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Commentaires

Comment Emmanuel Giboulot a vendangé 470 000 signatures (garanties bio)

Le web a son héros, et c’est un viticulteur bio. Fatalement, vous l’avez croisé dans vos journaux ces derniers jours. Son fait d’armes ? Emmanuel Giboulot, installé à Beaune, en Bourgogne, s’est rebellé contre un arrêté préfectoral qui sommait les vignerons de traiter leurs ceps contre la flavescence, une maladie contagieuse. L’homme a refusé pour préserver la biodiversité de ses terres et lundi se tenait son procès à Dijon. Il encourait une grosse amende et une peine de prison. Sa rébellion a été soutenue sur le web notamment via une pétition qui a recueilli plus de 470 000 signatures. Un succès garanti bio.

Derniers commentaires

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Merci pour cet article fouillé.
J'avais reçu cette pétition, je souhaitais plus d'infos avant de signer et ce que j'avais trouvé
sur internet ne m'avait pas convaincu.
Alors vraiment bravo pour le travail.
Très bon travail de journaliste : le réel de la diversité des points de vue...quelque chose comme l'objectivité
En tout cas, tout le monde fait bien de prendre des pincettes dans cette histoire, parce que c'est loin d'être simple.

D'abord sur la flavescence dorée : c'est une maladie qui effectivement est très dommageable. On dit que si on a un pied affecté, on en aura 7 l'année suivante, 49 l'année d'après etc. Quand un vignoble est atteint, on l'arrache et on le brûle. Sachant que pour produire un raisin de qualité (capable de se transformer en vin de qualité), il faut 40 ans à un pied de vigne pour qu'il finalise son implantation (développement du système racinaire principal (pivot) et auxiliaire (faisceau)), on comprend les enjeux économiques (voire sociaux).

Sur le traitement obligatoire contre la cicadelle : effectivement, l'arrêté préfectoral demande que tout le monde traite. Cela pose un problème aux agriculteurs bio : la seule matière active efficace (un pyrèthre dont la dégradation naturelle est rapide et complète, donc autorisé en bio) a un mode d'action dit à large spectre, c'est-à-dire que que le produit va dégommer tous les insectes qui entreront en contact avec la bouillie. Or, le principe même de l'agriculture biologique, c'est d'atteindre un équilibre naturel entre inscectes nuisibles et insectes prédateurs, pollinisateurs et autres auxiliaires. Par comparaison, ça serait comme utiliser une bombe atomique pour nettoyer une épidémie de peste. D'où le refus de traiter de Giboulot. J'ai lu les objections d'Agrobio Périgord sur le positionnement du traitement à une heure qui épargenrait les abeilles, mais quelle est la persistance du produit ? Quid de tous les autres inscetes auxiliaires ? Quid des autres prédateurs qui dépendent de toute cette bouffe qui crève d'un coup ? Je ne suis pas spécialiste de la vigne, je n'ai pas la réponse.

Déjà, il y a là deux questions qu'on se pose : l'arrêté préfectoral impose un traitement obligatoire sur la totalité du département dès lors qu'il y a eu une alerte ponctuelle : imaginez un peu, un technicien trouve un tâche de flavescence sur un pied, prévient les autorités, et hop un traitement sur tout le département[/u]. Au niveau calibrage de la réponse, ça laisse déjà un peu à désirer. Ensuite, qui est silencieux dans cette histoire ? Qui est tout d'un coup très content que tous les viticulteurs d'un département soient obligés d'utiliser leur produit ? La réponse est dans la question : les firmes phytopharmaceutiques regardent tranquillement leurs comptes en banques gonfler.

La dernière question, c'est la manière dont se déroule cette histoire : pourquoi est-ce que on se retrouve dans une situation de judiciarisation du conflit ? Je crois savoir qu'il existe assez d'instances régionales de l'agriculture pour pouvoir régler ça autrement : les interprofessions, les organisations professionnelles agricoles, less associations environnementalistes, l'Etat, c'est leur boulot. Alors que là, on va porter le problème devant la justice, c'est-à-dire des juges, des gens qui n'ont pas la compétence pour comprendre tous les tenants et aboutissants.

Matthieu Archambeaud dit : " Le propos n’est pas de savoir exactement qui a tort ou qui a raison, d’autant plus que cela dépend du point de vue où on se place (collectif, individuel, symbolique, politique, technique...). Ce qui est beaucoup plus inquiétant c’est la tournure que prennent les choses puisque ce viticulteur va passer au tribunal le 24 février : on passe d’une affaire administrative qui devrait concerner la profession et l’administration à une affaire criminelle ou l’on va demander à un juge de trancher une question infiniment complexe sur laquelle il est incompétent."

Enfin, je suis d'accord sur l'institut qui héberge la pétition, comme disent les anglais c'est un peu "fishy", ce n'est pas très clair. Mais il est possible que la recherche de soutiens départementaux ou régionaux ait été compliquée par les tensions politiques très fortes qui peuvent parfois exister entre associations d'agriculteurs bios, chambres d'agriculture (et FNSEA) et Etat ... et que Giboulot ait sauté sur l'occasion quand on lui a proposé une tribune.

Rien n'est simple !
Vous avez parfaitement résumé la situation !
Ce qui dément votre première et dernière phrase… l'histoire est relativement simple.

La solution en revanche est complexe. Mais comme vous le dites cela aurait dû se régler entre syndicats, association et chambres agricoles. La cohabitation entre une agriculture biologique traditionnelle et une agriculture industrielle reposant sur l'ingénierie des semences et la l'agrochimie est explosive. Et dans ce cas précis je crains qu'aucune solution ne mette tout le monde d'accord.

Mais on ne parle pas ici de solutions. On parle d'une pétition de soutient.
A nouveau c'est assez simple. L'histoire de ce viticulteur est devenu le symbole de la lutte contre l'écrasante puissance des industries agroalimentaire et l'énorme influence des chimistes dans les politiques agricoles. Et là pour le coup il ne faut surtout pas prendre de pincettes !
Une pétition c'est une démonstration de force pour justement peser lourdement dans la balance des négociations.
Et il en a besoin de soutient le gars. Il ne vous aura pas échappé que l'agriculture chimique a gagné et archi gagné…

Je soutient inconditionnellement l'agriculture biologique. Et je soutient les associations et les exploitants qui luttent contre l'énorme vent contraire que représente les lobbys agroalimentaires.
J'ai donc signé cette pétition sans hésiter.
Et je me contrefiche de savoir qui en est à l'origine. Dans tous les cas leur intérêts rejoignent les miens sur ce sujet.
Ça pourrait être l'amicale des tueurs psychopathes que je la signerait cette pétition.

Et surtout, une pétition représente en tout premier les signataires bien plus que ceux qui l'on initiée.
Vous avez 500 000 personnes qui soutiennent cet agriculteur contre une dizaine de type d'une association "fishy". Lesquels sont les plus important dans l'histoire ?
Je suis d'accord, et je suis aussi signataire. Mais ça n'empêche pas de prendre des précautions ... et je prends ces précautions précisément parce que je suis absolument opposé au modèle agricole français, à la domination des firmes et des élus agricoles de la FNSEA (qui sont bien souvent aussi ... les adminisitrateurs des coopératives agricoles).

Le problème, c'est que le discours pro-AB du citoyen lambda, urbain et orienté "biodiversité avant tout !" (c'est une caricature) est détourné par la profession agricole, le syndicalisme majoritaire et les firmes phyto pour décrédibiliser le militantisme bio en l'accusant de naïveté, et parfois non sans raison. Je suis parfois très agacé par ce type de discours, aussi honnête soit-il, lorsqu'il ignore les difficultés ou les freins (structurels, institutionnels, humains) qui existent pour effectivement faire changer la pratique de l'agriculture. Il est absolument nécessaire de professionaliser le discours pro-AB et de le rationnailser, en particulier dans des scandales qui prennent cette envergure médiatique.
Ça fait plaisir de lire des posts scientifiquement étayés, mais débarrassés de la bouillie idéologique qui habituellement les discrédite.
Bin, c'est loin d'être simple ;-)

Sans doute parceque 99% des discours scientifiques, professionnels, structurés, étayés tout ça, vont dans le sens de l'industrie, moi j'ai le poil qui se hérisse quand je lis "Il est absolument nécessaire de professionaliser le discours pro-AB et de le rationnailser…".
Alors mon aversion est-elle rationnelle ou irrationnelle, ce que je sais c'est que je fais un rejet.

On a fait chier les paysans pendant des décennies, avec des discours très rationalistes de nos ingénieurs et scientifiques, pour leur faire comprendre qu'ils sont vraiment trop ringards et d'un autre temps, parceque ces cons de paysans se contentaient, les nuls, de leur bon sens paysan. Bon sens paysan nonméchtejure…

C'est pas ma faute, je fais pas exprès, mais … j'emmerde les rationnels !
On a fait chier les paysans pendant des décennies, avec des discours très rationalistes de nos ingénieurs et scientifiques, pour leur faire comprendre qu'ils sont vraiment trop ringards et d'un autre temps, parceque ces cons de paysans se contentaient, les nuls, de leur bon sens paysan. Bon sens paysan nonméchtejure…

Je crois que la réalité est bien moins sympathique ... Mon avis, c'est que certains paysans, l'immense minorité (qui détesteraient qu'on les appelle paysans d'ailleurs, eux préfèrent agriculteurs, entrepreneurs, exploitants agricoles) ont très bien compris les avantages qu'il y avait à tirer des positions de pouvoir dans les administrations para-publiques, ainsi que des mannes financières présentes dans les secteurs coopératis qui se sont gentiment marchandisés pour devenir aujourd'hui des groupes absolument titanesques, le tout main dans la main avec les firmes phyto ... et utilisent à merveille les appareils de co-gestion mis à leur disposition sous leur propre impulsion.

Nous avons là à faire avec une élite politique très affutée, très douée en communication, et qu'aucun gouvernement n'a fait trembler depuis leur revirement ultra-libéral ... parce que gauche, droite, gauche droite, droite complexée, droite décomplexée, la politique agricole est la même depuis le début de la PAC, et tous les présidents français ont été un jour faire la danse du ventre devant la FNSEA ...
Effectivement, l'affirmation "On dit que si on a un pied affecté, on en aura 7 l'année suivante, 49 l'année d'après etc", ça c'est du scientifiquement étayé.
On peut aussoi y voir une affirmation typique d'un sympathisant FNSEA.
Haha ! Vous m'avez mouché Guillaume ! :)
Je suis en effet un urbain, et je suis persuadé que pour un proffessionnel, la simple façon dont je m'exprime doit signer ma provenance.

Mais le fait que des profanes s'emparent du sujet me semble très positif… Pourquoi s'en irriter ? Parce que cet amateurisme donne un angle d'attaque aux lobbys industriels ? Mais qu'ils prennent la peine de chercher des angles d'attaques c'est déjà une victoire.
J'ai bien peur que l'action des professionnels de l'agriculture bio n'ai jamais vraiment inquiété les géants de l'agro… En revanche la prise de position du citoyen lambda l'orsqu'elle atteind un nombre critique, voila un sujet de panique.
Tous ces urbain pro-AB commencent à fuir les supermarchés, à lire les étiquettes, à acheter moins et mieux.
Je ne sais pas si vous êtes exploitant bio. Mais si oui, je suis un de vos client… Il ne faut pas cracher dans la soupe ;)

Quand au professionnalisme et au sérieux du discoure profane pro-AB, il ne tiens qu'au proffessionnels de l'améliorer, de le raffiner…

Le défi est tellement ambitieux qu'il doit monopoliser l'ensemble des citoyens. Pro ou amateurs. Sérieux ou fishy. rationnels ou illuminés.
Haha ! Vous m'avez mouché Guillaume ! :) Je suis en effet un urbain, et je suis persuadé que pour un proffessionnel, la simple façon dont je m'exprime doit signer ma provenance.

Je ne vous visais pas spécialement !! J'essayais juste d'expliquer le contexte.

Mais le fait que des profanes s'emparent du sujet me semble très positif… Pourquoi s'en irriter ? Parce que cet amateurisme donne un angle d'attaque aux lobbys industriels ? Mais qu'ils prennent la peine de chercher des angles d'attaques c'est déjà une victoire.

Oui, dans l'absolu c'est une bonne nouvelle. Le problème, c'est que leur stratégie est efficace, et paye jusque dans les rangs de l'administration française ... Je crois que dans le contexte, il est très difficile de critiquer un système dominé par une industrie très florissante et productrice d'exportations dans la balance commerciale auprès d'un gouvernement qui ne recherche que de la croissance et de la compétitivité.

J'ai bien peur que l'action des professionnels de l'agriculture bio n'ai jamais vraiment inquiété les géants de l'agro… En revanche la prise de position du citoyen lambda l'orsqu'elle atteind un nombre critique, voila un sujet de panique.

Tous ces urbain pro-AB commencent à fuir les supermarchés, à lire les étiquettes, à acheter moins et mieux.

Je ne sais pas si vous êtes exploitant bio. Mais si oui, je suis un de vos client… Il ne faut pas cracher dans la soupe ;)

Oui, c'est le nerf de la guerre. C'est même la seule chose qui puisse expliquer que même les syndicats agricoles les plus réfractaires à la moindre mesure touchant à leurs sacro-saints rendements s'emparent du sujet pour se construire des positions. En l'occurence, le syndicalisme majoritaire a bien reniflé le marché de l'AB comme une opportunité commerciale à ne pas manquer, mais à ne surtout pas mettre en compétition avec les modèles conventionnels.

Je ne suis pas exploitant bio, je suis ingénieur agronome. Et si ça n'était pas clair, je ne cherchais pas du tout à attaquer votre position, juste à enrichir le débat.

Quand au professionnalisme et au sérieux du discoure profane pro-AB, il ne tiens qu'au proffessionnels de l'améliorer, de le raffiner…

Oui, je suis d'accord. Mais il faut bien voir que l'évolution du bio et de son image est quasi-explosive, et qu'en 15 ans, on a pu voir des changements radicaux dans les mentalités. Des types qu'on prenait pour des fous furieux il y à 20 ans sont aujourd'hui brocardés en experts.

Et il y à aussi la récupération : comme je le disais, tout le monde a aujourd'hui son propre discours sur l'AB, et il ne faut surtout pas sous-estimer ceux qui voudraient lui faire garder sa place aujourd'hui, à savoir un mode de production marginal, "haut de gamme" et destiné aux riches urbains. C'est pourquoi le positionnement et l'objectivation des discours sont absolument indispensables. Comme Atom le dit dans un poste un peu plus haut, les côté niais et amateur des vidéos postées par l'ISPN sont à éviter à tout prix si on ne veut pas être pris pour des guignols. Je préfère être très technique et très obscur plutôt que de donner aux autres le bâton pour se faire battre.
Ha mais pas de soucis, je ne me sentais pas du tout attaqué.
J'avais parsemé ma réponse de smiley, c'est ma maladroite façon d'exprimer ma sympathie.
J'abonde dans votre sens.

Juste une petite critique. Vous sachant maintenant ingénieur je dirais que votre réaction à la vidéo de ISPN est un peu trop… élitiste ? Oui c'est vrais qu'elle est nulle, c'est pas bien raffiné tout ça. C'est irritant. Mais quelle importance ? Ils l'on faites, ils ont récolté 500 000 signatures. Cela va peser dans l'opinion. C'est bien, c'est même parfait. Rien à redire. Personne d'autre n'a fait mieux. Ils peuvent regarder de haut tous les juges de l'élégance.
Re-créer du lien, rechercher une démocratie plus vivante risque d'être difficile pour les nez fins c'est vrais.

Merci pour l'échange. Au plaisir.
Une dernière chose :

Votre remarque sur la récupération du bio est tellement vrais ! Je vis dans un pays anglo-saxon : les campagnes sont couvertes de supermarché et les villes remplies de magasins bio. C'est pathétique. Mais je crois que les jeunes générations qui s'interessent à la façon dont la nourriture est produite et re-distribuée savent cela. Et ont une détestation pour les boutiques bio hors de prix supérieure à celle des super marché.
[quote=Guillaume Kormann]il faut 40 ans à un pied de vigne pour qu'il finalise son implantation

Oulà! vous êtes sûr de votre info? Ça me semble bien peu probable!
Alors, comme je le disais, je ne suis pas spécialiste en vigne (loin de là), par contre je sors ça d'une vidéo de Claude Bourguignon ... ou d'un film. Je pense, qu'il dit ça dans "Le temps des grâces", si ma mémoire n'a pas trop de jeu. Je pense bien me souvenir qu'il explique que c'est le temps qu'il faut à un pied pour produire du raisin de qualité, après je ne suis pas capable de fournir une explication technique (vitesse de croissance racinaire, colonisation de tous les horizons etc.). Après, je suis d'accord ... c'est curieux.
Je pense que 40 ans est plutôt (à l'époque actuelle) la durée moyenne d'une vigne. Elles duraient autrefois beaucoup plus longtemps parce qu'on remplaçait au fur et à mesure les pieds morts, ce qu'on ne fiat plus pour des questions d'homogénéité. . Possible que Bourguignon se réfère au fait que les racines descendent de plus en plus bas avec le temps, et peuvent alors atteindre des couches géologiques plus intéressantes, mais cela dépend vraiment des terrains. Possible aussi que votre mémoire vous trahisse.
"Je pense que 40 ans est plutôt (à l'époque actuelle) la durée moyenne d'une vigne."

Ah c'est bien possible que c'était ça qu'il disait ! Effectivement ça fait un moment, j'ai très bien pu oublier.

En fait, ça pourrait être 20 ans pour maximiser le potentiel d'un pied, +20 ans de productivité avec grains de qualité. Malheureusement ce genre de détails techniques est très difficile à trouver (tradition orale chez les agriculteurs et vignerons).
Et bien, j'ai une fois de plus entendu Bourguignon hier après-midi pendant l'émission Là-bas si j'y suis. Il y redit :

"La vigne est une culture emblématique parce qu'un pied vit à peu près 100 ans, comme les hommes. Le problème c'est que pour faire du grand vin, il faut 40 ans à un pied de vigne. Aujourd'hui, avec les techniques que l'on met en p^lace, les engrais, les pesticides, les pieds ne survivent pas plus de 35 ans."

Ce n'est pas une transcription exacte mais c'est en substance ce qu'il en dit.
Il y a un article Wikipédia sur le sujet : vieille vigne.
Le lien avec la qualité du vin n'est pas évident mais terroir et "vieille vigne", ça fait forcément bon ménage au niveau marketing...
Oui, ça confirme: le vin peut être meilleur, mais la productivité décroît. Comme "productivité" est un maître mot... C'est pour ça qu'on nous élève des poulets en un mois au lieu de quatre minimum. Que les poules pondeuses meurent jeunes et que les vaches laitières sont épuisées avant l'âge.

Répétez après moi: pro-duc-ti-vi-té, com-pé-ti-ti-vi-té, des mots à é-vi-ter.
Le parallèle entre poulet et vin me semble osé vu ce que le vin doit au savoir-faire du vigneron. Sauf erreur, la taille de la vigne sert notamment à adapter la productivité du cep pour avoir un raisin de qualité sans parler des aléas climatiques, de la fertilité du sol, du mode de plantation, du cépage etc., et personnellement, je reste dubitatif sur une différence sensible de qualité entre "vieille" vigne et vigne "normale".
Enfin bon, au pire, comme l'évaluation d'un vin tient aussi à pas mal de facteurs psychologiques, autant profiter d'un éventuel effet placebo "vieille vigne"...
[quote=Faab]Le parallèle entre poulet et vin me semble osé

Vous avez complètement raison, on ne peut ni faire griller le vin, ni boire le poulet. Un détail semble vous avoir échappé, le parallèle portait sur "productivité versus qualité gustative". Quant au "savoir faire" du vigneron, j'imagine que les éleveurs de volaille (les vrais) apprécieront d'apprendre qu'ils n'ont pas besoin de savoir faire.
Un spécialiste en pinard "es" vigne dans la salle ?
gamma
FdC a testé le vin en poudre.
Et le canard lyophilisé ?
Pff vous y connaissez rien, de toutes façons j'ai arrêté le vin en poudre, je suis passé à autre chose.
http://blog.youwinemotion.tv/index.php?tag/innovation
C'est super-bon, et c'est grâce à pow wow qui m'a fait connaitre cette nouvelle ambroisie, d'ailleurs il ne jure plus que par ça.
En poudre en gelule ...
bien compliqué tout ça ... quand on sait qu'on peut tout simplement le télécharger ... http://www.usbwine.com/
Faut de tout pour faire un monde, surtout des pow wow...
gamma
En tant que jardinière, j'ai toujours entendu dire qu'un traitement devait être préventif contre des maladies comme le mildiou, l'oïdium (genre bouillie bordelaise, soufre) mais jamais contre les insectes. L'insecticide doit être utilisé quand l'insecte est là, sinon ça ne sert à rien et ça pollue pour rien. J'aimerais bien savoir si avant de décider de ce traitement "préventif" on a vu les insectes en question sur le lieu de l'épandage? Il y a une ambiguïté quand on dit "traiter préventivement contre une maladie" dont un insecte est le vecteur. C'est du même style que le "vaccin contre le cancer du col de l'utérus" qui en fait est dirigé contre certains papillomavirus qui dans certains cas sont impliqués dans ce cancer, ou du traitement excessif par antibiotiques dont on voit les dégâts induits maintenant. Je crains la décision administrative sans rapport avec la réalité biologique (genre on applique à tout le département, parce que c'est le champ d'action du préfet et "par précaution"). J'aimerais avoir plus d'informations "techniques" sur le sujet, en dehors des polémiques bio pas bio. Ceci dit des études récentes ont montré les quantités inquiétantes de pesticides dans les vins en général.
Le professeur Joyeux est très réputé à Montpellier comme cancérologue, il a travaillé aussi avec le nutritionniste Seignalet http://fr.wikipedia.org/wiki/Nutrition_Seignalet et le journaliste Thierry Souccar sur l'alimentation.
Bon il a un défaut : il est très catho.
Votre article, Anne-Sophie, est troublant.

Si j’ai bien lu, vous instillez le doute quant aux motivations profondes des personnes qui soutiennent, à travers cette pétition, ce viticulteur.
Faut-il se méfier de cette pétition ? Ces gens ne sont-ils pas intéressés financièrement (industrie du complément alimentaire) ? Ne sont-ils pas sectaires (anti vaccination, anti-chimio), ne sont-ils pas extrémistes (homophobes), sulfureux (l’extrême droite n’est pas bien loin) ?
Bref pas clean (mais c’est quoi être clean ?)

Votre article semble alerter les personnes qui voudraient signer cette pétition : attention vous vous faites peut-être manipuler !

Mais objectivement : votre papier va démotiver vos lecteurs à signer cette pétition. Personne n’aime se retrouver associé à de “possibles” sectaires lobbyistes nauséabonds voir homophobes.

Donc vous affaiblissez les soutiens de ce viticulteur mais aussi les militants bio et mécaniquement vous renforcez ses ennemis (les adeptes de la révolution verte industrielle)

Est-ce ce que vous voulez ?
Si oui dites le.
Si non… N’est-ce pas très exactement ce que l’on appelle être l’idiot utile ? En renforçant, malgré soi, les rapports de domination actuels ?
Il parrait en effet que parmis ses homologues européens, le conseil de l'ordre des médecins français est un des plus aggressif contre les médecins pratiquant hors des sentiers battus.
Et si plus personne ne buvait de vin, ça réglerait tout, non ?

... suis déjà sortie....
Je ne sais qui a raison mais plus généralement, les citoyens se sentent tellement impuissants pour lutter contre les lobbie industriels, la finance, les Etats qui sont devenus les exécutants du marché ... vote trahi comme en 2005, propagande des médias où les vrais sujets d'avenir sont interdits pour faire place aux jeux, aux clics , la mise en troupeaux addictifs que .... quand une occasion se présente nombreux sont ceux qui s'engouffrent pour au moins quelques instants exister. C'est comme une soupape dans son monde d'enfermement de la pensée unique.
Merci Anne-Sophie.
voté
gamma
Il faut effectivement s'interroger sur les motivations de ces irresponsables qui mettent un frein aux progrès technologiques et aux avancées de la biotechnologie.
Des firmes comme Monsato participent à l'amélioration des conditions de vie des populations et notamment dans les pays où une population indolente refuse systématiquement de se convertir à l'agro-industrie.
Ces irresponsables sont les mêmes qui luttaient contre le nucléaire dans les années 70, le genre d'hurluberlus à refuser le taille-crayon, si nous les avions écoutés, nous en serions encore à tailler nos couteaux avec des crayons et réciproquement.
Bref, souhaitons que la justice de notre pays condamne cet individu et envoie un signal fort à tous ces altermondialistes défenseurs d'une agriculture soi-disant raisonnée qui produit des fruits et des légumes souvent diformes qui font peur à nos enfants, enfants qui bien heureusement, bénéficient de plus en plus, dans les établissements scolaires, de repas de qualité préparés dans des conditions sanitaires exemplaires par des firmes responsables.
D'utilité publique. Merci Anne-Sophie.
Merci pour cet article !

Une question à la volée pour un @sinaute qui aurait la réponse, quelle est la molécule qui était imposée par la préfecture (l'article parle d'un "insecticide naturel") ?

Une remarque sur la fin de l'article :
"Faut dire que c’est facile de sortir du cadre du Conseil : sur 217 000 praticiens, 9 000 sont considérés déviants". Déviant ? "Oui. On peut se faire épingler pour proposer des compléments alimentaires entre deux traitements de chimiothérapie".

Je ne sais pas à quoi A De Livois fait référence exactement, mais je vois fleurir via facebook des liens renvoyant vers des pages amalgamant à l'infini des phrases et résultats sortis de leur contexte qui cherchent à prouver que (en gros) "la chimio n'est pas efficace", et en gros qu'une vie saine et quelques vitamines sont bien plus bénéfiques que les poisons qu'on vous injecte. Ces discours sont dangereux et mensonger. Il n'y a aucun inconvénient à combiner les médecines "alternatives" et la médecine "traditionnelle" dans les cas de cancer, et si c'est ce que proposent les médecins en question il n'y a probablement rien à leur reprocher. Mais si le message incite le patient à se tourner vers un traitement uniquement à base de vitamines et autres, en rejetant la chimio, c'est à mon humble avis criminel.

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