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Claire Simon répond aux accusations sur son film "Notre corps"

Dans "Notre Corps", la réalisatrice Claire Simon filme les multiples problématiques - médicales et intimes - qui peuvent surgir dans la vie quand on naît femme, à travers le service gynécologie d'un hôpital. Problème : y travaille le gynécologue Émile Daraï, mis en cause par 32 plaintes pour viol, sans que le film ne le précise. De quoi faire réagir les activistes de la lutte contre les violences obstétricales et gynécologiques. Pour "Arrêt sur images", la réalisatrice apporte des éléments de contexte pour comprendre sa démarche et son propos.

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Belle découverte, un salopard qui maltraite ses patientes au mépris de son serment peut aussi être un chirurgien de "génie"  qui fait avancer notablement une recherche vitale pour ces mêmes femmes, se montrer "bienveillant" et être un excellent (...)

Soutien à Claire Simon, merveilleuse cinéaste humaniste.

Faire payer une femme pour les crimes d'un homme, n'a rien de féministe.

Quand elle a signé cette clause (avant la mise en cause de Daraï) elle n'était en rien inacceptable. Au contraire, je pense qu'elle pouvait parfaitement être considérée comme éthique. Il s'agissait de protéger les personnes filmées. 


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Pour ce qui est des luttes des femmes, je suis plutôt (presque) dans le camp des "inconditionnelles", à ceci près que je n'ai jamais soutenu quiconque "inconditionnellement". 


Mais là, je trouve que c'est un peu abusif de s'attaquer à tout un film, à l'équipe qui y a travaillé, aux femmes (patientes et professionnelles) qui y apparaissent, sous prétexte d'une apparition de quelques minutes d'un mec gravement remis en cause par ailleurs. 


Tu pousses le bouchon un peu loin, Maurice(tte). On peut en savoir plus sur StopVog?

Peut-être qu'on ne peut pas demander la même chose à un film, une œuvre d'art, qu'à un reportage, un doc télé ? L'exigence de tout dire d'un contexte (champ et hors-champ, affaires en cours, mises en cause, crédibilité des personnes, droit à l'image, vérification des faits...) n'est pas la même. Ce film est un point de vue personnel, il exprime la subjectivité d'une autrice, non d'une journaliste, qui n'a de compte à rendre à personne sur ce qui lui semble bon ou non de dire, de filmer et de montrer. Claire Simon est une immense cinéaste. Que l'association fasse son travail en réalisant ses propres clips et documents d'info, ses propres articles, qui seront très utiles et laisse tranquille les artistes œuvrer. 

J'avoue que j'ai du mal à prendre fait et cause pour l'une des partie, je comprends et Claire Simon et le collectif de femmes contre les violences... donc je vais me déporter et dire qu'heureusement que Claire Simon n'est pas sur un réseau social où elle aurait été la cible d'un déferlement de haine.

"Elle explique notamment que Claire Simon avait signé un contrat avec l'APHP par "lequel elle s'engageait à ce que le nom de personne ne soit prononcé", l'empêchant d'expliquer la mise en cause d'Émile Daraï" : Ca ne change rien. A elle de ne pas accepter des clauses inacceptables.

Ca me fout toujours mal à l'aise quand on veut expliquer à une artiste ce qu'elle aurait du faire pour correspondre à ce qu'on voudrait. Tant bien même la cause est louable, l'ingérence est toujours à manier avec précaution

Belle découverte, un salopard qui maltraite ses patientes au mépris de son serment peut aussi être un chirurgien de "génie"  qui fait avancer notablement une recherche vitale pour ces mêmes femmes, se montrer "bienveillant" et être un excellent chef de service qui assure une bonne marche à toute son équipe. 


Si ces gens-là étaient des monstres à 100% de leur temps, ils n'iraient pas très loin. 


Il me semble que l'argumentation de Claire Simon rend très bien compte de cela. Son film, si j'ai bien compris, ne vise pas le même objectif que l'association qui dénonce les abus de Daraï. Il en est complémentaire. Faire comprendre et aimer le corps des femmes (y compris par les femmes elles-mêmes, qui, si elles s'aimaient vraiment, ne se laisseraient pas si facilement brutaliser), me semble aussi utile, nécessaire, que de dénoncer les saloperies de certains de ces messieurs (et dames, hélas!). 

c’est une bonne idée ça, de s’entre-déchirer et de faire la chasse aux « jaunes ». Ça va bien faire avancer la cause.


C’est fou le nombre de maladresses condensées dans cette affaire :

- les propos ambigus de Claire Simon dans son interview

- la hargne contre-productive de StopVog

- l’inaction de la production qui, au lieu de répondre à la lettre voir d’organiser une médiation, n’a rien fait, à l’heure des réseaux sociaux où il est facile d’ébruiter l’affaire ! (on peut également lui reprocher d’avoir mal géré la promo du film)


Etc.

On va dire que ça reflète bien la nature humaine, et qu’en ce sens c’est très rassurant.


Tout ça renforce ma conviction qu’aujourd’hui, toute entreprise humaine qui peut avoir à un moment donné « pignon sur rue » (assoc 1901, groupe politique, société, syndicat, ministère, etc.),  doit se munir d’un communiquant.

Je me demandais si c'est un film qui sort en salle ou qui passe à la télé? 

Le problème est qu'on écrit à l'avance le scénario des documentaires et qu'on nous les fait regarder comme des constats pris sur le vif. Cette histoire est la preuve que si on nous dit dans un documentaire "on a eu la surprise de découvrir ...", c'est faux! 

Quand pendant le tournage on a la surprise de découvrir un truc, on fait l'air de rien. Car il y a de l'argent en jeu. Tout ça pour ne pas jeter 4 semaines de tournage? C'est bien désespérant et pour moi ça rend le film non regardable. 

Déjà que mon opinion est qu'on ne lève pas les silences et les tabous par l'exhibition. Il y a une sacrée confusion qui n'aide pas. Pour moi le lieu de la libération de parole explicite n'est pas la place publique, sauf précautions. Et ça part mal pour ce film, malheureusement. Quelle confiance accorder en ces circonstances pour accepter l'utilisation de la parole des femmes? 

C'est triste mais il y a un oups.

Soutien à Claire Simon, merveilleuse cinéaste humaniste.

Faire payer une femme pour les crimes d'un homme, n'a rien de féministe.

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