Angot-Rousseau : "Les violences faites aux femmes systématiquement traitées comme un spectacle"
Comment parler des violences sexuelles ? Cette semaine, deux émissions grand public ont tenté de le faire. Dans On n'est pas couché, Sandrine Rousseau, l'une des accusatrices de Denis Baupin, a été malmenée. Et dans Dossier Tabou, (M6) la question a été principalement traitée sous l'angle d'un phénomène nouveau, et plutôt circonscrit selon l'émission à certains quartiers. Comment rendre visible ce qui a longtemps été occulté ? Pour en discuter: Sandrine Rousseau, ancienne secrétaire nationale adjointe d'Europe-écologie les Verts, Clémentine Autain, députée de la France insoumise et militante féministe, et Lauren Bastide, journaliste et porte-parole du collectif Prenons la Une.
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Derniers commentaires
Aujourd'hui c'est tarot et je sors l'excuse ; ce que je vais exposer, je le reprendrai pour mon talon à la fin de la manche.
Le brique et broque.
Une marinière à la bouche rouge qui exhorte "on" à modifier l'image de la femme dans les mass-medias.
Je re pète : s'agit-il de modifier les images d'Epinal de la libido masculine ou de faire bander popol en silence ?
Militer pour que les femmes ne soient pas toujours présentées sous l'angle du désir masculin avec du rouge plein la bouche sur une peau blanche et des cheveux longs blonds pas attachés ?
Ben moi, depuis le carcan, j'aurais dit que cela ne milite pas pour montrer à voir une autre image de la femme, mais pour changer ce que cette image de la femme provoque chez l'homme.
Faire de la politique, même pour une femme, ce n'est pas exhorter, c'est une adéquation dans le parler.
Or, demander à popol de se dresser sans mettre la main au cul, ce n'est pas une équation égalitaire.
La marinière parle également de la maison comme symbolisant le ventre de la femme et ramène le "sexiste" par excellence comme penseur légitime, celui qui a décrit la petite fille comme celle n'ayant pas de sexe.
Et poursuit sa métaphore militante du ventre féminin sensée modifier l’œil de bœuf oppressant en nous gratifiant d'une prédilection à la poussette.
Faire de la politique, même pour une femme, c'est sortir de l'état de nature.
Or, demander aux hommes une meilleur maîtrise de leur libido tout en refusant de faire l'effort de maîtriser la pulsion maternisante, ce n'est pas un équilibre social fraternel.
Alors oui, je me détache abruptement.
Mme Hautaine (je ne pense pas être la seule à la penser fort agressive dans son quotidien) qui croit en ses baskets, à vue la mort au couteau, et qui explique que le viol d'un homme c'est avant tout celui d'une femme.
Je me sens obligée d'écrire (et non je suis obligée) que Mme Autain n'est pas en droit, au motif de son histoire personnelle, d'imposer comme forme de l'action politique le témoignage à visage découvert, ni le témoignage tout court, ni encore moins l'obligation de se nommer victime pour en sortir. Mme Autain n'est pas du tout sortie de la violence reçue, elle ne propose pas d'alternative (parler ou se taire comment choisir), elle contraint à l'identification par le viol (j'ai été violée obligé et jamais je me suis fait violer qui est effectivement la forme verbale qui permet le plus de distance entre violence reçue et identité personnelle ; et quel bonheur ce serait si on pouvait transformer un viol en hommelette :-)) ; elle va jusqu'au déni de la violence faite aux garçons et naturellement, elle est à cent lieux d'envisager le viol des garçons ou des hommes par des mères et des femmes ; alors que depuis les années 70 et le viol comme mode de domination sociale de la femme, on a mis en avant le rôle prépondérant de la reproduction, de violé à violeur, d'enfant battu à parent battant, et qu'il n'est pas rare que le profilage des meurtriers de femmes en série inclus un portrait type de la mère "célibataire".
Son propos ne me semble pas une politique de lutte contre la violence, dont le viol, mais une injonction faite aux femmes de prouver et dire le viol par la douleur ressentie et ce faisant de s'associer à elle pour son propre salut. Son propos est d'autant plus grave que la reconnaissance de la gravité du viol et la mise en place d'une politique de répression s'agissant des femmes, et elle le dit elle même, a commencé dans les années 70 et que sa démarche n'est pas le début d'une politique qui existe avant elle, mais en conséquence une démarche personnelle désormais tout à fait possible et c'est heureux que cela continue ; raison pour laquelle son témoignage n'a pas fait tapage. Il existe une parole qui reste opprimée ; c'est celle des garçons, des petits garçons, des jeunes hommes et peut-être des plus vieux ? à qui ces femmes ôtent jusqu'à la possibilité en ayant été violés de l'avoir été comme garçon. Je ressens même l'impression qu'elle pourrait être de ceux qui combattent les homophobes tout en expliquant que dans la relation homosexuelle, il y a celui qui fait la femme et l'autre.
Mme Angot s'est mise en colère et elles ont appelé ça de la violence contre l'une d'entre elles ; Mme Angot a refusé d'être dans la brochette des victimes et elles se sont ries d'elle ; Mme Angot a donné la réplique à un hardi son avec un sourire qu'elle ne semble plus retrouver et elle l'ont traitée de matchisée ; les femmes en groupe ?
Les politiques contre les violences peuvent se conduire sans que les violentés portent l'étendard.
En justice, la poursuite du mouvement initié fin 70, sur des faits matériellement exacts mais des fondements sociologiques disons gentiment ébauchés, pourrait par exemple prendre la forme d'une inversion du fardeau de la preuve : le mis en cause devrait dire et détailler (comme aujourd'hui on somme le plaignant de dire et détailler) comment il a pu s'assurer du consentement.Cela conduirait les uns à ne plus pouvoir dire oh non et les autres à ne plus pouvoir plaider l'étoile de mer ; là encore petit effort pour enjeu réel.
Avec ma fille, on avait proposé une affiche au ministère à l'occasion d'un concours avec comme slogan : tant qu'une femme n'a pas dit ouïe, elle n'a pas consentie ; ils ont préféré l'image d'une gourde.
Faut-il que les femmes deviennent intelligentes pour n'être plus violées ?
J'en profite pour dire que la féminité, ce n'est pas "se faire belle", ça c'est de la coquetterie, c'est à dire plaire au coq. Et que les seules personnes qui sous-entendent que j'ai un problème avec ça (la féminité) car je suis rarement apprêtée, ce sont des femmes.
Et donc, je reprends mes propos pour une dissertation sur le troc des femmes.
Au fait, male gaze = œil de bœuf ? ;-)
Elles ne font dire que ce qui ne devrait être que des évidences, mais qui n'en sont hélas pas.
Clémentine a été juste un peu au-dessus des autres...
Daniel a été très bien, mais clairement en-dessous sur le sujet, mais au moins a-t-il le mérite de les avoir invitées.
Tous/tes les antiféministes sont des connards ou des connasses, en général et en particulier.
J'ai trouvé difficilement supportable le moment où Clémentine Autain et Lauren Bastide se livrent à une pseudo analyse sémantique sur "je me suis fait(e) violer" vs. "j'ai été violé(e)", avec un présupposé fort sur la structure même du langage qui imposerait un système de valeurs machiste / misogyne.
Si l'on s'arrête sérieusement sur l'argument linguistique, c'est juste faux. "je me suis fait violer par"... on est bien à la forme passive ici. D'ailleurs Daniel Schneidermann a du mal à comprendre la démonstration. Ca vient en latin de fio fieri factum est qui veut dire être fait... Ce sont de pseudo-analyses qui viennent nourrir effectivement un discours politique. De même que l'analyse au début de l'émission par Lauren Bastide. Des exemples de titre çà et là dans la presse ne valent pas argument.
Mais peu importe en fait la faiblesse de l'argumentation. On est dans un discours politique. Sans rapport intrinsèque à la vérité en fait. C'est un discours qui se sert de thèses pour justifier une organisation différente de la société.
C'est là que je ressens une indécence d'introduire une analyse politique / un discours politique pour parler et traiter ce type de crime. C'est une violence en plus contre les victimes car, au-delà de résoudre ou non le problème, le discours politique retire aux victimes le caractère personnel, spécifique, singulier du crime qu'elles ont subi. Comme si en plus de perdre de soi à cause du viol, on perdait encore plus de soi par la banalisation du crime. Le discours politique réduit un drame personnel, un drame dans sa chaire à une chose sociale qu'il est possible de traiter au même titre que les licenciements, les divorces, et autres choses de la vie sociale.
Cela explique je pense la réaction violente de Christine Angot, et celle de Yann Moix également, même si il aurait mieux fait de se taire car balancer une analyse froide au visage d'une victime est juste ignominieux.
D'autres personnes l'ont dit, le comportement de Daniel Schneidermann me met mal à l'aise. Certes, il est plein de bonne volonté et souhaite approfondir le sujet, mais il est maladroit, il interrompt ses invitées et les empêche de parler, apparemment dans le but de les amener à dire ce qu'il souhaite les entendre dire. C'est frustrant et cela me paraît contre-productif. Parfois, cela s'assimile à un comportement de petit chef. Je ne comprends pas. Peut-être la gêne, en effet, sur un sujet délicat.
Concernant le décor du film soutenu par Clémentine Autain, et le statut de victime, je suis en désaccord avec Christine Angot, et même avec les propos de Clémentine Autain, qui semblent ne pas accepter le terme de victime et la somme d'échecs, peut-être, qu'il véhicule.
Moi je me sens comme le décor de ce film. Abîmée, défoncée, la tapisserie déchirée. Le sol couvert de détritus. Le velours râpé, déchiré, vieilli prématurément. Utilisable, mais à peine. Avec une sexualité comme ce décor : laide, sale, pleine d'immondices . Quand vous voyez votre sexualité se construire à l'adolescence, et peut-être même avant, sur une contrainte que votre agresseur sait rendre excitante, c'est irrécupérable et renoncer est moins douloureux.
Et pardon, mais ce genre de choix contraint fait de vous une victime à vie. J'en suis une, je n'y peux rien. Je ne vais pas faire semblant que tout baigne et que je me suis reconstruite comme si rien ne m'était arrivé. Je m'en suis "sortie", mais je ne m'en suis pas "bien sortie". Ce que j'ai vécu est atrocement injuste et je le payerai route ma vie. L'amour, la confiance, le sexe, ce n'est plus possible. L'amitié, c'est difficile.
Parfois, on ne peut pas ne pas être victime de ce qu'on a subi. On ne le décide pas autant que Christine Angot et Clémentine Autain semblent le penser. Parfois ça s'impose à vous, et on ne peut pas lutter contre la conscience d'être une victime. À un moment il faut aussi être réaliste.
Quelle nouvelle !
C'est étonnant ?
Ben voyons !
1) Il n'y a plus d'exécution publique, on trouve le spectacle où on peut. En plus si ça rapporte.
2) Quand on se désigne comme cible, il n'est pas surprenant de se prendre des balles.
Il n'y a pas de violence faites AUX femmes.
Il y a la violence du fort envers le faible. Un point, c'est tout!
Continuez à essentialiser et étonnez vous que la cible désignée soit de plus en plus victime.
Clémentine AUtain parle de manque de symétrie dans les rapports hommes/femmes. Chaque fois que je regarde la passation de parole d'Elisabeth Quin dans le 28mn d'Arte à ses deux chroniqueurs mâles, je ressens le même malaise que quand je vois les gros "lourds" (vous les reconnaitrez, je ne les connais pas trop) qui parlent des jolies potiches qui les entourent.
Je ne sais pas si les 2 mecs en question ont ce sentiment, mais je serais curieuse de savoir si d'autres personnes l'ont??? Il me semble que cette dame, chaque soir, tient à montrer qui "est" le pouvoir!
Madile
https://blogs.mediapart.fr/maia-maiakov/blog/081017/les-mots-sont-plus-importants-que-les-procedures-de-limportance-des-auteurs
Personnellement je n'avais pas vu l'émission de Ruquier et la phrase de Sandrine Rousseau:"appeler d'autres personnes qui ont été formées pour accueillir la parole", m'a fait mal. Elle met Angot hors d'elle.
On accueille pas la parole, on la vit par empathie ou on la rejette...
Est-ce que vous pouvez comprendre ce que cette proposition a de terrifiant: pour écouter, pour entendre, il faut être formée???
Nous avons entendu ce genre de propos au moment des meurtres de Charlie, les enseignants disaient "on ne peut pas en parler avec nos élèves, nous ne sommes pas formés! "
Cela signe la mort du rapport humain qui nous permet d'accéder à l'autre et à sa parole.
Ce n'est pas la formation qui permettra à une femme violée de se faire entendre.
le concept d'exil / Angot pousse à l'exil ROUSSEAU quand elle lui refuse sa langue , son récit . Exil dont Rousseau a tenté de sortir par son livre .
Le mal / entendu .. Angot souffre d'un mal entendu qu'elle refile comme une patate chaude à ROUSSEAU. .
La légitimité ou pas à faire émerger dans la cité la question du viol de le rendre intelligible sans en faire son fond de commerce quitte à reverser ses droits d'auteur à une association reste un enjeu majeur .
excellente émission
"et j'ai renversé à Trousse chemise
Malgré tes prières à corps défendant
Et j'ai renversé le vin de nos verres
Ta robe légère et tes dix sept ans
Quand on est rentrés de Trousse chemise
La mer était grise, tu ne l'étais plus
Quand on est rentré la vie t'a reprise
T'as fait ta valise t'es jamais r'venue."
(Charles Aznavour)
L'émission était pas mal, j'espère que vous en referez d'autres sur le sujet car comme l'a montré votre formidable invitée, du point de vue du traitement médiatique, il y a beaucoup à dire. Il n'y a pas de manière idéale de parler du viol, des agressions sexuelles et du sexisme, et il est contre-productif d'attiser le conflit entre femmes. Qu'on en parle, c'est déjà l'essentiel, et au fil du temps les idées et les positions s’affineront, et peut-être même que nous évoluerons.
Je pense Daniel que vous auriez pu prendre un peu de temps au début de l'émission pour présenter la nouvelle venue Hélène Assekour.
Bienvenue Hélène.
J'ai renouvellé aujourd'hui mon abonnement, c'est la 6eme année, et je souhaite encore longue vie a @si.
Je la partage, en tout cas, cette colère. J'ai ressenti la même en entendant Vallaud Belkacem sortir comme un lapin de son chapeau des "mallettes pédagogiques" après l'attentat de Charlie Hebdo, j'ai la même devant le projet de loi contre le harcèlement de rue.
Une chose me semble sûre : on ne peut pas être "formé pour accueillir la colère", parce que la colère, justement, résiste à l'accueil, signifie que le réel excède "l'accueillable", l'audible, le dicible...
Peut-on suggérer au passage que l'inceste subi dans l'enfance, et le tripotage imposé à l'âge adulte, si odieux qu'il soit, ce ne sont pas tout à fait des expériences comparables ? Qu'il y a une forme d'invisibilisation aussi à amalgamer les deux dans une même problématique, à y répondre par les mêmes recettes ?
C'est une expérience pénible, de subir la colère. De la ressentir aussi, d'ailleurs. Il me semble, Sandrine Rousseau, que vous (seule) tentez de ne pas vous laisser enfermer dans le choc émotionnel de cette colère, dans une posture de "victime d'une agression", que vous savez qu'elle a du sens. Et pas seulement un sens "politique" comme celui que lui prête Schneidermann.
Bon, je continue de cogiter à tout ça, mais là j'ai pas le temps d'en écrire plus. Entre autres sur la parole, le discours, le "racontage" , et Hiroshima...
C'est pas gagné...
N'empêche que ce n'est pas gagné !
Elle n'a pas le droit de marcher sur leurs platebandes d'artistes, car elle n'appartient pas au même monde qu'eux : eux seuls savent ce qui peut faire livre. Ce moment de télévision montre merveilleusement l'obscénité du milieu Culturel Parisien... où une poignée d'oligarques, qui se tiennent par la barbichette, font la pluie et le beau temps.
Ils ne peuvent pas s'empêcher de se mettre en avant alors qu'on leur demande ici d'être des critiques : ils leur est impossible de ne pas parler d'eux, de dire leur propre talent, de dire qu'eux sont écrivains... de dire qu'ils ont du talent... et pas elle.
Cette émission est un spectacle ignoble.
Un spectacle qui dit l'ego immonde de deux mâles Parisien en souffrance : Moix et Angot veulent encore et toujours plus de reconnaissance...PERSONNELLE.
Ils sont bien meilleurs qu'elle !
Une remarque qui sera considérée comme très légère sur un sujet si grave, mais il est évident qu'on ne peut pas dire " je me suis faite violer" ou "elle s'est faite violer". Pourquoi ?
D'abord parce que sur le fond il est bien plus juste, comme le disent toutes les participantes de dire "elle a été violée", c'est évident.
Mais aussi simplement parce que, sur la forme, personne ne semble connaitre le français dans cette auguste émission.
En principe, en français, on devrait dire "elle s'est fait violer" ou "je me suis fait violer".
https://www.projet-voltaire.fr/regles-orthographe/elle-s-est-faite-faire-ou-elle-s-est-fait-faire/
Évidemment, c'est comme pour les accords des nombres avec le mot euro, à force d'entendre des erreurs grossières de la bouche de tant de journalistes, même les meilleurs, on dira le probablement bientôt partout.
Sinon super émission.
merci
Rousseau fait l'effort d'expliciter le ressenti que pouvait avoir Angot en formulant cette phrase : l'impasse juridique qui existe sur la question rend l'effort humain, individuel absolument primordial pour une femme pour s'en sortir. Premier réflexe des autres intervenants : interrompre, non pas écouter le ressenti mais politiser la chose, y aller de son opinion et de son avis. Y compris lorsque c'est Rousseau, qu'ils savent pourtant du même bord, qui fait cette analyse.
A croire qu'il vaille mieux écouter une certaine forme d'expression de la violence qu'une autre ? Renier l'expérience de l'une des deux intervenantes, et toute forme d'explication empathique ?
dommage qu'il n'y ait plus de "making off" dans le corps de l'article, par exemple pour mettre un lien vers "Prenons la Une" dont je n'avais jamais entendu parler.
Autre truc, c'est pas parce qu'il y a une femme qu'un groupe n'est pas machiste, les femmes sont machiste comme le transmet le patriarcat (nous créons le monde aussi) , nous sommes nous aussi traversé par les valeurs de notre société, sur la faiblesse des femmes, leur bêtise, le fait qu'elles bossent; que nous soyons en danger, et les mec ne vivent absolument pas cela .. les femmes aussi doivent se nettoyer du manque de respect qu'elles ont envers le autres femmes, de la jalousie aussi, et plutot se réjouir de la réussite d'une de nous, et d'avoir de l'ambition ... de la bienveillance, c'est pas gagner.
J'ai noté quelques rires de Daniel, soit gênés, soit allégeant la discussion, une marque de gêne du présentateur devant un sujet pas facile à manier en tant qu'homme journaliste, doublement questionné sur le problème ? Dommage que la co-animatrice Helène Assekour ait été autant en retrait par rapport à Daniel.
Félicitations à Sandrine Rousseau pour son combat, s'il fallait une preuve de la nécessité de "parler", comme est titré son ouvrage, on a eu une brillante démonstration.
Clémentine Autain a également été brillante, et beaucoup plus audible qu'elle peut l'être parfois sur des plateaux bfmisés.
la preuve que quand on laisse parler les gens dans un espace médiatique "safe", étrangement leur propos a le temps d'être approfondi, nuancé et affiné.
Une fois de plus, je trouve que l'objectif n'est pas d'apprendre aux femmes à se protéger (bien que ce soit nécessaire et vachement utile dans les cas d'urgence) mais aux hommes à ne plus être agresseur.
Et bon vent à Prenons la une, collectif garanti d'utilité publique.
Selon la jeune femme, tous acceptaient de se faire prendre en photo, "parce qu’ils trouvent que ce qu’ils font est tout à fait normal". L’expérience, qui a attiré 46 000 abonnés, arrive à son terme, mais le compte Instagram va être repris par d’autres femmes, ailleurs dans le monde. Le but : montrer que le harcèlement est un problème qui concerne les femmes du monde entier, quotidiennement (Le Monde.fr).