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"Contamination radioactive" de l'eau au tritium : anatomie d'une panique

À force de titres alarmistes et d'infos copiées-collées sans mise en perspective scientifique, un rapport sur la présence à très faibles doses de tritium (hydrogène radioactif) dans l'eau potable en France a pris des airs de catastrophe nucléaire de grande ampleur. Et quand les médias se sont corrigés, nulle autocritique n'a fleuri....

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Avec votre taux de 130 Bq/kg vous être clairement un humain de mauvaise qualité.

Une eau a 0Bq/L n'existe pas. Presque rien n'existe a 0Bq tout court.
L'eau dans la nature, suivant les sols etc .. est entre 0,1 et 1 Bq/L

Approuvé 7 fois

Quelques chiffres sur la radioactivité naturelle en Becquerel par unité de volume/masse :

- eau "normale" : 0,1 Bq/L

- eau dont on parle : 100 Bq/L

- corps humain : 130 Bq/Kg

- roches granitiques : 1000 Bq/Kg


Et avec les roches granitiques, on a du radon,(...)

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"du potassium-40 une substance radioactive présente dans les bananes"

on en parle aussi ici:

https://twitter.com/nofake_science/status/1152179780453838850

(par contre on a pas tant parlé de la pollution au plomb bien reelle aux abords de notre-dame après l'incendie:

https://www.mediapart.fr/journal/france/200719/le-plomb-de-notre-dame-l-inadmissible-deni?onglet=full


"Et en même temps",  les mêmes talentueux "journalistes" se garderont bien de préciser que:

1) il n'y a aucune raison que l'eau en bouteille soit meilleure du point de vue de la concentration en tritium, pour les eaux provenant des mêmes zones de captage.

2) les palettes de bouteille plastiques sont parfois stockées longtemps et sans ménagement en plein soleil avant d'arriver sur les étalages, ce qui augmente les relargages de composés indésirables provenant du contenant vers le contenu!

3) l'eau du robinet subit autant de contrôles (sans doute plus d'ailleurs) que les eaux en bouteille.

 

Et toujours rideau de fumée sur la question principale:  qu'est ce qui se passe dans l'eau potable en cas d'accident nucléaire, même mineur? 


Il vont coincer une femme un peu angoissée ou simplement avide d'avoir le quart d'heure de célébrité auquel il paraît que nous avons tous droit, haro sur la baudette, égratigner au passage l'asso qui a porté la nouvelle principale (ACRO, accroche toi!), nous "rassurer" une fois de plus, et surtout essayer de discréditer toute info non conforme à leurs voeux. 


Aie confiance, Mowgli, c'est Kaa qui te le dit.


Ah, et un détail, zont même pas eu besoin de la nouvelle loi, l'ancienne était déjà prévue pour ça.

Et personne ne dénonce la présence de MODH en grande quantité dans l'eau potable ? http://curiologie.fr/2017/03/modh/

Et on apprend désormais, via les mêmes média, qu'une enquête pour diffusion de fausses nouvelles a été lancée. Tous parlant des réseaux sociaux qui auraient déclenché la panique, sans jamais ne serait-ce qu'évoqué leur rôle à eux dans tout ça. 

A quel moment peut-on être aussi aveugle et avoir aussi peu d'honnêteté intellectuelle ? Ça devient vraiment désespérant...

Et voilà, encore une belle illustration du traitement des informations scientifiques (ou à caractère scientifique, puisque ici même si l'information de base n'est pas "scientifique" en elle même, son interprétation nécessite de faire appel ux résultats de la recherche) par les médias...

Je ne serai pas de ceux qui félicitent cet article. J'aime bien voir Justine Brabant dans les émissions mais là, j'ai un doute sur la conclusion.


« (…) selon Guillaume Rougier. « On voulait mettre en lumière les relations entre les éléments radioactifs des centrales et notre consommation d'eau potable », justifie-t-il. Ce sont plutôt des effets à long terme qui sont redoutés, et notamment en cas d'accident de la centrale qui pourrait provoquer des rejets plus massifs d'autres déchets.

Dans le même article, la "responsable réglementation et radioprotection" de la Criirad insiste : "On ne veut pas créer la panique". Corinne Castanier explique que les niveaux de risque sont "faibles" mais restent néanmoins "inacceptables". » (Souligné par moi).


Justine Brabant conclut :

« L'occasion de faire un peu d'autocritique ? Curieusement, ces articles en forme de démentis préfèrent parler de "bruits" ou de "rumeurs" ayant circulé "sur les réseaux sociaux" que des dizaines d'articles souvent anxiogènes commis au sein de leurs propres rédactions. »


Personnellement, j’aurais plutôt tendance à m’inquiéter du retour rapide des grands médias au thème: "circulez, il n’y a rien à voir! ".

Sur une page FB GJ , j'avais tenté d'apporter des précisions issues de l' OMS (10.000 bql/L) ainsi que la carte des relevés , vendredi. La cloche FB ne m'a pas réveillé sur ce point , le com a-t-il été lu ? Je ne sais point pour l'instant ! En tout cas , les marchands de flotte se frottent les paluches !

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Une panique injustifiée peut nous induire à ne plus tenir compte des alertes futures, justifiées ou pas. Mais c'est aussi valable pour les communiqués rassurants du type: "La préfecture dément et rassure". Combien de démentis de ce type avons-nous déjà constatés menteurs? Pourquoi croire celui-ci plutôt que ceux-là? 


Ne plus croire en rien, et "en même temps" avaler tout ce qui passe... 


Pour cette alerte-ci, nous retiendrons qu'elle était injustifiée... mais que l'info que voulait faire passer ACRO, "Quelle  eau  potable  en  cas  d’accident nucléaire grave ?" s'est perdue dans les sables. Avec un peu de mauvais esprit, on pourrait se demander si c'était pas l'objectif.

Quand on joue avec la carte dont le lien est donné dans l'article on s'aperçoit que les mesures ne se font pas in situ mais dans les installations d'épuration en amont du circuit de distribution. En Île-de-France le résultat est assez drôle puisque les arrondissements du sud et de l'ouest, alimentés par deux réservoirs à 0,8 Bq/l et 1,3 Bq/l, ont dix fois moins de radioactivité que les communes adjacentes de banlieue qui sont alimentées par le réseau G.Choisy Production à 10 Bq/l.

Même si les taux sont dérisoires les Parisiens vont encore se faire traiter d'aristos.

La carte des mesures du Réseau National de Mesure de la radioactivité (RMN) affilié à l'Autorité de Sureté Nucléaire n'est plus disponible depuis cet après-midi alors qu'elle l'était hier et ce matin. C'est ballot.



Entre les nanoparticules, les pesticides, les molécules pharmaceutiques, du plastic, les perturbateurs endocriniens, le chlore, les nitrates, les bactéries, l'arsenic, ... voilà que le cocktail de l'eau du robinet s'enrichit de tritium.


Perso, je n'ai pas très envie de boire cette mixture (au 21° siècle) avec ou sans tritium. 


Même la prudence du Canard n'enlève en rien l'information principale qui demeure que les centrales nucléaires se donnent la liberté de libérer de l'eau radioactive dans la nature (!) au prétexte que les seuils ne sont pas dépassés - mais pour qui ? 


Les populations à proximité du robinet de vidange ne sont peut-être pas aussi ménagées que celles qui habitent à cent kilomètres.


C'est un peu comme les algues vertes. Ce n'est pas toxique tant qu'on n'a pas le nez - ou la bouche - dedans.


Savoir que la centrale vidange ses cuves pose aussi la question de "l'accident" si le robinet reste coincé ouvert ou si le "robinetier" l'oublie un peu trop.


Il n'y aura pas lieu à faire les étonnés et de se précipiter sur de l'eau en bouteilles souillées d'autres cochonneries.


L'alternative n'est pas plus joyeuse.


Il y a du vin bourré de pesticides et des bières sont produites avec des OGM.


L'été sera encore plus chaud...



Alors que nous vivions bien mieux avant la révolution industrielle , les travaux des champs entretenant la'santé ..... mais pas longtemps.


Restons plutôt en alertes sans devenir paranoïaqu'es au risque de jeter le bébé avec l'eau du bain.

Il ne reste plus qu'une invitation à l'hôtel de Lassay pour boire des vins pas (encore) entachés de pesticide?

Les crus des années 80 recevait des pluies acides.

Oui mais votre commentaire est tout ce qu'il y a de plus  rafraîchissant!!!!!!!!!!

Quelques chiffres sur la radioactivité naturelle en Becquerel par unité de volume/masse :

- eau "normale" : 0,1 Bq/L

- eau dont on parle : 100 Bq/L

- corps humain : 130 Bq/Kg

- roches granitiques : 1000 Bq/Kg


Et avec les roches granitiques, on a du radon, un gaz radioactif dont les concentrations dans les habitations peuvent être supérieur à 150 Bq/m3 dans le Massif central, les Vosges ou en Corse (cf cet article de l'IRSN).


Donc, quand on dit que ce tritium est sans danger, c'est par rapport au niveau de risque des conditions naturelles. Parce que bon, la "nature" n'est pas particulièrement gentille ou saine.


P.S. : les bactéries sont naturelles, ne pas en avoir est signe d'une action artificielle, notamment du chlore dans l'eau ou des antibiotiques pour les détruire.

P.P.S. : question perturbateurs endocriniens, le soja contient au naturel des phytoestrogènes et il y a eu une alerte récente sur leur taux dans divers produits

P.P.P.S. : d'ailleurs, au naturel, les plantes produisent aussi un tas de pesticides, des toxines, des poisons pour telles ou telles espèce (une grappe de raisin peut être fatale à un chien...)

La nature est dangereuse mais, à la différence de l'humain, elle n'est pas méchante. 


La nature lui survivrait d'ailleurs plutôt assez bien et assez vite  : Que deviendrait la Terre si les humains disparaissaient soudainement ?


Merci pour le site de l'RSN qui mérite d'être lu attentivement. J'ajoute ce site qui peut aussi intéresser les lecteurs ; https://www.mesure-radioactivite.fr/#/


La radioactivité est dangereuse même à faible dose 


Les athlètes des JO de Tokyo 2020 vont suer à côté de Fukushima et les chaînes de télé et les vendeurs de télés s'en réjouissent.


Le taux de tritium dont il s'agit était trois fois supérieur à la norme admise


Permettez de penser que quelqu'un n'est pas forcément satisfait ni rassuré de boire toute l'année de l'eau juste sous la barre de la dose admise. 


Il est légitime qu'il préférerait aller boire ailleurs.


Le rayonnement naturel pose la question de l'honnêteté des personnes qui ont cette information à l'égard de celle qui ne l'ont pas.


Les agents immobiliers précisent-ils toutes les subtilités que vous énoncez aux candidats acquéreurs ou locataires (notamment pour le radon) ? Et les employeurs " Venez bosser dans la région, il y a du  becquerel gratos à la pelle " ?


PS : Si les bactéries sont aussi bonnes que cela, pourquoi traite-t-on l'eau du robinet à la javel ?

PPS' : je mange local. donc pas de soja.

PPPS : je n'adapte pas mon régime alimentaire sur les chiens car ils n'ont pas du tout le même système digestif que nous et ne supportent donc pas toutes ces horribles choses que sont le vin (même sans pesticide), la pomme de terre (crue), l'avocat, le chocolat, le blanc d'oeuf cru, le lait, etc. Un point commun avec eux, je ne mange pas de croquettes pour chat (très déconseillées aux chiens)

Pour ce qui est du radon, je crois qu'il y a de la surveillance dans certains coins parce que ça peut s'accumuler dans les caves et le secteur de l'immobilier doit être au courant dans ces secteurs (mais à vérifier, je dis ça de mémoire).


Mais sinon, heureusement qu'on ne passe pas sa vie à s'inquiéter de la radioactivité naturelle. Le corps humain n'est pas passif, il est agressé en permanence et se répare en permanence, et en-deça de certaines doses il corrige les effets délétères de l'environnement même si, forcément, c'est plus ou moins efficace selon les gens et les conditions, que c'est cumulatif (on vieillit...) et que ça finit par échouer (l'humain est mortel...).


Question doses, l'article que vous indiquez parle d'un prélèvement où on serait à 310 Bq/L, 3 fois les 100 Bq/L comme norme qualité (et pas sanitaire) mais ça reste toujours très faible : pour rappel, le corps humain est à 140 Bq/Kg, donc quelqu'un qui pèserait 60 kg serait aussi radioactif qu'environ 27 litres de l'eau en question. Va-t-on éviter la foule à cause de ce genre de radioactivité ? Esquiver les gens pour ne pas être "irradié" ?


Mais comme c'est cumulatif, il est légitime de s'interroger sur ce que produit l'industrie nucléaire par rapport à l'environnement.

Pour l'impact global moyen en France, j'ai trouvé un chiffre, 0,010 mSv/an, entre le deux-centième et le millième de la radioactivité naturelle qui serait de 2 à 10 mSv/an selon les endroits et 2,4 mSv/an en moyenne.


Bon, après, vaut mieux être prudent avec l'industrie nucléaire et surveiller de manière indépendante ce qu'ils font à défaut de parvenir à changer de source d'énergie. Ca ne serait pas plus mal qu'on se passe des centrales...


Note : "mSv", c'est pour millisievert, le Sievert étant une unité développée exprès pour les effets sanitaires des divers rayonnements.


P.S. : je ne disais pas que les bactéries étaient bonnes, je disais qu'elles étaient naturelles alors que vous les listiez à côté du chlore, des plastiques etc., comme si c'était nos industries qui les produisaient. Nos industries produisent au contraire des anti-bactériens ce qui n'est pas sans problème avec le risque de développement de souches bactériennes résistantes, dans les hôpitaux notamment et peut-être dans certains élevages bourrés d'antibiotiques.

 " l'information principale qui demeure que les centrales nucléaires se donnent la liberté de libérer de l'eau radioactive dans la nature (!) au prétexte que les seuils ne sont pas dépassés - mais pour qui ? "


 "Il y a du vin bourré de pesticides et des bières sont produites avec des OGM."


J'ai bien noté le second degré de votre message, mais ... l'information principale qui demeure à la lecture de votre commentaire c'est que des humains se donnent le liberté de consommer du vin et de la bière au prétexte que c'est agréable, alors qu'ils n'en ont aucun besoin physiologique, que les dangers sanitaires et sociaux liés à la consommation d'alcool (pour eux-mêmes et les autres) sont archi-connus, et que par conséquent la production, le transport et la commercialisation de ces produits, même sans pesticides ni OGM sont...un non-sens !


Oui, les question en cas d'accident nucléaire se posent, et lourdement, mais l'alcool on n'en est pas à envisager qu'il pourrait faire des ravages, il les fait déjà et depuis longtemps.

Mouais, m'enfin l'art et le travail ne sont pas non plus physiologiquement indispensables, le second pouvant avoir des effets largement aussi délétères que l'alcool, sans que grand monde ne s'interroge sur leur non-sens... et pour l'alcool la capacité de tous les grands singes à digérer et métaboliser l'éthanol prouve que si l'alcool ne nous est pas physiologiquement indispensable il nous a procuré il y a quelques millions d'années un avantage évolutif certain.

Bouh, les comparaisons. :(

Regardez les chiffres concernant les dégâts de l’alcool. Vraiment.

J'ai beau les regardé rien n'indique qu'ils soient pires que les chiffres des dégâts globaux liés au travail mais compte tenu de la différence de proportion entre le nombre de travailleurs et d'alcooliques dans l'espèce humaine il y a relativement peu de chances que ça soit le cas.

Les seuils sont toujours des seuils commerciaux ou politiques, une eau de bonne qualité est une eau à 0Bq/L. La dangerosité dépend de l'âge, de la quantité absorbée, de l'état de santé, du fait d'être enceinte ou non... 


Les autorités qui rassurent, ça nous rappelle quelque chose...


Est-ce que cette panique n'aurait pas un peu à voir avec le succès de la série Chernobyl sur OCS ?


Il paraît que nous sommes une société du risque, alors en cas d'accident ou de contamination importante, qui connait le plan de gestion du risque nucléaire ?


La rumeur, le sensationnalisme... les bons vieux biais d'accord, mais comment informer sur le fait que nous devons vivre désormais avec la pollution nucléaire (même sous les "seuils") ?


Merci pour cet article.

Merci pour cet article de très bonne qualité. Es-ce qu'il pourrait être gratuit?

Il résume très bien et sur Facebook c'est toujours la panique.

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