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Écoles de journalisme : "Le meilleur journalisme qu'ils vont faire, c'est dans l'école"

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Un sentiment d'entre soi... Peut-être que l'avis d'un journaliste qui ne serait pas passé par ces écoles aurait nuancé le débat. Par contre, dire que Ruffin n'est pas un vrai journaliste n'ont sans doute jamais lu Fakir.

Un plateau en forme de tribunal corporatiste accusant unanimement un documentaire dont les auteurs sont absents... gênant et un brin stérile. Sans doute aurait-il fallu réorienter le thème de l'émission suite à leur refus de participer.

Les intervena(...)

C’est intéressant de voir où se dirige la profession de journalistes avec les échanges de ces professionnel.le.s. Ce qui m’interroge c’est cette idée bizarre sur la notion de « presse de gauche » qu’on voit ici et ailleurs. Si c’est le cas, quel éche(...)

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Bonjour et merci pour cette émission.

Je n'ai pas fini son visionnage, mais ça m'a surtout donné envie de vous transmettre mon expérience.

J'ai effectué ma formation de journaliste dans cette école. J'en suis sorti diplômé en spécialisation télévision.


Cette école, au moins à l'époque où j'y ai été étudiant, n'est dirigée que dans le but de mener 5-6 "champions" vers les bourses prestigieuses et les postes clinquants.

Alors, on formate et on apprend à ne surtout pas avoir une réflexion critique sur le métier et la façon de le faire. De ma promotion, ceux qui ont "réussi" ont surtout compris qu'il fallait bien s'entendre avec la direction et les intervenants importants. Peu importe le niveau de culture générale, de curiosité au monde ou d'intérêt pour la chose journalistique. L'important c'est d'avoir des numéros de députés, c'est mieux pour devenir journaliste politique.


Si le CFJ maintient son aura, c'est surtout parce qu'il capitalise sur les Pujadas, Bouleau, Lapix estampillés "vus à la télé", mais ils ne communiqueront jamais sur les personnes qui ont abandonné le métier faute d'opportunités ou de soutien.

La direction souhaitait véhiculer une ambiance sympa et détendue. En vérité, celle-ci ne connaissait les prénoms que des 10 personnes qu'elle imaginait à des postes prestigieux plus tard. Cette attitude transparait, à mon sens, nettement dans les interventions de votre émission.


Bien sur, il y avait des esprits frondeurs. Il y en avait dans ma promotion. L'un d'entre eux est  aujourd'hui rédacteur en chef d'un magazine. Mais je pense, qu'il ne garde pas une haute opinion de l'enseignement qu'il a pu recevoir à l'école.

Parlons-en de l'enseignement. En première année, l'intervenant qui encadrait les cours d'écriture adorait se foutre ouvertement de moi devant mes condisciples. J'ai eu la boule au ventre pendant les 3 mois où j'ai eu à le subir. Il me prenait en exemple dans la promo suivante pour tout ce qu'il ne fallait surtout pas faire.

J'ai eu envie d'abandonner le métier avant même de débuter. Et je l'ai quitté très vite.

Heureusement, on y rencontre aussi des personnes passionnées, passionnantes. Et je suis heureux que certains et certaines réussissent une très belle carrière en faisait des choses qui leur plaise. À eux, merci pour ces deux ans. C'est grâce à vous, que j'ai pu supporter le CFJ jusqu'à la fin.

Pour le ou la médiatrice,pour le retrait de mes courriels.


En quoi mes  deux  courriels étaient "Toutefois, je pense que certains procès qui nous sont faits dans les commentaires sont assez abusifs."


Je n'ai fait que relevé que le CV de Mne Joly sur Wikipédia,et, que le député Ruffin avait fait un livre sur les école de journalistes.


Sont ils assez,moyennement,beaucoup,abusifs.

Réalisateurs et formateurs semblent partager la même recette, une prétention à devoir s abaisser pour nous parler. Forcément  les journalistes au milieu, à la fois sujet et objet de la méthode, le vivent amèrement ….

J'ai passé l'émission à attendre que vous débattiez de l'idée reçue qu'une formation professionnalisante se ferait nécessairement en fonction des impératifs des entreprises. 

J'allais laisser un commentaire très enthousiaste, mais j'ai d'abord lu les précédents.
Ils sont nombreux à fustiger l' « entre-soi », le « corporatisme », etc. présumés de cette émission.
Ces réflexes à l'égard des journalistes quels qu'ils soient commencent à m'apparaître comme très pavloviens, voire primaires.
Je laisse donc mon commentaire très enthousiaste : j'ai trouvé l'émission très intéressante, et Maurice très bon animateur ! Comme le dit Julie Joly : « Il est bon en tout » ^^

Que je suis fatigué de ces animateurs qui ne cessent de couper la parole à leurs invités ! La plupart du temps, ce sont les animateurs masculins qui se permettent ce comportement. Une invitée de cette émission s'est fait couper la parole 3 fois sans pouvoir terminer sa phrase.

Rarement déçu par les émissions d'ASL, mais la désagréable impression pour le coup d'avoir assisté à une entreprise de relégitimation, entre amis, de la profession, d'assister de manière performative à ce qui apparemment est dénoncé dans le doc  : formatage et entre soi (la récurrence du terme "province" et "provincilale" dans les échanges est d'ailleurs assez significative d'une manière de voir le monde). On en sait pas trop plus sur le métier et les écoles : forme t-elle à être présentateur télé ou à être journaliste de terrain ? Car de l'extérieur je n'ai pas l'impression que Florence Aubenas et Laurent Delahousse font le même travail, et cette confusion, sans doute entretenue dans les écoles, n'est pas du tout abordée dans ces échanges. Tout celà ne remet pas en cause les qualités de l'animateur qui serait peut être très bon sur un autre sujet, mais le format "discussion entre potes en pleine connivence" est très périlleux.

Bonjour à tous chers abonnés, nous avons bien noté vos nombreuses critiques (très souvent justifiées). En tant qu'animateur de cette émission, je puis largement vous accorder qu'elle était bancale à bien des égards. Toutefois, je pense que certains procès qui nous sont faits dans les commentaires sont assez abusifs. Nous allons y revenir dans un billet du médiateur ! Merci en tout cas de nous avoir regardé. A bientôt et merci pour votre soutien et vos retours, c'est grâce à ça qu'on s'améliore. 

Faut croire que le formatage télé est encore bien ancré... Après une critique d'un documentaire assez anodin pour le grand public, viennent de vrai interogation sur le metier. Et là... On a plus le temps faut finir l'emision. Pourquoi ? faut rendre l'antenne ? Si vraiment vous avez peur de faire des emission de 3 h, découpez là en chapitre. Mais pourquoi ne pas prévoir du temps pour faire un VRAI tour des questions ?

Douter de la qualité de journaliste de Ruffin à fakir ou chez Mermet à cause de son militantisme en ayant Hadrien Mathoux sur le plateau c’est audacieux. 

@si fait dans l’entre soi. Je me demande si pour la première fois cette émission n’est pas plus interessante comme objet (d’étude sociologique) que comme contenu d’information 

J'ai été abasourdi quand Mélina Huet a dit que l'opinion politique des étudiants journalistes ne se retrouvait pas dans les rédactions. À CNews et quelques autres, peut-être, mais l'impression que j'ai est qu'au contraire elle nous explose à la figure à chaque JT ou ouverture de journal ou de magazine.
 
À mes yeux (et oreilles), je vois bien que tout ce qui est à droite de Fillon et à gauche de Hollande n'est pas fréquentable ni respectable. D'ailleurs, "de quelle gauche sont ces étudiants ?" a dit le sociologue... ben oui, celle de Hollande, celle de Macron (longtemps qualifié de candidat de gauche en 2017), c'est à dire la gauche qui prône la situation politico-économico-écologico-sociale actuelle (et passée).

Oui mais : il y a eu ce sondage parmi les étudiants qui mettait Mélanchon en 1er (il manque les scores). Je n'en doute pas, ça signifie simplement qu'un pragmatisme (éventuellement inconscient) à droitisé ces personnes devenues journalistes, attitude nécessaire pour continuer à travailler dans ce domaine.
C'est donc l'opinion politique modifiée, de ces étudiants, qu'on retrouve dans les rédactions.

Quant aux petites manies des journalistes qui parlent à la télé, effectivement c'est un détail très visible, mais un détail, comme il a été dit. Les manies des journalistes sont bien pires que ça, on pourrait en dresser une liste longue comme ça. L'émission n'en n'a évoqué qu'une, celle qui consiste à demander bêtement "qu'est-ce que vous ressentez" à une personne qui a perdu un enfant. Juste évoqué, dommage, ça valait bien un débat, une émission complète, même.

Pénible comme émission. Le choix du présentateur qui aurait pu être un contradicteur est très mal choisi. La limite frustrant tan les questions importantes sont éludées. De l'antre soi bouffi de conflit d'intérêts.


Le documentaire dénonce un manque de réflexion au CFJ sur la manière de comprendre, contextualiser, analyser l'actualité. Un manque de formation à l'esprit critique, en somme. J'attendais d'ASI une émission centrée sur ces problématiques, je suis restée sur ma faim.

J'ai trouvé l'émission sans intérêt, très longue, très verbeuse, une discussion entre soi qui tourne en rond. L'animateur était très interventionniste et coupait éventuellement la parole pour donner son avis. Pourquoi avoir des invités dans ce cas ? Commenter un documentaire que l'auditeur/spectateur n'a pas vu, en plus sans que les auteurs soient présents me paraît un curieux exercice. Quelques extraits suffisent-ils pour en donner une idée ?

Journalisme militant, ou pas ? Moi mon point de vue c'est que "ne pas militer est un acte militant ", dans le sens où nombres de journalistes militent soit à leur insu soit d'une façon cachée, je ne crois pas à l'objectivité , cela n'existe pas !

Bon j'ai bien compris que Ruffin est pas un journaliste. Je l'écouterais plus. Je sais pas quoi conclure par rapport à Médiapart. C'est des journalistes ou pas ? Faut arrêter de le lire ou pas ? je vais aller voir le Media j'aime bien la contre matinale, même si c'est un peu long. Mais je me demande si c'est du journalisme.

Sans aucun intérêt cette petite discussion entre potes qui viennent tous du même milieu, de la même école. Les auteurs du documentaire ont eu raison de ne pas vouloir venir.

Ruffin pas journaliste ? . Cadeau pour  Julie Joly :

LES AVENTURES DE RUFFIN REPORTER

https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/les-aventures-de-ruffin-reporter-1-3-notre-cadeau-gratos

Ah oui, un plateau comportant Hadrien Mathoux et où un autre journaliste est qualifié de militant. Mieux vaut entendre ça que d'être sourd.

Dommage d'avoir transformé "Pour certains étudiants, le meilleur journalisme qu'ils vont faire, c'est dans l'école."   en retirant les trois premiers mots...

Cette émission montre qu'A@I peut encore progresser en matière de critique des médias pour être crédible.


L'absence d'un.e représentant.e d'ACRIMED sur le plateau est regrettable. Cela aurait contribué à équilibrer la discussion. Ce dont l'émission manque.


C'est d'autant plus dommage qu'ACRIMED a publié une toute autre interprétation du documentaire que celle qu'en donne A@I :  Immersion dans le Centre de formation des journalistes 


ACRIMED a traité de la perte d'intérêt des jeunes pour le journalisme : Les petits forçats du journalismeFaut-il être né avec une cuillère en argent dans la bouche pour être journaliste ?  


Avoir oublié d'inviter ACRIMED est d'autant plus inexcusable qu'une commission d'enquête du Sénat l'a entendu récemment sur les médias.


ACRIMED - qui a également dénoncé et démonté la construction médiatique de Z - paraît donc anormalement négligé ou méprisé par Arrêt sur image. Pourquoi ?


                           






Contrairement à plusieurs asinaute, j'ai trouvé que vous réussissiez à éviter le fameux "entre soi".  À quelques remarques près ( effectivement, la question du " journalisme militant"), j'ai apprécié les échanges. 

Trop d'entre-soi, pas assez de contradictoire dans cette émission, je trouve.


Pour "mettre tout le monde d'accord" , ce 5*30 magistral : https://www.franceculture.fr/emissions/a-voix-nue/florence-aubenas-laventure-du-reel-15-lappel-du-dehors

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Heu qu’est-ce qui est grave dans le fait de ne pas connaître par cœur le nom de tous les Présidents de la 5 ème République ?

Le plus important n’est-il pas plutôt de savoir où aller chercher l’info ?

Je ne suis pas allé au bout de l'émission... C'était consternant. 


Émission consternante sur un sujet majeur pour ASI. Le plateau est biaisé. l'animateur pas compétent pour l'exercice. La journaliste Express/Obs a un discours de journaliste dominante qui donne souvent l'impression de cadrer ce que les autres s'autorisent à dire. Elle interrompt le sociologue et l'empêche (au moins une fois) de développer son propos pour re-commencer à défendre son école. Tout ca sans que l'animateur ne permette a l'intervenant sociologue interrompu de reprendre son propos. 


On retrouve dans l'émission certains des réflexes les plus irritants chez du journalisme actuel, notamment de ne pas écouter l'intervenant et d'imposer son propre discours. 

Méfiez-vous ASI, vous avez des concurrents dans nos coeurs et dans notre porte-monnaie.


Emission consternante. Un sujet de choix pour ASI, qui aurait du faire l'objet d'une préparation 

Cette émission fût un supplice à regarder et écouter. J'ai d'ailleurs abandonné en milieu d'émission. Mais peut-on réellement parler d'émission ? On était plus proche des Grandes Gueules de RMC. 

"Nous ouvrons notre école à plus de diversité", déclare Mme Julie Joly. 

Car pour parler des gilets jaunes, il faut être un fils de paysan, ou un jeune défavorisé ? Les journalistes formés par cette école sont donc incapables de parler objectivement de sujets qu'ils ne connaissent pas ou qui ne les intéressent pas ? Mais qu'apprennent-ils donc ? 

Un pouce levé pour la personne en charge du montage de l'émission. Vous avez du mérite.

Cette émission, malgré quelques informations intéressantes, ressemble malheureusement à toutes les autres d'ASI ayant pour sujet des films documentaires.

Je précise que je n'ai pas vu le film. Qu'il soit bon ou mauvais, je critique la méthode d'analyse employée dans l'émission.

Ici beaucoup (présentateur inclus) semblent confondre travail documentaire et travail de presse. Tous regardent et critiquent le film comme un contenu journalistique, sans jamais se demander quel est son propos, ses intentions, sa réflexion. Pour cela, il aurait fallu se rappeler qu'un documentaire n'a pas à être objectif, représentatif, littéral ou exhaustif. Il aurait fallu parler de style, de mise en scène, de choix d'écriture et de structure en tant que tels et non péremptoirement comme des marques de malhonnêteté ou d'incompétence journalistique. Dès lors, la conversation n'est qu'un gros contresens, un peu comme si on critiquait un devoir de maths en lui reprochant de manquer de figures littéraires alors que les deux n'ont rien à voir, même si œuvre documentaire et film de journaliste partagent la même matière première, à savoir des images et des sons tirés du réel.

Ce regard étriqué est d'autant plus surprenant de la part de journalistes issus des écoles les plus "prestigieuses" (cet adjectif flou n'est pas de moi) : ce refus de faire le moindre pas vers une forme d'expression différente de la leur semble témoigner d'un vilain manque de culture générale. Soyez donc un peu curieux, sortez du docu télé réalisé par des journalistes avec voix off sur images d'illustration lambda, allez faire un tour à Lussas, rencontrez des auteurs de docus. Invitez-en 2 ou 3 pour analyser des œuvres, et laissez-les parler, laissez-les confronter leur point de vue, leur sensibilité, leur esthétique en évitant que l'angle journalistique monopolise la conversation. Internet ne manque pas d'analyses de fiction, mais le docu est si peu traité qu'il y a matière à de passionnantes émissions.

C'est encore pire lorsque le sujet porte sur le monde du journalisme : plus personne n'arrive à prendre de recul (comme dans le Téléphone Sonne sur France Inter où l'animatrice ne manque jamais -- sans avoir à passer par le standard -- de défendre sa profession dès qu'elle est critiquée). C'est ce que laissait craindre l'avertissement formulé par Maurice Midena au début : il aurait pu s'accompagner d'un véritable effort de distance.

Résultat, l'émission n'a été qu'une sorte de jeu des 7 erreurs entre ce que montre le film et ce que le film aurait dû montrer d'après vous (on dirait une séance de retours sur une vidéo de commande pour promouvoir votre chère école).
La connaissance par les invités du monde décrit par le film aurait même pu enrichir sa compréhension. De nombreux éléments intéressants ont été évoqués, mais le plus souvent de façon plaintive et superficielle : aucune piste n'est explorée, puisque tout est péremptoirement vu comme une anomalie. En résulte une émission frustrante pour qui aime le documentaire (une fois de plus discrédité en tant que forme d'expression car réduit à du sous-journalisme devant être passé au détecteur de mensonge), et fascinante sur le plan clinique pour qui aime la critique du journalisme, puisqu'on a eu affaire à des gens incapables (ou refusant) d'écouter et de voir, phénomène renforcé par le corporatisme.

La question des écoles de journalisme est intéressante, de même que l'idée d'en dresser le bilan après le livre de Ruffin. Mais pas besoin de le faire aux dépends d'un film qui me semble davantage s'intéresser à la fabrication de l'information par la forme au détriment du fond, avec une réflexion sur le vrai et le faux (d'où l'importance de l'irruption du réel après une série de reportages fictifs).
Ça rejoint une des thématiques centrales du tout récent Don't look up d'Adam McKay, où les personnages semblent ne jamais trouver la bonne façon de raconter leur histoire, tout en se faisant eux-mêmes avoir par les histoires de autres. Les médias demandent de formater tout propos, c'est à dire de le re-fabriquer à partir de zéro, le transformer en mensonge pour le transmettre de façon "efficace", quitte à transformer son auditoire en mensonge (l'hypothétique pêcheur évoqué dans l'extrait) et à devenir soi-même un mensonge en gommant ses propres aspérités. L'obligation d'efficacité marque la différence entre communication (ou storytelling) et information, et c'est un problème lorsque des journalistes confondent les deux.
Quoi de mieux qu'une école, où ces injonctions sont explicitement formulées, pour montrer ce mécanisme de façon documentaire ?

Les auteurs du film ont bien fait de ne pas venir, vu le dialogue de sourds entre leurs homologues et les journalistes d'ASI dans les précédentes émissions. Aïe aïe ça me rend si triste que je ne peux pas m'empêcher d'écrire sur ce forum, c'est dire. Je vous prie d'ailleurs de mettre sur le compte de ma tristesse les quelques excès de ce texte (j'oublie les infos intéressantes données par le sociologue et je mets tout le monde dans le même sac).

PS: Pour entendre les auteurs du film interrogés par quelqu'un de plus attentif aux films dont il parle, on peut se diriger vers la chaîne youtube Microciné de Samir Ardjoum :
https://www.youtube.com/watch?v=WPaJsl3BICA
Une phrase du réal Julien Meunier semble résumer le problème de cette émission d'ASI :
"On a l'impression qu'on parle la même langue, d'ailleurs c'est une des raisons pour lesquelles on a été bien accueillis dans cette école, c'est qu'on nous a dit qu'on faisait le même métier, que les journalistes aussi font du documentaire et que du coup [ils] voyai[ent] très bien ce qu'on était en train de faire, alors qu'en réalité ce qu'on voit en faisant le film, c'est qu'en fait on ne fait pas le même métier (sans mettre forcément d'échelle de valeur) [...] C'est pas les mêmes questions, c'est pas les mêmes enjeux."



La meilleure preuve du formatage des journalistes après passage en école est apporté par les intervenants. 

Dans le reportage nous voyons les jeunes se poser de vraies questions. Aller interroger une victime ou un parent de victime, est-ce du journalisme ? Quelle est l'information apportée, que perdre un proche ça fait chialer ? Transmettre de l'émotion répond le prof. Mais est-ce réellement leur métier interroge le gamin.

Qu'est-ce qui nous prouve qu'il y a formatage ? Et bien que les journalistes du plateau qui sont passés par cette école ne se posent visiblement plus ces questions puisque "celui qui ne peut pas faire ça n'a pas choisi le bon métier". 

Voilà. Il est là le formatage. Dans l’élagage de la réflexion pour se concentrer sur la technique.


C'est pas une école, c'est un stage d'entreprise en milieu protégé. Ils ne forment pas des journalistes mais des employés d'entreprise médiatique. Je suis prêt à parier que c'est la vrai raison pour laquelle une bonne parti de leurs élèves ne finissent pas dans les médias. C'est tout simplement parce que ceux-là auraient bien aimé être des journalistes et que la formation les a sûrement bien dégoûtée. Cela ne veut pas dire que des journalistes ne peuvent pas avoir une réelle réflexion sur leur métier, la manière dont il devrait être exercé et son sens social et politique. Cela veut juste dire que s'il y en a c'est par accident car il ne sont pas sélectionnés là-dessus, loin de là.

Cette émission c'est la fête du corporatisme et de l'entre-soi. Si vous vouliez nous convaincre que les journalistes sont une petite élite déconnectée, c'est parfaitement réussi. Vous avez confirmé haut la main l'analyse de Ruffin: j'ai détesté le discours, et j'ai détesté plusieurs des intervenants.

Je pense que Daniel Schneidermann manquait cruellement à cette émission (https://www.levif.be/actualite/europe/daniel-schneidermann-il-n-y-a-pas-d-images-vraies-ni-de-journalisme-objectif-entretien/article-normal-1476769.html)

Cas de figure où, autour d'une table, tout le monde est d'accord et tout le monde (presque) vient de la même école. Pas de vrai contradicteur avec l'excuse que les auteurs d'un documentaire critique n'ont pas souhaité venir débattre.

En gros tout ce qu'il ne faut pas faire pour avoir une émission qui retient l'attention du spectateur pendant plus d'une heure. Une discussion où manquent les vrais questions. 

Et où l'on s'ennuie alors que le sujet est passionnant.

misère... un aréopage de journalistes qui discutent pendant une heure, et à la sortie aucune question importante, ni sur le journalisme, ni sur la formation professionnelle, ni sur la formation des journalistes n'a été abordée sérieusement... 


la première qui m'a sauté à la gueule et ne m'a plus lâchée, sans que plus jamais personne ne l'évoque, c'est : à qui s'adressent les journalistes ? Le savent-ils ? En ont-il la moindre idée ? Leur arrive-t-il d'y réfléchir autrement qu'en termes de marketing de comptoir ? Le spectateur fait un passage éclair en début d'émission, il est si je me souviens bien, pêcheur à Carnac... il est accoudé au comptoir (ou alors c'est le formateur qui est en train de bavarder au comptoir ???) et voilà, hop, il disparait. 

le pêcheur de Carnac, la ménagère de moins de 50 ans, pourquoi pas le curé de Camaret tant qu'on y est ? 

tu m'étonnes si plus personne ne regarde la télé.... 

les gars, comment c'est possible de bavasser une heure sur son métier sans jamais parler de ceux pour qui on le fait (en principe) ? Se demander ce qu'ils attendent ? Ce qui pourrait vraiment les intéresser, voire, qui sait, les surprendre ? Le petit chaperon rouge, tu crois, vraiment ???


après, le coup de "on leur propose des conférences de culture générale et ils en ont rien à foutre"... 

Je voudrais pas avoir l'air ringarde, mais si, tant pis : allez un peu voir du côté de Célestin Freinet, je sais, ça a bientôt un siècle, mais visiblement vous en êtes encore au XIXème pour la transmission du savoir. Et on est en école de journalisme ! Peut-être que vous pourriez leur proposer d'apprendre leur métier, c'est à dire d'apprendre à faire un sérieux travail de vulgarisation de toutes sortes de connaissances, aller enquêter, interviewer des chercheurs, comprendre ce qu'ils ont à transmettre, faire le travail de médiation qui devrait être le vôtre, le leur, et, au passage, s'instruire. Et qui sait, réussir à produire des émissions ou des articles qui pourraient intéresser et instruire leurs petits camarades.


Petit haut-le-cœur aussi lorsque je-sais-plus-lequel décrète que ceux qui se posent des questions sur le "micro-pathos", c'est qu'ils sont pas prêts à être de vrais journalistes. Et personne pour réagir. 

dans une émission de france culture (!) la semaine dernière, Jean-Luc Hees lui, avait l'air de penser que c'est une vraie question de journaliste : il racontait un souvenir dont il avait honte, d'avoir voulu à toute force interviewer quelqu'un "sous le choc", parce qu'il fallait rapporter du chaud, du saignant...


je passe sur le couplet convenu, et là aussi reçu sans discussion, sur le "militant-qui-n'est-pas-un-vrai-journaliste". Pffff.


et ce qui émerge de cette séance de blabla : la cruelle absence, chez les intervenant, et dans les programmes de formation, de réflexion approfondie sur le métier, sa fonction sociale, ses évolutions actuelles ou à venir (et pourquoi pas passées). À dire vrai, pour avoir enseigné en mastère professionnel, je crains bien que ce soit le cas partout. On travaille, et on "forme", le nez dans le guidon, avec des programmes pratico-pratiques, qui, au mieux (en fait rarement) feront de bons exécutants, des agents d'exécution. Beaucoup d'étudiants sont demandeurs de ça : de l'outil, de la mallette, du "clé en mains", tout ce qui peut sembler rassurant. Et qui ne les satisfait pas tellement, en fin de compte. 

et voilà pourquoi votre fille est muette.


Considérer que le micro trottoir est du journalisme.... 

Les bras m'en tombent 😱

J'ai tenu 18min 33 secondes.. 

Consternant.. Tout va pour le mieux donc. 

La confiance dans les journalistes est au beau fixe. Circulez, il n'y a rien à voir... 🤮

En tout cas ça donne très envie de voir le documentaire : comment pouvons-nous le visionner si on n'habite pas Paris ? 


Ça fait pas envie... France culture associée à des phrases compliquées quand les pieds sur terre et LSD sont les seules reportages accessibles à tous (hors médias indépendants) sans que ça gêne vraiment sur le plateau, fakir renvoyé à son militantisme, cette émission a été pour moi celle de trop. 

Je suis abonné de la première heure pour espérer une critique des médias pas assister à une reunion entre amis qui rappellent que leur culture g vient de sciences potes. 

Je vais pas renouveler, je suis franchement écoeuré du manque d'imagination de la profession à sortir du paradigme media d'opinion/d'investigation et rentabilité de la dépêche AFP

Plus rien à lire, à voir et à entendre, ASI aura montré le suicide du marché de l'information vers un Bolloré à présent tout puissant, et la seule vague opposition (Mediapart, fakir) détruite de l'intérieur. 

Je suis très triste en ce début d'année.

Impression qu'on tourne en rond.

Les journalistes, ils sont incroyables, ils croinet qu'ils sont les euls à pouvoir et avoir le droit d'avoir un regard critique sur leur profession. Sur 5 participants: 4 journalistes et 1 sociologue. J'aurais aimé entendre un syndicaliste, un politique, un économiste.

J'ai trouvé un journaliste sur Cnews !!!!!! Clélie Mathias qu'il s'appel , je n'ai vu qu'une émission , mais putain , un journaliste comme on en rêve ! Faut créer une réserve et tous les mettre dedans !

Il y a des activités, des professions qui sont des missions, qui ont quelque chose de sacré, comme les médecins dot la tradition remonte à bien avant les monothéismes. La mssion du médecin est de protèger la vie, comme celle de la mère est de la secréter avec son propre corps et les soins au moins dans les premiers âges de la vie du nouveau-né. Le droit à la vie est également défendu par le système des forces armées, police et justice.
Le paysan aussi a une mission sacrée, celle de nourrir l'humanté.
Les journalistes ont la mission sacrée de disposer de la parole publique pour diffuser l'information qui est un des droits de la populaton. Les élus aujourd'hui n'ont accès à la paroe publique qu'en passant par ll'ndustrie médiatique à traves le déferlement publicitaire des "annonceurs", c'est à dire du systèm industriel et financier...
On peut se demander si les écoles de journalisme tienent compte de cette dimension, et surtout si le système médiatique assume vraiment une telle mission, sachant qui finance et qui commande. Vu de l'extérieur on a plutôt l'impression que ce qui domine, c'est avant tout la recherche d'un contrôle de l'opinion publique.

J'ai été très intéressé par ce style parlé exigé par la télé. C'est ce que je m'efforce d'atteindre. C'est une discipline brutale mais indispensable pour être compris instantanément par le plus grand nombre.
Ceci dit, je voudrais attirer l'attention sur la façon de parler de l'animateur et des invités.
Il y a ceux qui parlent comme j'écris à la main : très mal, et de façon précipitée et impatiente, mangeant la fin des mots, surtout "ceux de plus de trois syllabes"... La vitesse est mauvaise conseillère. Est-on sûr de mesurer le poids des mots quand on ne prend pas le temps de les prononcer complètement ? En plus, en vieillissant, j'ai du mal à  suivre un discours dont je loupe certains mots.
D'autres parlent plus lentemement et ont même besoin de "Euh..." pour prendre le temps de réfléchir à ce qu'ils vont dire, mais je préfère encore ça, ça me rassure  !

debat interessant mais Maurice Midena a de gros progrès à faire en ce qui concerne son élocution, il articule de façon catastrophique, bouffe la moitié des mots, ce qui rend la compréhension de ses interventions assez pénible...

Pourtant, il a fait le CFJ !! 

Un sentiment d'entre soi... Peut-être que l'avis d'un journaliste qui ne serait pas passé par ces écoles aurait nuancé le débat. Par contre, dire que Ruffin n'est pas un vrai journaliste n'ont sans doute jamais lu Fakir.

C’est intéressant de voir où se dirige la profession de journalistes avec les échanges de ces professionnel.le.s. Ce qui m’interroge c’est cette idée bizarre sur la notion de « presse de gauche » qu’on voit ici et ailleurs. Si c’est le cas, quel échec retentissant qu’une information soit disant orientée amène plus de 30% de la population française vers les idées de l’extrême droite portée par la majorité des candidats à l’élection présidentielle de 2022 de Marine à Ciotti et de Pecresse au pion de Bolloré. L’information est au contraire majoritairement de droite voire d’extrême droite et elle trouve en France un terreau favorable entre collaboration et racisme sujets qui n’ont pas été traités ni analysés dans les écoles de la république ni après la seconde guerre mondiale ni après la guerre d’Algerie. 

Alors bien sûr que l'on comprend pourquoi, mais le tutoiement d'emblée laisse à penser à l'entre soi. 

Et le fait de partir d'un documentaire dont les auteurs ne souhaitent pas venir, est très génant d'autant que l'émission se transforme vite en critique systématique du documentaire.

Un plateau en forme de tribunal corporatiste accusant unanimement un documentaire dont les auteurs sont absents... gênant et un brin stérile. Sans doute aurait-il fallu réorienter le thème de l'émission suite à leur refus de participer.

Les intervenants semblent déplorer l'état actuel du paysage journalistique télévisuel et dépensent aussi beaucoup d'énergie à réfuter qu'il soit le résultat de ce qui se pratique en école, mais alors d'où vient-il ? Dommage que les mécanismes qui sous-tendent cette doxa journalistique sur les sujets d'économie, de sécurité, de société n'ait été que vaguement effleurée. En a-t-il toujours été ainsi ou leurs prédecesseurs dans l'histoire du journalisme avaient-ils davantage tendance à exprimer des voix dissonnantes dans leur métier ? Prépare-t-on les étudiants à travailler dans des maisons possédées par des milliardaires ou fait-on confiance aux rédactions pour assurer leur propre indépendance ? A l'heure des nouveaux médias, quelle place est donnée dans ces écoles à la création de médias indépendants et alternatifs ?

Pas mal - mais je me suis souvent perdu dans vos questions que j'ai trouvé longues et alambiquées...

Tout à fais d'accord avec la proposition de Neity "invitez plus de monde"...

Jet met 0 sur 20 à Julie Joly. Elle répond relativement à côté et voit le plateau comme un exercice, c'est raté.

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J' ai apprécié l' émission et le fait que tout soit clair d' emblée au sujet des " conflits d' intérêt ".

Je retiendrai une remarque de Julie Joly ( il me semble ) qui posait la question " François Ruffin a - t - il déjà fait du journalisme ? " Je l' ai compris comme sous - entendu c' est un journaliste militant donc ce n' est pas vraiment un journalisme.

J' aimerais savoir ce qu' elle pense par exemple d' un Yves Calvi qui sur RTL a assez régulièrement des avis " militants " ( pour moi ) de type néo - libéral sur des mouvements sociaux ( SNCF, Gilets Jqunes, ... ).

Est - ce du journalisme ?

Je vous souhaite à toutes et tous de bonnes fêtes de fin d' année.

Nous aurait y pas fait du nudjing?.....

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