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De Renault, de Trump, du désarroi et du mensonge

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Petite nuance Frankfurtienne : la tolérance au mensonge et la tolérance au bullshit ne sont pas exactement les mêmes. Le bullshit est, dans un sens, pire que le mensonge et mieux toléré. Le mensonge, c'est se soucier de la vérité, la connaître, la di(...)

 De la même façon, les gestionnaires de portefeuilles ne se soucient pas du cours des actions de la veille, pas plus que le président ne se souciera demain de ce qu'il a tweeté ce matin 


La bonne question est plutôt de se demander pourquoi l(...)

Ce ne sont pas des mensonges mais de la post-vérité. Et Dieu sait que les cons aiment le post, ça les aide à faire pousser leurs idées.

Derniers commentaires

Un sujet proche pour qui cela intéresserait, la fusion entre Essilor (français) et Luxottica (italien) des leaders mondiaux sur les lunettes :

- une vidéo montrant un point de vue américain, parlant du prix des lunettes explicable par des distorsion de concurrence avec le poids de Luxottica (40% du marché américain)

- article sur la fusion en cours depuis l'an dernier et qui ne se passe comme prévue avec des tensions pour savoir qui commandera


Je serais curieux de voir comment tout ça peut se goupiller avec les promesses de Macron sur le remboursement de l'optique.


P.S. : dans ce message de 2017, j'avais mis des infos trouvées dans les Macronleaks sur le parcours étrange d'un amendement de 2015 visant à libéraliser le marché de prescription de lunettes : l'amendement semble avoir été rédigé par Stéphane Séjourné bossant pour Macron ministre de l'Economie mais avait été présenté par une sénatrice LR, Mme. Estrosi-Sassone, et tout ça avec un Macron rendant des visites à l'opticien Atol.

"Neymar, qui risque une peine de prison, a lui aussi été entendu par la police. Il dément ces accusations et deux tiers des Brésiliens interrogés pour un sondage le croient innocent."

Le Parisien

Une amie actuellement à Bercy m'a rapporté une incroyable  anecdote : depuis deux jours, les fonctionnaires se mettent des gifles en criant "on a sauvé des emplois, on a sauvé des emplois !". Il semble que les autoflagellations touchent tous les services. Le personnel de sécurité a été réquisitionné afin de passer d'attacher au radiateur les employées les plus blessés. Les urgences sont débordée. La gendarmerie est allée frappé à une heure du matin chez des médecins et des infirmières afin de les réquisitionner.

"Ça ne devait pas se passer comme ça, on n'a pas été payé pour faire ça, on a sauvé des emplois !" m'a t-elle raconté, elle qui, stagiaire en observation, ne porte aucune trace de coups sur ses joues.

Amusant, j’ai lu ça il n’y a pas très longtemps:


Why Do Journalists Avoid The Word “Liar”?


https://www.dictionary.com/e/why-dont-we-call-politicians-liars/



"Car les "investisseurs" étaient favorables à l'opération. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'ils y étaient favorables. Donc par conséquent, ils y étaient favorables. Ca s'appelle "les marchés". Et ça marche toujours comme ça. Même quand ça perd, ça spécule sur la perte, donc ça gagne. "(DS)


Le  6 avril 2012 , Bruno Duvic reçoit à 08h20 sur France Inter, Augustin de Romanet ancien directeur général de la Caisse des dépôts, auteur d’un livre sur l’économie mondiale de ces trente dernières années et acteur du système en place.


Au détour d’une question du journaliste qui ne s’attendait manifestement pas à cette réponse, Augustin de Romanet, , déclare ceci, au mot près :

« La perversion qui consiste, depuis les normes IFRS, à considérer que la valeur d’une entreprise, c’est sa valeur boursière, c'est-à-dire que la valeur des humains, des brevets, la valeur des usines ne vaut plus quelque chose d’intrinsèque qui correspond à la capacité de production des richesses pendant un certain nombre d’années, mais vaut ce que valent les acteurs des marchés financiers.

Donc si un jour donné, les acteurs des marchés financiers n’ont plus de liquidités par exemple, ils peuvent décréter qu’une entreprise vaut zéro ou vaut très peu parce qu’ils sont disposés à la brader pour très peu.

Et bien, au motif que des acteurs financiers ont un comportement irrationnel, tous les autres acteurs économiques doivent se caler sur ce comportement irrationnel.

C’est ce qu’on appelle le « mark to market ».

Cette perversion du « mark to market » a conduit à dire des hérésies comme par exemple le fait que des très grandes entreprises puissent valoir zéro.

Non, une entreprise c’est une collection d’hommes, de femmes, de brevets, de projets, de marques, d’histoire. Cela ne fluctue pas au fil du temps, et ça ne vaut jamais zéro.

Quand vous êtes dans une entreprise non cotée, vous savez que la valeur de l’entreprise se mesure par exemple à ses fonds propres. Et bien les fonds propres d’une entreprise cela ne bouge pas tous les matins. Cela bouge chaque année avec les résultats, et si le résultat augmente tous les ans, l’entreprise augmente de valeur tous les ans.

En revanche, quand l’entreprise est cotée à la Bourse, elle varie parfois en fonction des exubérances irrationnelles ou des défaitismes abusifs.

Vous vous souvenez de la bulle internet. Au moment de la bulle internet, certaines entreprises pouvaient valoir des sommes sans commune  mesure avec leur vraie valeur et le lendemain matin valoir zéro. »


En 2019, Augustin de Romanet préside l'aéroport Roissy Charles de Gaulle et est chargé de mener à bien la privatisation de celui-ci .

 

 

Commentaires :

Les normes comptables IFRS (International Financial Reporting Standards) ou Normes Internationales d’Information Financière.

Ce sont des normes comptables élaborées par le Bureau des standards comptables internationaux (IASB ou International Accounting Standards Board) destinées aux entreprises cotées ou faisant appel public à des investisseurs.

Les normes IFRS, d’inspiration anglo-saxonne, ont été adoptées par l’Union européenne et sont régies par le règlement du 19/07/2002.

Elles sont destinées à créer une convergence avec les règles comptables étatsuniennes GAAP (Generally Accepted Accounting Principles) mises en place depuis les années 90.

Le but de ces normes est de protéger les investisseurs douchés notamment par le scandale ENRON.

 

La norme IFRS7  est à l’origine de la méthode de valorisation des entreprises ou des produits financiers dite   " valorisation au prix du marché » ou « valorisation à la juste valeur ».

En anglais, « fair value accounting » ou « mark to market ».

C’est l’évaluation permanente d’une position sur la base de sa valeur observée sur le marché au moment de l’évaluation.




























Très bonne nouvelle que cette non-fusion. A tous les points de vue.

Le problème que pose President Liar Trump est plus traumatisant que cela

On assiste à un cataclysme national, une sorte de fonte de la calotte mensongère qui mettait à l'abri la vie publique Américaine et lui donnait un point de référence absolu, un zéro Fahrenheit indestructible : Malheur à celui qui mentait


On pouvait faire une Nième tuerie dans un collège que ça n'émouvait pas autant qu'un mensonge reconnu comme tel dans la bouche d'un président ou tout autre homme politique


President Liar Trump a décomplexé le mensonge

Il en a fait un tel usage que désormais on recherche la vérité, en vain, dans ce qu'il dit


En France le mensonge est depuis longtemps considéré comme une légère exagération de la réalité. Il n'y a qu'à voir comment on s'amuse de ceux de Balkany


Mais aux USA, comment est ce possible que des gens qui se disaient conservateurs, croyants dur comme fer à la liberté du port d'armes et par deuxième amendement au deuxième amendement à D ieu, puissent aujourd'hui excuser le Liar Trump


Humour Britannique : géniale blague de sa majesté la Royne qui a offert à Liar Trump qui venait de lui faire le plus great compliment qu'il pouvait en disant que c'était une "great great woman", elle lui offert.... un livre

un livre à cet analphabète doublé d'un menteur

Vous croyez vraiment que l'humanité est mue par le goût de la vérité ?

Si on considère que ce sont les affects qui commandent alors un mensonge plaisant sera favorisé par rapport à une vérité pénible. Et si l'amour de la vérité rend douloureux le mensonge et s'oppose donc à lui, il est aussi conditionné par toute une sensibilité, des certitudes, croyances, valeurs etc. qui influent sur les cadres et les hiérarchies du "vrai", les tolérances aux petits et grands mensonges en fonction de ce qu'on juge l'important, l'importante vérité.

Trump peut mentir autant qu'il veut tant qu'il satisfait son électorat, et plus près de nous, il suffit d'aller interroger l'électorat de Balkany pour avoir un aperçu de ces mécanismes.


Ca me fait penser, question investissement : dans quoi les bâtisseurs de Notre-Dame investissaient-ils ? Une vérité ? Un mensonge ? Un pari (de Pascal) ?

Et tiens, extrait d'une mini-série de qualité sur Tchernobyl, explosion du réacteur  avec un chef dans le déni au nom d'une vérité "scientifique", le coeur d'un tel réacteur ne peut pas exploser, en attendant les réflexes de protection, dissimulation, mensonge, qu'induisait la société soviétique et sa Pravda (vérité en russe) sacrée.

Les hommes politiques doivent mentir sinon tu voterais pas pour eux (basique)

Petite nuance Frankfurtienne : la tolérance au mensonge et la tolérance au bullshit ne sont pas exactement les mêmes. Le bullshit est, dans un sens, pire que le mensonge et mieux toléré. Le mensonge, c'est se soucier de la vérité, la connaître, la dissimuler. et, du coup, être défait quand elle surgit et dévoile la tromperie. Le bullshit, c'est se contrefoutre de la vérité, raconter n'importe quoi, avec une certaine indifférence à ce qui prend et ne prend pas, et avec un mépris total pour la notion même de vérité - mépris qui en neutralise la dangerosité. Le menteur est vulnérable au réel, le bullshiteur ne l'est pas. Le bullshiteur c'est à la fois ce Trump pour qui mots n'ont aucun sens, et tous nos héros culturels, baratineurs intouchables et glorieux, des films de Belmondo à ceux d'Eddie Murphy, que l'on admire pour leur capacité à s'en sortir en racontant n'importe quoi sans se démonter quand ça ne prend pas.  


On se sent moins trompé quand la vérité n'est que dommage collatéral et non délibérément ciblée pour elle-même (les discours collectifs sur l'immensité de la foule à l'inauguration de Trump ne sont pas une conspiration, puisque personne ne se soucie de la "révélation" que la foule était clairsemée). Et il y a paradoxalement moins de honte à être pris en flagrant délit de bullshitting que de mensonge dissimulatoire, parce qu'il y a, dans le désintérêt pour le réel, une image d'innocence détachée ou de complicité consciente sur le toupet et le n'importe quoi exprimés.


Mais la notion de bullshit est beaucoup plus destructrice que le mensonge, parce qu'elle induit, nourrit et encourage une indifférence au réel. Elle avalise un jeu rhétorique où faire feu de tout bois est de bonne guerre, et où la vérité est hors sujet. Et on se retrouve avec ces masses électorales sans curiosité, qui, sans vergogne, sélectionnent les "faits alternatifs" en fonction de leur fonction. Un biais cognitif qui n'est plus combattu chez soi-même, parce que le moteur de cette discipline sur soi-même est déconsidéré. La valeur du réel n'a plus cours. Le baratinage est posé et validé comme norme comportementale. D'autant plus légitimé qu'il vient des autorités publiques.


Il faut être nostalgique du mensonge. Il impliquait la conscience d'une vérité. Le bullshit contemporain désintéresse complètement son public de la question du vrai et du faux.  

Chers Zamis, 


Mes 2,5 conseillers et mon chien virtuel, les perfides, ont décidé de me destituer de mon non-satut. 


Leur argument, fallacieux évidement,  ils préfèrent le foie de veau ! 


MAIS


En ce 6 juin 2019, 75ème anniversaire du débarquement en Normandie, 

je voudrais ressentir comme un vent de Libertés à venir !


Naïvement peut-être ...

"Pour Trump, les mots n'ont aucun sens, dit Cadier. Ce qui compte, c'est l'impression que laissent les mots" 


Il parlait aussi du rythme journalier de Trump, basé du matin au soir sur le rythme de la télé qu'il écoute du matin au soir ( accompagné de tweet commentant l'actualité ) et c'est, je pense aussi représentatif de cette époque et des hommes politiques qui la représentent


Par le passé les hommes politiques étaient des lettrés (Mitterand chez nous fut le dernier d'entre eux .... ce qui n'occulte en rien ses faces sombres ) qui prenaient certainement le temps de la réflexion et de la mise en perspective.


Aujourd'hui, à l'image d'un Trump qui, comme le dit Cardin, peut dire tout et son contraire en une même journée ( et son exemple du mûr à construire entre les deux Irlandes... ); tout est à l'avenant.


Si la politique c'est prévoir, peut-on encore parler de politiciens avec ces personnages ou de gardiens de privilèges acquis ?


Croire à ses propres mensonges, c'est cela que le politicien de base appelle la sincérité ....

Ce ne sont pas des mensonges mais de la post-vérité. Et Dieu sait que les cons aiment le post, ça les aide à faire pousser leurs idées.

Chers Zamis,


Contre la fusion à l'effroi, nous sortirons vainqueur de cet embrouillamini dirigé par des irresponsables bien connus de tous et en particulier ! 


Mes 2,5 conseillers, mon chien virtuel et moi-même prendrons toutes les démesures nécessaires afin de remettre la barque sur les rails de la providence et de la croissance ! 


Notre devise reste la même: " Un croissant au beurre tous les dimanches par année bissextile"


Haut les coeurs de boeuf et sans regrets pour le foie de veau !

 De la même façon, les gestionnaires de portefeuilles ne se soucient pas du cours des actions de la veille, pas plus que le président ne se souciera demain de ce qu'il a tweeté ce matin 


La bonne question est plutôt de se demander pourquoi les électeurs font de même non ? Pourquoi accordent-ils aussi peu d'importance à la vérité, à la droiture des personnalité politiques ? Pourquoi oublient-ils tout ?


Est-ce à cause du phénomène de "bulle d'opinion" généré par Facebook & co ? Est-ce une overdose de scandales politiques qui font que les gens ne croient plus à l'honnêteté de qui que ce soit ? Est-ce à cause des média qui sautent d'n sujet à l'autre sans jamais faire de suivi à long terme ?



Le principe électoral à grande échelle (par exemple pour choisir un chef d’état) ne fonctionne que si les électeurs sont correctement informés, et ont le temps de s’informer.


Or, ils n’ont ni l’un, ni l’autre.


Du coup. ça va au plus court.


Ça tombe bien, ceux qui possèdent les grands moyens d’information savent ce qui est bon pour eux. La vie est bien faite quand même.

Mais ça, c'était vrai il y a 50 ans déjà. On peut même dire que nous avons plus de temps libre, donc plus de temps pour nous informer, et qu'il y a plus de diversité médiatique qu'au temps de l'ORTF.


Donc comment expliquer le succès de Trump & co à notre époque ? Pourquoi quelqu'un qui se permet de se contredire, de mentir et d'assumer de dire des bullshit peut trouver des supporter alors que, il y a 50 ans, les hommes politiques devaient au moins apparaître comme droits et fiables ?

On a érigé le mensonge en quelque chose d’acceptable.


Le capitalisme est le royaume de l’arnaque où tout le monde essaie d’entuber tout le monde. Nous y somme tous confrontés au quotidien dans nos emplois, à tous les niveaux de la chaîne de production (mention spéciale à tous ces managers « pourtant je n’aime pas mentir » ... ouais pourtant c’est ce que tu fais à longueur de relation client ?‍♀️)


On a intégré ça comme du « ouais bon, des fois ... » là où ça devrait être quelque chose d’inacceptable réservé à des situations exceptionnelles, et où même là on devrait avoir honte de ne pas avoir pu faire autrement, plutôt que de se rassurer à grand coup « ouais bon on avait pas le choix ?‍♀️ »

On a érigé le mensonge en quelque chose d’acceptable.


Qui est ce on ? Pourquoi les gens ordinaires l'acceptent-ils ?



Le capitalisme est le royaume de l’arnaque où tout le monde essaie d’entuber tout le monde.


Non, ce n'est pas vrai, ne serait-ce parce que le mensonge et la mauvaise foi ne sont pas propre aux économies capitalistes (d'ailleurs d'autres type de gouvernement/de système éconmiques ont encore plus recourt aux mensonges). Mais surtout "le capitalisme" comme vous dites, existe depuis plus de 150 ans. L'arrivée et le succès des "bullshitters" me semble être un phénomène bien plus récent.


Il y a donc quelque chose d'autre, d'assez récent, qui explique le succès de Trump & co. Qu'est-ce que c'est ? Je n'en sais rien, je suis preneur de toutes les pistes.

Il y a toujours de l’inertie. Le capitalisme n’a imposé sa vision du monde comme normative que depuis deux siècles. On ne défait pas deux millénaires de construction sociale et religieuse (le mensonge était une des pires crimes qui soit, un affront envers le créateur) comme ça bim ça y est c’est fait.


Et « on », ba c’est nous tous qui acceptons collectivement de vénérer la religion capitaliste.

On ne défait pas deux millénaires de construction sociale et religieuse (le mensonge était une des pires crimes qui soit, un affront envers le créateur) comme ça bim ça y est c’est fait. 


Ca na marche pas du tout, votre théorie. Aux USA la religion est toujours très importante, encore plus pour les fans de Trump. Pourtant ils sont les premiers à lui pardonner ses mensonges. 


V falloir trouver autre chose.



Heu, les États Unis ont 200 ans hein. C’est littéralement un pays (voire LE pays) qui a été créé lors de l’institutionnalisation du pouvoir capitaliste. Comme par hasard c’est LE pays capitaliste par excellence. Un pays fondé en grande partie par ceux qui fuyaient « l’ancien monde » et ses vieilles contraintes, du genre comme quoi le mensonge c’est vraiment pas cool.


A un moment va falloir arrêter de faire le benêt.

Un pays fondé en grande partie par ceux qui fuyaient « l’ancien monde » et ses vieilles contraintes, du genre comme quoi le mensonge c’est vraiment pas cool. 


Vous savez que le mensonge est bien moins toléré aux USA (et de manière générale, dans les pays d'Europe du nord) qu'en France ? Du moins c'était le cas jusqu'à très récemment. Donc votre explication ne tient pas du tout debout, et votre manière d'invoquer "le capitalisme" comme explication magique est tout juste ridicule.


Essayez un peu de comprendre ce qui a changé ces 20 dernières années, dans la société ou dans notre manière de nous informer, plutôt que de croire que tout ça c'est de la faute du grand satan, pardon "du capitalisme" pour reprendre vos termes.



Non mais faudrait savoir, du coup la religion tolère le mensonge ou pas ?


Non parce que faire volte face à la moindre contradiction cohérente je sais que c’est le quotidien de tout Macroniste qui se respecte mai ça ne fait pas avancer le débat.


Y’a rien de bien spécial qui a changé « depuis 20 ans », c’est un processus lent de décomposition societale lié à l’exacerbation de l’individualisme combiné aux technologies de communication qui permettent de s’isoler dans un techno-cocon rassurant mais peu enclin à amener toute forme de critique systémique. Ce ne sont pas les gens qui sont cons. C’est le système qui les empêche de réfléchir.

Non mais faudrait savoir, du coup la religion tolère le mensonge ou pas ? 


Ca c'est la contradiction dans votre raisonnement. Vous expliquez que les gens qui ont émmigrés  aux USA voulaient échapper aux vielles contraintes dont le tabou sur le mensonge, or c'est complètement faux, jusqu'à très récemment le mensonge était très mal reçu aux USA. Maintenant les gens sont toujours aussi religieux, et pourtant ils tolèrent les mensonges de Trump.


Donc vos "explications" ne tiennent pas la route, il faut comprendre ce qui a changé ces dernières années et qui explique ce phénomène.



Y’a pas spécialement de contradiction dans mon raisonnement. Le capitalisme nous habitue au mensonge dans notre vie de tous les jours (celle de la sphère productive). Ce processus prend du temps. Le mensonge a longtemps été réprouvé. La religion était un des nombreux participants de cette réprobation.


Quand à Trump en particulier, vous commettez une erreur assez classique. Tout ce qui dit Trump n’est pas faux. Et étant donné qu’en retour tout ce que disent ses contradicteurs n’est pas toujours vrai non plus, il est prévisible que d’aucuns fassent leur marché dans cet empilement de bullshit. Tant que les « démocrates » continueront de raconter de la merde en mode « tout va bien, vive la mondialisation heureuse », il ne faudra pas s'étonner que certains se raccrochent aux bullshits de Trump qui, tout aussi foireux qu’ils soient, peuvent paraître au final moins faux que les âneries que racontent ses opposants à longueur de journée (« Trump a été élu grâce à des agents russes » ?)

"La bonne question est plutôt de se demander pourquoi les électeurs font de même non ?"

Parce que nous ne pouvons distribuer du mépris à tout-va, nous ne sommes pas des machines après tout. 



Blague à part, votre question est pertinente. Je ne pense pas - et dieu sait que mes pensées ne valent rien - que l'électeur lambda oubli ou pardonne facilement le corrompu.

Certes, on peut se demander comment certains politiques sont encore en fonction, voir en cumulent plusieurs et ce, avec des votant sous le code prêts à les soutenir. Mais c'est plutôt un des indicateurs de notre crise de la représentativité à mon sens. Le fait que certains ont réussi, l'étrange tour de force, de privatiser les plus belles places du théâtre politique, sans sourciller.  
Les bulles d'opinion quant à elles, participent allégrement à la démocratie sondagière qui s'apparente (parfois) au vote d'un Politique presque parfait, sans que le programme, les valeurs, le parcours, les faits et verbes dudit politique soient pris en compte. Autre indicateur d'un système démocratique qui laisse la part belle à l'expert, à l'élite voir, au gestionnaire et qui peut, sans doute, les conforter dans leurs agissements crasses. Une sorte d'immunité, le totem reste à identifier.


p.s : il y a trop de questions posées auxquelles j'aimerais répondre (correctement), que quelqu'un d'autre prenne le relai !  


merci pour votre réponse.

Je ne pense pas que l'électeur lambda oubli ou pardonne facilement le corrompu. 


Malheureusement si ! il éprouve même une fascination pour ces bandits en cols blancs, Tapie, Balkani, Sarko, Carignon etc... en sont la preuve

Oui, enfin ces temps-ci l'électeur lambda c'est surtout un abstentionniste.


( remarque à rapprocher je crois, des discussions portant sur la religion où l'on omet les athées, agnostiques et  rien-à-foutristes )

en s'abstenant on laisse ré-élire les mêmes ! sis pas certain que ce soit la bonne stratégie ; cf : les lois récentes ( sur la privatisation de ADP, le démantellent de la fonction publique etc... ) qui s'imposent à tous abstentionnistes compris !

Il n'y a pas de stratégie lorsqu'on participe, ou pas, à un à un scrutin.

Participer c'est admettre un jeu truqué et éventuellement donner carte blanche à l'élu.

S'abstenir c'est parfois refuser, parfois ne pas trouver quel bulletin prendre, surtout aux deuxièmes tours.

La peste ou le choléra quand le reste a été soigneusement saboté ?


Il n'y a pas de stratégie lorsqu'on participe, ou pas, à un à un scrutin.

Participer c'est admettre un jeu truqué et éventuellement donner carte blanche à l'élu.

S'abstenir c'est parfois refuser, parfois ne pas trouver quel bulletin prendre, surtout aux deuxièmes tours.

La peste ou le choléra quand le reste a été soigneusement saboté ?


Je rejoins la réponse de @février, l'électeur est surtout absent. Indifférant peut être aux nombreuses affaires, scandales soit à tout ce qui touche de près ou de loin au théâtre politique. Apolitique, ça en revanche, j'ai plus de mal à le concevoir.

Les jolies têtes d'affiche que vous citez sont pour moi le parfait exemple de l'ancienne caste politique, où notre cher président actuel en est la forme finale, le "boss de fin" en quelque sorte. Leurs soutiens ont, sans doute, un intérêt à les soutenir peu importe la nature dudit intérêt - ou plutôt l'impression d'avoir à y gagner mais ça ne change rien à l'immense partie des abonnées absents dans cette histoire.


Balkany que vous citez a, pour sûr, un jolie défilée d'adeptes mais de mon point de vue, ce personnage n'est qu'une idole presque interchangeable, politiquement parlant j'entends. Bientôt le Veau d'or devra être fondu les ami(e)s, reste à savoir la forme que prendra ce nouveau moule..

""En vérité, tout est clair, si l'on y réfléchit et l'on arrive à la conclusion que la démocratie indirecte est une mys­tification. On prétend que l'Assemblée élue est celle qui reflète le mieux l'opinion publique. Mais il n'y a d'opi­nion publique que sérielle. L'imbécillité des mass media, les déclarations du gouvernement, la manière partiale ou tronquée dont les journaux reflètent les événements, tout cela vient nous chercher dans notre solitude sérielle et nous leste d'idées de pierre, faites de ce que nous pensons que les autres penseront. "


Probablement une des réponses possibles à votre légitime questionnement. Une réponse qui date  un peu, mais quand même... Elle est de Sartre dans un texte fameux (à l'époque): "Elections, piège à cons" - Les Temps modernes -janvier 1973

Je pense que globalement vous appuyez au bon endroit. Je rajouterais deux pistes, la conscience diffuse que les informations qui circulent sur chacuns ne sont pas forcément fiables. Comme dirait Serge Halimi, l'opinion ça se travaille. Et que tous cela est  devenu peu important vu que le politique serait impuissant.

La facilité de la bêtise.

Toute ma vie j'ai adoré le moment où mon interlocuteur commençait à me prendre pour un con; parce que vous savez quoi? 

Je pouvais l'être sans remord.

A ce moment là c'est jubilatoire de voir le désarroi dans les yeux du type en face.

Les gens font la même chose quand ils votent au lieu d'aller à la pêche.*

C'est pareil.

Dans le même registre, savez vous pourquoi les mendiants et autres clochards (oui, j'appelle un chat un chat) sont ils sales, agressifs et occupent des espace publics en s'étalant et étalant leur déchéance sans vergogne?

Pour faire chier le peuple et faire porter la honte de leur situation aux bien-pensants, bien-mis et bien-nourris qui passent autours.

Notez bien que je suis pour utiliser le bulletin de vote comme une arme - en votant, mais au final les gens n’obtiennent que le Gouvernement que leur bêtise mérite.

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