, m'étant fait chauffer le ciboulot pendant deux heures ... et toujours "perdu" (comme apparemment mes voisins de banc), j'ai descendu l'amphi en fin de cours pour aller "l'interroger" (je ne suis pourtant pas flic ;).
GrossoModo, je n'arrivais pas à dépasser le modèle Darwinien théorique.
Il m'a écouté, m'a regardé avec un soupçon de mépris, probablement parce que je le regardais de cette façon ... le gars était vraiment "chiffon" : mal rasé, chemise pas repassée, cheveux hirsute (à cette époque, j'étais moins souple avec la forme que j'estimais pertinente pour un prof ... si on m'avais dit !:)
Bref, "Relisez vos cours, lisez les bouquins que j'ai donné en référence, plus ceux que vous trouverez séduisants sur votre route ... je ne doute pas que vous puissiez comprendre."
M'a un peu vexé sur le moment ... mais j'en ai rigolé avec mes camarades ... et on a fini par comprendre ...

Anecdote, dans l'anecdote ... le gars était à l'époque "va t'en guerre" contre les dogmatiques de Darwin (et pré-sentait que l'eugénisme du cousin Galton "rôdait" toujours).
Du coup il acceptait tous les débats (je crois qu'il est passé en radio ... peut-être en fr3 local ?) ...
Très rapidement, les dogmoDarwiniens, l'ont poussé vers le créationnisme !
Le gars se retrouvait amalgamé au créationnisme, qu'il combattait beaucoup plus profondément que les dogmoDarwiniens ...

Cela résonne avec "autre chose" que l'on sent vibrer très fort en ce moment ... (l'insoutenable sybillinitude de l'être ;)
La division est-elle une opération ?
Un ensemble d'opération ?
Une succession d'opération ?

Opérations et algorithmes ne sont-ils pas des "concepts en poupées russes" ?
Vos messages sont sibyllins car ils manquent de structure et vous employez un vocabulaire vague ou bien n'employez pas les bons termes.

Par exemple, vous parlez d'évolutionisme, qui n'est pas le nom d'une discipline scientifique. Sans doute vous voulez parler de biologie évolutioniste ? Impossible non plus de savoir qui vous désignez par "les dogmatiques de Darwin".

Quant au manque de structure... vous ne finissez jamais vos histoires. Par exemple on ne sait pas ce que votre prof vous disait, ni ce que vous n'avez pas compris ce que vous et vos camarades avez fini par comprendre (au sujet de quoi ?). Et que dire de ce passage:
Cela poussait fort sur le dépassement de dualités : hasard / nécessité ; déterminisme / indéterminisme ; continuité / discontinuité (rupture).
La "science sans conscience" pousse vers la nécessité, le déterminisme et la continuité ... vers le scientisme.

Bref, sans vouloir vous manquer de respect, vous me faites penser aux récits de Perceval (série Kamelott).


Pour répondre à vos questions:

Un algorithme peut appeller un autre algorithme (comme les poupées russes), il peut même s'appeller lui-même dans le cas des algorithmes récursifs. Mais cela ne pose aucun de problème à la définition que j'ai donnée (en citant wikipedia). Que la disivision soit une opération élémentaire (c'est le cas dans les processeurs modernes) ou qu'il faille un algorithme pour la faire (par exemple l'algorithme d'Euclide), cela n'a au final pas grande importance pour le bienfondé des définitions.
"Isme neutre" : (au delà des dogmes)

Communisme : placer le "commun" au centre de sa réflexion.
Capitalisme : placer le "capital" au centre de sa réflexion.

Produit des concepts qui ne sont jamais que des outils (qu'il faut voir comme évoluant eux-même).

L'évolutionnisme est une "librairie" (au sens de la programmation si vous voulez) qui recueille l'ensemble des théories liées à l'évolution (de l'Humain ... mais cela "transverse" au delà).
De nombreux "domaines" participent à la construction "des théories de l'évolution" (si les "ismes" vous inquiètent) :
Biologie évolutive : avec la transversalité : anthropologie + génétique + informatique + mathématiques ...
........ !imagination

L'imagination est transversale ... par essence, oserais-je ;) puisqu'elle nous accompagne quoique nous fassions.
Certains apports "imaginatifs" peuvent paraître "ésotériques" en première analyse.

Parfois, l'imagination précède la science.

ps: merci pour perceval :)
c'est vrai que sans aller jusqu'à une définition exacte, ça aurait été une bonne idée de préciser que les algorithmes sont à la base de l'informatique et de la programmation, et que "l'algorithme de google" n'est qu'un exemple, des algorithmes sont à la base des dizaines de processus qui font tourner un ordinateur à partir du moment où on l'allume. Tout au long de l'entretien (fort interessant au demeurant), le mot est utilisé dans un sens tout à fait précis qui n'as pas grand chose à voir avec son sens original. Par là, on entend probablement algorithme de prédiction comportementale ou algorithme de recherche, mais c'est bien ce terme qui est utilisé un peu partout ces derniers temps, sans qu'on en comprenne vraiment le sens, et qui est mystifié, notemment par les politiques.
comme expliqué ailleurs. Bon à part ça la reflexion est interessante, et heureusement que des sociologues et des philosophes s'emparent de ces questions et qu'elles ne restent pas uniquement entre les mains des techniciens purs et durs (et avec eux des publicitaires et des politiques)

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