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Comme un lundi de perquisition à Mediapart

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Il était évident que MACRON avait instauré, par son coup d'état financier, une ploutocratie.

C'est-à-dire un gouvernement des riches, le pouvoir au main des fortunés.

Ce mode de gouvernement est, en soit, une violence car il induit que les gouvernants (...)

Mélenchon livre une analyse intéressante de la perquisition, si on a la patience de s’infliger les premiers paragraphes, où il largue toute sa bile sur Mediapart.


En voici les extraits les plus intéressants : 


« Au-delà de tous les effets de manch(...)

"Tandis qu'une brochette de journalistes de Mediapart tambourinait sur la tentative de perquisition qui a visé le site hier matin, BFM diffusait les images bienfaisantes pour le pouvoir d'un vrai bain de foule de Macron dans l'Essonne, un bain d(...)

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"qu'ils étaient bien plus confiants dans la qualité du travail policier en octobre dernier, quand des perquisitions d'une ampleur sans précédent avaient visé Mélenchon et La France insoumise". Ah,bravo, bravo bravo !!!

Agenda: Edwy Plenel indique dans cette interview que Macron est touché par l'affaire Benalla de la même manière que Trump avec l'affaire Russe

Deux ou trois jours après perquisition chez Mediapart



Moralité : ça fatigue de tirer la conclusion évidente, ceux qui veulent se fermer les yeux et se boucher les oreilles sont donc coupables comme Macron

Vincent Glad, le journaliste qui faisait partie de la Ligue du LOL ? Ce groupe FB qui a pourri la vie de pas mal de gens (féministes et autres) et dont les méthodes de harcèlement resemblent à celles du forum 18-25 de JVC ? (Cf. article de Libération) Certes ça n'invalide pas son étude des gilets jaunes, mais ça vaut toujours le coup de le préciser, malgré les excuses un peu molles et tardives du personnage.

https://www.france.tv/france-5/c-a-vous/c-a-vous-saison-10/902745-affaire-benalla-mediapart-accuse-matignon-c-a-vous-06-02-2019.html

Pendant ce temps la vraie question pour France Inter, France Info et France Culture : "Mediapart avait-il le droit de refuser la perquisition?".

https://www.franceinter.fr/emissions/l-instant-m/l-instant-m-05-fevrier-2019


https://www.franceculture.fr/emissions/la-question-du-jour/mediapart-ou-commence-latteinte-a-la-vie-privee-ou-sarrete-la-liberte-dinformer


https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/agression-d-un-manifestant-par-un-collaborateur-de-l-elysee/affaire-benalla-la-redaction-de-mediapart-avait-elle-le-droit-de-s-opposer-a-une-perquisition_3174983.html

Le Nouvel Obs se distingue en se concentrant sur la réaction, certes non dénuée d'une pointe d'ambiguïté sur le secret des sources de Mélenchon.

Le journalisme c'est la hiérarchisation des informations, c'est bien ça?

Quand la langue française n'est plus bonne qu'à jouer au scrabble :


« Je suis attachée au principe de la liberté de la presse et à la protection du secret des sources, je crois que ce sont des pierres angulaires pour notre démocratie » Nicole Belloubet, ministre de la justice.

Apparemment si j'en crois un tweet de Raquel Garrido, on ne se bouscule pas au portillon sur les chaines nationales TF1, France2) pour évoquer la perquisition de Mediapart (et sans doute les récentes révélations de Mediapart sur Crase et Benalla). La NO NEWS c'est pas mieux que la FAKE NEWS. PS.: Affaire qui devrait nous conduire directement à Macron (Mars est le nom que les deux pieds nickelés ont choisi - sans doute ironiquement - pour leur société de protection, donc logiquement la prochaine étape c'est Jupiter lui-même)

Merci ! J'aimerais crier "SCHNEIDERMANN PRESIDENT" mais le régime présidentiel a définitivement touché le fond...

"la presse court toujours le risque de l'aveuglement collectif à un événement hors-normes, même s'il crève les yeux (sans jeu de mots) " ...et ne discutons même pas de l'aveuglement des individus , en témoignent certains commentaires sur la page FB de 28' Arte. On relève le fait d'une atteinte aux libertés en évoquant cet épisode MDpart , on nous répond que la justice fait son travail . Aveugles ?

Même s'ils sont (aussi...) victimes des Pinochet qu'on a au pouvoir en ce moment, je dirai: bienfait pour votre gueule Médiapart ! Après avoir orchestré le Mélenchon bashing pendant la présidentielle, pas un mot lorsque les sbires de Pinochet ont fait une descente chez la France Insoumise ? Dans la galerie des ordures, vous avez aussi une place à part...

Hier j'ai eu droit à un repas de famille devant France2, à l'heure du "JT".

Après 2 ou 3 sujets à la gloire de la macronie (la prime pour l'emploi revalorisée, la prime à la conversion des vieux véhicules et un autre truc), on a eu droit aussi à l'explication de la position française de "défense de la démocratie" et l'ultimatum lancé à Maduro au Vénézuela, un court reportage montrant le mal-logement des travailleurs saisonniers à Tignes et Courchevel, tout en soulignant qu'il y avait des beaux logements vides à Albertville (sont cons ces pauvres tout de même), un court reportage sur l'échec commercial de l'airbus A380, la tentative de perqusition chez MDP a pris 10 secondes à peine, pas d'images, juste une phrase lue du prompteur par Mme Lapix, après on a eu droit à un reportage de 5mns sur un village indonésien où tout le monde connaît la langue des signes.

Véridique. Et y'en a qui comprennent pas pourquoi les journalistes TV sont de plus en plus haïs de nombre de nos concitoyens?

Le Monde publie un article intéressant, et particulièrement les dernières phrases


On est de plus en plus persuadé que c'est à l'insu de son plein gré


A ce point, je voudrais faire une remarque :

l'homosexualité n'est pas critiquable en soi

lorsqu'elle est refoulée, elle reste du domaine du compréhensible

mais lorsque ceci a des effets sur la sûreté de l’État et va même jusqu'à mettre en péril des droits aussi fondamentaux que la liberté de la Presse, il est l'heure de se poser certaines questions

Merci Daniel, et ne vous excusez pas de revenir sans cesse à votre ouvrage. Pour l'avoir lu, il offre une formidable perspective d'analyse à la mécanique médiatique en oeuvre aujourd'hui

la mise en perspective des deux perquisitions et des déclarations présidentielles et ministérielles récentes (toutes en vrac), de la répression, du "débat", de la loi fake news puis aujourd'hui anti-casseurs...etc, tout cela est inquiétant


de même que le suivisme de la presse dominante (pour être exacte il faudrait parler des éditorialistes et chroniqueurs, et non de la "presse", qui est un raccourcit). Je rejoins totalement la conclusion de DS.


oui ça pue l'autoritarisme, l'abus de pouvoir, la verticalité...etc


et je mets cela en perspective avec l'ambiance d'entre deux tours, où même ici on s'entendait dire que nous étions des inconscients, des anti-démocrates, lorsque nous disions que Macron représentait un vrai danger, au même titre que la facho d'en face. J'en avais moi même fais les frais quand DS avait relevé mes verbes à l'impératif dans un post qui ne réclamait rien d'autre que le droit de s’abstenir, de ne pas cautionner un simulacre d'élections.


aujourd'hui plus que jamais j'affirme que Macron est un danger pour la démocratie, et que l'élire n'a fait rempart à rien du tout, puisque 

1/ Le Pen est toujours là et elle a toujours des scores honorables (si on en croit les sondages, ce qui peut se discuter j'en conviens), 

2/ Jupiter s'est avéré tout aussi problématique et dangereux. 


On pourrait dire que le FN/RN est raciste, xénophobe et que les coulisses sont franchement craignos (je pense au GUD, aux proches de la patronne qui flattent d'anciens nazis...etc), et que ce n'est pas le fond de commerce de Jupiter. Oui mais... que penser de ses propos sur Dettinger et les gitans? de ses propos sur les pauvres? sur les migrants? sur "ceux qui ne sont rien"? sur les femmes pauvres? Il allie racisme et mépris de classe. Et il n'est pas entouré que d'humanistes, loin s'en faut...


et je maintiens mes propos d'entre deux tours (et ma colère): non, il n'y a pas eu d'élections, et il n'y en aura plus puisque la seule partition que l'on nous propose c'est "moi ou le chaos", alors même que "moi" est déjà un cataclisme....

Tout cela est très piquant parce que ce n'est pas, d'après moi, le régime qui se durcit. Il a toujours été ainsi. Des coups de pute de De Gaulle avec le SAC, et les billards à dix bandes de Mitterrand aux rodomontades de Sarko et Hollande, ce pouvoir a toujours été vicieux et cupide, malade de corruption et d'incivisme.

Macron est le mec qui a repris la taule un peu par hasard, poussé par ses maîtres d'empires financiers, et qui est comme une poule avec un couteau.

il a bien réussi à se fondre dans la Françafrique et la fausse rivalité avec la Russie, toujours fécondes pour les portefeuilles et les fidélités des subalternes qui se servent grassement.

Mais il n'a pas compris que Benalla était un arriviste sans frein, aussi malade de pouvoir et d'argent que lui. Cette petite frappe a attiré imprudemment l'attention sur lui en allant casser du gauchiste à une manif. 


Comme tout indique qu'il se faisait son propre beurre indépendamment des magouilles macroniennes, et qu'il en savait lourd,, Macron a été obligé de le défendre, axant sur lui l'attention de journalistes d'investigation.

Et ça commence à aller loin. Mediapart et d'autres sont en contact avec des officines d'un côté, et ouvrent leurs lignes aux Leaks, Medialeaks, WIkileaks. 


Jojo 1er, le premier des jojos, le petit garçon narcissique et mal élevé, Macron, sent les vagues venir sur lui de tous côtés, il est dans la tempête. 

Il veut savoir qui le trahit (alors que c'est tout bonnement Benalla), et envoie ses fins limiers, grâce à un procureur à sa botte, voir chez Mediapart  Ses gros limiers, plus embarrassés par la mission que convaincus, glissent aux journalistes interloqués, et sans Edwy Plenel, qu'ils peuvent refuser. 


Fin de l'acte.... je ne sais pas quel numéro de l'affaire Benalla, qui en comptera sans doute des centaines., de plus en plus grand-guignolesques. De plus en plus ubuesques. A la mode française...


Jojo 1er est aux commandes, et il nous en prépare des farces et du grand-guignol, malgré lui.

Peut-être une occasion inespérée de mettre fin à toute cette M.




La dernière phrase de ce billet est très inspirée, merci pour cette noble et pourtant humble conception du métier. Les braises du journalisme ne se sont pas encore éteintes.

Rappelons ce cri de Ch. de Courson: "Réveillons-nous, mes chers collègues, RÉVEILLONS-NOUS !"

Vous etes tou.te.s collectivement aveugle, comment ne pas voir que la plus grande violence en ce pays l'est sure les enfants et les femmes violentées sexuellement (baratin sur les vioc, celles qui n'ont aps bosser, ben pas de retraite, normale), je suis une des seules victimes,  a me battre chaque jour pour contrer la #cultureduviole , et cette culture, fait quoi  a la société ? en abusant sexuellement ces enfants, en ne leur donnant pas de justice , une société veut des soumis.e.s parcequ'il est tres dure de lutter efficacement socialement, qd on a ete violenté jeune, ca marque, notre emotion, cervaux, a la Lordon ca donne des plis au corps,  (ce qui est mon cas, mais  moi je pillonne et ca me va, j'ai pas d'autres choix que ca, et je ne me tairait pas).  Une société qui des l'enfance nous vole notre vie, est une société tres mal, et les bobos avec leur , "il est interdit, d'interdire ,  a ma bitte de faire ce qu'elle veut" .. nous detruit tous, pas que les victimes physique.. battez vous pour les plus faibles, nos enfants, et ayez de l'empathie pour les victimes adultes, ras le bol de vos jugements sur nos ecris, nos emotions, on paye des impots, nous,  pour que vos gosses bouche pleines se servent des ecoles de zelites, pour que la police tiennent les anciennes victimes et les noire et arabes dont vous avez peur a distance de vos quartier latin, alors un merci serrait  le minimum. 

 "Chronique d'une Sidération annoncée" ou "Les Manoeuvres M. Macrey en Plein Soleil"


Le temps des "Cadavres dans le placard", et autres actions D’État, bien couverts puis "découverts" à postériori -Ten Years After- ne sont plus de mise.

Décomplexé à fond, le type au pouvoir de la République de l'argent ! 


Fric Artiche Flouse = FAF 



"De fait, comme lui, j'ai mis un certain temps avant de me résigner à considérer que les "accidents de lanceur de balles" fai'     

fallait comme d'hab ecouter les Militant.E;s de gauche, comme les FI,, comme moi au moment de la loi El Komery, depuis Hollande, votre petites bitte agitée (les presidents et les vieux males obsédé de leur bite molle , parcequ'avec leur bide il ne la voie plus ?), qui nous a gazer , frappé, marqué, et a la COP 21 paapreil, et tuer Remy, mais les bobos ne s'enervent pas eux, les journalistes savant qui est complotiste, qui est contre leur confort, leur appart ils l'ont merité, leur libido c'est un droit de 68 c'est bon des petite chatte de gamines, ils ont le vagin et l'anus sans colere eux, pas comme les jeunes de banlieu ou les femmes et enfants en France, eux sont dans le bon, dans le bien,  et gare aux femmes, aux noir.e.s et arabes, aux vivant.e.s qui osent leur dire la verité, nous ne recoltons que mépris, exclusion (pas ici je paye, comme chez les psychanalises, les seul bobo a faire semblant d'ecouter les prolo, alors qu'ils n'ecoutent que le vide de leur empathie).. '

Bonjour et Merci, lettre excellente, merci de remettre les pendules MP à l'heure.

"Tandis qu'une brochette de journalistes de Mediapart tambourinait sur la tentative de perquisition qui a visé le site hier matin, BFM diffusait les images bienfaisantes pour le pouvoir d'un vrai bain de foule de Macron dans l'Essonne, un bain de foule comme avant, avec un vrai long dialogue avec un chauffeur de VTC. "


Salut Daniel. Hier matin, j'ouvre mon ordi pour bosser, je jette un oeil à mon fil Facebook... et je vois que Mediapart annonce un direct... en pleine matinée. Tiens tiens... je clique et regarde quelques instants la conférence de presse (bien entendu, je savais depuis une heure ou deux qu'une perquisition avait eu lieu le matin même dans leur locaux du passage Brûlon). In petto, je me dis : t'es con de regarder ça, avec un son pourri, sur ton petit écran 17 pouces. Dépoussière ta télé et va sur les sites d'info en continu, tu verras ça sur grand écran, de face, et surtout avec le son professionnel des caméras préférable à la petite caméra témoin du live de Madiapart. J'allume... et je défile les 4 chaines (et PAS seulement BFM... et c'est là que je voulais en venir). 

CNEWS : Macron qui écoute...

BFM : Macron qui sourit.

LCI : Macron qui prend la parole.

FRANCEINFO : Macron qui parle toujours...


C'est pas seulement BFM qui "diffusait des images bienfaisantes pour le pouvoir d'un vrai bain de foule de Macron dans l'Essonne"... ce sont les 4 chaines d'info continue... j'ai zappé de l'une à l'autre, n'en croyant pas mes yeux, et suis revenu à mon ordi alors que Chistophe Deloire tempêtait de concert avec la rédaction de Mediapart flanquée de son avocat. Voilà mon petit complément du matin à votre indication sur BFM. S'il n'y avait QUE BFM, ma foi... dans un cadre pluraliste, cette chaine fait ces choix éditoriaux, mais nous avons nous aussi, le choix. Non ? Il y a trois autres chaines d'info, dont une chaine publique... Eh bien non. Pas le choix. Je vous laisse nous dire quoi en penser. Bises à la rédac. Ciao.

Mon billet sur Mediapart


ALERTE ! Affaire Benalla : Tentative de perquisition dans les locaux de Mediapart !!!


Ce lundi 4 février, deux procureurs et trois policiers ont voulu perquisitionner les locaux de Mediapart dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet notamment pour atteinte à la vie privée d'Alexandre Benalla et enregistrements illicites. Mediapart a refusé la perquisition "susceptible d'atteindre le secret des sources de notre journal" selon Fabrice Arfi. Soutenons notre journal !


https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-favier/blog/040219/alerte-affaire-benalla-tentative-de-perquisition-dans-les-locaux-de-mediapart

Une remise en question qui fait plaisir. L'honnêteté est une grande qualité essentielle. Puisse Médiapart en prendre modèle vis à vis de LFI.

Bonjour et merci pour la chronique. 


Dans le suivi de V. Glad, je ne trouve pas de trace excessive d'empathie, au sens où ses informations ont éclairé les aspects intéressants du mouvement passés sous silence par la plupart des autres journalistes, mais aussi les aspects moins reluisants. Et c'est tout à son honneur, et c'est cela qui fait qu'on le suit avec intérêt, avec le sentiment qu'il ne va pas oblitérer les choses qui lui semblent notables mais qui n'iraient pas dans le sens de ses préférences. Au final, subjectivité pour subjectivité, elle ne me semble pas à ce jour plus visible que celle d'@si sur le mouvement, d'ailleurs elle aussi fluctuante. 


La question à son sujet est pourquoi il est le seul à avoir, selon vos mots, inventé le journalisme politique sur les gilets jaunes. S'il s'agissait juste d'aller écumer les groupes facebook des gilets jaunes, et, ô effroi, devoir écouter les facebook live, merci sincère à lui de l'avoir fait, mais pourquoi fut-il quasiment le seul ? C'est plus dur que d'aller couvrir une guerre ? C'est une question sans arrière-pensée que je vous pose : d'après vous est-ce que c'est, parce que 15 ans après la naissance de Facebook, les journaux ne comprennent toujours pas sa puissance protéiforme (malgré les partenariats sonnants et trébuchants qu'ils passent avec lui par ailleurs) ? Est-ce que c'est du mépris de classe implicite ? 


Je trouve que, par exemple, quand on lit le nombre de commentaires sur Twitter (plus urbain, plus peuplé de journalistes) sur les fautes d'orthographes des écrits Gilets Jaunes repérés sur Facebook, privilégiant ainsi la moquerie sur la forme que l'analyse du fond, la thèse du mépris de classe n'est pas complètement farfelue, non ? Il en résulte une violence symbolique qui a été d'ailleurs déjà repérée par  Samuel Laurent ou Laelia Véron.(entre autres, j'imagine)

 A discuter, je suis loin de toutes certitudes !


+ Plein soutien à Mediapart. Au passage, Fabrice Arfi a donné des détails incroyables sur la motivation de la tentative de perquisition qui valent d'être connus de tous.


S'il y avait un doute sur la nature autoritaire et fascisante du gouvernement Macron, il suffirait pour les journalistes de venir à l'Assemblée Nationale et de juste d'entendre les députés de France Insoumise énumérer à la face du ministre de l'intérieur la liste des victimes des manifestations et de demander justement à Castaner sa démission


Mais les ministres de Macron n'ont pas été choisis pour leur courage mais pour leur malléabilité convexe et concave et multi-directions

et Castaner de nier


cette perquisition chez Mediapart devrait mettre un point final aux interrogations des députés de EnMarcheAReculons

mais non, ceux-ci sont aussi flasques et imperméables, et étouffent leur conscience


France Info/Inter étant en grève, j'ai tourné mon oreille vers Europe 1.

Et l'on parle de l'homme qui marathonne comme s'il s'agissait d'une pub de Nike


Strasbourg ce matin : Militaires et policiers entourent la Préfecture, vision qui rappelle des images d'ailleurs : Rio, Bogota voire Bagdad


 

Faudrait pas oublier que dans le cas de l'affaire France Insoumise (comme pour le Modem de Bayrou) il y a soupçon d'emplois fictifs et surfacturation de frais de campagne ; ça fait une différence avec le cas Mediapart, en effet.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Si  seulement une petite partie  des " journalistes" français pensait et s'exprimait comme vous ....


Malheureusement, pour la quasi-intégralité, leur silence est assourdissant.


Nos brillants éditorialistes, d'habitude, si prompts à tenir le crachoir ferment leur gueule.


Pourtant, " la liberté de la presse ne s'use que quand on ne s'en sert pas "

Une des raisons de "l'indulgence" des grands médias à l'égard de Macron (pour ceux qui n'affichent pas directement une connivence, naturellement), vient peut-être qu'il n'a pas la "tête de l'emploi" ?

La face de brute de Maduro, le regard de fouine de Poutine, la moustache d'Erdogan ou les grimaces débiles de Trump?

Un représentant du " pouvoir des super-riches, prêt à toutes les brutalités pour se préserver" ? Comment y croire ? N'a-t-il pas été légitimement élu ? N'est-il pas à l'écoute des doléances du peuple, mouillant sa chemise - au sens propre - dans d'interminables débats finissant systématiquement par des "standing ovations" ? N'est-il pas - toujours - en tête des sondages pour les européennes ? N'est-il pas - toujours - le seul recours contre le populisme qui s'annonce ?


" la presse court toujours le risque de l'aveuglement collectif à un événement hors-normes, même s'il crève les yeux " Ouais. Il n'est tout de même pas d'aveugle plus parfait que celui qui ne veut pas voir. Toute une partie de la presse est aussi l'organe... du pouvoir des super-riches.


Mais pardon, je deviens, moi aussi, tellement "populiste"...

Il était évident que MACRON avait instauré, par son coup d'état financier, une ploutocratie.

C'est-à-dire un gouvernement des riches, le pouvoir au main des fortunés.

Ce mode de gouvernement est, en soit, une violence car il induit que les gouvernants n'oeuvrent que dans le but de de la conservation de leurs privilèges. Exit, donc, l'intérêt du peuple.


Il devient clair que cette ploutocratie mute vers l'autoritarisme.

Les lois en sont l'exact reflet.

On parle beaucoup à raison de la loi anti-casseurs.

On a moins parlé de la loi sur le secret des affaires alors qu'elle n'a d'autre but que de museler la presse.

La nomination du Procureur de Paris, choisi par MACRON himself, est très révélatrice. Si SARKO avait fait ça, toute la presse de gauche aurait crié à la dictature.

MACRON est fort car il fait pire qu'un SARKO sans que cela n'offusque grand monde, à part les "droitdelhommistes". Sa com', même si elle se fissure, reste efficace.


Il est, de ce point de vue, extravagant qu'un Président de la République puisse critiquer la presse comme il l'a fait, choisir ses journalistes.


Il est tout aussi extravagant qu'un Président puisse exprimer son mépris du peuple avec tant de clarté sans que la presse grand publique ne lui tombe dessus.


DS fait référence à "33". De Courson à Vichy. Je crains que ces rappels soient très pertinents.


On est très, très mal...................................


 

Mélenchon livre une analyse intéressante de la perquisition, si on a la patience de s’infliger les premiers paragraphes, où il largue toute sa bile sur Mediapart.


En voici les extraits les plus intéressants : 


« Au-delà de tous les effets de manche et postures héroïques de défenseurs de la liberté de la presse, la réalité crue est d’une autre nature et d’une autre gravité. Les médias, la police et la justice fonctionnent en circuit fermé depuis des années. Les uns achètent des informations à certains des autres qui ne devraient pas les vendre. Parfois, la tractation est gratuite quand se produit un cas qu’ils appellent le « donnant-donnant ». On se demande ce que chacun donne et contre quoi. La preuve de ce trafic impuni : jamais aucune plainte pour violation du secret de l’instruction n’aboutit. Jamais. [...]


Le démarrage de l’affaire Benalla a ouvert une guerre sans merci entre services de police, également entre eux et le palais de l’Elysée, et entre magistrats et médias qui servent de relais d’habitude aux fuites organisées. Tout le monde est en embuscade autour d’un palais présidentiel en état de siège multiple. Tout est en cause dorénavant dans un régime aux abois. Les deux procureurs et les trois policiers venus perquisitionner savaient parfaitement que les dirigeants de Médiapart, sans doute prévenus de longue date, ne permettraient pas la perquisition. En effet celle-ci n’avait pas l’aval d’un juge, au contraire de mon invasion matinale. Ils savaient qu’ils exciperaient du secret des sources. Ce privilège réservé aux seuls journalistes, s’il est parfaitement compréhensible et nécessaire dans une enquête menée par un média, change de nature quand il concerne les affaires de justice. En effet il devient alors la négation des droits de la défense à une instruction sans publicité et donc sans pression. Le secret des sources dans le délit de violation du secret de l’instruction est tout simplement la porte ouverte à tous les abus et manœuvres puisque personne ne peut se défendre, ni contredire les informations publiées, ni solliciter personne pour faire cesser le trafic marchand de l’information. Il devient un droit à faire des piloris médiatiques.


Ceux qui sont venus chez Médiapart avaient donc une autre intention évidente : intimider les sources d’informations policières à l’œuvre dans l’affaire Benalla auprès de Médiapart et auprès des autres médias qui attendent leur tour de balançoire. Une guerre de grande ampleur a donc lieu en ce moment au sommet des hiérarchies élyséenne, policière et judiciaire. »

Même les premiers paragraphes sont intéressants !

Je déteste le Mélenchon autoritaire qui exclut tout "déviant" à FI, mais sa bile et ses colères au grand jour me rassurent.

Il est humain lui, face au sociopathe glacé.

Plus je lis Mélenchon. plus il me dégoûte. 


Franchement, dans une pareille occasion, la seule chose qui le préoccupe est la défense de sa petite personne. Il n'a toujours pas encaissé que la presse dévoile les détails de l'enquête concernant son parti. 


Pour le reste, on verra bien si la supposée "guerre" entre l'Elysée, la Police et la Justice est réelle ou un pur fantasme de sa part.



Faut il dire encore et encore , que Médiapart a hurlé avec les loups  et pire encore , maintenant c'est à leur tour

Pour ma part,  je n'en fais pas une histoire de "bonhomme" , on aime ou pas JLM ,là n'est pas le problème, mais ce qu'il dit sur le pouvoir me semble juste.

MDP a fait du très bon boulot sur LFI, même si les insoumis n'ont pas aimé qu'on touche à leur idole (plutôt que de se demander de ce que les dirigeants de LFI ont réellement fait).


Je ne sais pas si ce que dit JLM est vrai ou pas (sur la guerre qu'il décrit entre les différentes institutions). En revanche, sur le secret de l'instruction, il me parait primordiale que les citoyens soient informés des turpitudes des hommes politiques. A mes yeux, dès qu'une enquête concerne une personne exerçant une fonction élective ou étant candidat, il ne devrait y avoir aucun secret de l'instruction, toute information d'intérêt public devrait être publiable et publiée. Le "secret de l'instruction" qu'il réclame, c'est un chèque en blanc pour tous les politiciens corrompus, tous les magouilleurs en tout genre qui compte sur la lenteur de la justice pour bénéficier d'une impunité de fait et se faire élire et réélire.


A mon avis, la règle devrait être celle ci: personne publique -> tout est publiable; personne privée -> rien n'est publiable. Si un homme politique veut bénéficier du secret de l'instruction, il doit démissionner de ses mandats et renoncer à toute candidature le temps de l'enquête.






Tellement du bon travail qu'il n'ont rien trouvé de concluant, par contre pour ramener sur le devant de la scène Macron pendant les présidentielles la ils étaient là Mediapart ou maintenant avec Hamon ou encore pire l'autre mouvement de la gauche de droite avec Gluksman

Tellement du bon travail qu'il n'ont rien trouvé de concluant,


Laissez la justice décider avant de savoir ci ce qu'ils ont trouvé est concluant (ou non).


par contre pour ramener sur le devant de la scène Macron pendant les présidentielles la ils étaient là Mediapart ou maintenant avec Hamon ou encore pire l'autre mouvement de la gauche de droite avec Gluksman


MDP offre une tribune à beaucoup de mouvements de gauche voire même de centre droit (Bayrou, Macron). Et Mélenchon était invité, je crois que c'est lui qui a refusé. Vous faites un mauvais procès à Mediapart.



Pour Bayrou et Macron, ce n'était pas une tribune, mais un boulevard que leur a laissé Médiapart. Les laisser péroré, dans plusieurs émissions, sur le thème "nous on lave plus blanc", alors qu'il en savaient déjà très long sur les manigances du Modem, ça n'est pas pardonnable.

Bayrou, c'était en 2012, je doute que Mediapart savait quoi que ce soit à l'époque.


Macron, heu, ils savaient quoi exactement sur lui qu'ils aurait caché au moment de l'interviewer ? Si vous voulez parler des soupçons sur le modem, on peu comprendre qu'ils n'ont pas évoqué la question car trop périphérique (Macron n'était pas directement concerné) mais c'est vrai qu'une petite question piège aurait été la bienvenue.

Bayrou a été reçu par Médiapart le 19 avril 2017 (vous apprécierez la citation dudit mise en exergue : "Tout le financement de la vie publique est à revoir", le lien en clair est là) pour défendre son emblematique "loi de moralisation de la vie publique". Ils servent la soupe à son duettiste Macron le 5 mai. Magnaudeix était de service dans les deux cas. Tous deux ont pu dérouler sans anicroche leurs éléments de langage pointant la corruption de Le Pen et Fillon.


Des candidats et des affaires : comment Mediapart a enquêté date du 26 avril. Bizarrement, le Modem n'est pas plus évoqué. Un plaisir de gourmet, Fabrice Arfi s'amuse à propos d'éventuelles affaires touchant M. Macron : "On ne répond que de ce que l'on écrit". Ou pas. 


Pourtant les révélations de Nicolas Grégoire dataient du 2 avril et Médiapart a bien produit dans sa revue du web un lien vers ce papier dès le lendemain.



Pour ma part, je ne suis plus abonné à Médiapart, mais si cela vous rassure de les croire irréprochable...

Autant pour moi, je ne me souvenais plus que Bayrou avait été invité en 2017 aussi.


Effectivement, Mediapart aurait dû le questionner là dessus.

 Si vous trouvez que le boulot de Médiapart fut au top en ce qui concerne LFI , nous n'avons pas la même approche du travail de journaliste.(Le style Closer n'est pas du journalisme. ) Ce que vous dites en conclusion est discutable.  Benalla étant une personne privée = rien n'est publiable !!!


"Même si les insoumis n'ont pas aimé qu'on touche à leur idole (plutôt que de se demander de ce que les dirigeants de LFI ont réellement fait). " Dites vous, il y a longtemps que ce type d'argument vide de sens, ne fait plaisir,qu'à ceux qui l'écrive 

NB :Je précise que je suis abonné à MDP depuis le début (2008) , qu'ils font du bon boulot sur certains sujets, et sur d'autres NON.

 

NB :Je précise que je suis abonné à MDP depuis le début (2008) , qu' ils font du bon boulot sur certains sujets , et sur d'autres NON.

 


Benalla étant une personne privée = rien n'est publiable !!!


Benalla est une personne publique. 



Dites vous, il y a longtemps que ce type d'argument vide de sens, ne fait plaisir,qu'à ceux qui l'écrive 


C'est juste un constat. Si vous n'êtes pas d'accord, montrez que les insoumis étaient contents de l'enquête de Mediapart.

Enquète à charge à la mode BFM, cel Mais bon chacun son approche. Bonne Journée

Enquête à la mode mediapart. Quand c'était Cahuzac, Sarkozy, Copé, Fillon etc c'était bien. Quand c'est Mélenchon ce n'est plus bien ? Enfin bon, on ne va pas revenir là dessus une fois de plus.


Bonne journée à vous aussi.

Enquête ? Un ramassi de sous entendus calomnieux. Vous êtes tellement haineux vis à vis de Mélenchon et de la France insoumise que vous avez perdu tout bon sens. J'ai fais perso un bien meilleur travail en allant démontrer que l'article de loi utilisé pour la perquisition contre la FI faisait partie d'un projet de loi qui visait à moderniser la justice pour mieux lutter contre le terrorisme et le crime organisé, qu'utiliser cet article de loi était donc un abus de pouvoir, et que ces procédures d'exception, car elle n'est pas la norme pour les perquisitions, était justement le genre d'abus que Médiapart était pourtant prompt à dénoncer le reste du temps.

On connait vos éléments de langages, inutile de les répéter.


L'enquête de Mediapart a révélé le fonctionnement peu reluisant de la campagne de Mélenchon, qui pose a minima des questions morales (conflits d'intérêts, gestion brouillonne), et la justice déterminera s'il y a eu prise illégale d'intérêt/détournement de fond public.


Mediapart a fait comme pour ses autres enquêtes: se poser la question "ou va l'argent", mettre au grand jour les ententes cachées, etc. Il n'y a rien de calomnieux dans leur travail. Seulement des questions auxquelles Mélenchon et d'autres dirigeants de LFI devront répondre devant un juge.


En ce qui concerne la perquisition, il n'y a pas eu d'abus de pouvoir (au sens légal du terme) ni pour LFI, ni pour Mediapart, les procédures ont été respectées. Mais dans les deux cas, politiquement parlant, elles sont malvenues et posent la question de la puissance du parquet en matière d'enquêtes préliminaires. 


Pour ma part, je pense que ce genre d'enquête ne devrait jamais être menée par le parquet, mais directement confiée à un juge d'instruction.

"Benalla est une personne publique." 


Oui, mais il a (été) démissionné! du coup, c'est très méchant de s'attaquer à sa vie privée, ses amitiés sont... sacrées. La frontière "vie privée/vie publique" n'est pas aussi nette que vous le prétendez. 


Notons quand même que dès que ça touche au sexe, ça devient glauque. Demandons-nous pourquoi?

C'est vraiment un point clé de la théorie de Tristan, et très bancal.


Un domaine que je connais un peu et sur lequel il existe une distinction entre personne publique et privée: le droit à l'image. Les personnes qui s'exposent publiquement perdent une partie de leur droit à l'image (selon les circonstances).

C'est le cas pour des politiciens, des artistes et quelques autres cas. Ces personnes fondent leur travail et leur succès sur un étalage de leur image, difficile donc de réclamer la discrétion. Maintenant cela n'est pas valable pour ceux dont la publicité est subie. Bien qu'il en soit responsable à l'origine, Benalla n'était qu'un inconnu il y a peu, et n'a pas tabassé des manifestants pour se faire de la pub.


Du coup c'est difficile de la classer dans «personne publiques» pour la seule raison d'être «connu», alors même que cette célébrité est involontaire.


Je ne vois pas d'autre critères valides que de s'exposer publiquement volontairement: participer à une élection, accepter un poste à haute visibilité (ministère, chef de parti, syndicat, de grande entreprise), faire des couvertures de magazine et multiplier les apparitions dans les médias, cinéma & musique, etc.

"Je ne vois pas d'autre critères valides que de s'exposer publiquement volontairement"


Donc, les malfrats qui se cachent... les hommes politiques secondaires qui dérapent discrètement... 


Je ne pense pas qu'il y ait de critère objectif indiscutable. Ce sera toujours au cas par cas. Et là, se glisse le vilain petit démon du dénigrement de propagande. Si les journalistes dérapent eux aussi (mais que me dites vous là!!!), il nous reste à nous d'être vigilants.

Je ne vois pas d'autre critères valides que de s'exposer publiquement volontairement: participer à une élection, accepter un poste à haute visibilité (ministère, chef de parti, syndicat, de grande entreprise), faire des couvertures de magazine et multiplier les apparitions dans les médias, cinéma & musique, etc.


Oui, à ceci près que quand je parle de personnes publiques, ce n'est pas une question d’apparaître dans les média mais d'avoir la responsabilité de la chose publique (res publica), autrement dit d'être un elu ou assimilé (les ministres, conseillers, etc).


Pour répondre à CultiveTonJardin, la frontière est toujours un peu floue, mais pas tant que ça. Comme je le précise plus bas, la décision de rendre l'enquête publique ou pas serait prise par un juge, ce qui permettrait de trancher les cas litigieux si besoin est.



Cette règle n'a aucun sens,  à partir de quel moment une personne devient publique selon vous ?

A partir du moment où elle exerce une fonction d'élu ou assimilé (ministre, conseiller présidentiel ou ministériel etc), bref qui a une influence majeure sur la vie publique.

Vous devriez vraiment vous arrêter de temps en temps pour poser une réflexion de fond M. Le Gall. Interrogez-vous sur le sens de ce dont vous discutez. Le secret de l'instruction a une logique, il n'existe pas pour rien. Aller tout de go sur sa suppression parce que son contenu vous intéresse sans jamais vous interroger sur sa fonction c'est quand même affolant.

A cause de cela vous vous retrouvez à assener des aphorismes qui dénient tout droit à la vie privée pour des personnes "publiques". Sans d'ailleurs que la définition soit très précise, elle se termine sur un "et cætera" qui peut nous emmener chez tout haut fonctionnaire, petit fonctionnaire, voir toute personne ayant accès à des fonds publics, pourquoi pas ?


Vous piétinez au passage l'égalité des citoyens devant la loi mais que diable, s'il fallait s'arrêter de courir dès que ça craque sous la semelle on ne pourrait plus se jeter dans le mur tête la première.

Vous devriez vraiment vous arrêter de temps en temps pour poser une réflexion de fond M. Le Gall. 


La réflexion de fond, je l'ai déjà menée. C'est quand même incroyable que vous vous imaginiez que je n'ai pas réfléchi à la question. J'y ai sans doute plus réfléchi que vous, avec tout le respect que je vous doit.


Et, croyez-le ou non, la règle que je propose est peu ou prou ce qui s'applique déjà en matière de droit à la presse et de respect de la vie privée, où les juges doivent décider si une information est d'intérêt public. Je propose juste de clarifier les choses.


A cause de cela vous vous retrouvez à assener des aphorismes qui dénient tout droit à la vie privée pour des personnes "publiques


Non. Je leur dénie le droit de s'abriter derrière le "droit à la vie privée" pour cacher des informations d'intérêt public. Je refuse que des candidats à des élections embrouillent les électeurs et cachent des éléments permettant à chacun d'évaluer leur probité.



Sans d'ailleurs que la définition soit très précise, elle se termine sur un "et cætera" 


On est sur un forum, pas dans la rédaction d'un texte de loi. Je donnais une idée générale, rien n'empêche d'être plus précis si un jour une telle mesure était adoptée.


Vous piétinez au passage l'égalité des citoyens devant la loi 


Non. Le principe d'égalité permet d'appliquer la loi différemment selon, entre autres, les fonctions exercées; certains bénéficient d'une immunité (président de la république) ou de protections légales (avocats, syndicalistes, journalistes), d'autres ont des obligations supplémentaires (policiers, militaires), etc.

Le secret de l'instruction existe pour deux raisons principales. L'une d'ordre pratique et l'autre fondamentale.


Le côté pratique c'est de permettre l'enquête sans qu'il y ait de risque d'intervention d'un tiers non encore interpellé qui dissimulerait des preuves et d'éviter que se répandent les options envisagées par les enquêteurs, ainsi que les opérations qu'ils mettent en branle. Mais ce point n'est pas le sujet.


Le côté fondamental c'est la protection de la vie privée qui s'applique avec la présomption d'innocence. A partir du moment où vous êtes directement ou indirectement concerné par une instruction qui va éplucher votre vie et celle de vos proche ou voisins, et cela même alors qu'il ne s'agit que d'une enquête qui va se conduire dans de multiples directions et qui peut ne rien donner. Il est inenvisageable que des informations potentiellement non pertinentes pour l'éventuel procès à venir soient communiquées. 

Par contre, au procès, sauf rares exceptions, en général qui résultent de l'âge des prévenus, toutes les informations sont publiques. Il faut juste que vous preniez patience, c'est tout. La remise en cause du secret de l'instruction, même partielle, serait de fait une terrible remise en cause du respect à la vie privé de citoyens non encore condamnés.

Bien sûr, si au cours de l'enquête le juge d'instruction découvre des faits annexes qui nécessitent l'ouverture d'une autre enquête ou l'extension des chefs d'inculpation, il peut le faire. Mais il n'a pas à statuer sur la moralité d'un individu en décidant de propager une information qui n'est pas une infraction même si celle-ci vous intéresse pour voter.


Sinon, quelles informations d'intérêt publique, et qui ne sont pas des infractions, devraient-elles vous être communiquées ? 


En dehors de cela je comprends votre frustration. S'il n'y a pas de procès ou s'il s'éternise exagérément nous avons le risque de ne pas connaitre la culpabilité de quelqu'un au moment voulu. Mais de là à vouloir se substituer à la justice en demandant des éléments pour vous faire votre propre opinion sur un présumé innocent, ne humez-vous pas ce qu'il y a de malsain dans vos exigences ?


PS :

Je ne voulais pas vous vexer en vous demandant de réfléchir posément mais comme j'imaginais que le droit individuel vous concernait je me suis dit que vous aviez été un peu vite en n'envisageant pas la présomption d'innocence. 

Finalement, quand je vous lis ailleurs sur Mélenchon j'ai l'impression que ça ne vous arrête pas. Donc effectivement vous avez déjà probablement mené une réflexion.

Par contre, au procès, sauf rares exceptions, en général qui résultent de l'âge des prévenus, toutes les informations sont publiques. Il faut juste que vous preniez patience, c'est tout.


Mais c'est bien ça le problème. Les hommes politiques sont jugés 15 ans, 20 ans après les faits, quand leur carrière politique est terminée. Et au bout d'innombrables années de procédures, conseillés par de bons avocats qui usent de tous les recours, on nous présente comme une grande victoire le fait qu'ils sont condamnés à quelques mois ou années de prison avec sursis. Pasqua ? Jamais jugé. Chirac ? Condamné à 1 an ferme alors qu'il avait presque 80 ans (quelle sévérité !). Sarkozy ? On attend toujours.


Alors non, les citoyens ne peuvent pas attendre. Ils doivent connaître les faits, ils doivent savoir sur quoi reposent les accusations, pour pouvoir juger par eux même. Car oui, une élection est un jugement, avec 40 millions de jurés, et ils est nécessaires que les citoyens puissent juger sur pièce de la probité de leurs élus et de ceux qui aspirent à l'être. Vous jugez ça malsain ? Je pense au contraire que c'est très sain. C'est le système actuel, qui garanti une quasi-impunité de fait sinon de droit pour les gens de pouvoir, qui est profondément malsain.


Un autre avantage à rendre les accusations publiques: éviter que l'affaire soit purement et simplement enterrée. C'est une protection pour les enquêteurs, face à des accusés qui sont souvent bien plus puissants qu'eux. C'est d'ailleurs pour ça que les journalistes arrivent à se procurer si facilement les PV et autres documents couverts par le secrets de l'instruction. Ce n'est pas en rémunérant les enquếteurs (comme l'insinue JLM) mais en les protégeant.


Je vous rejoins pour dire que le secret de l'instruction est important pour les gens ordinaires, d'où ma distinction entre "persommes publiques" et "personnes privées". Et évidemment qu'il y a un risque de briser la carrière politique de gens qui seront au final innocenté. Ce à quoi je réponds: personne n'est obligé de faire une carrière politique. Qu'ils fassent carrière dans un autre domaine, et ils bénéficieront de toute la protection garantie par la loi. Et si ça contrarie certains ambitieux, tant pis. Ce n'est qu'à ce prix que l'on peut lutter efficacement contre la corruption du monde politique.





J'avais bien perçu l'intention louable, mais vous savez ce qu'on dit des bonnes intentions et des pavés. Il n'est pas besoin d'attendre la fin d'un procès pour connaître les preuves, les procès sont publics. Les chefs d'accusation sont publics aussi pendant l'enquête même si les éléments privés à charge et à décharge ne le sont pas encore. Ensuite vous avez accès à tous les éléments avant le jugement dès lors que les débats publiques contradictoire ont débuté. Vous avez même le droit de demander les attendus du jugement par la suite puisqu'il est rendu "au nom du peuple français". Celui du jugement de divorce de Sarkozy ou de votre voisin de palier.


Allez voir sur un autre fil le compte rendu du procès en diffamation que Baupin à intenté. Vous avez tout les éléments indépendamment du résultat que le tribunal voudra y donner. Et les femmes accusés ont parlés dans la presse en donnant des éléments avant même l'ouverture de l'enquête. L'avocat de Baupin répondait lui-aussi. Vous n'étiez pas sans rien face à une justice dissimulatrice. Seules le contenu de l'enquête elle-même ne vous était pas communiqué avant l'ouverture du procès.


D'ailleurs la seule chose qui vous échappe pendant l'enquête est la masse des éléments collectés incluant des faits non nécessairement pertinents pour l'accusation. Ce n'est pas pour rien que les tribunaux existent. Chacun de ces faits que vous souhaitez connaître doit être évalué à l'aune de sa validité judiciaire avant d'être pris ou non en compte. Chacun a le droit de s'en défendre et la justice évalue aussi les circonstances.

Le fait de vouloir transformer, avant débat judiciaire, l'opinion publique en jurés et donc de faire peser les conséquences du jugement de la foule sur des présumés innocents sans leur garantir de moyen de défense médiatique (qu'auront les puissant évidemment) ne fera qu'ouvrir le gouffre entre les classes sociales dans l'accès au débat public puisqu'alors ils deviendront, dans votre acception, des "personnes publiques". Une distinction des droits en fonction de ce critère arbitraire aboutira à ce résultat pernicieux.


Vous êtes insatisfait de la justice dans les affaires politiques, qui ne le serait pas, mais plutôt que de chercher des moyens de résoudre les véritables problèmes de l'institution judiciaire, de la séparation des pouvoirs et de la collusion des parties de l'exécutif, police et gouvernement, vous voulez substituer le peuple aux magistrats. Le problème est réel mais votre solution me paraît présenter beaucoup d'inconvénients très graves pour des avantages hypothétiques capables eux-même de se muter en d'autres inconvénients selon les circonstances.


Il n'est pas besoin d'attendre la fin d'un procès pour connaître les preuves, les procès sont publics.


Là vous vous foutez de la gueule du monde. Et royalement en plus. Ce qui traîne pendant des années, c'est l'enquête et l'instruction. Ce n'est pas le procès qui ne dure que quelques jours ou quelques semaines. 


Si un homme politique est soupçonné de détournement de fond et que son procès se tient 15 ou 20 ans après les accusations (comme ce fut le cas de Chirac) ce n'est pas les quelques semaines du procès qui changent quoi que ce soit. On s'en fout que les preuves soient publique à ce moment là. C'est quand l'homme politique est encore en fonction qu'il faut avoir les preuves, pas 20 ans après.


Et après vous me refaite le coup "des petits-qui-ne-peuvent-pas-se défendre" alors que j'ai déjà expliqué deux fois que la règle que je propose ne s'appliquerait QUE aux personnalités publiques, qui elles ont largement les moyens de se défendre. 


Et il ne s'agit pas de se substituer aux juges. Juste de permettre aux électeurs de juger en toute connaissance de cause les candidats. Il n'y a pas d'autre sanction que la défaite électorale. La justice passera ensuite, à son rythme.


Alors soit vous n'avez rien compris à ce que j'ai écrit (auquel cas relisez mes message pour comprendre de quoi je parle), soit vous êtes d'une d'une mauvaise foi consternante.



Mais les éléments de l’enquête avant le procès ne sont absolument pas des preuves puisque justement c'est le tribunal qui est seul habilité à les qualifier ainsi. Vous tordez les mots. Les considérer d'emblée comme des preuves alors qu'aucun jugement n'est rendu c'est précisément se substituer à la justice.


Sinon, je ne me moque pas de vous en parlant d'attendre le procès (ce qui est tout relatif puisque les parties peuvent s'adresser à la presse durant l'enquête et communiquer des éléments, il est rare que nous ne sachions rien d'une affaire même sans rupture du secret de l'instruction car la presse enquête aussi et relaie des témoignages, Karachi, Baupin, Balkany, Juppé, Chirac, Sarkozy, Alliot-Marie). Même quand le procès n'aboutit pas nous avons des éléments. Pasqua n'a pas eu de procès mais nous connaissons ses turpitudes, c'est bien pourquoi nous nous en offusquons. N'existe-t-il pas déjà dans le domaine public assez d'informations sur ces escrocs pour justifier le fait de ne plus voter pour eux ? Qu'espérez-vous obtenir de mieux avec une disparition du secret de l'instruction pour ces femmes et hommes politiques au détriment de droits fondamentaux ? 

Je suis d'accord avec vous sur le fait qu'il y a quelque chose de pourri avec les affaires politiques en matière judiciaire, je ne lève que des objections sur la réponse que vous y apportez qui à mon sens apporte plus d'inconvénients que de solutions.

Vous faites comme si un voile obscur et impénétrable couvrait tout sur les affaires en cours mais c'est loin d'être le cas. Le dernier exemple en date c'est Médiapart et les écoutes de Benalla/Crase. Nous les avons et ce n'est pas une rupture du secret de l'instruction puisque la justice n'en disposait pas. Il y a donc bien des marges de manœuvre même si elles vous semblent insuffisantes.


En plus il est difficile de savoir exactement ce que vous qualifiez de "personnes publiques". Je perçois bien votre intuition mais une intuition ne vaut pas qualification. Comme je l'écrivais, j'ai bien compris vos nuances mais elles demeurent tellement imprécises qu'il y a peu de moyen d'en discuter raisonnablement. Avec ça, "personnes publiques" se mue en votre esprit en "personnes publiques qui ont les moyens de se défendre selon des critères non clairement définis qui vont quand même protéger les petits même si ce sont des élus". Il est dur d'adhérer à des vœux pieux quand on discute de procédures judiciaires.


La suppression du parquet inféodé au ministère de la justice, et donc à l'exécutif, me parait être une bien meilleur voie que celle que vous désirez emprunter. Avec une augmentation des moyens financiers de la justice elle résout en grande partie notre problème sans porter atteinte aux droits de la défense.

Mais les éléments de l’enquête avant le procès ne sont absolument pas des preuves puisque justement c'est le tribunal qui est seul habilité à les qualifier ainsi. Vous tordez les mots.


C'est vous qui tordez les mots. Les preuves, c'est tout ce qui soutient l'accusation (ou la défense): documents, témoignages, PV (*). Le tribunal va juger si ces preuves sont acceptables ou non.


Les considérer d'emblée comme des preuves alors qu'aucun jugement n'est rendu c'est précisément se substituer à la justice.


Pour la Nième fois, je vous le répète: il ne s'agit pas de faire le procès pénal avant l'heure, mais de porter à la connaissance du public ces éléments pour que les citoyens puissent se faire une opinion en toute connaissance de cause. Ne faites pas comme si vous n'aviez pas compris.



Sinon, je ne me moque pas de vous en parlant d'attendre le procès


Si. Vous vous foutez de ma gueule en faisant croire "qu'il suffit d'attendre le procès" alors que je vous explique que le problème est précisément que le procès arrive bien trop tard.


il est rare que nous ne sachions rien d'une affaire même sans rupture du secret de l'instruction car la presse enquête aussi et relaie des témoignages


et relaie les PV d'audition etc. De manière plus ou moins légale. Bien entendu, les partisans de tel homme politique demandent "à ce que l'on préserve le secret de l'instruction" dès que leur chouchou est mis en cause, mais veulent savoir tous les détails quand un adversaire est entendu par la police. Hypocrisie...


N'existe-t-il pas déjà dans le domaine public assez d'informations sur ces escrocs pour justifier le fait de ne plus voter pour eux ? Qu'espérez-vous obtenir de mieux avec une disparition du secret de l'instruction pour ces femmes et hommes politiques au détriment de droits fondamentaux ? 


Ce que j'espère de plus ? Des informations supplémentaires. Souvenez-vous de Fillon, qui avait révélé en garde à vue que ses enfants avaient été rémunérés (alors que le Canard Enchainé était passé à côté de l'info dans un premier temps). De plus, en obligeant un homme politique à se défendre en même temps devant les juges et devant l'opinion politique peut mettre en lumière certaines contradictions, certains arguments recevables d'un point de vue légal pouvant enfoncer le candidat auprès du grand public.


Et si vous me dites que "ce qu'on a est déjà suffisant", je vous réponds que je ne propose que de légaliser une pratique qui a déjà souvent lieu officieusement (et qui vous permet d'avoir ces informations que vous jugez suffisantes), bref de clarifier les choses. Plus un autre bénéfice déjà évoqué: la protection des enquêteurs contre les pressions du pouvoir.


Je perçois bien votre intuition mais une intuition ne vaut pas qualification. Comme je l'écrivais, j'ai bien compris vos nuances mais elles demeurent tellement imprécises qu'il y a peu de moyen d'en discuter raisonnablement.


Je vous ai dit que si une telle disposition voit le jour, la liste sera précise. Si on restreint la liste au seuls ministres, cela vous parait plus acceptable que si on l'étend aux parlementaires aussi ? J'ai l'impression que vous cherchez à noyer le poisson.



La suppression du parquet inféodé au ministère de la justice, et donc à l'exécutif, me parait être une bien meilleur voie que celle que vous désirez emprunter. Avec une augmentation des moyens financiers de la justice elle résout en grande partie notre problème sans porter atteinte aux droits de la défense.


Nous sommes d'accord sur les mesures (indépendance du parquet, augmentation des moyens financiers), mais c'est orthogonal au sujet discuté ici. De plus, pour la Nième fois, ce que je propose ne porte pas atteinte aux droits de la défense. Seulement atteinte à leur chance de se faire (ré)élire.




(*) Plus exactement, la preuve, c'est la démonstration qui s'appuie sur ces éléments. Si vous voulez pinailler....

"Pour la Nième fois, je vous le répète: il ne s'agit pas de faire le procès pénal avant l'heure, mais de porter à la connaissance du public ces éléments pour que les citoyens puissent se faire une opinion en toute connaissance de cause. Ne faites pas comme si vous n'aviez pas compris. "


J'ai très bien compris. Une opinion est un jugement porté sur une personne ou un fait qui ne s’embarrasse pas de véracité. Se faire une opinion juste en toute connaissance de cause sur des faits présumés délictueux c'est exactement la fonction de la justice dans notre société. Cette décision est ensuite déclarée comme seule et unique valide, et elle s'applique à tous. Cela afin d'être équitable envers les victimes comme envers les coupables.

En dehors de cela c'est le risque de l'injustice que vous réglez cavalièrement par :  "Et évidemment qu'il y a un risque de briser la carrière politique de gens qui seront au final innocenté. Ce à quoi je réponds: personne n'est obligé de faire une carrière politique.". On peut briser des vies aussi d'ailleurs avec des infos intimes, et pas que celle de la "personne publique".


Au final, j'avais posé le doigt dessus dès le départ. Vous n'y avez pas du tout réfléchi en terme judiciaire, et donc de fond. Vous ne raisonnez qu'en terme électoral et d'opinion publique alors qu'il s'agit bien d'intervenir sur des fondements du droit. Les dommages collatéraux vous importent peu. 

Et de surcroit, rien sur une réflexion même approximative en termes légaux. Un juge découvre quelque chose, un autre doit statuer sur chaque élément d'enquête pour savoir si le concerné (qui peut être témoin, complice, inculpé, conjoint ou autre proches) est une "personne publique" et si l'élément est "d'intérêt général" pour le verser à la partie publique du dossier. Mais toutes ces micro-décisions sont susceptibles de contradictoire, se sont des jugements. Cela va faire tendre l'enquête vers l'infini avant même le procès. Cela me parait diablement inapplicable sauf justement à nier le droit et de laisser place à l'arbitraire.

Pour un gain négligeable en plus, car comme je l'ai développé plus haut les affaires sont quand même bien cernées même sans les PV de garde à vue. Sans les enfants de Fillon, ce que nous aurions pu apprendre plus tard par une autre source, il y avait déjà matière à s'interroger. Vous seriez bien en peine de citer une enquête qui s'est déroulée dans le passée sans que vous n'ayez eu les moyens de n'en rien savoir à l'époque (après 1980 quand même) ou une autre dont vous n'auriez rien su d'assez significatif sans violation du secret de l'instruction.


J'ai cru que vous étiez sérieux et qu'il s'agissait de parler de droits, de lois et de l'institution judiciaire, tant pis. Ce n'était quand même pas stérile car j'ai essayé de lire avec bienveillance ce que vous avancez et je vois bien quels diagnostics nous partageons, quelles solutions nous pouvons accepter ensemble et où se trouvent nos divergences irréconciliables. 

Vous pourriez reconnaitre quand même, au lieu de me taxer de mauvaise foi, que ma position n'est pas assise sur du vent et que j'ai tenté d'apporter une vrai réflexion articulée autour de vrais arguments fondés sur des axiomes comme les droits de la défense et la présomption d’innocence. Les conséquences en sont la lenteur, je ne l'ai jamais nié mais je l'accepte comme coût à payer. Disons qu'il me manque les précisions que vous jugez aujourd'hui superflues pour savoir si tout cela à un sens juridique. Pour l'instant, je n'en vois pas.

C'est quand même amusant que vous dites "j'ai très bien compris" pour ensuite montrer que vous n'avez pratiquement rien compris. 


Révéler des éléments de l'enquête ne change rien au déroulement judiciaire. Vous continuez de croire que je veux substituer à la procédure judiciaire un autre type de justice. Alors qu'il s'agit (je l'ai déjà dit) d'informer à temps les électeurs, rien de plus. Il n'y a aucune conséquence judiciaire, juste une éventuelle conséquence électorale. 


Et (soupirs) je vous rappelle que c'est ce qui se passe déjà aujourd'hui, avec le PV qui fuitent en temps record et sont publiés par la presse le lendemain. Je propose juste de mettre fin à cette hypocrisie et de fixer des règles claires pour savoir quand le secret de l'instruction doit être préservé et quand la presse à le droit d'en parler.


Vous prétendez vous baser sur des bases solides; les seules bases solides dont vous usez sont celles de la rhétorique (homme de paille, diversion) pour esquiver le débat. Si la situation actuelle vous convient, tant mieux pour vous.



Ce n'est pas une histoire d'homme de paille, j'essaie de trouver un cadre juridique un peu formel à vos idées vagues en tentant de voir, ce que vous ne faites pas, comment ça pourrait concrètement fonctionner. Donc forcément, je dois bien bâtir des hypothèses à partir des concepts juridiques actuels puisque vous ne me donnez rien.


Nous parlons bien de pièces judiciaires car évidemment n'importe qui peut révéler ce qu'il apprend en dehors de l'instruction. Ce n'est pas comme s'il était impossible de mentionner publiquement un fait lié à l'affaire en général.

Comment donc voulez-vous fixer des règles claires sur les PV et autres pièces de l'enquête a diffuser ? Soit vous diffusez tout, soit vous établissez des règles. Mais de fait ses règles seront une loi qui devra s'accorder avec les autres. Conséquemment il faudra bien statuer sur chaque pièce, en fonction des mis en cause et de la nature des informations qu'elle renferme, sur son autorisation de diffusion puisque chaque pièce peut être d'intérêt public ou non. Il va bien falloir décider. Qui pourra le faire sinon un juge ? Or, s'il y a décision judiciaire il doit y avoir possibilité de contradictoire et de recours. Vous intervenez donc bien dans le déroulement judiciaire, ne serait-ce qu'en alourdissant les procédures.


Ou alors peut-être en effet n'ai-je pas compris. Je ne vois pas du tout comment vous voulez procéder. Il est vrai que vous ne m'aidez pas beaucoup parce que vous êtes très loin d'être clair.

Pourquoi partez-vous du principe que je suis contre l'idée de rendre la justice plus transparente sous le prétexte que je vous contredis sur la méthode ? En fonction des connaissances que j'ai je trouve votre proposition évasive particulièrement bancale. Il ne tient qu'à vous de donner les éléments qui rendraient cette idée d'absence de secret de l'instruction pour les "personnes publiques" sur des sujet "d'intérêt public" un peu plus concrète. C'est sur ce point où, moi-même, je trouve que vous esquivez grandement le débat. 

Et donc, en tout premier lieu. Qui décide de ce qui doit être diffusé et sur quelles bases ?

OK, voici comment je vois les choses.


Déjà, ce type d'enquête est systématiquement confiée à un juge d'instruction. C'est lui qui décide si l'enquête sera publique ou non (décision susceptible d'un recours).


Une fois l'enquête déclarée publique, le juge accrédite un ou plusieurs journalistes qui auront, par défaut, accès à toutes les pièces du dossier (comme les parties civiles). Le juge peut aussi, pour les besoins de l'enquête, retarder autant qu'il le souhaite la communication de certaines pièces au journalistes. Aucune de ces décisions ne concerne les parties et ne sont susceptible d'un recours.


Le droit concernant la vie privée ne change pas; si quelqu'un estime que les journalistes ne respectent pas sa vie privée, il peut bien sûr les poursuivre et ce sera l'objet d'une procédure judiciaire indépendante qui se déroulera en parallèle, sans perturber l'instruction.


Bref il n'y a pas grand chose qui change d'un point de vue de la procédure ou du droit de la presse. Comme je l'ai dit, il s'agit juste de mettre un terme à une certaine hypocrisie et de clarifier les choses.


Il y a quelque chose d'important dans votre interminable dialogue (j'ai pas tout lu), c'est que les délais dans lesquels se prononce la justice, sont eux-même un déni de justice. 


Qui, par ailleurs, (double peine) nuit aux "petits" en leur bouffant la vie sur plusieurs longues années et profite aux "gros", en leur laissant le loisir de manoeuvrer, de se faire oublier, et si possible d'être carrément gâteux ou morts quand ils se font enfin rattraper. 


Pardon pour le raccourci "petits" et "gros", c'est juste pour éviter les périphrases.

Je suis bien d'accord avec vous, merci pour cette remarque pertinente.

Vous faites erreur, Fillon s'est dénoncé tout seul en public, sur TF1.

Effectivement, j'ai du confondre avec d'autres révélations faites dans les PV.


Merci.

Je trouve ça assez naïf de croire qu'ils n'y a que ces personnes qui ont une influence majeure sur la vie publique.

Typiquement des personnes comme Minc ou BHL ont eu de l'influence dans le passé sans aucun poste "politique" officiel, bref des personnes privées.

Pour ma part, je pense qu'il est assez naïf de croire que Minc ou BHL ont eu une influence significative sur la politique. Ces gens là n'ont que le pouvoir qu'on veut bien leur prêter.

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Je suis content Tristan. Vous êtes dans une forme olympienne..

Olympienne, mais c'est du grec ça!

Je vais aller chercher du côté de Rome... 

Oui, pas mal de complotisme dans son texte.

Ben un complotisme qui me semble assez évident ... ll n'est pas banal qu'un procureur de la république s'auto saisisse d'une affaire pour défendre la vie privé d'un citoyen ...


Les derniers développements de l'affaire laisseraient entendre, selon Fabrice Arfi, que ce n'est ni la vie privée de Vincent Crasse ni celle d'Alexandre Benalla que le procureur essayait de protéger. Messieurs Crasse et Benalla n'ont pas saisi le procureur.


Il ne reste qu'une possibilité me semble-t-il. C'est la vie privée d'Emmanuel Macron dont il s'agit. Ce serait d'ailleurs logique que le procureur le fasse car pour des raisons d'interprétation de l'immunité présidentielle le président ne peut pas porter plainte contre quelqu'un. Ni en tant que président ni en tant que M.Macron pendant toute la durée de son mandat.

Il ne reste qu'une possibilité me semble-t-il. C'est la vie privée d'Emmanuel Macron dont il s'agit. Ce serait d'ailleurs logique que le procureur le fasse car pour des raisons d'interprétation de l'immunité présidentielle le président ne peut pas porter plainte contre quelqu'un. 


Hypothèse intéressante.

 

Je ne veux pas défendre Mélenchon, mais si l'on se souvient bien Médiapart avec Arfi n'ont pas fait du boulot journalistique, ils l' ont massacré en faisant du journalisme de caniveau ( Chikirou ...Ect). Je précise que je suis abonné à MDP depuis le début ( 2008 )

Le boomerang leur est revenu en pleine poire. Ainsi, va la vie!!!

Pour le reste bonne analyse de JLM

Claro. L'article d'Arfi sur le dévoilement de la relation Chikirou-Mélenchon n'avait aucun intérêt, car les deux seules informations d'intérêt public étaient écrites au conditionnel (j'en avais parlé sur ce forum à l'époque). Arfi et Plenel s'en expliqueront le moment venu, je l'espère.


Sur le reste, ils font globalement du très bon boulot. Et heureusement qu'ils sont là pour reprendre les bribes d'enquête du Monde (souvenez-vous de Bettencourt : les enregistrements étaient d'abord refusés par Le Monde avant d'arriver sur le bureau de Lhomme et Arfi à l'époque) !

Mais je suis tout à fait d'accord avec vous , Comme dit plus haut cela fait depuis 2008 que je suis abonné , je ne le regrette pas. 

Sur le cas JLM Chikirou , Arfi a déconné, cela est sûr , ce qui n’enlève en aucune manière ses qualités d'investigateur.

J'ajoute que sur le forum de MDP, hier et aujourd'hui , tout le monde , je dis bien tout le monde était sur la même longueur d'onde. Solidarité avec Médiapart et ses journalistes.


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Bonjour Neity


Si l'on parle du même article de médiapart ( Arfi et Rouget ) ce ne sont que supputations , un usage du conditionnel , et bien sûr des secrets d’Alcôves  du style: Il parait que.... Pour ma part cela n'a pas fait avancer le schmilblick. Ce que fait X ou Y dans l'intimité ne m’intéresse vraiment pas.

Bonne soirée


 

Hélas, il ne peut pas s'empêcher de se la jouer lider maximo : "un feuilleton judiciaire à rebondissements contre moi comme cela se pratique dans beaucoup de pays contre les leaders de ma mouvance".


Ca me fait penser, présentation titrée  "Le 'nous' de la gauche est en péril" pour un bouquin d'il y a 10 ans  : La fabrique de l'impuissance. La gauche, les intellectuels et le libéralisme sécuritaire, J. Vidal, Ed. Amsterdam.

Le début est du plus haut comique, à défaut d'être intéressant: Mélenchon qui dénonce les contradictions des autres... C'est la bombe atomique qui se moque du pistolet à bouchon !....

Comme d'habitude Mélenchon est très affirmatif et il raconte beaucoup de conneries.


-Les enregistrements auraient été collectés dans le cadre de l'enquête de police concernant Benalla. Pas forcément : les services de renseignement le surveillent depuis un moment. Il tout aussi vraisemblable que la fuite leur soit due, ce d'autant plus étant donné l'attachement de certains de ses agents aux "intérêts supérieurs de l'Etat" : le contrat russe de Crase et Benalla peut faire office de signal d'alerte en ce qui concerne la fiabilité de l'entourage du chef de l'Etat.


-En quoi le bien-être de ce pauvre Benalla victime du "pilori médiatique" est-il d'une quelconque importance au regard de la nécessité de révéler au public des informations cruciales ? Comment pourrait-il contredire des ENREGISTREMENTS ? (d'où le motif de la perquisition : atteinte à la vie privée, et pas diffamation)


-Mediapart n'a de cesse de répéter qu'il n'ACHETE PAS SES SOURCES. Cela fait partie des principes de base du journalisme d'investigation. Donc soit JLM a des informations concrètes, soit il affabule quand il parle de "trafic marchand de l'information".


-Le fondement qui soutient tout le raisonnement finit par arriver : "Le régime" est aux abois, et c'est dans ce contexte que les élites politiques, policières et judiciaires en panique se livreraient une guerre sans merci, comme à la cour du Tsar en 1916-17.


Voilà voilà. On a l'explication de cette série d'affabulations et d'hypothèses non étayées : il faut une raison supplémentaire de penser qu'on est aux portes du pouvoir, ou en tout cas que Macron est proche de tomber. Grand classique chez Janluk : la rationalisation de ses petites obsessions et désirs irrationnels. Envie d'être un chef incontesté et charismatique ? => Ernesto Laclau et la nécessité du leader pour unifier les masses ! => mouvement gazeux qui ne doit surtout pas être structuré démocratiquement en tendances parce que ça rappelle le PS ! etc., tout est comme ça. J'aimerais bien remplacer Macron (fort de mes 8% d'intentions de vote aux européennes, soit dit en passant) => l'élite est aux abois et s'entre-déchire ! ; Mediapart m'emmerde à se montrer critique vis-à-vis de la FI => Journalisme de caniveau ! Ils achètent leurs sources !


Ca serait presque drôle si ça n'était pas dramatique...

Dernier point, sur la fonction d'intimidation que remplirait la perquisition : cet argument est incohérent avec le postulat fait par JLM selon lequel Mediapart était au courant et qu'il était évident qu'il refuserait aux policiers l'accès à sa rédaction. Pourquoi les potentielles futures sources seraient-elles intimidées par ce qui serait une démarche uniquement symbolique du parquet ?

Pour démontrer qu'ils cherchent à connaître leur identité.

Sinon comment expliquez-vous que le procureur tente une perquisition qu'il sait refusée d'avance ?

Après c'est peut être le début d'une campagne de calomnie contre Mediapart.

Merci pour cet éclairage, très enrichissant.

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