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"Et si on conditionnait les aides à la presse à la création de médiateurs ?"

Qu'est-ce qui peut bien pousser un journaliste à inventer un faux témoignage, à diffuser une information non vérifiée, ou au contraire, à étouffer une révélation potentiellement fracassante ? C'est le genre de questions que se pose le dernier invité de notre série d'été, le sociologue Cyril Lemieux. Dans Mauvaise Presse, ce directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) cherche à comprendre ce qui amène les journalistes à commettre les "fautes professionnelles" qui fondent les critiques récurrentes envers la presse : collusion, voyeurisme, superficialité, suivisme … Il nous expose ses conclusions, au cours d'une séance de passage à la moulinette sociologique de quelques cas d'école récents (l'affaire DSK), moins récents (le Watergate), et d'une poignée de mythes journalistiques.

Derniers commentaires

L'interview a l'air hyper intéressante (j'en suis à 13mn) mais j'avoue que la journaliste me tape un peu sur les nerfs...
Elle ne cesse de couper Cyril Lemieux, que j'imagine être placé dans la situation du spécialiste à qui on demande de s'adresser à des non spécialistes.
Ce qui doit être déjà assez déroutant, et m'évoque certaines réflexions de Bourdieu concernant le mode opératoire de l'interview de télévision telle qu'on la subit depuis des décennies...
Rythme rapide, on attend pas que l'intervenant finisse son propos, on lui repose une autre question sans avoir entendue la réponse de la première en entier, on se fixe sur une question en la répétant sans s'apercevoir que l'intervenant y a déjà, ou va y répondre... etc...etc...

Y'a du boulot pour cette journaliste, à qui je ne veux pas de mal évidemment.
Mais c'est assez énervant..
je suis en train de visionner l'émission, après avoir lu le papier qui l'introduit, papier à nouveau fort intéressant. juste à la droite de lemieux (donc à gauche pour nous), sur un rayon de son bureau relativement vide et tout à fait austère, un bouquin : "la cité des satyres", de f. lissarrague (ici, présentation sur FQ, magnifique texte de présentation par munier) : comme quoi un sociologue a mille intérêts, dont l'anthropologie de la grèce antique...
j'ai beaucoup aimé sa manière de parler de la communication intra/inter-espèces, qui a des liens tout de même très puissants avec l'éthologie. je redoute juste que cette clef d'analyse, ce point de vue, ne débouche sur un nouvel avatar de la redoutable neuro/bio-sociologie. mais je ne demande qu'à être rassurée...
Exercice pratique :
L'adolescente voilée qui disait s'être fait agresser à Trappes s'est défenestrée
Avec des titres comme celui-ci, Le Monde doit-il continuer à recevoir des aides publiques?
Je découvre aujourd'hui seulement (avec un mois de retard, jour pour jour, donc) cet article dans lequel DS présente la série d'été proposée par Justine Brabant.
Peut-être ai-je été inattentif (un abonné lambda doit il être attentif ?) mais j'ai vague sentiment que la présentation de cette série d'émissions a été un peu négligée. J'aurais bien vu, par exemple un bandeau en haut de la page d'accueil du site avec des images animées et des trucs qui attirent l'oeil. Ca aurait mis les @sinautes dans des meilleures dispositions et nous aurions peut-être entendu moins de grincements de dents (dont les miens, je l'avoue).

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Bravo pour cette série ! De loin la meilleure série de l'été d'ASI à mon humble avis.
Je suis tout de même étonné qu'une série d'été sur la sociologie, organisée par un site de critique des médias et qui prétend ne pas être limité par le temps (cela a été répêté à maintes reprises durant les interviews) tombe dans un bon nombre des travers dénoncés par Bourdieu :

- interruptions inopinées par peur que le spectateur ne comprenne pas un concept (demande d'explications, d'exemples)
- de même avec la peur du mur de 25 minutes qui va, forcémment, ennuyer le spectateur
- mise en scène du chercheur comme un fast-thinker avec l'exposition à des documents et une demande de commentaire immédiat

Ajoutons à cela une avalanche insupportable de "heinhein", "d'accord", "ouais" et autres onomatopées sensées rassurer l'interlocuteur et on arrive à un format plutôt agaçant. C'est dommage parce que le propos des chercheurs invités était intéressant et aurait pu l'être plus encore si on leur avait laissé le contrôle des moyens de production...
Petit bilan personnel à l'issue de cette série d'émission: globalement positif, principalement car ignorant presque tout du métier des sociologues, elle m'a permis de le découvrir. Néanmoins, la durée des émissions - près de deux heures chacune - demande un réel effort qui peut être dissuasif. Pourquoi ne pas proposer une retranscription écrite. D'accord, c'est un budget mais pour naviguer à son rythme dans un document et choisir de passer rapidement ou s'attarder sur un point précis, la technologie du texte "imprimé" reste incomparable.

Néanmoins, cette série est marquée par des choix cruciaux, que j'aurais tendance à qualifier de biais, d'autant plus importants qu'ils reflètent la ligne éditoriale générale d'@si, le média des journalistes qui critiquent les médias:

Tout d'abord, aucun cas n'est fait d'un acteur important : le public, à tel point qu'il est difficile même de le nommer: consommateur ? Lectorat ? Audimat ? MAC ( machine à cliquer ) ? Temps de cerveau humain disponible ? Il serait bénéfique de savoir ce que les sociologues ont à dire sur ces questions : qui regardent encore les JT ? Qui lit la presse payante / gratuite ? Internet ? Google news ? Pourquoi y-a-t il plus de blogs que de lecteurs de blog ? Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc.

Ensuite - c'est sans doute lié - on assiste à une double réduction du sujet traité : des médias à l'actualité, et de l'actualité à l'actualité politique.
Du coup, la seule question qui vaille d'être traitée est la relation des journalistes avec les politiques. Donc, connivence bla bla bla. Est-on vraiment certain que c'est le sujet principal ? Et ce biais en induit implicitement d'autres, qui furent pourtant dénoncés depuis longtemps: un surestimation de l'importance de la parole publique, que celle-ci soit prononcée par des politiques ou par des journalistes. Ces deux corporations s'accordent à penser que ce qu'ils disent est la chose importante, à tel point que la question n'est même pas posée. Faut-il rappeler que le référendum sur le TCE en 2005 fut perdu contre l'avis de tout ces braves gens ? Enfin, on accorde une attention démesurée au contenus des médias, c'est à dire à l'événement tout en ne faisant que surfer dessus. Une "actualité" chasse l'autre. Cette question de l'illusion de l'importance du "contenu" des médias a été posée - et il faut bien le dire, résolue - il y a cinquante ans. Faut-il citer des noms ?
Bonne émission par contre, le cameraman... Aïe, le cameraman...

Pourquoi est-ce qu'il zoome sur la jeune fille alors que c'est le type qui parle ???
J'imagine qu'il essaie de palier au manque de caméra : avec 2 cam on fait un champ contre champ au montage et ça roule.
Alors il met de la fantaisie, il se lance dans l'original et c'est souvent insupportable.
Le dogme du mouvement de caméra sinon le spectateur s'en va, faut le mettre aux oubliettes. On est pas sur MTV là, on écoute un sociologue donc ça va, laissez un plan fixe et laissez nous voir ce qu'on écoute.
"Alain Decaux raconte" c'était du plan fixe et, pour peu que le sujet intéresse, on ne s'endormait pas.

Sinon l'emission est intéressante, merci.
Je viens de recevoir un message de notre ami Varlin concernant les émissions de cet été

Un message important dont je vous laisse prendre connaissance :

[quote=Varlin]Bonjour,
C'est là que je regrette d'être banni... Ne pas pouvoir dire sur le forum que Cyril Lemieux (comme Dominique Wolton, Corcuff, etc) appartient à la catégorie de ceux qui, pour les critiques radicaux des médias comme Serge Halimi (ou les animateurs d'Acrimed), ne cherchent pas vraiment remettre en cause l'ordre médiatique existant. Il est vrai que proposer de conditionner les aides à la presse à la création de médiateurs, quand on connait le rôle d'édredon des médiateurs, c'est vraiment le degré zéro de la contestation.
Voir ici cet article :
http://www.homme-moderne.org/societe/media/halimi/pouracrimed/extraits1.html

Cordialement
Varlin



PS :Daniel, si vous pouviez redonner la parole à Varlin, nous ne serions pas dans cette situation complètement absurde où nous sommes obligés* d'écrire ses messages... Eh si, en grand seigneur, vous redonniez la parole à Varlin...

(*) Notre conscience morale nous y oblige
étonnant : pas un mot sur les "propriétaires" de presse !!

Le groupe Perdriel (ou groupe Nouvel Observateur) est un groupe de presse français dirigé par l'industriel Claude Perdriel sanibroyeurs SFA PAR
Le Point : Il appartient à François Pinault via la holding Artémis
Le Figaro est actuellement, et depuis 2004, la propriété de l'industriel et sénateur de l'Essonne, Serge Dassault
L'Express : Le Groupe Express-Roularta est un groupe de presse français, filiale de Roularta Media Group. Le groupe a été racheté à Dassault en 2006.
Le Monde est la propriété du groupe Le Monde, détenu depuis 2010 par les hommes d'affaire Xavier Niel, Pierre Bergé et Matthieu Pigasse5

Libération : renfloué par Edouard de Rothschild et détenu par Pierre Bergé
etc...etc...
et si nous revenions à la conception du programme du CNR ?
J'ai regardé/écouté les émissions pendant l'été en faisant mes confitures(véridique!). Le fait est que ce ne sont pas des émissions de télé/web mais de la radio. Le format télé demande du montage. Les hésitations, reprises de paroles... sur l'écran, sont vite insupportables. Daniel s'en sort mieux (ou même Maja) parce qu'il a du métier, de l'expérience. Il faudrait réfléchir à ça dans le futur je crois. On peut être rigoureux, exact... sans interrompre son interlocuteur sans cesse comme sur les chaînes commerciales; chercher à soutenir l'attention du spectateur fait malgré tout partie de l'exercice.
La Maison des Sciences de l'Homme (complice de l'EHESS) qui a construit un infect bâtiment sur la prison du Cherche Midi (Carrefour Raspail- Cherche midi) Celle-là même où Honoré d'Estienne d'Orves, ami de mon grand-père a été enferme, torturé, avant d'être exécuté le 29 août 1941 à Suresnes !

Puis l'a laissé à l'abandon depuis plusieurs années avec une parfaite élégance, cette horreur architecturale menace ruine aujourd'hui (photos sur demande) ! C'est bien le bla-bla, les actes c'est beaucoup mieux !

PG

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Justine, où peut on trouver des infos sur la dissidence entre Boltanski et Lemieux?
"Et si on conditionnait les aides à la presse à la création de médiateurs ?"

Cette très instructive série d'été se termine par une émission nécessitant d'être réfléchie tout particulièrement. La question-titre réfère en effet à ce qui constitue la nouveauté de la sociologie dans l'après-Bourdieu. À savoir, élargissant la critique du "médiacentrisme", expressément évoquée par Lemieux, elle implique une critique généralisée de ce qu'il faudrait appeler le "campo-centrisme" de la sociologie de Bourdieu. Cela apparaît en fin émission par l'évocation du rôle de contre-champ que le public virtuellement constitue face au champ journalistique, et plus largement médiatique. Il s'agirait selon Lemieux d'activer cette virtualité autrement qu'elle ne l'est présentement en établissant une alliance entre les meilleurs des journalistes et de leurs "récepteurs", lesquels accèderaient ainsi à la condition de co-producteurs. (À la réflexion, c'est cela que représentait, idéalement du moins, dans le passé, la relation de la rédaction du Monde à ses lecteurs).

Plus généralement, à la réduction de la sociologie à l'analyse des champs, il s'agirait d'opposer la prise en compte également de l'action de ceux dont le comportement ne s'inscrit pas tout simplement dans ces champs, mais en constitue la contre- condition. Condition, car que serait en l'occurrence un champ s'il n'était ordonné à ceux à qui s'adressent ses produits ? Mais contre-condition, car ces "récepteurs" ne sont pas sans déterminer de l'extérieur les limites de la culture du champ en question.

De sorte qu'à la différence du montage au cinéma par champ-contrechamp - où ce dernier, le contrechamp (sans trait dit d'union) est intégré au champ - le contre-champ (avec trait de dé-limitation) évoqué ici, réfère au réel hors-champ dont l'interrogation, elle, excède la portée de la sociologie - qui n'est jamais qu'une branche de cette anthropologie dans le rêve "scientifique" de laquelle notre pensée s'est endormie.*

* Cf. l'évocation par Foucault du "sommeil anthropologique" qui constitue sa version du kantien "sommeil dogmatique".
ça sera peut être pour l'été prochain.
On aura surement aussi des sociomachins qui nous dévoileront une fois de plus la banalité de la sociologie asociale.
Quel ennui ces émissions de l'été !
Vivement la rentrée...
Bon ben, au moins je ne suis pas le seul à les trouver ennuyeuses, ces émissions d'été...
Juste un avis (personnel) sur l'évolution d'ASI:

Imaginons une ligne délimitant le domaine de l'analyse des médias, qui partirait de 0 (Morandini) pour aller jusqu'à 100 (un cours aride d'éducation aux médias à la Sorbonne).

Ce que je reproche à ASI, c'est que le site, surtout depuis un an ou deux, se consacre presque exclusivement à des sujets de niveau "90" sur la ligne évoquée précédemment, soit des sujets relativement éloignés de la fabrication même des programmes. J'ai un peu l'impression que parler directement de la télévision, de la radio ou de l'Internet est un peu sale aux yeux de Daniel et des autres collaborateurs du site.

Sans même parler de certains sujets qui n'ont que peu de rapport avec l'analyse des médias comme Beppe Grillo ou l'éclatement éventuel de la zone euro. Et je précise tout de suite que ce n'est pas une critique contre la qualité de ces émissions ou articles. Si, demain, "Chasse et Pêche Magazine" publiait un papier sur les enjeux de la guerre civile en Syrie, je ne suis pas sur que ses lecteurs apprécieraient, même si l'article se trouvait être formidable. Lorsque l'on s'abonne à un média spécialisé, on s'attend à ce que ce média traite des sujets tournant autour de cette même spécialisation.

Pour ceux qui s'en souviennent, ASI version France 5 avait réussi à trouver un parfait équilibre entre analyses proches et distanciées. J'espère qu'ASI version web arrivera rapidement à trouver ce même équilibre.
À propos, le « à propos » du site :

Le site élargit le champ d’intervention de l’ancienne émission : tous les médias sont désormais concernés, et plus seulement la télévision. Par ailleurs, dans certains domaines (critique littéraire, économie) le site ne se contente plus de critiquer les médias existants, mais entreprend ponctuellement de suppléer à leurs carences, en produisant des articles et des émissions qui lui semblent faire défaut dans l'offre existante.

Pour le reste, c'est vrai qu'il est plus simple d'aborder en profondeur les travers et les ignominies des émissions de téléréalité, de même que de décortiquer en longueur la pauvreté et l'inanité du journal, télévisé ou non, de la veille. C'est effectivement plus chiant d'essayer de chercher d'où ça vient, quels en sont les fondements, sociologiquement ou autrement parlant. C'est moins juteux, moins titillant et plus difficile à comprendre. On n'a pas l'indignation immédiate du fait divers, le rejet instinctif de l'injustice, le confort de la compréhension bien-pensante. On est dans le froid de l'analyse (voire de l'autopsie), le vaste panorama de la vision d'ensemble, la frigidité du vocabulaire technique. Et ces foutus sociologues qui n'ont certainement pas pris des cours de stand-up, je voudrais aussi qu'ils fassent un effort, merde, quoi.

Mais comme j'ai pu le dire plus haut, j'aurais bien aimé en avoir plus. Beaucoup plus. Ce n'est qu'aussi un avis personnel.
Comme je l'ai dit, entre Morandini et des interviews de sociologues, il y a de la marge.

Est-il plus intéressant d'apporter du savoir aux 1000 personnes potentiellement intéressées par une interview d'une heure avec un sociologue ou à 100000 personnes qui seraient prêtes à suivre un débat entre des acteurs directs des médias que le site est supposé analyser?
Je vous retourne la question : est-il plus intéressant d'offrir aux abonnés ce qu'ils attendent, souhaitent regarder, ou bien d'essayer de les sensibiliser à un niveau différent, plus propice à une réflexion globale, moins immédiate, non pas centrée sur l'anecdote et la sacro-sainte « actualité » ?
Et arriver à en intéresser 50000 à découvrir que des interviews de sociologues peuvent aussi être passionnantes, plutôt que d'apporter du blabla mille fois ressassé à 100000 qui ne découvriront pas grand-chose, c'est totalement inimaginable ?
Ou bien chacun est définitivement programmé et déterminé, toute sa vie, à en rester fatalement au même niveau de savoir ?
Sauf que les 50000 personnes en question ne regarderont pas l'émission, justement à cause de son contenu.

Vaut-il mieux apporter un peu de savoir à 100000 personnes ou beaucoup de savoir à 1000?
Vous avez raison. Racontons, répétons, ressassons toujours les mêmes choses à toutes ces personnes, elles n'ont ni le temps ni l'envie d'aller plus loin, c'est non seulement difficile, mais emmerdant. L'année dernière, juste à la même époque, Daniel Schneidermann annonçait un retour aux fondamentaux. Revenons-y enfin ! Parce que là, les émissions sont trop longues, pas montées donc on a tous les bouts chiants et, surtout, avec des gens inintéressants. Faut que ça change. Ou plutôt, que ça revienne comme à l'âge d'or d'ASI où on s'asseyait religieusement le dimanche pour notre messe anti-cathodique cathodique.

Peut-on critiquer la télévision à la télévision ?
Sauf que les 50000 personnes en question ne regarderont pas l'émission, justement à cause de son contenu.


Si vous le dites.

(quel fatalisme)
Sauf que les 50000 personnes en question ne regarderont pas l'émission, justement à cause de son contenu.

Je continue de penser que le principal problème des émissions de cette série d'été est la forme et non pas le contenu. Mais nous n'allons pas refaire ici le catalogue de ce qui pourrait être amélioré.
Je regardais hier soir sur France 2 La Boîte à musique, de Jean-François Zygel. C'est également un produit didactique dans le cadre d'une série d'été. Il serait intéressant d'analyser l'émission de Zygel et de décrire les procédés (et les moyens, dans tous les sens du terme...) qu'il utilise pour attirer un public aussi large que possible sur un sujet peu porteur : la musique classique. On pourrait ensuite se poser la question : quelle concessions @si pourrait-elle faire à l'entertainment sans perdre son âme et son originalité ?
Je répond ici à l'ensemble de votre discussion

Personnellement, je n'ai pas le niveau scolaire que vous avez ni une facilité de compréhension que peuvent avoir beaucoup de gens ici et j'avoue que plus une émission est difficile à saisir par la complexité de la langue, de la terminologie et plus de gens qui sont censé regarder en deviennent réfractaire

C'est peut être ça aussi la raison du départ de bon nombre d'@sinaute quand des sujets plus terre à terre ne trouve pas preneur ici et il faut dire que les sujets intéressants qui touchent ou toucheront la vie de chacun de nous ne manque pas dans l'actualité

Je suis d'accord pour dire qu'il faut aller plus en profondeur afin de mieux comprendre les mécanismes des médiats et l'analyse ds sociologue est en soit assez intéressante, mais la question primordiale est peut-être la vitesse excessive avec laquelle on traite de ces sujets

Comment un néophyte, n'ayant jamais été en rapport avec de tels concepts peut arriver à les admettre, les assimiler dans une durée si courte qu'une émission... Puis la semaine suivante d'autres concepts pour une autre émission.

Le travail du journaliste n'est-il pas justement de vulgariser aux maximums ces concepts en les disséquant au maximum afin que celle-ci soit comprit par le plus grand nombre ?

Comme je l'ai dit, je revisionnerai les émissions mais je pense que si ce travail de vulgarisation aurait été fait, quitte à ce que les émissions durent plus longtemps, celle-ci aurait été plus facile à comprendre pour les non initiés tel que moi
Bof, vous savez, il se peut qu'effectivement je sois plus diplômé que vous, pour autant, très franchement, je n'ai pas forcément tout saisi non plus dans ces émissions, certaines terminologies ne me parlent pas encore beaucoup, je suis certain d'avoir loupé des trucs, etc.

Les connaissances s'acquièrent par strates. On comprend jamais tout du premier coup, on en retient 20%, 50%, 75%. Et puis on en entend parler une deuxième fois, un mois, six mois plus tard, et on en retient encore 20, 50 ou 75%, qui viennent se rajouter aux souvenirs précédents.
On vient ici d'entendre parler de la notion de "champ", à propos de Bourdieu. Bon, la première fois, ça parle pas trop, ou vaguement. Justine l'utilisera peut-être dans un autre contexte prochainement, ou en montrera un exemple concret, ou bien encore d'autres sociologues viendront en parler de nouveau. À chaque nouvelle occurrence, le concept devient plus familier, et on est moins "repoussé" par le terme.
Jusqu'au moment ou on a à peu près assimilé le concept, et alors on a acquis un nouvel angle de vue qui enrichit la pensée. Mais son assimilation s'est faite à long terme.

C'est un fonctionnement à l'opposé de celui des médias traditionnels, télévision en tête, et de ce que demande certains ici. Dans ce cas, on est dans l'immédiateté, de l'info certes, immédiatement assimilable, mais ça se paie : une fois éteint, aussitôt quasi-oublié. Notre point de vue sur le monde reste à peu près inchangé, et on en a retenu que quelques bribes d'infos superficielles.

En l'occurrence, l'initiative de Justine relève d'une véritable initiative d'éducation populaire. Peut-être pourra-t-elle penser, avec DS, à d'autres moyens de rendre l'approche un peu plus facile d'accès (encore qu'on a rien sans un peu d'efforts, aussi : apprendre du nouveau requiert un minimum d'efforts, fatalement). Mais si, ne serait que quelques-uns, ont pu découvrir à cette occasion un visage de la recherche et des sciences sociales qu'ils ne soupçonnait pas, c'est déjà absolument formidable.
Excellent plaidoyer.

En l'occurrence, l'initiative de Justine relève d'une véritable initiative d'éducation populaire.

Je n'avais pas vu ça sous cet angle, mais c'est très pertinent.
Vous faites comment pour trouver ennuyeux un truc que vous n'avez pas regardé ?
--
Voté !
On en est là...
Aimable discussion qui en définitive n'a pas de grand contenu informatif, mais ce monsieur est très intéressant.

Quant au fait de conditionner les aides à la presse à la création de postes de médiateurs, quel doux rêve.
Excellente émission qui a le bon goût de délivrer une vision non complotiste du métier ( la fameuse connivence etc. ) en démontant les multiples contraintes qui pèsent sui lui. Par contre, je trouve excessivement étrange l'adjonction du qualificatif "naturelle" à "grammaire", qui sonne comme un oxymore à mes oreilles. Est-il possible de connaître la généalogie de ce concept ? ( influence de Chomsky ? ). Grammaire dont l'étymologie renvoie à la magie des grimoires - les grammairiens étaient considérés comme des sorciers par les illettrés - et qui évolua aussi en glamour ( ces ensorceleuses nous jettent des sorts ).

La sociologie comme magie naturelle ?
Suis-je le seul à ne pas avoir regardé une seule de ces émissions d'été?
il y a encore queqlues sociologues marxistes.
Bonjour.
Formidable.

La liste des propositions de cours ArchivesAudiovisuelles a l'air géniale. Je retrouve pratiquement tout mon index personnel (Callon/Latour en particulier). Une petiotte faiblesse - qui traverse un peu toute la série aussi - du côté de l'antiutilitarisme, représenté par le seul Aymard-Duvernay.


Est-ce que une remise en forme ou même une synthèse générale des cartographies est au programme ?
Mais pourquoiiiii c'est fini ?

Ce n'est pas comme l'été, même si ça se passe l'été, parce que l'été il va bien finir... mais des réserves de sociologues à passer au grill, il y en a à la pelle, il n'y a pas de raison que ça s'arrête !

C'est trop injuste.

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