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Bolivie : "démission" ou "coup d'Etat" contre le président Morales ?

Alors que le président indigène de gauche déchu s'estime victime d'un "coup d'Etat", affirmant qu’un mandat d’arrêt "illégal" a été émis contre lui, les grands médias internationaux persistent à parler d'une simple "démission".

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Je crois pouvoir rajouter que bien avant le premier tour Rubio s'était positionné sur quelque chose du genre "Si Morales est élu il y aura des sanctions contre la Bolivie", ce qui me parait constituer un cas d'école d’ingérence dans une élection, mai(...)

Etonnant comme les médias dominants francais sont indulgents avec les politiciens libéraux tendances extrême droite, qui prennent (ou tentent de prendre) le pouvoir par la force en Amérique du Sud.



Merci pour cet article très informatif.


D'habitude @si ne brille pas sur l'internationale. Je me souviens encore des articles lamentables sur la guerre en Syrie. Pourtant il y'aurait beaucoup à dire sur la propagande atlantiste éhontée de notre presse(...)

Derniers commentaires

Bonjour,

Je voudrai remercier Laura Raim, l auteure de ces articles.
Je suis actuellement a Cuba (donc avec un autre angle de vue), et je suis desole d observer l ensemble des journaux francais que je lis quotidiennement, jusqu a Mediapart, se conformer a la version des faits relayee par les USA. Une version des faits profondemment reactionnaire et lacunaire.


Merci pour votre rigueur et la qualite de votre travail.

Dans l attente de vous lire prochainement,


Samuel LE GALL



Sans compter que son hélicoptère a dû atterrir en urgence le 4/11 dernier. Mais bien sûr, il s’agit d’une fâcheuse coïncidence comme dirait nos médias. Evo Morales a demandé ume enquete... https://www.youtube.com/watch?v=MGu1GaD70BE

Et puis les mines de Lithium, c'est bon pour la planète

l'e-mobilité avec des batteries au lithium, 

ça vaut bien un coup d'état démocratique


au doigt mouillé je dirais coup d'etat de l'opposition avec soutien de l'armée....  faudra attendre pour voir vraiment ce qu'il en est, après tout morales n'est pas  non plus très propre dans cette affaire avec son refus de respecter les resultats du referendum de 2016 et de passer en force avec le conseil constitutionnel qui lui était largement acquis.






Excellent article, et on aimerait une enquête approfondie. 

J'apprécie la circonspection de certains commentateurs, qui se posent la question : ah oui mais quand même, c'est un coup d'Etat ou juste une démission ? Avec un flingue braqué sur la tempe, et même plusieurs, on sait ce que signifie une démission. Il est évident que gouverner à gauche est infiniment plus compliqué que gouverner a droite, alors j'invite ces commentateurs à émarger au centre, ils eviteront ainsi les cas de conscience.

J'en ai marre des imbéciles de gauche qui applaudissaient à l'organisation d'un concert humanitaire à la frontière du Vénézuela sans y voir l'indécence politique de cet acte.

Oui c'est bon on a compris toutes les revoltes populaires dans les pays a gouvernance de "gauche", sont des coups d'etats diriges par les USA.

Par contre les revoltes populaires dans les pays de droite sont le VRAI PEUPLE qui se rebelle contre les salauds.


La democratie a gagne le referendum de 2016, mais la politique de Morales n'avait perdu pour autant, juste les citoyens boliviens etaient attaches au renouvellement du pouvoir. Il n'avait qu'a designe un successeur et se retire du pouvoir.

Mais bon le peuple avait mal compris la question et ca Morales l'avait bien compris. En bon dicta eux democrate, il a quand meme decide de changer la loi et de se rererepresenter aux elections. C'est la volonte du peuple ou de dieu.

A partir de la peu importe s'il gagne ou pas, ca devrait etre scandaleux pour toute personne normalement attache a la democratie. 


Je pensais naivement que les personnes de gauche du XXIe siecle etaient attachees autant que moi a la democratie et a la volontee du peuple, je decouvre surtout que certaines sont avant tout attachees au pouvoir. L'histoire se repete.


Je ne comprends pas pourquoi vous etes ici sur @si attache au RIC ou referendum. C'est un outil dictatorial, soit il va dans votre sens et vous utilisez l'argument democratique, soit il ne va pas dans votre sens et vous lui chier dessus.

Votre remarque est légitime mais ne tiens pas compte de la balance des pouvoirs qui sont en place.
Pour cela il faut vivre sur place et passer le stade du journaliste envoyé spécial qui fait un séjour de 24h dans la capitale, déjeune au restaurant chic des expatriés de La Paz, prend la températures des quelques piliers de comptoir du grand hôtel avant de pondre son article de journal pour la métropole.

L’Amérique latine dans sa grande complexité est composé principalement d'une caste d'indiens natifs qui sont écarté du pouvoir et des intérêt économiques, et d'une caste de "descendants" espanols, plutôt blancs et propriétaires terriens. "Indio" qui signifie "indien" est une insulte pour ceux qui ont des revenus confortables.

Quand Morales est arrivé au pouvoir, les gouverneurs de provinces ont financé des milices et des manifestants pour protester contre le nouveau président "Indio" et ont bloqué un grand nombre d'axe routiers menant vers les provinces. Ils ont mené des actions en justice pour obtenir l'indépendance.

Pour Morales, il s'agissait de nationaliser les ressources minières (première d’Amérique du Sud) afin de redistribuer les richesses du pays dont la population en était depuis trop longtemps privée (privatisation est assez explicite comme terme).

Tous ces intérêts appartenant aux grandes familles sont à l'origine depuis toujours des conflits politiques en Bolivie. Et les principaux bénéficiaires de l'exploitation du sol Bolivien, c'est les USA. Pas besoin de rappeler que le Salar d'Uyuni est l'un des premier gisement au monde de lithium.

Cela fait donc plus de 10 ans que les intérêts privés Boliviens essayent par tous les moyen de saper l'action du gouvernement et de remettre la main sur leur manne financière, aidé et financé par les intérêt privés américains.

On en vient aux médias et à la propagande qui préparent les esprit à accepter l'idée du dictateur. Il faut le financer, et c'est le cas. Aucun pays développé n'a d'intérêt à ce que la Bolivie et tout autre pays en développement contrôle les ressources en provenance de leur sous-sol. Et forcément, il n'y a que des idées de gauche anti-libérale pour s'opposer à l'exploitation sans limite de ces ressources. Dès lors, dans un monde dominé par les marchés et l'idéologie libérale (sans jugement) on aura un avis majoritairement critique à l'égard de ces dirigeant anti-libéraux et on y mettra les moyens.

Revenons-en à Morales : Un type qui démissionne, qui ne possède ni l'armée et ni la police est soit le plus mauvais dictateur que la terre ait connu, soit simplement un homme politique qui a cependant souhaité continuer son action et garder le pouvoir plus qu'il n'aurait du.

Il serait salutaire que @SI nous compare les tenus vestimentaire des foules en délire qui saluent le départ de Morales, et celle des foules venu soutenir leur président dans le temps...

1000 fois merci pour ce post !


j'espère que les quelques personnes qui sur ce forum demandent à chaque fois des preuves d'un complot ( un complot étant par définition secret les preuves sont souvent difficiles à sortir, ou alors longtemps après que le mal soit fait ) finiront par prendre du recul et changer leur fusil d'épaule .


merci encore

Comme c'est pratique : à chaque pays et situations un seul logiciel pour tout expliquer

Le pire c'est que ça marche souvent !


;-))

"Pour cela il faut vivre sur place " 



 témoignage d'un "sur place"



Pavé un peu décousu j’en ai bien peur, vous me pardonnerez. Tout va très vite dans le football, et encore plus dans la politique sud-américaine. Même pas le temps de parler de Lula, Bolsonaro et de l’Argentine.

Morales a été très fort pour « vendre » au monde son image anti-impérialiste et sociale, construisant son propre mythe de « président indigène ». Mais comme au Venezuela avec l’apparition d’une boli-bourgeoisie plus opportuniste qu’idéologue, le système bolivien s’est sclérosé dans un clientélisme et une corruption généralisés : impossible de faire carrière ou d’obtenir quoi que ce soit sans être membre du parti d’abord,  et connaitre la personne qu’il faut ensuite.

Loin d’en être le chevalier blanc, Morales a en fait surtout divisé et réduit à la dépendance les mouvements sociaux et la société civile dans le but de maintenir la prédominance du MAS, et par extension la sienne,  achetant les campagnes avec une politique de développement consumériste, productiviste et peu soucieuse de l’environnement (euphémisme). Excellent exemple que les incendies dévastateurs de l’Amazonie bolivienne cette année, bien plus importants que ceux de la partie brésilienne, et totalement assumés par Morales pour choyer les populations rurales avant les élections. Au fond, peu de différence d’avec un Bolsonaro sur qui on est pourtant tombé à bras raccourci.

Ces élections frauduleuses furent la goutte d’eau pour les jeunes urbains. Ce qui se faisait poser la question du pourquoi de la manipulation des résultats, étant donné que Morales aurait de toute façon été sans surprise réélu en cas de second tour. Mais un chef d’Etat populiste (au sens premier du terme) ne peut pas se contenter du 50% + 1 voix de la démocratie libérale. S’il représente la vaste majorité du peuple contre la petite minorité des élites, son plébiscite doit être assuré. Toute remise en cause même partielle fissurerait gravement son piédestal.  On pensera au général de Gaulle lui-même, qui, partageant cette idée de faire corps avec la Nation, avait eu comme premier réflexe de vouloir renoncer lorsqu’il fut mis en ballotage par Mitterrand.

Mais cette situation politique de caudillisme clientéliste ne trouve en face de lui que le symbole presque caricatural des élites traditionnelles postcoloniales : le blanc de Santa Cruz (principale ville du pays), représentant des latifundiaires (sa famille contrôlait la distribution du gaz avant sa nationalisation par Evo), fondamentaliste chrétien, raciste et réactionnaire. Entre les deux, l’armée et la police, qui se vendent au plus offrant et qui « suggèrent » au président en exercice démocratiquement élu de démissionner (s’exécuter ou être exécuté, telle est la question), ainsi qu’à tous les représentants des institutions censés prendre la suite (vice-président, président de l’Assemblée, président du Sénat).

Pour finalement se retrouver dans la situation ubuesque de voir un candidat non élu, sans légitimité d’aucune sorte, accompagner l’armée et la police dans le palais présidentiel en brandissant la bible, pendant que ses partisans brûlent les drapeaux indigènes et s’en prennent physiquement à tous ceux qu’ils considèrent comme « evistes ». Le contexte est donc explosif et ne peut déboucher que sur une confrontation violente, avec un chef d’Etat en exercice (et malgré tout encore populaire) envoyé en exil, une vacance inédite du pouvoir qui se retrouve de facto occupé par une alliance civico-militaire illégitime et brutale, des partisans fanatisés et hystérisés de chaque côté, avec au milieu des protestataires qui ne voulaient ni de l’un ni de l’autre.

Ce coup d’Etat injustifiable et inexcusable malgré les jeux dangereux de Morales est donc plus que préoccupant dans la dynamique actuelle latino-américaine, où un Macri en Argentine a fait campagne en draguant ouvertement les nostalgiques de la dictature, où les gouvernements équatoriens et chiliens donnent carte blanche à l’armée pour réprimer les manifestations,  et où la clique au pouvoir au Brésil ne voile même plus ses menaces d’auto-golpe. Sinistre sensation de voyage dans le temps.

A part ça, tout va bien
.








Je ne peux que valider.

Quand au fameux logiciel, l'histoire n'est qu'une suite de recommencement. La nature a horreur du vide, et l'opportunisme à cette échelle de pouvoir est universel.
Quand un modèle de pouvoir chasse le précédent, il ne peut fonctionner avec les mêmes acteurs, alors on assiste à la cabale, au clientélisme, et très vite le pouvoir à tous les échelons corrompt.

La question qui m'importe est de savoir si ces hommes ont fait plus ou moins pour leur pays dans le temps qui leur était imparti avec tout ce que l'homme a de faiblesse et de travers.

Quand tu meurs de soif, c'est plus difficile de partager ton verre d'eau.

C'est un coup. 

Que ASI en soit réduit a tourner autour du pot donne à réfléchir. 

Quelle idée de rendre compte à égalité des 2 points de vues, surtout en regard du livre de DS sur l'aveuglement des journalistes dans les années 30.. 

En 2019, il semble tout aussi difficile de mettre les points sur les i. Il ne faudra pas s'étonner lorsqu'ils (les fachos) feront la même chose ici, nous n'en sommes plus très loin..





https://twitter.com/AbyaYalatv/status/1193568639007506435

C'est merveilleux comme désormais l'ingérence se fait par le biais des élections et au nom de la démocratie

Etonnant comme les médias dominants francais sont indulgents avec les politiciens libéraux tendances extrême droite, qui prennent (ou tentent de prendre) le pouvoir par la force en Amérique du Sud.



Merci pour cet excellent article qui permet d'y voir plus clair.

Où l'on voit une fois de plus le lawfare à l'oeuvre. JLM aurait il donc raison?

A lire les médias qui refusent de parler de coup d’état en Bolivie, on peut s’inquiéter du traitement de l’info quand en 2022 une andouille va passer outre les élections au nom de l’intérêt de la France. 

C'est gentil de nous donner un point de vue différent des média dominants mais j'aurais aimé avoir des réponses à certaines questions:


1) les accusations de fraude électorale, sont-elles ou non fondées ? Vous donnez une "interprétation différente", je voudrais connaitre la vérité sur cette question.


2) Si effectivement Morales a un large soutien populaire, comment se fait-il que ces soutiens ne se manifestent pas ? Peur d'une police passée aux mains de l'opposition ?


3) D'ailleurs, comment se fait-il que l'armée et la police se soient si facilement retournées contre Morales ? On sait que ces milieux penchent structurellement à droite, mais un tel retournement est quand même spectaculaire. Y avait-il des signes annonciateurs ? Une influence étrangère (américaine) ?


Enfin, il est triste de constater que Morales a préféré se présenter une quatrième fois plutôt que de former un successeur. Je n'aime pas que des leaders "de gauche" s'accrochent au pouvoir personnel, je pense qu'il faut mieux faire jouer le collectif plutôt que de rester dans le culte du chef. Ce n'est jamais bon signe quand un dirigeant reste trop longtemps au pouvoir.

Je crois pouvoir rajouter que bien avant le premier tour Rubio s'était positionné sur quelque chose du genre "Si Morales est élu il y aura des sanctions contre la Bolivie", ce qui me parait constituer un cas d'école d’ingérence dans une élection, mais également un avertissement clair à la population Bolivienne pour "bien voter".
Le coup vas probablement réussir, et nous verrons donc rapidement arriver le FMI qui vas privatiser toutes les ressources du pays, obliger à des politiques qui vont renvoyer tous ces Cholos enrichis par Morales mais qui n'ont pas voté pour lui dans la pauvreté de laquelle il les avaient tirés. 

C'est en réalité la principale difficulté des grandes politiques socialistes: lorsque elles réussissent dans le contexte néolibéral actuel, elles contribuent à produire une classe moyenne imbécile qui pensent que son avenir et son bonheur passe par le consumérisme à l'Américaine et la 5G sur le smartphone !

Merci pour cet article très informatif.


D'habitude @si ne brille pas sur l'internationale. Je me souviens encore des articles lamentables sur la guerre en Syrie. Pourtant il y'aurait beaucoup à dire sur la propagande atlantiste éhontée de notre presse dès qu'il s'agit de l'étranger.


C'était un des points faibles du site, cet article contribue à y remédier.

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