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Apple keynote, la machine à tuer le journalisme

Comme chaque année, le grand raout d'Apple transforme – encore plus que d'habitude – les journalistes tech en auxiliaires de communication de la marque. Je le sais pour avoir été moi-même couvrir, tous frais payés (par Apple), la "keynote" 2018. Il est grand temps de s'interroger sur la pertinence journalistique de ces "reportages".

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Très instructif.  Très long et détaillé. Ça donne envie d'en savoir plus sur les coulisses d'apple.

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Je ne sais pas si la vidéo est représentative de tout l'entretien, mais en supposant qu'elle le soit... est-ce que c'est Mouloud Achour qui interviewe Tim Cook ou est-ce que c'est Tim Cook qui interviewe Mouloud Achour ?

j’adore les keynotes d’Apple. Je regarde les résumés et en quelques minutes j’apprends l’essentiel. Pas besoin de journalistes pour me dire ce que je dois en penser (i.e depuis quelques temps, Apple n’innove plus et ressemble à la bicyclette ou à l’UE : il faut toujours pédaler ou produire une nouvelle norme pour ne pas tomber, quitte à ce que soit peu ou pas utile.)

Quand vous analysez "Ça vous pose déjà les limites de l'indépendance éditoriale" après raconter qu'être "au centre de conférences de Cupertino avec un PC, c'est péché" ; vous induisez qu'il vous serait d'une impérieuse et évidente nécessité que d'avoir sous la main vos gadgets numériques faits de lithium, de cobalt, et de neodyme ; le tout pour n'assister qu'à une conférence d'une heure et demi.


Ce qui vous choque, c'est de voir votre Huawei se faire remplacer par un iPhone. Tandis que ce qui me choque, c'est votre besoin de smartphone pour assister à une réclame. Or, vous aviez le droit, comme l'ensemble des étudiants et citoyens de France et de Navarre, de prendre vos notes avec une feuille et un crayon [1]. Drôle d'ironie alors ensuite que de vous lire fustiger "un des défenseurs les plus acharnés de la surconsommation et de l'obsolescence".


Je vous accorde que c'aurait du panache de questionner Apple sur son optimisation fiscale, la redistribution de ses profits, et les conditions de travail chez ses fournisseurs, le tout en pleine keynote. Mais ce sont des questions liées à la mondialisation et elles se posent d'égale manière à toute les multinationales à qui on n'en demande pourtant pas autant. Épingler Apple pour les conditions de travail chez ses sous-traitants sans épingler les enseignes de nos parcs d'activités commerciales et de nos centres-villes n'a par exemple aucun sens.


Il faudra m'expliquer pourquoi l'idéologue fait d'Apple le représentant de la surconsommation plus que Alienware, alors que cette dernière a les mêmes fournisseurs, sous-traite dans les mêmes usines, et dilapide les mêmes métaux rares. Par quel miracle la keynote d'Apple fait pousser des ailes d'altermondialistes aux journaleux, alors qu'ils restent dans leur rôle de technolâtres parfaitement dociles lorsqu'il s'agit du CES ou de la keynote de Samsung ?


Pire : quand on compare avec le secteur automobile, pourquoi dans un cas, c'est Apple que l'idéologue montre du doigt et pas ses clients ; tandis que dans un autre cas, ce sont les clients de 4x4 Cayenne qui sont montrés du doigt et pas Porsche. Il n'y a rien de rationnel dans cette mise au pilori quasi systématique d'Apple, si ce n'est la vieille antienne du PC versus Mac. En termes de prise de recul, d'indépendance d'esprit, et de pertinence d'analyse, on a vu mieux. D'autant plus que techniquement et objectivement, Apple est parmi les GAFAM les moins pire.


Son modèle économique est de vendre du matériel : des ordinateurs et des téléphones dont la durée de vie est en moyenne assez nettement supérieure à la concurrence. Contrairement à Google et Facebook dont le modèle économique est de vendre des données personnelles. Et son système d'exploitation repose sur Darwin, un noyau libre et gratuit, qui fait partie de la famille Unix et donc concourt aux communs et à la lutte contre l'obsolescence, contrairement à Windows, le système d'exploitation propriétaire de Microsoft, totalement fermé, quand bien même PowerShell y cohabite désormais avec Bash. Et Apple n'est même plus la plus grosse capitalisation boursière.


Pourtant, l'idéologue ne pose la question des métaux lourds que lorsqu'il s'agit d'Apple. Alors mon but n'est absolument pas de vous servir la soupe de Cupertino, mais d'expliquer que vous en faites le pommier qui cache la forêt. Taper sur Apple est parfaitement légitime. Encore faudrait-il ne pas laisser croire que consommer un produit d'un concurrent d'Apple serait plus vertueux que consommer un produit Apple : qu'on m'explique sinon en quoi une tablette Samsung serait plus évolutive, plus réparable, plus sociale, et plus écologique qu'un iPad.


Se trouver un bouc-émissaire est bien pratique : une fois qu'on en a un, on n'a plus besoin de se poser les bonnes questions. Combien de personnes fustigent Apple pour son utilisation de métaux rares mais s'achètent fièrement et sans scrupule une perçeuse-visseuse sans fil Bosch, un coupe-bordure sans fil Ryobi, et une souris bluetooth Logitec ? Pensez-vous que le lithium des accumulateurs électriques des uns n'est pas le même lithium que le lithium des accumulateurs électriques des autres ?


Le problème du lithium a pour cause originelle un certain "sans fil" qui dépasse de loin les seules activités économiques d'Apple. Plus exactement, tous nos équipements électriques rechargeables consomment actuellement du lithium : vapotes, jouets, petites voitures radio-téléguidées, outils de jardinage et de bricolage, brosses à dents, lampes, enceintes, ...


Ça va prendre plus qu'un tableau de chasse avec la seule tête d'Apple : l'État va devoir expliquer à ses administrés que "l'électricité sans fil" est à proscrire, tout en devant admettre qu'elle puisse aider à atteindre la neutralité carbone dans certains cas.


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[1] pour l'anecdtote, ce sont les amphis "littéraires" qui sont gavés d'ordinateurs, tandis que dans les amphis "techniques et scientifiques", on goûte plutôt à la puissante productivité de la feuille de papier et du crayon pour dessiner des schémas et écrire des équations.

L'article ne prend pas fait et cause pour les concurrents d'Apple. Vous rendez-vous compte que vous venez de pondre environs 5000 signes à peu près systématiquement à côté de la plaque dans le seul but de défendre votre marque adorée ? Ne percevez-vous pas l'ironie de la situation par rapport au sens véritable de l'article qui semble vous avoir échappé ?

Vous vous perdez en conjecture.


L'article parle de l'opération de séduction de la part d'Apple envers les journalistes, invités à couvrir leur conférence promotionnelle annuelle. Avec un faste inhabituel à la limite de la décence pour un pigiste plus ou moins précaire. Faste dont il mesure et constate les résultats ahurissants sur ses collègues. À la base, donc, le sujet du papier, c'est ça : la couverture journalistique de la promo annuelle d'Apple. Oui, on est bien sur Arrêt Sur Image.


L'auteur aurait pu s'en tenir strictement à son sujet : c'est à dire à la description des petits plats dans les grands, et de l'enthousiasme débordant de ses collègues, pour ne pas dire leur léthargie critique. Ainsi, au pire, pour illustrer l'absence de questions qui fâchent, l'auteur aurait pu s'en tenir aux choix techniques qui interrogent, ou qui créent la polémique.


Par exemple, au lieu d'applaudir des deux mains comme ses collègues fanboy ébaubis :

- s'interroger à chaque changement d'architecture : savoir si le processeur propose un jeu d'instruction suffisant et nécessaire, et quel impact cela a sur le chargement et l'exécution des programmes, et si cela modifie ou non la programmation système,

- s'interroger à chaque apparition et disparition d'un des logiciels fournis avec la machine, et se demander à quel besoin l'application répond, quels besoins ne sont pas satisfaits, et quels besoins ne sont pas de besoins,

- s'interroger sur la connectique, l'abandon ou l'adoption de standards, la consommation d'énergie, la promotion ou le rejet de nouveaux usages, etc.

- etc.


Est-ce que T. Prévost est un journaliste tech ou est-qu'il n'est pas un journaliste tech ? Et bien en tout cas, les questions techniques du papier, excusez-moi de le dire, sont du niveau des gémissements plaintifs postés par les adolescents des forums de jeuxvidéos.com : c'est à dire relayer des postures morales caricaturales non étayées qui circulent sur le net (quand ce n'est pas des rumeurs infondées) et qu'il s'approprie. Rétention des utilisateurs ? En quoi, où, comment ? On ne le saura pas. Apple a une capacité à déformer le champ du réel ? En quoi, qui, où, comment, pourquoi ? Idem, on ne le saura jamais. Et tout est à l'avenant.


Ce qui est nul dans l'article, ce n'est pas que l'auteur dise du mal d'Apple (leur machine seraient chères, pas réparables, ni évolutives.) ; c'est qu'il ne motive jamais ses jugements à l'emporte pièce. Sur quoi l'auteur s'appuie t'il donc pour asséner toutes ses "évidences" ? Par exemple, il aurait pu écrire qu'il n'existe pas d'ordinateur d'entrée de gamme : une grosse tour à l'ancienne et à pas cher, style 300€, comme la concurrence. Que le moins cher des ordi Apple est à 500€ mais ce n'est pas une entrée de gamme puisqu'au contraire, il est très miniaturisé (une cate mère mini-dtx serait même trop grande), et la miniaturisation est un luxe qui coûte cher au porte-monnaie et à l'environnement. Que l'on peut penser ce que l'on veut des logiciels développés par Apple et fournis avec les machines vendues (système d'exploitation, messagerie, navigateur, inspecteur de réseau, gestionnaire de sauvegarde, gestionnaire de fichiers, etc.) mais que le monde du Libre propose des alternatives libres et gratuites pour chacun de ces besoins. Comme dans toute question que l'on prend la peine d'étudier un peu sérieusement : il y a des avantages et des inconvénients, tout se discute, encore faut-il que l'auteur amène des informations et des arguments à ses lecteurs. C'est son rôle, il est journaliste. C'est précisément ce qu'il ne fait pas : il lance c'est cher, c'est pas réparable, c'est pas évolutif, et puis il s'en va reprendre son récit, très satisfait de son bon goût, et de ses choix très certains.


Encore une fois. T. Prevost en serait resté stricto sensu à la couverture journalistique d'une keynote, ç'aurait été très bien, un très bon papier. Rien ne l'empêche, cela dit d'aborder des questions techniques, mais encore faudrait-il qu'il explique en quoi les défauts qu'il constate serait bel et bien des défauts. Mais non : il persiste. Non content de se vautrer sur la partie technique qui n'était déjà pas nécessaire, il se lance dans une autre partie politique dispensable, avec la même finesse de jugement, et avec la même rigueur d'analyse. Il cite : "D'insupportables connards remarqueront que les composants hautement toxiques de ce truc sont éclaboussés du sang d'ouvriers mal payés." Et conclut, pareil on ne sera pas d'où ça sort, ni le comment du pourquoi, mais il juge, doctement, qu'Apple et l' "un des défenseurs les plus acharnés de la surconsommation et de l'obsolescence".


Donc du coup, comme on a aucune idée du raisonnement de l'auteur qui l'a poussé à écrire un truc pareil, je repose ma question : comment peut-on dire d'un fabricant de matériel dont les appareils durent plus longtemps que ceux de ses concurrents qu'il est un champion de la surconsommation et de l'obsolescence ? Je répète parce-que l'idée est tellement simple, qu'on peut ne pas la voir passer.


obsolescence = durée de vie courte

apple = durée de vie longue

apple champion de l'obsolescence ?


À moins que l'auteur ait des infos sur une action volontaire d'Apple pour réduire la durée de vie de ses produits, cette dernière étant supérieure à celle de ses concurrents, on peut raisonnablement penser qu'Apple s'attèle plutôt à améliorer la durée de vie de ses appareils qu'à la raccourcir. J'ai la faiblesse de croire qu'en tant que journaliste, si T. Prevost avait des infos sur l'éventuelle obsolescence organisée par Apple, il les aurait publiées dans son article.


Politiquement, la seule info qui ressort de l'article, c'est qu'Apple fait du lobbying auprès des Républicains. Un scoop à n'en pas douter.


Sinon, j'ai beaucoup aimé lire l'article, franchement, pour la mise en situation de la couverture journalistique, son expérience. C'était un peu comme si j'y étais. Jusqu'aux détails de l'escalier tournant, qui dans ma tête a pris l'aspect d'une pendule à ma grand-mère. L'effervescence sur-jouée, et le côté fête foraine abrutissante pour petits pinocchios. Un gonzo report réussi.


En plus je rejoins l'auteur dans sa position globale, disons. Mais le technique et le politique sont ici tellement de moindre qualité, qu'ils ont tendance à induire le lecteur en erreur. 

Et c'est exactement ce qu'on vous dit : ce n'est pas l'objet de l'article.


Nous sommes sur Arret sur Images, nous avons un article qui traite (très bien) de la manière dont sont couverts les événements d'Apple par les journalistes invités. Il ne s'agit pas d'un article sur les produits Apple. Si vous voulez voir des articles tech, allez sur jeuxvideos.com ou le journal du net.


Ne vous en déplaise, la qualité de journaliste tech de l'auteur n'est pas une essence en soit et il n'est pas tenu à faire du journalisme tech toute sa vie dans tous les medias dans lesquels il passe. Par contre ça lui permet de commenter mieux que personne la manière la manière dont est couverte ce type d'événements, les keynote d'Apple en étant le prototype le plus caricatural.


En tant qu'informaticien, je lis aussi quelques énormités ou éléments discutables dans ce que vous écrivez, mais là encore, ASI n'est pas le lieu pour en débattre.


Quelque-chose vous échappe : l'article contient des commentaires (médiocres) de l'auteur sur les produits Apple.

Je ne vois pas de tels commentaires (médiocres ou non). Même en relisant l'article.

Une majorité de salariés d’un Apple Store du Maryland ont voté en faveur de la création d’un syndicat, malgré l’opposition active des dirigeants du groupe californien. Ce genre d’initiatives se multiplient aux Etats-Unis.

 c  'est un debut !!

En fait, ce qui me fatigue le plus dans ces suivis de keynote d'Apple (et consort), c'est qu'à force d'être dithyrambiques systématiquement, on ne fait plus le tri entre réelle innovation et suivisme, entre innovation utile et futile. Les exemples qui me viennent en tête?

- l'arrivée de l'iPhone, quoiqu'en pensent ceux qui disent qu'Apple copie, réelle innovation

- l'arrivée des nouveaux iPhone depuis : rarement innovation, juste une autre brique dans le mur

- l'arrivée de l'iPad, réelle innovation utile une fois passé les les premières versions

- la plupart des fonctions logicielles (et pourtant je les utilise), souvent pas monumentales quand ce ne sont pas des idées piquées ailleurs (sherlockées)


Les questions qui fâchent jamais posées:

- l'autonomie avant l'arrivée de leurs nouvelles puces qui faisait d'Apple des fabricants de smartphone peu autonomes (moqué dans les pubs de concurrents) dont l'essentiel de l'innovation était le design. C'est d'ailleurs la question principale: le design aujourd'hui n'a-t-il pas servi ces dernières années à cacher l'absence d'innovation

- plutôt que l'obsolescence (cf supra), les incongruités dans la réparation: on peut, malgré les mauvais score iFixit, changer les batteries d'iPhone, de MacBook Pro... mais pas d'iPad: est-ce vraiment écolo? De même, quel recyclage des AirPods and Co?

- l'utilité d'un produit (quitte à se tromper puisqu'il peut parfois réussir): l'Apple Watch a de quoi poser question, une montre que l'on doit recharger tous les jours... et pourtant ils en vendent.

- l'orientation service à fond n'est-elle pas aussi une preuve d'absence d'idées nouvelles?


Les questions provoc qui montrent que le journaliste se veut critique mais tombe à côté:

- les histoires d'obsolescences qui sont assez peu adaptées à Apple (l'ordinateur dure très longtemps et les iPhones aussi, même les iPad que je critique au dessus durent longtemps)

- les histoires de magasin d'application: j'ai les deux (Apple et Androïd) et je ne trouve pas que l'herbe est plus verte ailleurs. Ou alors, quitte à aborder ce sujet, le regarder, soit d'un point de vue du logiciel libre plutôt que de développeur rémunérés, soit de l'absence de travail d'édition/sélection que l'on pourrait attendre (nombreuses copies d'app qui restent longtemps). Bref, regarder la piètre qualité de cet App Store pour la rémunération demandé plutôt que de pleurer sur son monopole : si des concurrents apparaissent demain, soyons réaliste, ils ne seront pas meilleurs.


PS: les Stevenotes sont plutôt dans les années 2000, celui-ci étant revenu chez Apple en 97.

On sent tellement le sentiment de ne plus se sentir pisser chez Mouloud Achour, et c'est pas nouveau.

Il pourrait contenter de se satisfaire devant un miroir pour nous éviter de nous infliger l'exercice de la brosse à reluire.

Merci ! 

Je ne sais pas s'il existe des "keynote" pour Google, mais est-ce que les journalistes tech agissent de la même manière ?

Merci pour cette article.


J'ai toujours été choqué par la complaisance dont bénéficiait souvent Apple dans les médias.

Pour moi, c'est souvent de la publicité (mal) déguisée et surtout gratuite...

Je ne sais pas à quoi cela tient. Enfin, l'article en parle un peu.


Sinon, on pourrait dire aussi que facebook et twitter bénéficient également d'une énorme publicité gratuite partout avec les "réagissez sur facebook ou twitter".

Alors, certes, ils sont un peu hégémoniques dans leur domaine mais ils risquent de le rester longtemps avec de telles pratiques...


A noter aussi qu'une déclaration sur twitter est toujours indiquée comme telle : "machin a dit dans un tweet" ou "untel a réagi sur twitter"

Quel est l'intérêt de citer le moyen ?

C'est comme si pour une interview téléphonique, on disait "untel a réagi avec son téléphone samsung en utilisant le réseau orange" ou pour un communiqué "un tel a publié un communiqué écrit sur son Mac et en utilisant son abonne ment sfr".



 Mais surtout, il y a quelques années, alors employé pour un pure player que je ne peux malheureusement pas nommer pour des raisons juridiques,  
Ah, mais si vous ne pouvez pas, nous, on peut... D'ailleurs, moi je dis : Konbini. Cf. cet article.

Allez, avouez, vous n'attendiez que ça, que quelqu'un le dise à votre place ! C'est ma manière de vous remercier pour cet article ! :)

Très bien joué cet article, plein de lucidité et d'humour. Et encore il faudrait être davantage effaré, plus abasourdi pour être à la hauteur du phénomène. Ça relève de l'hallucination collective mélangée à une expérience d'asservissement volontaire, le tout a l'échelle planétaire. Des milliers de gens qui viennent se prosterner devant une entreprise multinationale, la pire de toutes, hystériques devant les fétiches qu'elle vend une fortune (au sens propre, un SMIC pour un appareil qui cache une fiche technique très moyenne). Complètement révérencieux devant les cadres qui exploitent le monde entier, des mines de lithium jusque dans les usines Foxcon. 


Je verrai bien une petite infographie représentant un histogramme en forme d'iphone, montrant la répartition du prix de vente entre la part de R&D, les matières premières, l'assemblage, la distribution, le marketing (énorme) et la part des actionnaires.

Très instructif.  Très long et détaillé. Ça donne envie d'en savoir plus sur les coulisses d'apple.

Surréaliste la vidéo avec Mouloud Achour ! Le câlin à la fin !  il faut se pincer pour y croire. Comment fait-il pour ne pas se sentir grotesque. Est-ce possible de faire plus caricatural ? Que peut faire le gorafi après ça ?!

Ça m'a rappelé aussi une émission d'arrêt sur images (je ne sais plus laquelle) dans laquelle un des intervenants (visiblement fan d'apple) présentait, sans rire, apple comme une petite entreprise familiale, limite les produits étaient fabriqués à la main en bois de hêtre issu de forêts gérées durablement, un savoir faire qui se transmet de père en fils depuis plusieurs générations ....

Je suis produits Apple car j’ai commencé l’utilisation d’ordi sur cette marque et comme je trouve l’utilisation de ses matériels facile, je continue.

En revanche, mon premier smartphone a été un Microsoft, et lui aussi je l’ai trouvé facile d’utilisation, malheureusement cette marque n’a pas persévéré.
Le système Androïd me laisse froid, alors je continue avec Apple.

Si j’avais des reproches à formuler, plus que l’histoire de l’enfermement dans un système, ce serait plutôt en termes de qualité des appareils. Par exemple, mes ordinateurs portables ne sont valables que quatre ans, au-delà ils déconnent franchement. Par ailleurs, le blanc, sorti en 2009 ou 2010, a été un vrai scandale, son fond gondolait systématiquement sous l’effet de la chaleur, d’ailleurs Apple lui-même l’a retiré de la vente au bout de deux ans dans un grand silence de presse.

Dernièrement, lors de la sortie des HomePod mini, personne, même pas les gens d’Apple, a précisé que pour un bon fonctionnement de ces deux appareils en mode stéréo il faut rattacher à sa box un routeur, sinon cela ne tient pas, vous passez votre temps à reconfigurer votre installation. C’est parce que je suis allé sur un forum d’utilisateurs que j’ai pu enfin jouir de la stéréo sans entraves lorsque j’écoute de la musique. Enfin, je viens de m’équiper de AirPods 3, je découvre ce type d’écouteurs, et je trouve ça formidable de confort.

Bref, effectivement, la presse ne joue pas son rôle de porteuse de plume dans la plaie.

Notre monde occidental mondialisé peine à trouver un sens à la vie, et les gens se rabattent sur l'offre spirituelle qu'on leur vend à grand renfort de marketing : les nouvelles technologies. Apple est la nouvelle Basilique St-Pierre. Steve Jobs est mort (tout comme Jésus), mais son esprit saint perdure, le rituel se renforce et se mue en tradition alors même que le message a perdu tout son sens (si tant est qu'il en ait eu un de son vivant). Et tant pis si Apple et consort produisent l'exact inverse de leur discours ("to make the world a better place").


La différence avec notre bonne vieille religion c'est que, au moins, elle apportait une réponse à notre plus grande angoisse : la mort. Certes, le paradis est passé de mode, mais il donnait un sens à la vie (l’Église vendait des "biens de salut", comme on dit en sciences sociales). Elle incitait à se conduire vertueusement ici-bas pour espérer serrer la pince à Jésus et menaçait le mécréant d'aller faire un vilain barbeuc avec Satan.


De nos jours, la nouvelle religion du monde et ses fantasmes de toute-puissance nous obligent à consumer tout tout le temps en nous faisant croire que tout ceci n'est pas réel (puisque virtuel). Avec, comme assise spirituelle, un nihilisme individualiste inégalé. Ces sociétés de la tech (Apple en tête) ne font que détruire chaque jour un peu plus (et un peu plus vite) tout ce qui fait (devrait faire) sens pour l'être humain : les relations sociales, la culture, l'éducation, la santé, la faim, et (non des moindres) la nature, l'écologie, la planète, l'environnement, appelez cela comme vous voulez.


Si Steve Jobs a été fichtrement clairvoyant, c'est que ceci est bel est bien une révolution. Notre société a été complètement chamboulée en l'espace de 40 ans à peine. À l'échelle de l'histoire humaine, c'est d'une rapidité prodigieuse. Mais une révolution vers quoi ? Dans quel but ? Car aucune des problématiques auxquelles notre monde est confronté n'est résolue. Et quiconque fait l'effort (intellectuel) de se pencher 5 petites minutes sur la question se rend vite compte que le problème vient, pour une bonne part, de ces sociétés, Apple en tête. Car ni Apple Watch, ni Mac Book Pro ni iPhone n'ont pu guérir ce pauvre Steve de ce cancer auquel il a succombé à l'âge prématuré de 56 ans seulement. Peut-être que si le fric, l'énergie, et la dévotion louée à Apple avaient été investis ailleurs, Steve serait encore vivant aujourd'hui.

Merciiii pour ce super article long et détaillé, je ne connaissais pas du tout la propagande d'Apple. Mouloud Achar - Tim Cook is the new Salamé - Ghosn

C'est un peu comme Rolex non ? mais a quel âge faut-l avoir un Apple si on veut ne pas avoir raté sa vie ?

Conneries.

Ingénieur, depuis que j'ai eu un IPhone 3GS et ai connu le ressenti d'une mouche luttant pour traverser une vitre en essayant de l'utiliser dans mon environnement technologique (et buttant sans cesse sur les barreaux de la prison doré) je fuyait leurs produit. Je n'avais pas conscience du social engineering malsain qui produisait ces articles sirupeux et hémiplégique. C'est terrifiant.

Merci pour cette analyse éclairante.

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