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Commentaires

Dans les DVD, bonus ou malus ?

Making-of, éditions spéciales, commentaires audio. Depuis dix ans, le DVD invite le public à découvrir "les coulisses" des productions hollywoodiennes, en omettant de préciser que la raison d’être des coulisses, c'est de garder le secret.

Derniers commentaires

> télécharger un film, c'est comme
> braquer une vieille dame
> dans une ruelle moisie etc

Est-ce une référence à l'émission "Direct-to-DVD" d'Allociné où le présentateur commence chaque numéro par ce type de comparaisons ?
Et bien moi je voudrais demander une chose aux éditeurs de DVD, S'IL VOUS PLAIT, mettez sur le menu la durée de chaque bonus.
Combien de fois ai-je commencé à regarder un bonus (après le film, donc relativement tard) et ai-je abandonné car je ne savais pas jusqu'où cela allait me mener...
Juste pour remercier Rafik de la qualité de ses articles.
Merci :-)
Je sais pas si ça a été abordé dans les com' (pas envie de tout lire, surtout qu'une large place est faite - comme souvent - à des querelles d'égo sans intéret), mais il y a un cas intéressant de bonus, c'est celui concernant Laien 3 de Fincher. Dans la 1ère édition dvd du coffret quadrilogie, les bonus revenant sur la réalisation du film avaient été amputés de presque 30 minutes, la Fox ayant censuré le reportage afin d'édulcorer le propos - déjà relativement pesant il est vrai. Mais dans la version Blu-Ray, ces 30 minutes ont été réintégrées, donnant un éclairage sensiblement différent. Mais que ce soit sur le dvd ou le blu-ray, pas trace d'intervention de Fincher (je pense qu'il ne veut plus jamais entendre parler de ce film, qu'il renie par ailleurs).
Superbe article.

Il n'en est pas fait mention, mais est-ce que le making of de "Le vol du Phoenix", du regretté John Moore (si si, voir un de ses films, c'est vite le regretter), on ne voyait pas ce dernier péter les plombs face à la pression des studios et aux conditions de tournage, shootant dans la matériel et agonisant les acteurs ?

Si ma mémoire est bonne, ça m'amène à deux questions : comment un tel making of a-t-il pu être diffusé, et est-ce que ces bonus "chocs" ne sont pas devenus un moyen pour les studios de compenser la mauvaise qualité des films et appâter quoiqu'il arrive le chaland dans les rayons DVD et Blueray ?
J'attendais (sans me douter qu'il viendrait de vous) un tel article depuis longtemps, ayant pointé souvent mon nez, pour le boulot, sur des plateaux de tournage ou les délires des "stars" en peau de lapin pourrissent la vie de tout le monde, où des égos hypertrophiés se heurtent parfois carrément à des syndromes pathologiques, où l'économie du tournage se gère dans le chaos et le mépris le plus total... pour découvrir ensuite, un an après, les parcours sans fautes des comédiens sur les plateaux télé pour raison promotionnelle décrivant "quel plaisir...", "quel bonheur...", "quel réalisateur merveilleux...", "peut-être l'acteur le plus chxbkbwbcao de sa génération..." Héhéhé... pas une vague surtout. Ce qui s'explique dans une démarche de promotion (j'ai pas dit "s'excuse", j'ai dit "s'explique") est dommage lorsqu'effectivement, le temps a passé et que la vraie matière première dont un film est issu pourrait avantageusement être portée à la connaissance du public qui a fait la démarche de se procurer le DVD du film... Bon, je me fous un peu de savoir si l'ambiance du tournage des "Bienvenu chez les ch'tis" était bonne, mais concernant td'autres films, plus "risqués" ou "gonflés", même français.... surtout français... ça serait intéressant. "Les Visiteurs" par exemple ! ;-)

Bel article, dont j'espère qu'il me permettra d'aller fouiller un peu sur le net pour trouver, éventuellement (et peut-être plus tard), les perles un peu planquées dont vous parlez.
Incroyable, @si version cinéma découvre que le commerce, c'est du commerce et le marketing, du marketing !
Bientôt une analyse du fil à couper le beurre...
Très bon article. J'ai depuis longtemps arrêté d'acheter les dvds "ultra mega collectors" car effectivement, les bonus présents sont de moins en moins intéressants. Le commentaire audio de Starship Troopers a été pendant longtemps mon "bonus préféré", avec les bonus des films de Fincher. Dans les dvds récents, les bonus de Martyrs sont très bons je trouve.

Et merci pour l'adresse du blog, ça m'a l'air fichtrement intéressant !
"Cœur des ténèbres, consacré au tournage dément d’Apocalypse Now… documentaire, comme il se doit, inédit en DVD"

Il est disponible en DVD depuis un moment en fait. Hearts of Darkness
un cas qui me semble assez intéressant pour compléter votre article est celui de "Lost in La Mancha".
en quelque sorte, ce film sur le désastre du tournage du Don Quichotte de Terry Gilliam avec Jean Rochefort aurait très bien pu être un bonus DVD... mais le film n'ayant jamais vu le jour, il a pris la place de ce dernier et c'est lui qui est sortit en salle :
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=46957.html
Juste une remarque. L'article parle de la Belle et la bête mais les notes de fin de Sleeping Beauty, pour vérifier qu'il n'y ait pas eu de confusion.
J'ai eu un petit peu de mal à voir la première partie de Final Cut: The Making and Unmaking of Heaven's Gate (Part 1 of 8) citée dans l'article et bloquée sur YouTube par la MGM pour les non-résidents américains (les 7 autres parties sont en revanche toujours accessibles).

Pour ceux que ça intéresse, j'y suis parvenu par un des FreeProxies: http://www.youtubeproxy.ws/ si celui-là est maintenant bloqué, faut juste en essayer d'autres jusqu'à ce que ça marche.
Merci Rafik pour cet article très intéressant.
Pourrais-tu stp ajouter une petite liste des meilleurs making of et commentaires audios dispos en DVD ?

Pour ma part, ceux que j'ai le plus appréciés sont :
- making of ABYSS
- commentaire de DIE HARD
- Scène coupées de AVATAR
- commentaire de STARSHIP TROOPERS *
- les analyses du collector L'AURORE
- les analyses du collector de MASSACRE A LA TRONCONNEUSE
- making of de la trilogie LE SEIGNEUR DES ANNEAUX (peut être un peu trop dirigé, mais très intéressant tout de même)

* : dont les costumes et maquette sont actuellement exposés à La Vilette
Où peut-on en savoir plus sur cette grève chez Disney ? Ca m'a l'air bien intéressant...

Merci en tout cas pour cet article très bien fait !
Encore une chose Rafik, si mentir par omission permet de préserver l'aura d'un film à succès, peut on estimer que les bonus d'Avatar (ceux de l'édition Spéciale) mentent également par omission ?

A voir bientôt également, Inferno : Le Making of d'Expendables que Stallone annonce sans langue de bois.
Cette conclusion, celle de l'article de Rafik, est des plus étranges, après avoir montré toute la fourberie des studios, au travers du mensonge par omission sur les bonus des dvd, il tente encore de discréditer ceux qui soulignent régulièrement les défauts de cette industrie en en faisant des pions au service de cette même industrie...

Un peu comme si quelqu'un venait faire le procès d'asi, parce qu'à force de souligner les mensonges par omission ou autres de nos médias, de nos hommes politiques, asi était le meilleur allié de ces derniers...

Franchement, j'aimerai qu'on m'explique cette rhétorique bien tordue.

A moins qu'on s'arrête au fait que Rafik est le premier à vouloir préserver la machine hollywoodienne en dépit de tout, y compris de ce qu'il rapporte.

Étonnant, non ?

yG
Il n'y a qu'une chose que je ne comprends pas, c'est la conclusion :"En clair, cet Hollywood-là, celui des bonus angéliques, est très exactement à l’image que s’en font ses critiques les plus virulents depuis des décennies : une machine de guerre dénuée du facteur humain, cette matière combustible et versatile susceptible de générer l’imprévisible. De même que la ménagère des années 50 rendait service aux patrons des studios, lorsqu’elle se scandalisait d’un divorce, de même le contempteur du système hollywoodien est un allié parfait lorsqu’il s’agit de rassurer les actionnaires et perpétuer le fantasme d'une industrie sans risque et sans imprévu. Et les bonus DVD, prolongements du spectacle, sont là pour nourrir ce fantasme."
: Rafik.

Il y a là un tour de passe passe que je ne saisis pas dans la logique rafikienne. Par quel petit miracle, ceux qui dénoncent l'Hollywood arriviste, opportuniste, machine à fric, frileuse, manipulatrice font-ils le jeu des menteurs des bonus dvd ? Car, le mensonge par omission est bien la preuve qu'elle l'est au final et que le véritable miracle, c'est qu'il arrive encore à sortir quelques œuvres d'un système à ce point vicié.

yG
C'est cohérent avec la logique commerciale de faire croire que tous les succès sont "fabriqués" et portés par un sens commercial sans faille plutôt que de montrer que les studios doutent, cherchent à saborder des films qui finissent par être des succès ou en revendent la distribution pour minimiser les risques, ce qui finit par être une mauvaise décision ; où que certains films se font dans le chaos, et sont à deux doigts de couler avant d'être finalisés : c'est là le genre de petites choses qui ne donne pas confiance aux actionnaires de l'industrie Hollywood.
"C'est cohérent avec la logique commerciale de faire croire que tous les succès sont "fabriqués" et portés par un sens commercial sans faille plutôt que de montrer que les studios doutent, cherchent à saborder des films qui finissent par être des succès ou en revendent la distribution pour minimiser les risques, ce qui finit par être une mauvaise décision ; où que certains films se font dans le chaos, et sont à deux doigts de couler avant d'être finalisés : c'est là le genre de petites choses qui ne donne pas confiance aux actionnaires de l'industrie Hollywood.": Rolleyes

Tout à fait, cela consolide le mythe de la performance, de l'assurance, du savoir faire sans faille, ce qui n'existe nulle part (il n'y a qu'à voir les bides industriels, par exemple en informatique), mais que les marchés veulent tout le temps qu'on leurs chante.

Pour autant, ce n'est pas qu'un mensonge, que de la poudre aux yeux, c'est aussi un horizon, ce qui est bel et bien recherché, quoi que cela soit en dépit du bon sens. Or, cette critique-là d'Hollywood est balayée d'un revers de main rafikienne. Voilà le tour de passe passe auquel nous venons d'assister.

yG
C'est ce qui est recherché et c'est la façade qui est montrée, mais ce n'est pas et ce ne sera jamais la réalité. Le succès d'un film, à Hollywood ou ailleurs, n'est jamais prévisible (cf Françoise Benhamou : la caractéristique de l'économie de la culture est que le succès d'un "produit" n'est jamais garanti, d'où la multiplication de l'offre pour minimiser les risques).

Donc ce que disait Rafik, c'est que ceux qui reprochent à Hollywood d'être une machine à fabriquer des succès et de l'argent vont en fait beaucoup plus dans le sens de l'image qui convient aux producteurs, que ceux qui exposeraient toutes les failles internes du système, l'humain, l'aléatoire, les mauvais choix, le peu de choses en fait sur lesquelles reposent les succès.
"C'est ce qui est recherché et c'est la façade qui est montrée, mais ce n'est pas et ce ne sera jamais la réalité. Le succès d'un film, à Hollywood ou ailleurs, n'est jamais prévisible": Rolleyes.

100% d'accord, c'est d'ailleurs pourquoi tenter d'expliquer un succès en en faisant l'exégèse, comme Rafik avec Avatar, est voué à l'échec ou plus exactement est une entreprise vaine. Car, c'est partir du même présupposé erroné, croire qu'il y a des raisons au succès...

"Donc ce que disait Rafik, c'est que ceux qui reprochent à Hollywood d'être une machine à fabriquer des succès et de l'argent vont en fait beaucoup plus dans le sens de l'image qui convient aux producteurs"

Ce n'est qu'apparence de façade, car, les contempteurs reprochent une démarche, alors que les producteurs eux affichent une illusion.

Or, dénoncer l'illusion ne remet pas en cause la quête de celle-ci pour autant.

Hollywood recherche et exploite bel et bien toutes les recettes qu'elle pense avoir, preuve en est l'exploitation des remakes, des adaptations littéraires, de bande dessinée et des adaptations de films étrangers, aussi stérile soit cette démarche en terme de garantie, c'est celle-ci qui prévaut et finit par nous étouffer sous une pléthore de films sans "grand" intérêt.


"ceux qui exposeraient toutes les failles internes du système, l'humain, l'aléatoire, les mauvais choix, le peu de choses en fait sur lesquelles reposent les succès."


Oui, le succès est labile, imprévisible... en terme de réussite, effective, mais aucunement en terme de programmatique. Or, c'est cela qui est d'abord reproché par les contempteurs, l'intentionnalité, pas l'effectivité.

Même le projet ou le système le plus pourri peut accoucher d'un résultat probant, mais il ne faut pas commettre l'erreur de lui en attribuer le mérite pour autant. Ce que fait pourtant Rafik, une fois encore.

yG
Je pense que vous êtes de mauvaise foi :

- Prévoir le succès d'un film a priori et tenter de l'expliquer a posteriori sont des choses extrêmement différentes. Rien n'est parfaitement prévisibles, mais les choses n'arrivent pas complètement par hasard non plus. Un succès s'explique par une corrélation de faits, il n'est pas idiot d'analyser le film à succès pour identifier certains de ces faits.

- Dénoncer l'illusion est quand même un moteur puissant, d'autant plus que le discours "Hollywwod c'est mal" est surexploité et masque une hypocrisie énorme (sous-entendu : les autres industries du film travaillent pour l'amour de l'art et n'utilisent jamais des ficelles commerciales). Les cinéastes qui travaillent complètement en dehors du système commercial (quel qu'il soit) sont tout de même très rares, et il faut tenir compte du fait que ce système peut aussi permettre la réalisation de bons films.
Hollywood n'est jamais que la plus connue des industries du film (même pas la plus importante, qui est Bollywood). Il n'est pas absurde de penser qu'on y trouve, en fait un pourcentage semblable de gens motivés par la qualité et l'amour de l'art que dans la plupart des autres industries.

- Les contempteurs peuvent dénoncer les intentions comme ils le veulent, ça ne fera pas changer le système d'un iota, attendu que le système se nourrit de ce discours dans sa propagande auprès de ses publics ciblés ("nous faisons tout pour vous amuser, pour que vous alliez voir nos films et passiez un bon moment en nous rapportant de l'argent. N'écoutez pas ces rabats-joie qui veulent vous faire voir des films ennuyeux")

- Rafik ne dit nulle part qu'Hollywood est un système génial parce qu'ayant donné de bons films. Il dit juste qu'il ne s'agit pas d'une grosse machine huilée parlant d'une seule voix, mais d'un système complexe regroupant des milliers de personnes parfois en opposition, aux intérêts conflictuels, aux motivations diverses... Ce qui tombe sous le sens, en fait.
- Prévoir le succès d'un film a priori et tenter de l'expliquer a posteriori sont des choses extrêmement différentes. Rien n'est parfaitement prévisibles, mais les choses n'arrivent pas complètement par hasard non plus. Un succès s'explique par une corrélation de faits, il n'est pas idiot d'analyser le film à succès pour identifier certains de ces faits.


C'est exactement comme pour un historien. Aucun d'entre eux, enfin digne de ce nom, ne se risquerai à faire des paris sur l'avenir sous prétexte de bien connaitre le passé. En revanche à postériori, et à partir des informations dont il dispose. Essayer de comprendre la défaite de Waterloo ne revient pas à la même chose que de la prédire. Il s'agit de rétrodiction.
"C'est exactement comme pour un historien. Aucun d'entre eux, enfin digne de ce nom, ne se risquerai à faire des paris sur l'avenir sous prétexte de bien connaitre le passé. En revanche à postériori, et à partir des informations dont il dispose. Essayer de comprendre la défaite de Waterloo ne revient pas à la même chose que de la prédire. Il s'agit de rétrodiction.": Kalu

Ce en quoi votre historien sérieux ne sert à rien, car, il ne fait que rejouer le passé, en tentant d'en reconstituer les diverses contingences, mais sans oser utiliser son savoir pour éclairer notre avenir.
Dommage pour nous tous.

Heureusement que certains (des écrivains, des philosophes, des politiques) ont ce courage ou cette audace de reconnaître dans les événements du présent les causes des dérives du passé, histoire de nous avertir, histoire que la connaissance historique ne soit pas que livresque, mais réellement utile pour tous.

yG
[quote=les événements du présent les causes des dérives du passé]

voilà ti pas que Yannick voyage dans le temps maintenant... ou qu'il confond causes et conséquences...
Tu voudrais pas qu'il soit prisonnier des dicta, non plus ?
Ce en quoi votre historien sérieux ne sert à rien, car, il ne fait que rejouer le passé, en tentant d'en reconstituer les diverses contingences, mais sans oser utiliser son savoir pour éclairer notre avenir.
Dommage pour nous tous.


Oui enfin, après il peut se servir de son savoir pour analyser le présent, mais ce ne sera pas en tant qu'historien. Tout comme un footballeur peut jouer au tennis, il se sert de ses capacité sportive, mais ce n'est plus du foot.

L'histoire c'est du passé, et le passé ne se reproduit jamais. De même l'historien s'intéresse à l'homme, on peut prédire la chute d'une pomme, ou la trajectoire d'un astre, mais l'homme, et la société qui en découle n'est pas prévisible. Donc essayer de prévoir de futur à partir du passé est un exercice vain.

Après ce dont vous parlez n'est pas de l'histoire, mais c'est vrai qu'il faut refuser le dicta de la science...
"Oui enfin, après il peut se servir de son savoir pour analyser le présent, mais ce ne sera pas en tant qu'historien. Tout comme un footballeur peut jouer au tennis, il se sert de ses capacité sportive, mais ce n'est plus du foot.": Kalu

Oui, je vois ce que vous voulez dire, quoi qu'il serait plus juste de dire qu'il n'étudie plus l'histoire, il ne fait plus acte d'historien, mais que désormais, il y participe, en tant qu'acteur de l'histoire, ceci en fonction même de sa connaissance historique.

"L'histoire c'est du passé, et le passé ne se reproduit jamais. De même l'historien s'intéresse à l'homme, on peut prédire la chute d'une pomme, ou la trajectoire d'un astre, mais l'homme, et la société qui en découle n'est pas prévisible. Donc essayer de prévoir de futur à partir du passé est un exercice vain."

Que le passé ne se reproduise jamais n'est qu'une question de degré dans la fidélité de la reproduction, nous en sommes nous-mêmes l'illustration, reproduction avec une légère variation.

Ne prenons donc pas pour acquis que l'histoire ne peut se répéter, c'est ainsi qu'elle se reproduit le mieux et le plus souvent, pour le pire.

yG
Non, précisément, cela fait partie de la discipline de l'étude de l'histoire de se méfier des explications et des tentatives de répétition.

Ainsi, même a posteriori, un historien doit se méfier du raccourci logique consistant à expliquer que les conséquences devaient arriver en fonction des causes (exemple : le traité de Versailles faisait que la seconde guerre mondiale était inévitable). Il s'agit d'une démarche téléologique, qui est une erreur méthodologique dans la mesure ou elle nie l'infinie complexité des causes ayant entraîné un événement. Tout au plus peut-on, donc, déterminer les causes principales ayant joué.

C'est cette infinie complexité de causes qui est impossible à reproduire exactement dans le déroulement de l'Histoire, et c'est pourquoi les événements ne se reproduisent jamais à l'identique. Le discours sur le sens ou les structures de l'Histoire appartient plutôt au champ de la philosophie (l'idée de progrès, la dialectique hégélienne, ou l'idée d'histoire comme cycle).

(en même temps, il n'est pas impossible qu'il existe plusieurs écoles de théorie/méthode historique sur le sujet, je ne suis pas assez calée dans le domaine pour le savoir)
(en même temps, il n'est pas impossible qu'il existe plusieurs écoles de théorie/méthode historique sur le sujet, je ne suis pas assez calée dans le domaine pour le savoir)

Depuis assez longtemps (au moins le début du XXe siècle) tous les historiens sont plus ou moins d'accord pour laisser le champs du sens et de la structure (et donc de la reproductibilité de schémas historiques au présent, au futur, et même au passé) au champs philosophique. Comme disais je ne sais plus quel historien, la Dialectique Hégélienne est une mécanique parfaite qui s'effondre dès qu'on la met entre les mains d'un historien :p

Mais également l'idée d'une quelconque répétition, et surtout de la possibilité de prédire ces cycles signifierai qu'il existerai un certain nombre de lois, qui une fois comprises permette de réduire la complexité du réél à un certain nombre de schémas dont il n'est pas possible de sortir. Ceci niant le libre arbitre, et entrainant un déterminisme absolue, cette possibilité est rejetée par la grande majorité des chercheurs.

Enfin concernant les "leçons" de l'histoire, c'est assez triste à dire mais je ne pense pas qu'il y ait un seul exemple où l'histoire ait permit d'éviter quoi que ce soit. L'expérience peut aider, mais pas l'histoire...
"Enfin concernant les "leçons" de l'histoire, c'est assez triste à dire mais je ne pense pas qu'il y ait un seul exemple où l'histoire ait permit d'éviter quoi que ce soit. ": Kalu.

La faute à qui ? A ceux qui affirment que rien ne ressemble à rien probablement et qui déclament qu'il est donc inutile de tirer de l'histoire des leçons.

J'ajouterai que votre sentiment est quasi infalsifiable, car, si l'histoire a servi de leçon et qu'elle ne se répète pas, y compris dans les grandes lignes, il est difficile de le noter, puisque justement cette non répétition ne permet pas de le percevoir.

yG
"l'idée d'une quelconque répétition, et surtout de la possibilité de prédire ces cycles signifierai qu'il existerai un certain nombre de lois, qui une fois comprises permette de réduire la complexité du réél à un certain nombre de schémas dont il n'est pas possible de sortir. Ceci niant le libre arbitre, et entrainant un déterminisme absolue, cette possibilité est rejetée par la grande majorité des chercheurs." : Kalu

Je souhaitais revenir sur ce point, Kalu. Il y a un amalgame dans votre réflexion qui mérite d'être mis à jour et déconstruit. Qu'il y ait des lois et que la complexité du réel puisse être réduite n'implique pas ipso facto qu'on ne puisse en sortir. Les lois ne sont elles-mêmes que des cadres probabilistes, pas indépassables, sauf à se comporter en platonicien pur et dur, comme certains mathématiciens le sont encore, hélas. Il n'est donc pas pertinent de rejeter le recours aux lois, aux motifs, aux schémas sous couvert que cela signifierait que nous sommes soumis à un "déterminisme absolu", car, même avec des lois, des motifs et des schémas, il est possible d'échapper à une telle contrainte.

Ainsi, y compris dans un domaine tout aussi historique et contingent que l'histoire humaine, tout aussi complexe, l'histoire du vivant, s'il est indéniable que si nous pouvions rejouer la partie, des éléments bien différents verraient le jour, à l'inverse, des mécanismes bien analogues à ceux que nous connaissons réapparaitraient aussi très certainement.

L'évolution du vivant démontre amplement la puissance de détermination de l'environnement et sa capacité à modeler des entités analogues dans des conditions analogues, nageoire dorsale du requin et du dauphin, nullement apparentée et pourtant si semblable, tigre au dent de sabre et tigre marsupial, les exemples sont légions de ces convergences évolutive, dès lors que diverses espèces font face au même problème.

Il est amusant alors de noter les scrupules des historiens invoquant la complexité de leur matière, quand celle-ci ne s'oppose pourtant pas au développement de motifs récursifs dans une autre discipline guère moins complexe. J'y sens donc davantage une opposition de principe de la part des historiens qu'une réelle impossibilité. La preuve, dès lors qu'on quitte l'histoire avec un grand H et qu'on fréquente l'histoire de telle ou telle discipline, l'économie, la philosophie des sciences, l'histoire des arts, des patterns apparaissent assez rapidement, et permettent d'envisager l'avenir autrement que comme un vaste horizon indéterminable.

yG
Bon... Va falloir que je me replonge dans mes cours d'épistémologie pour répondre à ça sérieusement ^^


Ainsi, y compris dans un domaine tout aussi historique et contingent que l'histoire humaine, tout aussi complexe, l'histoire du vivant, s'il est indéniable que si nous pouvions rejouer la partie, des éléments bien différents verraient le jour, à l'inverse, des mécanismes bien analogues à ceux que nous connaissons réapparaitraient aussi très certainement.

L'évolution du vivant démontre amplement la puissance de détermination de l'environnement et sa capacité à modeler des entités analogues dans des conditions analogues, nageoire dorsale du requin et du dauphin, nullement apparentée et pourtant si semblable, tigre au dent de sabre et tigre marsupial, les exemples sont légions de ces convergences évolutive, dès lors que diverses espèces font face au même problème.



>La différence entre l'histoire et l'histoire naturelle (pour reprendre votre exemple) c'est que dans le premier cas il n'existe que très peu de "typique", c'est à dire d'éléments pouvant êtres classé dans une typologie et qui s'applique à l'ensemble des individu. Par exemple, si l'on décrit le tigre Jean-Paul du zoo de Vincennes (squelette, système nerveux, reproduction...), on à, à quelques exception près, décrit l'ensemble des tigres. En revanche si l'on décrit la monarchie Française du XVIIe siècle... bien on a décrit la monarchie Française du XVIIe. Si l'on voulais faire des typologie elle serait soit tellement large qu'elle se limiterai à une définition de dictionnaire (Monarchie: Système dirigé par un monarchie) où alors ils auraient tendance à englober tout et n'importe quoi, et pour reprendre l'exemple de Paul Veyne " le Plan marshall ne serait qu'un exemple de Potlatch".
La complexité du vivant et la complexité de l'histoire (sous entendu de l'histoire de l'homme en société) n'ont strictement rien à voir, les société humaine sont faite d'homme qui sont soumis à des forces qui les détermines, mais ils ont également une volonté propre, ce que n'a pas la force gravitationnelle, ou le tigre à dent de sabre qui évolue en tigre Jean Paul.

>Le problème avec l'idée de "prédire" le futur à partir du passé, c'est qu'il faudrait déjà comprendre le passé. Les débats sont encore vifs sur, par exemple, les causes de la révolution française. Elle est le fruit d'un nombre trop important de facteurs pour le mettre en équation comme le ferai un économiste avec un cycle financier. Car elle comporte des volets économiques, religieux, sociaux, culturels et chacun d'entre eux est d'une complexité déjà très élevée.
Mais admettons qu'on parvienne à établir une cause en particulier. Exemple une hausse des impôts: et bien tout le problème est là, une hausse des impôts ou tout autre évènement historique ne produira jamais le même effet. Toute conséquence à une cause, mais toute les cause n'entrainent pas de conséquences.

>Le philosophe ne travaille pas sur l'histoire à proprement parler, il travail sur l'histoire en tant que concept. De même l'économiste qui ne travaille que sur l'économie qui est assez facilement quantifiable et donc conceptualisable sous forme d'équation (encore que certaines théories, comme la théories des jeux ou l'économie néo institutionnelle qui mettent en jeux les infrastructures ou la confiance demandent des efforts de conceptualisation bien violent). Mais je ne connais pas assez bien ces sujets pour rentrer en profondeur.

J'espère avoir défendu mon point de vue : L'histoire ne sert pas à prédire l'avenir.
Votre conversation est intéressante... et cette démonstration concernant la méthodologie de l'historien aboutissant à l'impossibilité de la répétition de l'histoire, est-ce qu'elle reste pertinente concernant non plus "l’évènementiel" mais le "méta-évènementiel" ? Par exemple, est-ce qu'en regardant de près les causes profondes de la "chute", du déclin de grandes civilisations, on peut retrouver néanmoins des lignes de forces (comme des "répétitions") à une quelconque échelle, lignes de force que nous pourrions repérer aux temps contemporains afin de déceler sur quelle "pente" la civilisation occidentale courre ? Sans pour autant "prévoir" à proprement parler le futur en fonction du passé historique, est-ce que ce serait une démarche pertinente ? (Je précise que je suis un béotien totalement navrant... en conséquence de quoi, il est préférable de me parler avec des mots plutôt courants, dans une syntaxe simplifiée à l’extrême et avec des références bien balisées !!!)
"cela fait partie de la discipline de l'étude de l'histoire de se méfier des explications et des tentatives de répétition.": Rolleyes

Je n'en doute pas, mais ne souhaitant pas être historien, je n'ai pas à endosser cette contrainte disciplinaire et plus encore à chercher à l'imposer à ceux qui font usage de l'histoire en dehors de ce domaine, à commencer par les écrivains, les philosophes... pour nous éclairer sur notre présent.


"Ainsi, même a posteriori, un historien doit se méfier du raccourci logique consistant à expliquer que les conséquences devaient arriver en fonction des causes"


Qu'ils s'en méfient est une chose, qu'ils le nient en est une autre. L'historien ne peut nier la causalité, pas plus que le physicien spécialiste de la théorie du chao, il ne peut revendiquer une connaissance exhaustive de cette dernière, chose bien différente. Car...

"Il s'agit d'une démarche téléologique, qui est une erreur méthodologique dans la mesure ou elle nie l'infinie complexité des causes ayant entraîné un événement. Tout au plus peut-on, donc, déterminer les causes principales ayant joué."

Car... ce savoir des causes principales est déjà suffisant pour nous obliger, inciter à être attentif à ce qui se passe actuellement en fonction de notre connaissance du passée.

"C'est cette infinie complexité de causes qui est impossible à reproduire exactement dans le déroulement de l'Histoire, et c'est pourquoi les événements ne se reproduisent jamais à l'identique."

Personne n'en doute, cela étant dit, il est inutile d'en appeler à un absolu, l'identique, pour interdire un usage raisonné, probabiliste, de ce que nous révèle l'histoire.

"Le discours sur le sens ou les structures de l'Histoire appartient plutôt au champ de la philosophie (l'idée de progrès, la dialectique hégélienne, ou l'idée d'histoire comme cycle)."

Pas seulement, elle appartient aussi à la sociologie, à l'anthropologie, bref, à toutes les disciplines qui tentent de définir des motifs et dépassent le simple catalogage des phénomènes contingents.

Tout cela pour dire qu'il serait dangereux de ne pas se servir de l'histoire sous couvert de quelques réserves méthodologiques fort discutables (par exemple, l'absolutisme n'est pas un critère recevable).

La complexité est toujours l'excuse que ceux qui ne veulent pas agir invoquent, ne soyons pas dupe de cette manœuvre, nous aurions si peu à y gagner (probité méthodologique) et tant à y perdre (aveuglement collectif, incapacité à percevoir des motifs récurrents et donc impossibilité de les contrer. Dans un tel cadre, ne reste alors pour nous qu'à subir un fatum au lieu de combattre).

yG
En même temps, nul besoin d'en appeler aux leçons de l'Histoire pour trouver certains événements présents scandaleux/inquiétants.
"En même temps, nul besoin d'en appeler aux leçons de l'Histoire pour trouver certains événements présents scandaleux/inquiétants.": Rolleyes.

Pour ma part, je les trouve d'autant plus inquiétants que j'y reconnais des motifs passablement déjà vu et nous trouve encore moins d'excuse de les laisser advenir néanmoins.

En dehors de cet usage pragmatique de l'histoire, je ne vois rien pour légitimer son savoir, autant apprendre le bottin par cœur ou faire son arbre généalogique....

Si je prends tant de plaisir et d'intérêt aux œuvres d'auteurs, romanciers et cinéastes, d'une autre époque, c'est précisément parce qu'ils me permettent d'identifier sous une forme analogue, ce qui se passe actuellement et donc de m'en prémunir. En tout cas, de ne pas me dérober derrière l'excuse, on ne savait pas, on ne pouvait savoir...

Hélas, si...

yG
"Je pense que vous êtes de mauvaise foi": Rolleyes

Si vous voulez, moi, je pense que vous êtes au choix ou naïve ou hypocrite, puisque vous dites :

"- Rafik ne dit nulle part qu'Hollywood est un système génial parce qu'ayant donné de bons films. Il dit juste qu'il ne s'agit pas d'une grosse machine huilée parlant d'une seule voix, mais d'un système complexe regroupant des milliers de personnes parfois en opposition, aux intérêts conflictuels, aux motivations diverses... Ce qui tombe sous le sens, en fait."

Car, afin d'occulter le cadre biaisé dans lequel s'intègre le discours de Rafik, cadre qu'il alimente chronique après chronique, vous êtes même prête à faire de cette dernière une pure lapalissade.

Ou bien encore parce que vous me dites que :

"Prévoir le succès d'un film a priori et tenter de l'expliquer a posteriori sont des choses extrêmement différentes. Rien n'est parfaitement prévisibles, mais les choses n'arrivent pas complètement par hasard non plus. Un succès s'explique par une corrélation de faits, il n'est pas idiot d'analyser le film à succès pour identifier certains de ces faits."

Ce qui est idiot, c'est de partir comme le fait Rafik et dans le cadre d'ignorance où nous sommes des réelles causes, du présupposé que les raisons de ce succès sont principalement inhérentes aux qualités du film et non à des éléments exogènes, comme le marketing, la dynamique des foules, la météorologie, l'ambiance politique du moment à la sortie, les autres sorties du moment, le scandale entourant un acteur du film, etc... autant de facteurs dont le film ne peut se prévaloir. J'ajoute que le présupposé inverse, tout vient de l'extérieur, est tout aussi stupide, puisque tout aussi indéterminable. Dans ce contexte, le mieux encore est de ne pas rattacher une analyse cinématographique à son succès, sous peine de finir avec un inventaire à la Prévert dont rien ne garantit qu'il soit exhaustif et le moins du monde utile.

D'une façon plus générale, je ne partage aucunement votre distinction entre prévision et analyse, car, la prévision ne se base que sur l'induction, autrement dit, sur l'analyse a posteriori du succès des films précédents, cecu à des fins de reproduction. C'est en cela que tenter de prévoir le succès d'un film et tenter d'expliquer les raisons a posteriori procèdent de la même démarche et de la même volonté, celle consistant à vouloir justifier et réifier le succès, en en faisant un élément analysable, maitrisable et donc répétable.

C'est pourquoi Rafik ne peut à la fois participer d'une analyse a posteriori (par exemple Avatar) et nous faire croire en même temps que le cinéma hollywoodien n'est pas à la recherche de tels critères...

"Dénoncer l'illusion est quand même un moteur puissant, d'autant plus que le discours "Hollywwod c'est mal" est surexploité et masque une hypocrisie énorme (sous-entendu : les autres industries du film travaillent pour l'amour de l'art et n'utilisent jamais des ficelles commerciales)."

Faut-il encore que la dénonciation ne soit pas elle-même une dénonciation d'un phénomène illusoire. En quoi est-ce important de rappeler que la machine fonctionne de façon chaotique, humaine, qu'elle n'est pas parfaitement huilée ? Cela ne l'est qui si on croit à la fadaise consistant à déclarer que les contempteurs du cinéma hollywoodien ne lui reprochent QUE sa mécanique, sa froideur et non la finalité, l'usage qui est fait de cette mécanique, le pur profit.

"Les cinéastes qui travaillent complètement en dehors du système commercial (quel qu'il soit) sont tout de même très rares"

Oui, et pour cause. Maintenant, que faut-il en conclure ? Que le système est bon ou qu'il a simplement le monopole ?

"et il faut tenir compte du fait que ce système peut aussi permettre la réalisation de bons films."

Non, encore une fois, vous confondez un fait, il y a de bons films hollywoodiens, c'est indéniable et un principe, parce que sorti d'Hollywood, cela serait le système hollywoodien qui les a permis. Alors que même Rafik reconnaît que nombre de bons films hollywoodiens sont le fruit d'une opposition au système, d'une lutte, de hasard, d'accident, bref, qu'ils sont contingents et non systémique.

"Il n'est pas absurde de penser qu'on y trouve, en fait un pourcentage semblable de gens motivés par la qualité et l'amour de l'art que dans la plupart des autres industries."

Certainement... et pourtant, la leçon qu'on nous révèle ou nous cache selon les bonus, c'est que ces derniers ne percent pas tant avec l'aide, qu'en dépit de l'industrie à laquelle ils appartiennent.

"Les contempteurs peuvent dénoncer les intentions comme ils le veulent, ça ne fera pas changer le système d'un iota"

En quoi cela nous concerne-t-il ? Le système peut rester ce qu'il est, nous n'avons pas obligation de puiser notre nourriture cinématographique dans son vivier.


"attendu que le système se nourrit de ce discours dans sa propagande auprès de ses publics ciblés ("nous faisons tout pour vous amuser, pour que vous alliez voir nos films et passiez un bon moment en nous rapportant de l'argent. N'écoutez pas ces rabats-joie qui veulent vous faire voir des films ennuyeux")"


Pourquoi, Hollywood a produit des films pertinents et ennuyeux dernièrement ? Je ne vois donc aucune raison à cette mise en garde.

yG
Car, afin d'occulter le cadre biaisé dans lequel s'intègre le discours de Rafik, cadre qu'il alimente chronique après chronique, vous êtes même prête à faire de cette dernière une pure lapalissade.

C'est précisément parce que vous interprétez tout ce que dit Rafik à la lumière de l'opinion que vous vous êtes faite de ce qu'il pense (ce qui, dans le cas de votre critique de la présente chronique, ne correspond pas a ce qu'il a effectivement dit) que je dis que vous êtes de mauvaise foi. C'est bien d'avoir en tête d'où vient un discours, c'est autre chose de tout interpréter à la lumière une grille qu'on ne remet jamais en question.

e qui est idiot, c'est de partir comme le fait Rafik et dans le cadre d'ignorance où nous sommes des réelles causes, du présupposé que les raisons de ce succès sont principalement inhérentes aux qualités du film et non à des éléments exogènes, comme le marketing, la dynamique des foules, la météorologie, l'ambiance politique du moment à la sortie, les autres sorties du moment, le scandale entourant un acteur du film, etc... autant de facteurs dont le film ne peut se prévaloir. J'ajoute que le présupposé inverse, tout vient de l'extérieur, est tout aussi stupide, puisque tout aussi indéterminable. Dans ce contexte, le mieux encore est de ne pas rattacher une analyse cinématographique à son succès, sous peine de finir avec un inventaire à la Prévert dont rien ne garantit qu'il soit exhaustif et le moins du monde utile.

Absolument d'accord. D'ailleurs, je ne crois pas que Rafik, dans sa critique d'Avatar, ait nié l'importance des éléments extérieurs (tellement évidents que ç'aurait été stupide). Son propos était de mettre en lumière le fait que des éléments propres au film lui-même permettaient de mieux comprendre pourquoi l'ampleur du succès populaire était mondiale, malgré des barrières culturelles tout de même difficiles à dépasser. Les causes d'un succès sont multiples, il a choisi là d'en expliciter quelques unes. En quoi cela contredit-il votre propos ?

D'une façon plus générale, je ne partage aucunement votre distinction entre prévision et analyse, car, la prévision ne se base que sur l'induction, autrement dit, sur l'analyse a posteriori du succès des films précédents, cecu à des fins de reproduction. C'est en cela que tenter de prévoir le succès d'un film et tenter d'expliquer les raisons a posteriori procèdent de la même démarche et de la même volonté, celle consistant à vouloir justifier et réifier le succès, en en faisant un élément analysable, maitrisable et donc répétable.

Non. Car l'analyse du succès passé se base sur des faits ("le film a été un succès"), et tente juste de trouver des causes. Cela peut se faire pour différente raisons : commerciales, certes ("comment reproduire ce succès"), mais aussi artistiques ("le succès est-il en adéquation avec les qualités du film"), sociologiques ("qu'est ce qu'il y a dans ce film qui touche les foules d'aujourd'hui, qu'est ce que ce succès révèle sur la société").
La logique commerciale se base bien sur le passé pour tenter de déterminer des recettes qui marchent, et dans une certaines mesure, il y a des recettes qui rendent un succès plus probable (têtes d'affiche, sequels, etc.), mais il y a des dizaines d'exemples de succès surprises et de flops également inattendus. C'est précisément la part des causes non-analysables qui joue, l'irréductible inattendu. Les studios savent d'ailleurs également que les recettes trop rodées finissent par ne plus marcher, et sont en général à la recherche de nouveau pas trop risqué... C'est ce qui explique le balancement incessant des films commerciaux entre originalité et recette, et le bras de fer entre plusieurs visions qui s'y joue très souvent (entout cas, pour les projets qui ne sont pas absolument lisses).

Faut-il encore que la dénonciation ne soit pas elle-même une dénonciation d'un phénomène illusoire. En quoi est-ce important de rappeler que la machine fonctionne de façon chaotique, humaine, qu'elle n'est pas parfaitement huilée ? Cela ne l'est qui si on croit à la fadaise consistant à déclarer que les contempteurs du cinéma hollywoodien ne lui reprochent QUE sa mécanique, sa froideur et non la finalité, l'usage qui est fait de cette mécanique, le pur profit.
Cette affirmation peut être nuancée de deux façons :
- Un, le cinéma est une industrie culturelle qui demande un investissement de départ important. Donc, personne (sauf les cinéastes archi indépendants qui tournent avec trois clopinettes) ne tourne uniquement pour l'amour de l'art : il faut au moins rembourser les frais engagés. Tous les films visent des entrées en salle et font l'objet d'un plan marketing : grand public, filmeudauteur (pour les actifs urbains entre autres, cf la première émission de Rafik et Justine), film bis...
- Deux, "le pur profit", cela sous-entend que l'unique préoccupation de l'ensemble des maillons du système hollywoodien est le profit... Or on sait que non, de la part d'un certain nombre de cinéastes et de personnes ayant travaillé au sein de ce système.
On pourrait aussi remarquer que ce "système" a muté plusieurs fois.

Dernière remarque : quand je parle du "système commercial", je ne parle pas que du système hollywoodien, je parle de l'ensemble des films produits avec idée de faire une plus-value sur investissement. C'est à dire, le système de production de 95% des films, peut-être...
"C'est précisément parce que vous interprétez tout ce que dit Rafik à la lumière de l'opinion que vous vous êtes faite de ce qu'il pense (ce qui, dans le cas de votre critique de la présente chronique, ne correspond pas a ce qu'il a effectivement dit) que je dis que vous êtes de mauvaise foi. C'est bien d'avoir en tête d'où vient un discours, c'est autre chose de tout interpréter à la lumière une grille qu'on ne remet jamais en question."

Et pour cause, je l'aurai bien mise en question si Rafik n'avait pas pondu son dernier paragraphe qui est fort de café en terme de mauvaise foi et que vous avalez pourtant sans plus sourciller...

Car, il y opère n'y plus ni moins qu'un report de la critique qu'il vient d'effectuer sur un autre coupable. Hollywood ment par omission, dans le meilleur des cas, pour s'assurer une image lisse, sans heurt, propre à rassurer le spectateur, l'investisseur et à maintenir son image de machine à rêve sans grain de sable, bref, l'eden et voilà t'y pas que Rafik est capable de retourner cette juste critique d'un système frileux, opportuniste, et sans état d'âme en une critique des contempteurs d'Hollywood qui seraient les premiers à renforcer ce défaut devenu du coup presque mineur, anecdotique en comparaison. F
aut arrêter de se foutre de la gueule du monde, serai-je tenté de dire.

La mauvaise foi consiste en l'occurence davantage à prendre les propos de Rafik pour sibyllin, dénué du moindre contexte, de la moindre idéologie, de la moindre continuité, ce qui est tout à fait impossible, tant ce dernier se laisse rattraper en conclusion de sa chronique par ses propres démons.

"Absolument d'accord. D'ailleurs, je ne crois pas que Rafik, dans sa critique d'Avatar, ait nié l'importance des éléments extérieurs (tellement évidents que ç'aurait été stupide)."

Il n'a beau pas les nier, il n'en tient pas compte pour autant, puisqu'il continue de faire son analyse en se centrant sur les éléments qu'ils supposent intrinsèques et explicatifs, ce qu'ils ne sont pas plus que d'autres, de ce succès.

"Son propos était de mettre en lumière le fait que des éléments propres au film lui-même permettaient de mieux comprendre pourquoi l'ampleur du succès populaire était mondiale, malgré des barrières culturelles tout de même difficiles à dépasser. Les causes d'un succès sont multiples, il a choisi là d'en expliciter quelques unes. En quoi cela contredit-il votre propos ?"

Cela le contredit en ce qu'il axe sur un élément, alors qu'aucun n'est explicatif en lui-même, voilà en quoi il contredit mon propos, c'est tout ou rien dans une telle analyse, le mieux étant encore rien. Sortir un élément, c'est déjà lui donner un statut explicatif, causal qu'il n'a pas plus qu'un autre par définition.

"Non. Car l'analyse du succès passé se base sur des faits ("le film a été un succès"), et tente juste de trouver des causes. Cela peut se faire pour différente raisons : commerciales, certes ("comment reproduire ce succès"), mais aussi artistiques ("le succès est-il en adéquation avec les qualités du film"), sociologiques ("qu'est ce qu'il y a dans ce film qui touche les foules d'aujourd'hui, qu'est ce que ce succès révèle sur la société")."

On en reste au même point que précédemment. Si vous faites l'analyse des causes, vous n'avez aucune bonne raison d'en faire sortir une plus qu'une autre sauf à vouloir biaiser et attribuer à l'une d'elles le principal mérite, ce que fait précisément Rafik et que je critique depuis le début (par exemple avec son analyse de Die Hard).

"La logique commerciale se base bien sur le passé pour tenter de déterminer des recettes qui marchent, et dans une certaines mesure, il y a des recettes qui rendent un succès plus probable (têtes d'affiche, sequels, etc.), mais il y a des dizaines d'exemples de succès surprises et de flops également inattendus. C'est précisément la part des causes non-analysables qui joue, l'irréductible inattendu. Les studios savent d'ailleurs également que les recettes trop rodées finissent par ne plus marcher, et sont en général à la recherche de nouveau pas trop risqué... C'est ce qui explique le balancement incessant des films commerciaux entre originalité et recette, et le bras de fer entre plusieurs visions qui s'y joue très souvent (entout cas, pour les projets qui ne sont pas absolument lisses)."

Votre notion de balancement est abusive, elle laisse entendre un retour de balancier équitable, hors rien n'est moins juste. L'exploitation des recettes est la règle (Combien de films de vampire sexy actuellement sur les écran ?), l'incident qui apporte un peu de nouveau sang (mais pas de vampire, hein) arrive tôt ou tard, même dans la machine la mieux huilée, cette dernière n'en est donc pas responsable, même si elle sait en tirer partie en recyclant la nouvelle recette délivrée par accident. Elle ne mérite donc aucunement les laurier que certains lui tressent subrepticement mais inlassablement, à longueur de chronique.

"il faut au moins rembourser les frais engagés. Tous les films visent des entrées en salle et font l'objet d'un plan marketing"

Rien n'est moins nécessaire, un certain mécénat est toujours possible, autrement dit, le don sans attente de retour financier est aussi envisageable, faut-il encore vouloir sortir de l'habitude de faire de l'art pour le profit et entrer dans celui d'avoir rendu possible un nouveau langage. Oui, je sais, c'est une logique hors Hollywood, anti-capitaliste et alors ?

Sur internet actuellement se développe deux voies antagonistes visant à soutenir la création, dans ce qu'on peut appeler les micro-producteurs. Il y a ceux qui cherchent par ce biais à faire fructifier leurs gains, ce ne sont ni plus ni moins que des traders à la petite semaine (qu'ils aillent se faire foutre avec les autres du même type), et ceux qui financent en n'attendant rien ou presque, juste la création de l'oeuvre considérée et le plaisir, l'honneur d'y avoir participé dans la faible mesure de leurs moyens, et ainsi de l'avoir rendu possible.

Il n'y a rien d'utopique à rendre ce mode de création bien plus important qu'il ne l'est. On aura peut-être moins de films au final et peut-être aussi moins de gaspillage, combien des, à la louche, 600 films qui sortent ici méritent de rester dans vos dvdthèques ou d'être vu, sans parler d'être revu ?

"Deux, "le pur profit", cela sous-entend que l'unique préoccupation de l'ensemble des maillons du système hollywoodien est le profit... Or on sait que non, de la part d'un certain nombre de cinéastes et de personnes ayant travaillé au sein de ce système."

Non, justement, on ne le sait pas, car ces cinéastes sont, comme le système le prouve en tentant de réécrire l'histoire sur les bonus des dvd, des accidents, pas des objets planifiés, attendues. La machine les produit néanmoins, comme toute mécanique en engendre par usure, hasard, il suffit de produire beaucoup pour que cela arrive et Hollywood produit beaucoup. Mais cela ne lui accorde pour autant aucun mérite. Tels des millions de chimpanzés devant des machines à écrire qui finissent selon Borges par écrire du Shakespeare, il n'y a rien d'étonnant à ce que sorte d'Hollywood aussi des bons films, de temps à autre.

"On pourrait aussi remarquer que ce "système" a muté plusieurs fois."

Si c'est le cas, ce dont je doute (pour moi, ce ne sont que des mues, la faute à l'attente identique à chaque fois = $), espérons que la prochaine mutation non délétère arrivera rapidement.

"Dernière remarque : quand je parle du "système commercial", je ne parle pas que du système hollywoodien, je parle de l'ensemble des films produits avec idée de faire une plus-value sur investissement. C'est à dire, le système de production de 95% des films, peut-être..."

Reste donc 5% qui peuvent devenir bien plus, cela ne tient qu'à notre passivité consistant à accepter et sanctifier la donne actuelle que cela ne soit pas le cas.

yG
Car, il y opère n'y plus ni moins qu'un report de la critique qu'il vient d'effectuer sur un autre coupable. Hollywood ment par omission, dans le meilleur des cas, pour s'assurer une image lisse, sans heurt, propre à rassurer le spectateur, l'investisseur et à maintenir son image de machine à rêve sans grain de sable, bref, l'eden et voilà t'y pas que Rafik est capable de retourner cette juste critique d'un système frileux, opportuniste, et sans état d'âme en une critique des contempteurs d'Hollywood qui seraient les premiers à renforcer ce défaut devenu du coup presque mineur, anecdotique en comparaison. Faut arrêter de se foutre de la gueule du monde, serai-je tenté de dire.

Non, la critique principale reste sur Hollywood. Rafik se contente juste de dire que le système se joue de sa critique. C'est d'ailleurs une remarque souvent faite à propos du système capitaliste, capable de recycler et commercialiser sa propre critique.

Sur les causes :

Dès qu'on veut expliquer un tant soit peu quelque chose, on est forcé d'en extraire certaines causes, à moins de décider de passer 5 ans de sa vie pour faire une faire thèse complète sur le sujet. C'est le principe de l'essai (écrire sur un sujet sans avoir la prétention de l'épuiser), ou de la chronique, forme trop courte pour permettre de présenter autre chose qu'une proposition sur un sujet.
L'honnêteté repose sur la façon dont ce que l'on dit reste une proposition et ne se prétend pas l'alpha et l'oméga sur le sujet.
Je ne comprends pas trop votre position absolutiste : "on ne peut pas donner des clés de lecteur de l'image, parce que cela fait croire que l'on peut comprendre quelque chose, alors qu'on ne comprend rien" "on ne peut pas analyser certaines causes possibles d'un événement, parce qu'on les sélectionne au détriment d'autres causes" ... Mais dans ce cas là, il ne faudrait rien tenter d'analyser, d'expliquer. Eh bien, contrairement à vous qui dites qu'un peu de connaissance donne l'illusion de tout savoir (et est donc néfaste), j'ai pu constater, pour ma part (sur des gens que je connais), que c'est l'infamiliarité totale avec des analyses critiques mesurées (sur les événements, sur les médias) qui fait tomber les gens dans la croyance dans des analyses fallacieuses et totalisantes (théorie du complot). Vivent les analyses mesurées, donc.

Sur internet actuellement se développe deux voies antagonistes visant à soutenir la création, dans ce qu'on peut appeler les micro-producteurs. Il y a ceux qui cherchent par ce biais à faire fructifier leurs gains, ce ne sont ni plus ni moins que des traders à la petite semaine (qu'ils aillent se faire foutre avec les autres du même type), et ceux qui financent en n'attendant rien ou presque, juste la création de l'oeuvre considérée et le plaisir, l'honneur d'y avoir participé dans la faible mesure de leurs moyens, et ainsi de l'avoir rendu possible.
C'est très intéressant, et très bien. Mais c'est encore tout à fait minoritaire. Je ne pense pas que montrer les mécanismes économiques des grosses machines aille à l'encontre de ce genre d'initiatives.

Non, justement, on ne le sait pas, car ces cinéastes sont, comme le système le prouve en tentant de réécrire l'histoire sur les bonus des dvd, des accidents, pas des objets planifiés, attendues.
Oui, mais comme dirait l'architecte de la matrice, dans un discours peut-être autoréférentiel (bouh la référence, je sais, je n'en ai pas trouvé de mieux mais la thèse est connue), l'accident fait partie du système. Hollywood a besoin des créatifs qui poussent les limites du système pour se renouveler et engendrer des films donnant l'illusion de la transgression, attirant d'autres publics.

Reste donc 5% qui peuvent devenir bien plus, cela ne tient qu'à notre passivité consistant à accepter et sanctifier la donne actuelle que cela ne soit pas le cas.
Personne ne sanctifie la donne actuelle. La démoniser, au lieu de la tenir pour ce qu'elle est, ne fait pas plus avancer le schmilblic.

Bon, sur ce, je me dégage un peu de la discussion, on commence à tourner en rond et à couper les cheveux en quatre.
c'est la deuxième fois que je vote pour un de tes message plein de bon sens Rolleyes, par contre ne lutte pas trop contre Yannick G, tu risques d'y perdre ton âme. :)
Très bon poste, en effet.

Et, effectivement, il est inutile de se battre avec des personnes qui, de toute manière, ont claqué la porte de ce forum et n'y sont donc plus présentes (ou alors, ils seraient ce qu'on appelle des "grandes gueules").
Désolé, il semblerait qu'un bug de navigateur double mes envois.
cela dit si tu veux voir John Moore agoniser d'injures des studios et démonter son propre film, procure toi le dvd de Max Payne, il parait que le commentaire audio vaut son pesant de cahuèttes
Rassurez moi, Le Veilleur, vous n'êtes pas dialoguiste ?

Rassurez moi, Le Veilleur, vous n'êtes pas dialoguiste ?


le pourquoi de cette question je vous prie ? ;)
On dit agonir d'injures, pas agoniser ...
certes :) rooooh la honte :( mea culpa. cofondre "agonir" et "agoniser" .
Moi, j'aime bien "agoniser d'injures"....

Exemple :
-Espèce de ségomélancharrrrrgggggg, keuf keuf bachiiiirrrrrrggggg bouzouu keuf keuf rrrgggg
-Qu'est-ce qu'il dit ? Lapakompri ?
-Il ne dira plus rien désormais, Slobodana. Soyez courageuse autant que forte...
-Mais qu'est-ce qu'il a dit ?


Slobodana a bien raison de se poser toutes ces questions qui l'interrogent :
Que voulait-il donc dire ? Quelles sont ces injures mystérieuses que le vengeur m@squé emporta dans son dernier souffle du voyage ultime au delà des rives de la mort qui l'a tué ?
Vous le saurez peut-être dans notre prochain épisode de "Crise au SarkozistanTM"
"Non, la critique principale reste sur Hollywood."

Ben oui, c'est pourquoi la conclusion de Rafik ne revient pas dessus et n'en tire aucunement les bonnes conclusions, mais renvoie la balle à l'extérieur, comme foutage de gueule, je ne connais pas mieux.

"Rafik se contente juste de dire que le système se joue de sa critique."

Non, c'est encore une fois Rafik qui se joue d'une certaine critique qu'il condamne régulièrement, puisqu'il a beau souligner les abus des studios, c'est pour les dédouaner dans le même mouvement (alors qu'il aurait pu avec les preuves amoncelées les enfoncer là où ils méritent d'être en fonction de leurs agissements) et tacler au passage les contempteurs de l'industrie Hollywoodienne ?
Refoutage de gueule.

"C'est d'ailleurs une remarque souvent faite à propos du système capitaliste, capable de recycler et commercialiser sa propre critique."

Et... et... on en tire quoi dans ce cas comme conclusion ?

Que le capitalisme est bel et bien une idéologie de merde, opportuniste, sans éthique, dont le seul crédo est le profit et ceux qui critiquent le capitalisme pointent bel et bien à raison cette dimension inhérente à ce système idéologique et ne font pas le jeu du capitalisme pour autant, comme certains voudraient nous le faire croire, histoire d'invalider toute critique à l'encontre de la poule aux oeufs d'or.

"Dès qu'on veut expliquer un tant soit peu quelque chose, on est forcé d'en extraire certaines causes, à moins de décider de passer 5 ans de sa vie pour faire une faire thèse complète sur le sujet. C'est le principe de l'essai (écrire sur un sujet sans avoir la prétention de l'épuiser), ou de la chronique, forme trop courte pour permettre de présenter autre chose qu'une proposition sur un sujet."

Non, même dans un essai, on n'est pas obligé d'être à ce point partial. La position de Rafik ne tient pas à manque de temps ou de place, mais à l'orientation qu'il donne in fine à son constat. Ce qui ne dépend aucunement des facteurs que vous énoncez pour le dédouaner.

"L'honnêteté repose sur la façon dont ce que l'on dit reste une proposition et ne se prétend pas l'alpha et l'oméga sur le sujet."

Qu'en savez-vous des prétentions de Rafik ? A force de lire sa prose qui navigue toujours dans les mêmes eaux, sa prétention me semble toute autre et bien moins respectable que celle que vous lui attribuez.

"Je ne comprends pas trop votre position absolutiste : "on ne peut pas donner des clés de lecteur de l'image, parce que cela fait croire que l'on peut comprendre quelque chose, alors qu'on ne comprend rien" "on ne peut pas analyser certaines causes possibles d'un événement, parce qu'on les sélectionne au détriment d'autres causes" ... Mais dans ce cas là, il ne faudrait rien tenter d'analyser, d'expliquer."

Il faudrait surtout avoir la prudence et donc la probité que n'a pas Rafik de ne pas se servir des éléments qu'il fournit pour alimenter les thèses plus que discutables et critiquables qu'il défend pourtant à partir d'eux. Souligner, mettre en exergue un fait n'est jamais innocent, surtout quand on le fait en bon prestidigitateur pour détourner l'attention de sa réelle cible... à d'autres.

Les analyses factuelles ne sont jamais objectives, elles sont le fruit d'une sélection, d'un tri d'informations. Or, Rafik se sert de données factuelles pour nous refiler en lousdée son idéologie cinématographique. Que vous soyez dupe ou complice, ce n'est pas mon problème, je n'ai tout simplement pas à accepter l'orientation qu'il donne aux faits.

Vivent les analyses mesurées, donc."

Je n'en vois aucune ici. Je ne vois que des analyses partielles et partisanes, de surcroît, comme si cela n'était pas déjà assez, au service d'une idéologie que je réprouve.

"C'est très intéressant, et très bien. Mais c'est encore tout à fait minoritaire."

Que cela soit minoritaire ne constitue pas un critère d'irrecevabilité.

"Je ne pense pas que montrer les mécanismes économiques des grosses machines aille à l'encontre de ce genre d'initiatives."

Non, et d'ailleurs, je ne m'attarde aucunement sur la plus grande partie de la chronique de Rafik, fort appréciable au demeurant, seulement sur les conclusions erronées et fallacieuses qu'il en tire, ce qui n'est pas anecdotique, tant la conclusion donne au reste sa couleur, sa tonalité, et révèle la finalité de cette chronique.

"Oui, mais comme dirait l'architecte de la matrice, dans un discours peut-être autoréférentiel (bouh la référence, je sais, je n'en ai pas trouvé de mieux mais la thèse est connue), l'accident fait partie du système."

Non, c'est là l'erreur, l'accident ne fait pas partie du système, contrairement à ce que le système (de récupération) tente de nous faire croire. Preuve en est, que le système lui-même lutte constamment contre les accidents, tentent de les prévenir et ne les favorisent aucunement. L'opportuniste ne favorise rien, il exploite tout, chose bien différente.

"Personne ne sanctifie la donne actuelle."

Si vous le dites, mais ce n'est aucunement ma vision de la prose rafikienne, bien au contraire.

"La démoniser, au lieu de la tenir pour ce qu'elle est, ne fait pas plus avancer le schmilblic."


C'est un a priori indémontrable, tant que tout ce que vous produisez ne sert qu'a entretenir le système.

"Bon, sur ce, je me dégage un peu de la discussion, on commence à tourner en rond et à couper les cheveux en quatre."

Non, je dirai que nous constatons notre irréconciliable divergence de point de vue sur la production rafikienne.
Nous serons donc amené à nous relire, puisque Rafik est encore là et fidèle à lui-même.... hélas.

yG

ps: Salut LeVeilleur, ne vous fatiguez pas, je n'ai pas pour vous le dixième de l'estime que j'ai pour les arguments de Rolleyes.
""Oui, mais comme dirait l'architecte de la matrice, dans un discours peut-être autoréférentiel (bouh la référence, je sais, je n'en ai pas trouvé de mieux mais la thèse est connue), l'accident fait partie du système." "

Je rebondis sur cette assertion, tant elle résonne étrangement sur ce site.
En effet, autant dire à suivre cette logique totalisante où tout fait parti du système et toute critique fait son jeu, qu'asi fait le jeu du système médiatique...

C'est tellement évident, qu'asi a dû partir de la télévision et se réfugier sur le net.
Je suis sûr que vous en trouverez qui diront que c'était pour son bien et que Daniel devrait en être redevable au système.
Non, il ne doit l'être qu'à lui-même et à ceux qui l'ont soutenu.
Nuance. Ne nous trompons pas de responsable et d'adversaire.

yG
Non, même dans un essai, on n'est pas obligé d'être à ce point partial. La position de Rafik ne tient pas à manque de temps ou de place, mais à l'orientation qu'il donne in fine à son constat. Ce qui ne dépend aucunement des facteurs que vous énoncez pour le dédouaner.

Une chronique, un essai, n'ont pas vocation à donner la connaissance universelle mais une analyse personnelle d'un auteur. C'est à ses arguments, à son originalité et à sa justesse qu'on l'évalue. Vous pouvez ne pas être d'accord avec la chronique, mais vous pouvez difficilement lui reprocher d'être personnelle (est-ce que les chroniques de Daniel sont neutres ? Est-ce que les chroniques de Justine sont neutres ? Est-ce que c'est ce qu'on leur demande ?)

Il faudrait surtout avoir la prudence et donc la probité que n'a pas Rafik de ne pas se servir des éléments qu'il fournit pour alimenter les thèses plus que discutables et critiquables qu'il défend pourtant à partir d'eux.

Elles sont discutables, elles sont critiquables, c'est en cela qu'elles sont bonnes à dire. Celui qui n'a à dire que le consensuel et l'admis n'a aucune raison de l'ouvrir.

Souligner, mettre en exergue un fait n'est jamais innocent,

Effectivement,

Les analyses factuelles ne sont jamais objectives, elles sont le fruit d'une sélection, d'un tri d'informations.

C'est vrai, on en a parlé, je crois.

Or, Rafik se sert de données factuelles pour nous refiler en lousdée son idéologie cinématographique. Que vous soyez dupe ou complice, ce n'est pas mon problème, je n'ai tout simplement pas à accepter l'orientation qu'il donne aux faits.

Ce n'est pas du loucedé, on sait d'où il parle. Et les données factuelles lui servent effectivement à appuyer son argumentation, qui tient la route.

Je n'en vois aucune ici. Je ne vois que des analyses partielles et partisanes, de surcroît, comme si cela n'était pas déjà assez, au service d'une idéologie que je réprouve.

Je pense que le fait que vous ne soyez pas d'accord avec les chroniques de Rafik vous fait exagérer l'aspect "partiel et partisan" de ses propos. Vous lui en voulez de ne pas être un anti-Hollywood forcené, parce que c'est là toute l'idéologie qu'on peut trouver dans ses chroniques : "Hollywood, ce n'est pas *forcément* nul"

Que cela soit minoritaire ne constitue pas un critère d'irrecevabilité.

Absolument pas, mais j'étais en train de parler du fait que l'immense majorité des films est produite dans le circuit commercial. Cela ne constitue donc pas un contre-argument.

Je rebondis sur cette assertion, tant elle résonne étrangement sur ce site.
En effet, autant dire à suivre cette logique totalisante où tout fait parti du système et toute critique fait son jeu, qu'asi fait le jeu du système médiatique...

C'est tellement évident, qu'asi a dû partir de la télévision et se réfugier sur le net.
Je suis sûr que vous en trouverez qui diront que c'était pour son bien et que Daniel devrait en être redevable au système.
Non, il ne doit l'être qu'à lui-même et à ceux qui l'ont soutenu.
Nuance. Ne nous trompons pas de responsable et d'adversaire.


Eh bien là on retomberait sur notre débat sur la forme dans l'autre forum... A mon avis l'accident continue à faire partie du système tant qu'il n'en abandonne pas les formes. C'est à dire, le blockbuster qui critique Hollywood continue à faire partie du système ; le film qui rejette radicalement les formes et les façons de faire hollywoodiennes sort là du système.
Asi à la télé faisait encore partie du système, une fois en ligne (avec ce que ça implique comme participation du spectateur, d'hétérogénéité des formats), beaucoup moins.
L'art contemporain anticapitaliste vendu aux foires d'art contemporain et côté sur le marché de l'art fait partie du système, l'art contemporain anticapitaliste distribué à la sauvette dans la rue sans médiatisation en sort.
"ps: Salut LeVeilleur, ne vous fatiguez pas, je n'ai pas pour vous le dixième de l'estime que j'ai pour les arguments de Rolleyes"

t'en fais donc pas, c'est réciproque mon poussin, je l'avertis simplement que tu veux toujours avoir raison (même quand tu as tort), donc qu'elle ne perde pas trop son temps avec toi c'est tout :)
"je l'avertis simplement que tu veux toujours avoir raison (même quand tu as tort), donc qu'elle ne perde pas trop son temps avec toi c'est tout :)": LeVeilleur.

Et moi, personne ne me prévient. :)

yG
[quote=Rolleyes] Vivent les analyses mesurées, donc.

[quote=yannick G] Je n'en vois aucune ici. Je ne vois que des analyses partielles et partisanes, de surcroît, comme si cela n'était pas déjà assez, au service d'une idéologie que je réprouve.

Magnifiquement résumé!
"Magnifiquement résumé!"

Ce que vous avez encore loupé, gemp, c'est la dimension idéologique du combat qui se mène ici. Or, tous les partisans ne se valent pas, car, toutes les idéologies ne se valent pas, sauf à se vouloir en dehors du conflit idéologique, comme vous probablement.

yG
Oh oui, j'ai bien compris. Seule votre idéologie prévaut. Heil yG.

Moi, le loupe tout, je suis très inférieur. Je ne comprends rien aux contradictions.
"Oh oui, j'ai bien compris. Seule votre idéologie prévaut. Heil yG.": gemp (en gras par moi)

Et oui. Pour autant, inutile d'en appeler implicitement au nazisme pour comprendre que toutes les idéologies ne se valent pas et ne sont donc pas légitimes, mais si vous n'avez que cela en réserve comme argument, cela ne m'inquiète pas, car, cette période historique est bel et bien la preuve que toutes les idéologies ne se valent pas et ne méritent pas de perdurer...

Moi, le loupe tout, je suis très inférieur. Je ne comprends rien aux contradictions."

Être partisan n'est pas un crime en soi, tout dépend de l'idéologie véhiculée, nazie et résistant pour reprendre votre allusion ne peuvent être renvoyés dos-à-dos. Aucune contradiction là-dedans, sauf encore à vouloir se désengager, comme c'est votre cas en l'occurence dans le débat qui a lieu ici.

yG
C'est notamment un souci qu'avait Orson Welles, dont la légende montée par les cinéphiles faisait que les studios pensaient qu'il ne finissait pas ses films, et lui donnait plus de difficultés pour monter ses projets.
En plus d'être totalement passionnant, ton article m'a appris plein de trucs sur des commentaires audio de DVD que je n'ai jamais pris le temps d'écouter. Merci beaucoup Rafik.
Effectivement, je n'ai pas le souvenir d'avoir vu récemment de bonus pertinents sur des DVD de films contemporain. En revanche, dans ce qu'on appelle les "classiques", ils pullulent, dès lors qu'il ne s'agit pas d'édition de studio (Comme c'était le cas pour "Lawrence d'Arabie" par exemple). A cet égard, je vous recommande les éditeurs Wild Side et Carlotta, qui propose systématiquement des bonus particulièrement passionnant et ne cachant rien des réalités des tournages. Ainsi, l'édition récente du sublissime "City Girl" de Murnau révèle dans le détail les relations qu'entretenait ce dernier avec son studio et n'occulte rien du débat qui eut lieu bien des années plus tard pour savoir si Murnau était bien l'auteur du film (Il a pratiquement abandonné le projet à la fin du tournage et n'a laissé que quelques notes manuscrites pour le montage, pressé qu'il était de rejoindre Robert Flaherty à Tahiti pour réaliser ce qui devait être son dernier film, "Tabou"). Encore mieux, les bonus du coffret "indien" de Fritz Lang ("Le tigre du Bengale" et "le tombeau Hindou"), débinent les deux films en question avec un enthousiasme qui force le respect. Même Fritz Lang s'y met dans une interview, ceci expliquant peut-être cela. Bref, mettez-vous aux "classiques", vous serez moins déçu :)
Vraiment interessant

"Par sa régularité et sa très large diffusion dans les foyers, ce mensonge sur les conditions réelles de fabrication d'un gros film entretient le mythe d’un Hollywood surpuissant, croulant sous les dollars"

A ce propos, il me semble au contraire que l'appauvrissement des extras a plutot tendance a prouver la puissance des studios hollywoodiens qui ne voient le film que comme un produit commrecial, et les bonus ne sont la que comme outil marketing.

C'est effectivement tres frustrant depuis quelques annees de mettre un DVD 2 discs special edition, et de decouvrir 5 minutes de rien du tout sur le second disque.

En general la collection Criterion offre plus d'extras que les versions "normales" DVD ou BR. Mais ils sont aussi plus chers.

Certains realisateurs estiment que seul le film est important et doivent se battre pour sortir un DVD sans aucun extras

Certains realisateurs, eux doivent se battre, au contraire pour faire sortir ds DVD avec des extras interessants ( David Fincher, Francis Ford Coppola, Ridley Scott, James Mangold, Jason Reitman, Oliver Stone ... )

Il y a eu aussi une tendance depuis quelques annees par un ou deux studios a ne plus mettre d'extras sur les DVD ... Pour que les gens achetent du Blu-ray

Or la donne va changer a partir de ce ete ou va etre lance le format Ultraviolet qui doit remplacer DVD et Blu-Ray : Lionsgate Entertainment, Paramount Pictures, Sony Pictures Entertainment, Twentieth Century Fox, Universal Pictures et Warner Bros. Entertainment Inc. viennent de signer l'accord il y a 3 jours : Format digital uniquement accessible en download.

On verra bien si les extras existeront toujours ( Apple n'offre les extras depuis que quelques mois en download. Je n'ai jamais downloade de film iTunes et suis curieux de savoir s'il y a au moins autant d'extras que sur les DVD/BR )
super article, encore une fois, maintenant si les dvd mentent, où est-ce que Rafik Djoumi a appris tout ce qui concerne les films dont ils parlent ? Livre nous tes sources ;)

"On ne trouvera aucune évocation du cinéaste George Miller sur le DVD de Contact, alors qu’il travailla près de cinq ans sur ce film (et qu’au moins deux séquences portent assez distinctement sa marque)."

ça ça m'intéresse bigrement, pour le coup, tu penses à quelles séquences en particulier ?
J'imagine très bien le bonus du dernier film de Woody Allen, tourné à Paris avec la femme de qui vous savez.
Woody Allen : "Carla Bruni est une actrice fantastique. Je me souviens très bien d'une scène où elle devait simplement passer en tenant une baguette de pain à la main. Pourquoi je l'ai fait reprendre 38 ou 50 fois (je ne sais plus, quand on aime, on ne compte pas... l'argent du producteur) ? Simplement pour le seul plaisir d'admirer sa démarche chaloupée".
Mc Tiernan est intervenu dans Speed ???!!
Passionnant et très bien documenté!
Pour ceux que le sujet intéresse, l'excellent podcast "Tonigh On Mars" (oui, c'est français) traite de l'actu des sorties DVD/BluRay, avec passion et intelligence. Et humour.

http://www.nowatch.tv/category/tonight-on-mars/

Le dernier épisode évoque justement la sortie du dernier coffret Alien, contenant des parties de making-of précédemment censurées par le studio (par exemple David Fincher insultant copieusement la Fox).
Merci pour cette chronique !
Bravo !
Super article, bien documenté, bien écrit.
Merci.
Différent avec les dvd de films français ? plus "honnêtes" ?
Tiens, et si je renouvelais mon abonnement?
Article intéressant et très instructif. Merci :)

En revanche, j'ai la version collector de la belle et la bête. Il m'avait justement semblé, au vu de making of, que Howard Ashman était la personne sur qui reposait tout le film et qu'il n'aurait jamais connu le succès sans cet homme.
Je n'ai regardé dans ma vie que très peu de boni-bona-bonus DVD, ayant trouvé ceux que j'ai vu identiques d'hypocrisie dégoulinante, de clichés convenus, d'auto-satisfaction lénifiante (Peut-être n'avais-je pas vu les bons).
Il y a des gens assis dans des fauteuils dans une salle. Ils sont tout seul, et parlent de l'esprit d'équipe. Parfois ils sont deux, et se font rire l'un l'autre en évoquant des anecdotes qui ne feraient rire personne d'autre.
-J'ai adoré travailler avec XXXX. Son sens de la direction d'acteurs est vraiment originale, on sent qu'il veut donner une vraie épaisseur psychologique à ses personnages, et il a un talent fou pour vous mettre en confiance.
-Il y avait vraiment une super ambiance sur le plateau. YYYY n'arrêtait pas de nous faire rire en improvisant, mais tout cela restait vraiment très professionnel. Je n'ai jamais vécu un tournage où je me sente aussi à l'aise. C'était vraiment une expérience formidable !
-Je pense que le public va adorer ce film. Il y a des scènes d'actions vraiment nouvelles, des poursuites comme on n'en a jamais vues... Ceux qui pensent tout connaitre des effets spéciaux vont être surpris, car là on a repoussé encore plus loin les limites du possible.
-J'ai tout de suite apprécié le scénario, dès la première lecture. Quand XXX m'a proposé le rôle, je me suis dit qu'il n'était pas possible d'hésiter. Ce personnage est tout simplement passionnant, et je sentais que j'avais un truc à défendre, là.
Etc.etc...
Après en avoir vu cinq ou six qui répétaient les mêmes choses, j'en étais venu à rêver d'un DVD qui comporterait 3 heures de bonus de ce type, dans lequel tous les acteurs les plus célèbres viendraient réciter leur petit argumentaire pour vendre le film qui, lui, n'aurait duré que quatre minutes (génériques compris).

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