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E-sport : "Ce sont des vrais athlètes !"

Des tournois de plus en plus nombreux sur tous les continents, des éditeurs de jeux qui investissent de plus en plus massivement. Oui, les jeux vidéo ne sont pas seulement devenus une industrie, ils sont aujourd’hui aussi un sport. Un sport ? Qu’on peut pratiquer avec des chips à portée de main et un soda à la taurine ? Oui, et il a un nom : l’e-sport. Qu’est-ce que l’e-sport ? Et est-ce vraiment un sport, ou un jeu d’argent comme le pensent certains députés français ?

Derniers commentaires

Je n'ai pas lu tous les commentaires sur le sujet donc peut-être que l'idée a déjà été abordée mais on distingue e-sport et jeu d'argent. Seulement, aujourd'hui il existe un très grand nombre de joueurs de poker professionnels au même qu'il existe des joueurs professionnels d'e-sport ( LOL, DOTA,CS). La seule différence se situe donc dans l'objectif de l'activité: au poker on joue pour de l'argent, pour les autres le but c'est de gagner une game. Malgré tout, il faut bien avoué que si l'on met en avant les capacités intellectuelles et physiques les joueurs de poker professionnels méritent le statut de sportif. Il existe des théories scientifiques et des stratégies qui permettent aux joueurs de gagner sur le long terme. Aussi, avez-vous déjà vu un joueur pro ( ou semi-pro) de poker jouer sur 20 tables en même temps?? Tout comme Huertas qui ne comprend rien à ce qui se passe sur le stream sur de Starcraft 2 ce côté incompréhensible et chaotique est tout à fait clair pour les vrais e-sportifs. Ainsi, si l'on s'inquiète de la possibilité du caractère poreux d'une loi différente pour l'e-sport pouvant profiter au poker il existe peut-être une raison. Donc je me permets de lancer un prolongement du débat, est-ce que le poker peut-être considérer comme de l'e-sport?
Débat un peu flou, le plus gros problème pour comprendre les tenants et les aboutissants, c'est la mise en perpective du sujet. Là, sur ce point, le titre de l'émission est trompeur, et surtout, pour moi maladroit ou... anecdotique. Peut ètre est il plus parlant pour un public néophite, mais, pour un "gamer lambda", comme moi... bah, c'est la mème m**** que nous sortent encore et encore les médias traditionnels qui parlent de jeux vidéos, comme on parle d'ovni.

Je ne vais pas remettre en question les diffèrents intervenants, je n'ai pas la prétention d'avoir la science infuse et d'en savoir plus qu'eux, mais, pour leur bien, et, surtout, pour plus de clarté (pour les néophites et les gamers) il aurait été souhaitable, avant de débuter le débat jeux vidéos/e-sport/argent, de placer le contexte.
Expliquer ce qu'est, par exemple, Blizzard ou,Valve et sa plateforme Steam et le statut particulier des Jeux CSGO ou DOTA2 avec leurs systèmes de matchs classés et le buisness des artefacts. Ce seul sujet, pourrait remplir des emissions entières et permettrait de vraiment comprendre le sujet... non?

Canard PC avaient fait un dossier sur Valve, il y a quelque temps, mais je ne l'ai pas vu d'emission traitant, mème de façon didactique, de ce sujet... dommage, cela aiderait bien à comprendre toutes sortes de choses évoquées confusément dans ce débat.

A plus ;)
Émission tout juste bonne pour les profanes...
On y apprend pas grand chose...
Le mec de mediapart avait un propos intéressant...c'est juste dommage qu'il ne sache pas s'exprimer...on voit bien qu'il n'y connait rien...
Merci de laisser un peu plus M.Gaudé qui a un regard bien souvent très pertinent

Classé l'Esport comme jeu d'argent, ça montre l'étendu du retard de la représentation nationale sur bien des points...
Et si on faisait appel à des gens qui savent??
J'ai eu du mal à m'intéresser au sujet. Désolée.
Sur la différence de visibilité ou de niveau Fille/Garçon, l'exemple des échecs en compétition est suffisament ancien pour parler de lui même.
Le seul référentiel nécessaire pour observer, analyser cette différence est culturel, sociologique, économique.
J'aime bien quand les intervenants ne savent pas du tout de quoi ils parlent, dota 2 c'est 18 millions $ de cash-prize en 2015, remilia la première femme pro sur league était en effet un trans, et évidement que pour être au top niveau ça requiert des qualités physique hors-nome.
Je me permets de poser ce lien ici: http://www.theplayerstribune.com/gordon-hayward-jazz-video-games/
L'avis en anglais de Gordon Hayward, joueur de basket professionnel chez les Utah Jazz en NBA, et gamer assidu.

Extrait choisi: "On me demande souvent si le jeu vidéo est un sport. Est-ce que c'est vraiment si important de le savoir ?"
Hubert Huertas est largué, on ne peu pas parlé jeu vidéo avec quelqu'un qui n'y joue pas! et c'est ceux qui fond loi...
lol
On peut voir Marion Lopez jouer ici:

http://www.twitch.tv/pduckstv/v/30721151&t=01h08m38s

Pas trouvé de match en français par contre.
comme souvent sur ce genre d'émission où on analyse un secteur de niche par sa forme et son activité économique, il manque un peu de recul critique sur les implications d'une pratique, et une mise en contexte (dans ce cas-ci, par rapport au jeu vidéo, et par rapport au sport). Sans tomber dans le pur jugement de valeur, est-ce qu'un média comme arrêt sur images n'as rien à dire sur les dérives du sport en général (sponsoring outrancier, salaires scandaleux, dopage, magouilles, phénomènes de starification, "sacrifices corporels"), et comment l'e-sport, qui mérite tout à fait ce titre de sport, reprend les mêmes travers; alors qu'une compétition un peu moins passionnée, et amateur ou semi-amateur peut éventuellement avoir quelque chose de beaucoup plus sain. Et sinon sur la dualité du langage vidéo-ludique, qui se présente à la fois comme jeu pur (comme le foot ou les echecs); et comme univers sensible, narratifs, et éventuellement artistique, avec des représentations du monde fortes (et peut-être comment ces aspects disparaissent complétement dans l'aspect compétitif du jeu vidéo).
Juste pour préciser: La fille qui est évoquée a 14min , celle qui jouait avec 4 garçons et qui c'est fais appeler "Trans" et qui aurait quitter son équipe a cause de cela , est en effet transgenre. Homme devenue femme Remilia est un figure trés controversée du millieux.
En tenant compte de la difficulté pour elle de se faire un place dans ce milieux masculins et parfois trés machiste( Excellent site sur le sujet ) Remilia a eu un parcours chaotique:
Elle a posté sur un site public ses organes génitaux masculins et n'as rarement essayé de calmer le jeu avec ses "haters" (détracteurs des resaux sociaux).
Je ne veut pas minimiser la difficultés qu'il faut pour une femme pour se faire une place dans un 99.9% masculins(niveau pro) et surement plus en étant transgenre.
Quand aux cause de son départ , bien que floues ,pourrais surtout s'expliquer grandement a une baisse des performance de son équipe dont elle (débatable) plus que sa part.
Bon, on ne comprends RIEN a ce qui se passe dans la tête d'Hubert Huertas. Mais alors RIEN du tout.

Pourquoi accepter de participer a une émission dont il ne comprend pas le sujet ?
AHAHAHAHAHAHA sans déconner !

Hadrien Noci "d'une maniere générale c'est une communauté trés tolérante"

Il doit pas beaucoup fréquenter la communauté des joueurs celui là !
Curieux que ça n'ait pas déjà été posté : https://www.youtube.com/watch?v=rOCVtM6e5h8

(oui, les conférences du Stunfest, c'est le bien)

A titre d'anecdote, j'ai trouvé amusant que l'émission d'@si ait eu lieu la semaine suivant la mise en ligne de cette conférence :)

Pour le reste, pas grand chose à dire sur l'émission qui n'ait pas déjà été dit, on sent qu'il y a un décalage entre ce qu'aborde le journaliste de Mediapart et le reste du plateau, alors qu'il y a probablement des points qu'il serait intéressant d'éclaircir, en particulier sur les failles potentielles que les réformes dont il est question pourraient introduire au vu des formes classiques de jeu d'argent (et tant mieux si le législateur a bien fait son travail et qu'il n'y en a aucune).
Hubert Huertas a accepté l'invitation sans doute pour défendre son papier, mais il ne prend de son rôle de journaliste que ce qui l'intéresse.

1 - il sous-entend que les commentateurs virulents sous son article "n'ont pas le profil classique" : sous-entendu, manipulés, ou des marionnettes ? J'en étais et j'attends toujours mon chèque du SELL et/ ou Partouche (a priori c'est pareil). Le "profil classique" du commentateur sur internet n'étant, au passage, pas vraiment un mètre-étalon très glorieux, même sur mediapart.

2 - Il soutient que son article était un traitement politique de l'affaire (processus expédié, texte de loi prémâché). Sur ce point, il avait une analyse intéressante à faire, mais son ton était tout sauf neutre; j'encourage tous ceux qui le peuvent à relire ses articles, ou simplement à écouter ses propos sur le plateau, il n'assume pas ses a priori pourtant criants sur le domaine - se cachant derrière une incompétence avouée, pour remonter au créneau juste après.

3 - Le monsieur de ogaming s'échauffe et M. Huertas s'en offusque, prenant le rôle de la victime face à 4 procureurs staliniens. Je ne pense pas qu'il ait été pris au piège quant au contenu de l'émission, et on s'expose à ce genre de déconvenues lorsqu'on est le seul intervenant sur un plateau à ne pas connaître le sujet. Le sujet de l'addiction et du prix à payer pour jouer ne sont visiblement pas compris par M. Huertas, ce qui fait dire à son antagoniste qu'il est dans le fantasme, ce sur quoi j'aurais tendance à être d'accord.

4 - La confusion entre une discipline et les paris sur cette discipline (eux régis par l'Arjel, ce que je ne contesterai certainement pas) ne s'éclaircit pas chez lui, ce qui me semble carrément de mauvaise foi. Quant à ramener les risques de fraude et de "blanchiment" sur le tapis, c'est aussi un chouïa malhonnête; par définition, un texte de loi pose un cadre, la fraude et le blanchiment exploitent et détournent ce cadre - je pense que les lois en général sont tout sauf étanches, et ça ne les rend pas caduques pour autant. Il appartient aux politiques d'essayer de les rendre pertinentes et exhaustives, et je crois que l'amendement si chaudement discuté faisait un effort sincère pour fermer la porte aux jeux d'argent.

Bref, sur un plateau de gens bien informés et qui s'entendaient sur la question, on a un contradicteur à côté de la plaque. C'est vrai que sans lui il n'y aurait pas eu de débat du tout, on se serait ennuyés !

Après, pour arrêter d'accabler cet acariâtre poisson hors de l'eau, sport ou pas sport ? L'émission fait un pas de côté car ce n'est pas si crucial à déterminer, tout comme pour la belote. Il nous manque peut-être un mot pour les jeux qui dépassent le simple passe-temps.
Et les échecs, le go, le poker... : sport ou pas sport ?
Je trouverais plus logique de dire que de tels jeux de société, les jeux vidéos, et les jeux sportifs au sens habituel, sont des jeux, tous susceptibles, comme tous jeux, de faire l'objet de competitions ; mais que seuls les jeux qui engagent vraiment le corps des joueurs, des habiletés physiques et des efforts physiques, sont sportifs... "Mais si, c'est physique les jeux videos, tu te rends pas compte le travail des muscles des doigts..." : est-ce un gag ? Quelqu'un qui aimait bien un sport me disait qu'apres une grosse seance il se sentait aussi bien qu'apres avoir fait l'amour. Je n'ose me demander a quoi il aurait comparé la sensation physique que laisse une grosse seance de jeu video ? E-competition serait donc plus adequat qu'e-sport...
Ca fait peur de voir un journaliste d une boite si renommee ne pas connaitre son sujet.. (troll?)J ai souvent cette impression quand je vois/lis/ecoute des journalistes generalistes parler de sujets specifiques que je connais...et ca me fait toujours douter du reste de la profession. Bizarre qd meme chez mediapart....

Peut etre que c est un sport...moi ca me rappelle plus les competitions d'instrument de musique de conservatoire (aussi a plusieurs), ou le meilleur menuisier de france etc...ou le jeu d echec....cmt font les fans de jeu d echec sur internet d ailleurs ils doivent bien avoir une solution? Ou alors ils n ont rien à gagner?

J arrive aussi a imaginer que les jeux en ligne pourraient passer par la porte de l e-sport. Du coup je comprends le principe de precaution des deputes....dans un premier temps.

Sur l addiction, meme les joueurs de tennis, peuvent avoir une addiction a la victoire, au podium, a la reconnaissance, puis a l argent eventuellement c est pareil partout. Pour moi c est hors debat.

En fait le niveau du debat des deux cotes montre qu il ne doit vraiment pas y avoir encore de lobbys derriere le circuit (sauf peut etre pour les evenements organises par les editeurs qui n etaient pas representes ici).

Pourquoi en fait vouloir absolument dire que l e-sport en est un sport? C est cela qui parait curieux...et difficile à defendre... Il doit y avoir une nautre solution plus simple et deja connue...
Pas le temps de suivre cette émission, je me réserve pour le RoboCup.
Chers compatriotes, le saviez-vous seulement ? Mais la France a gagné les Nations Wars sur Starcraft II, c'est-à-dire qu'en quelque sorte, est championne du monde (en battant la Corée du Sud en finale - pour se faire une idée, c'est comme mettre 3-0 au Brésil...).
On rigole moins, là, tout de suite !
Bonjour,

Je dois avouer que je suis un peu déçu de la qualité de cette émission. J'attendais depuis longtemps le retour de c'est p@s qu'un jeu, et je ne comprend pas vraiment quel est le fil rouge de l'émission. Le choix d'Hubert Huertas comme invité ne semble pas pertinent, puisque Daniel Schneidermann ramène constamment la question à "sport ou pas sport". Les positionnements successifs d'Axelle Lemaire et l'évolution du projet de loi et des débats politiques sur la question sont peu abordés, et on ressort de cette émission avec peu d'éléments de réflexion en plus. Dommage, parce que les invités semblent intéressants et pertinents....

Bonne continuation, j'attend la prochaine émission avec d'autant plus d'impatience!
Pour moi, joueur de jeux vidéo, j'ai toujours été opposé aux Sports (surement dû à la vielle opposition, nerd/sportif en milieu scolaire)
c'est donc avec méfiance et dégout que voit mon loisir principal s'institutionnaliser et tomber dans les mêmes travers que les activité physiques.

et j'y ajoute cette vidéo qui illustrera mon propos.
Bonjour,
je suis très déçu de cette émission, le pauvre journaliste de Mediapart n'a rien à faire là, il ne connait manifestement rien au sujet, et est incapable de formuler ses idées de façon claire. Même en sachant très bien de quoi il retourne, j'ai trouvé cela très difficile à suivre, je n'ose imaginer pour les gens qui ne connaissent rien à l'e-sport.
Il en résulte une émission stérile, c'est vraiment dommage. Enfin, ça arrive, les erreurs de casting. J'ai rarement ressenti comme ça l'envie physique de cogner quelqu'un, en tous cas. Frustration intense de voir une émission alléchante ruinée de la sorte.

Même la joueuse semi-pro est en fin de compte peu qualifiée pour répondre aux questions posées : l'écart entre semi-pro et pro est assez significatif en l'espèce (cela dit je comprends qu'il ne soit pas aisé de faire venir un pro sur le plateau). L'écart entre hommes et femmes est un truc sans fond, qui mérite une émission à part, même si l'aborder m'a paru positif.


Il devient récurrent sur les "C'est pas qu'un jeu" que le débat dérive durant une heure, pour qu'ensuite Ivan Gaudé regrette qu'on n'ait pas abordé certains points cruciaux (à raison) et intéressants, et se contente de les survoler en 2 minutes à la fin. Il serait peut-être pertinent de lui accorder plus la parole, voire de lui demander son aide pour orienter/diriger l'emission, que ce soit avant ou pendant. A chaque fois, ce sont ces points-là qui devraient articuler les débats et être au centre, et pas les conclure.

En fait, il faudrait savoir: ces émissions sont-elles là pour présenter le sujet de façon générale ? Auquel cas les digressions et questions néophytes (mais logiques et bien senties) de Daniel sont un bon point ? Ou bien sont-elles là pour aller au fond du sujet et en traiter tous les aspects "concrets" ? Auquel cas quelqu'un qui saurait orienter le débat dans la "bonne" direction serait plus approprié ?
Cette impression permanente d'être le cul entre deux chaises me met mal à l'aise à force. On patauge un peu, même si ça progresse dans l'ensemble (Vincent Coquaz a fait un bon taf pour le coup). Peut mieux faire :)

Je rejoins en outre mon voisin du dessus, traiter de l'e-sport en entier sur une heure, c'est très osé et un peu naïf.
En même temps tout traiter en 1 heure alors que l'e-sport est obscur pour une grande partie des joueurs, c'est impossible. L’émission fut pleine d'enseignements, notamment l'histoire du dopage, affolant.
Malheureusement, l'émission manque d'explications sur la différence entre compétitions en ligne à entrée libre et LAN physique. La plupart des images de compétitions diffusés lors de l'émission concernent des LAN physique alors que Hubert Huertas semble axer son discours sur les compétitions en ligne. Ces deux modes de fonctionnement n'ont pas les mêmes contraintes (l'un doit investir dans une salle, du matériel, le réseau, etc.) mais l'autre a moins de contrôle sur les participants...

Également, le problème soulevé par Marion, la joueuse CS: GO, me semble mal argumenté. La vision de Thud (de mémoire) est plus pertinente : malgré la proportion équivalente en homme et femmes qui jouent à des jeux vidéo en France, la taux de femmes en LAN/compétitions pro est très très faible (je compte 1 ou 2 équipes sur 32 à l'InsaLan de ce week-end par exemple). À mon avis, les tournois essayent d'attirer les femmes via la création de circuits féminins, afin de démocratiser la pratique, encore trop attaché à l'image du jeune adolescent.
Est-ce que dans l'e-sport une équipe féminine ou une joueuse ont déjà dominé une compétition ? Les compétitions sont-elles toujours mixtes ou sont-elles séparées ?
Oui et oui, mais c'est extrêmement rare!
Il me semble évident que sur le cas de CS:GO la proportion homme/femme en France n'est pas du tout de 50% et est très largement en faveur des hommes.

Les explications socio-économiqes/statistiques de Ivan Gaudé et Mario me semblent pertinentes.

D'ailleurs, sur starcraft 2 (et sans doute d'autres jeux), on pourrait se poser la même genre de question sur la différence de niveau entre "Foreigner" et Coréen.
Pas (encore) vu l'émission mais on a à mon sens tort de focaliser la question homme/femme sur les seuls jeux vidéos. En réalité vous allez retrouver cette disparité dans à ma connaissance pas la plupart, pas l'écrasante majorité mais la totalité des formats compétitifs. Qu'on me corrige si je me trompe mais des échecs au poker au tir à l'arc à la voltige je ne connais aucun sport/jeu compétitif dans lequel règne une égalité homme femme même approximative en terme de résultat - au point que presque tous ont deux catégories. Attendre des jeux vidéos qu'ils changent cette donne, qui mériterait une approche plus scientifique que politique au moins dans un premier temps, me semble bien irréaliste.
Le seul sport olympique mixte est l'équitation1984.

1984. Ça fait 32 ans qu'un homme n'a plus remporté le titre de champion olympique de dressage.
Et pourtant on serait bien en droit d'imaginer qu'une femme pourrait rivaliser sans problème avec un homme dans un jeu qui ne fait appel qu'à des capacités communes aux deux sexes.
On le pourrait à condition d'avoir une idée complètement erronée à la fois des capacités nécessitées par le jeu et de l'état réel des capacités communes aux deux sexes. Par exemple, les hommes et les femmes ne sont pas égaux sur la verbalisation (avantage femmes) ni la spatialisation (avantage messieurs). Phénomène totalement connu d'un point de vue scientifique et visible à l'oreille nue en demandant son chemin: les femmes vont typiquement l'indiquer par des mots "rue du Chateau, puis tourner à droite devant l'affiche pour mac donald" et les hommes par des directions "c'est par là, environ deux kilomètres" (c'est une tendance mesurée, mais on trouve bien sur des exemples inverses des deux bords).

Dans un jeu comme Counter Strike GO, le besoin en verbalisation est faible, en spatialisation élevée. Donc forcément, ça peut jouer (je ne sais pas si des recherches ont été entreprises pour vérifier ce qui se passe dans un cas aussi spécifique).

Là on pourrait se dire "ah, mais les femmes doivent dominer les épreuves basées sur les mots, genre scrabble". Pas de bol, le scrabble ne joue en fait pas véritablement sur de tels ressorts (au point que certains champions en langue anglaise ne parlent même pas anglais) et les femmes ne sont pas dans la course même de loin pour dominer la discipline. On touche ici au problème évoqué dans l'émission: jeu de garçon pour des garçons. Il y a bien un gaming à mon sens féminin jouant sur des ressorts différent, et qui pour commencer sont basés sur l'entraide plutôt que sur la compétition (et effectivement souvent sur le fait de faire pousser... d'élever... du coup très intéressant le rapport à l'information délivrée par coin coin sur le championnat de dressage).

Du coup il faudrait peut être même commencer par revoir le concept de compétition au profit de celui d'entraide. Voilà un changement de paradigme auquel j'aimerais bien assister.
Ça pourrait jouer, mais ça se semble mineur par rapport au facteur « milieu émulateur ». Jouer aux jeux vidéo, ça reste encore mal vu d'un point de vue social, et c'est nettement pire s'il t'es une fille. Rares sont celles qui y ont pu s'y exercer autant que les garçons.
Faisons un pas de côté : les japonais dominent le plus souvent la compétition à Street Fighter. Leurs joueurs pros l'expliquent ainsi : au Japon, il y a une culture des salles d'arcade, ils y jouent entre eux chaque jour depuis des années, ce qui les a poussés à repousser leurs limites, et in fine d'avoir un meilleur niveau que les joueurs du reste du monde. Le phénomène est similaire avec les coréens et Starcraft. Ce facteur de milieu émulateur ne te semble-t-il pas plus déterminant qu'un éventuel facteur génétique ?
Je pense aussi que ce facteur est très déterminant dans la situation. On pourrait se demander alors pourquoi dans ces disciplines il n'y a pas pas juste beaucoup moins de femmes que d'hommes, or il n'y en a juste pratiquement jamais.

Est-ce que cette absence est le signe:
1) D'une différence physique.
2) D'une différence éducative.
2) Un effet boule de neige: Pas de modèle à suivre, un milieu mâle difficile à intégrer pour une femme, peu valorisant, pressions sociales, etc.

Je n'ai pas la réponse, mais ce serait intéressant à explorer.
En quoi si c'est mal vue l'est ce plus pour les filles que pour les garçons ? Je ne dis pas que c'est forcément faux, mais je dois dire que rien dans mon vécu ne va dans ce sens.

D'autre par bien sur qu'il n'y a pas que des facteurs génétiques et que les facteurs culturels se factorisent avec ceux-ci. La joueuse dans l'émission décrit très bien l'un de ces phénomènes: "scène masculine dominante donc plus pro donc ils jouent plus donc ils sont meilleurs donc scène masculine dominante". Difficile bien sur de mesurer l'importance relative de chaque cause ; simplement je fais remarquer que la pensée de type "les dispositions sont identiques entre les deux sexes" sont scientifiquement fausses. Je veux dire, c'est documenté, basé sur une vaste littérature scientifique, le débat se porterait mieux si déjà on pouvait tous partir de là.
C'est documenté ? Commencez par nous indiquer sur quels documents vous vous basez svp ? Car bien que cela soit possible car je ne me suis jamais vraiment renseigné dans ce domaine, mon intuition m'indique de me méfier. Mon expérience relative dans le e-sport, car je n'ai pu que m'en approcher mais n'y ai jamais participé, m'a surtout montré que le niveau d'un joueur dépendait surtout du temps qu'il y investissait (le critère le plus important à mon avis), d'une certaine intelligence stratégique ( et cette intelligence se cultive ), la qualité de ses relations ( comme dans toute activité on s'améliore en affrontant ou en côtoyant meilleur que soi ), et de la plus grande expérience possible.
Je doute sincèrement que des critères physiques entrent réellement en jeu et je ne vois pas en quoi une fille ne pourrait pas rivaliser avec un garçon à ces jeux.
En fait c'est facile: l'intégralité des études sur le fonctionnement du corps, et donc du cerveau différencie par sexe. Par exemple, une étude sur l'effet des patchs de nicotine: groupe hommes, groupe femmes. Et figurez vous que même pour ça les résultats sont sensiblement différents.

http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/02/06/les-hommes-qui-fument-connaissent-un-declin-mental-plus-rapide_1639653_3244.html

Pour ce qui est de mon affirmation, c'est un marronier de la vulgarisation scientifique. Des articles qui le reprenne:

http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/actu/d/biologie-cerveau-homme-cerveau-femme-cablage-serait-different-50687/

http://www.scilogs.fr/l-actu-sur-le-divan/cerveau-dhomme-cerveau-de-femme-les-differences-observees-au-scanner/

Celà dit moi je le sais de ma femme, qui est docteur en psychologie du développement. Bien avant les propos scientifiquement exotiques (pour dire le moins) sortis par certains au moment du buzz sur la "théorie du genre", elle et ses collègues intégraient la différenciation des groupes test par sexe comme un point de départ systématique de toute étude. S'ils ne l'avaient pas fait, leurs articles auraient immédiatement été dézingués comme ne prenant pas en compte une problématique réputée (et démontrée, il faut bien le dire) essentielle.
Merci, comme quoi faut toujours écouter son intuition ;)
On sent bien ici que vous avez lu l'article original, ainsi d'ailleurs que toute sa critique, ainsi que fait le tour du débat dessus pour être bien sûr que vous aviez eu une bonne intuition plutôt qu'à l'inverse une propention tout à fait ennemie de l'objectivité à ne retenir que ce qui va dans le sens de la dite intuition dites donc.

On va la faire vite: en science, la seule réponse qu'on prend en compte à un article scientifique paru dans une revue à comité de lecture, c'est une réponse soumise à ce même comité qui en valide ou non la pertinence. Vous comprenez bien que des gens susceptibles de produire un argumentaire tout aussi savant que fallacieux et apte a enthousisasmer les béotiens, ça court les rues, et que, ces scientifiques étant des humains comme nous, ça leur arrive aussi de voir ce qui les arrange. Cette méthode ne tombe donc pas du ciel et on n'aurait pas beaucoup de science sans elle.

Je pourrais aller fureter mais en outre c'est stérile: vous êtes basiquement assis sur un ensemble de publication ou la différentiation des groupes test par sexe n'est pas une habitude mais une obligation méthodologique et vous prétendez que ça n'existe pas en vous concentrant sur un blog (1) portant sur un (1) article. Je ne vous jette pas la pierre: on a bien vu quelques scientifiques tenir dans les colonnes du monde des propos de la même eau totalement déconnecté de la réalité des publications dans le domaine et ça n'a fait s'étouffer que les gens qui comprennaient un peu ce qui était dit, qui ne sont guère nombreux et encore moins écoutés.
Allez, j'ai été curieux:

https://en.wikipedia.org/wiki/Neuroscience_of_sex_differences#Hemisphere_differences

Comme vous le voyez, il n'y a pas de travaux publiés invalidant ces résultats, sinon ça serait mentionné.
Les contre arguments m'ont clairement convaincu que l'étude était du pipeau, et encore pire le traitement médiatique derrière.
Vous n'avez pas lu l'étude originale.

Vous avez lu un contre argument de celle ci, dont vous ne pouvez donc évaluer la pertinence, mais qui vous a convaincu.

Vous savez à présent que ce contre argument n'a pas été reconnu dans le débat scientifique.

Il vous convainc toujours.

Je crois qu'il s'agit d'un problème de langage. La conviction c'est autre chose. Ici on parlerait plutôt de foi.

Du coup je vous laisse: la foi n'offre pas prise à la discussion.

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