100 à 300 euros par mois : le surcoût du Made in France ?
Le made in France nous coûterait-il un bras ? Tandis que politiques et médias passent l’année à louer les mérites du produit bien de chez nous – ce que n’a pas manqué de faire Arnaud Montebourg lors de la fête de la Rose ce week-end avec, en prime, l’achat de 400 marinières Armor-Lux pour l’occasion, une étude affirme que l’achat de produits made in France grèverait nos portemonnaies de 100 à 300 euros par mois. Une étude peu soulignée et qui soulève quelques questions.
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Derniers commentaires
mais bon, question délocalisation j'ai trouvé la solution : la relocalisation dans l'UE. plus précisément en grèce. enfin, pas moi mais un affriolant jeunehomme, et j'arrive pas à voir si c'est ironique ou pas. la conclusion de son papier : nous sommes en droit de nous demander pourquoi les entreprises européennes délocalisent en Asie alors qu'elles ont une main d'oeuvre bon marché au sein même de son espace économique? et en voici la cause : Aujourd'hui, le salaire moyen d'un Grec est de 580 euros et de 510 euros pour un jeune salarié. Le coût moyen du travail d'un Grec est de 3.7 euros de l'heure selon les données collectées par Eurostat en Avril 2013. et le "corps" de l'argumentation : A ce rythme, la Grèce risque d'avoir une main d'oeuvre aussi compétitive que la Chine. De plus, 30% de la population active est au chômage et 60% des jeunes actifs sont au chômage. (ici). on n'est pas loin du marché au bois d'olivier...
ps : si l'UE était vraiment ce qu'on nous faire croire...mais hélas, trois fois zélas...
200 euros pour acheter des produits où les gens sont (un peu) moins exploités, ça me va !
Je vote oui !
Et je continue à acheter des produits de pays ou de régions que j'aime bien.
En plus.
Comment se forme le prix?
Ce que l'on pense, souvent,c'est qu'il se compose du cout total de fabrication auquel on ajoute un petit pourcentage de marge pour "faire des bénéfices". Mais ce n'est pas ainsi que cela se passe.
Le prix de vente est fixé par la somme maximum que le client est prêt à y consacrer. Ce prix doit forcément être supérieur au coût total de fabrication (salaires inclus) mais il n'est pas déterminé par ce que les capitalistes appellent "coût du travail", par les impôts ou quoi que ce soit d'autres.
Prenons un exemple concret. Un smart phone d'une marque que trop connue.
Le département marketing détermine que les gens sont prêts à payer 400 euros pour un smart phone ultra limité, a la batterie non remplaçable aisément (il faut compter 30 minutes pour arriver, avec un guide à la retirer...et acheter la batterie neuve sur internet). Le dit smart phone se vend donc 400 euros.
Un smart phone coute en réalité, salaires inclus, 150 euros à produire. Augmenter ou baisser le salaire des chinois, les fouetter plus ou les faire travailler encore plus ne changera pas le prix que les gens sont prêts à payer. Simplement le bénéfice réalisé. Ceci n'est pas un cas isolé. Les marges bénéficiaires sont monstrueuses. Du vol.
Le "surcoût du travail" français ou autre est donc un immense mensonge. Car ce "surcout" n'impacte absolument pas le prix du produit ou du service. Celui-ci étant fixé par un critère n'y étant pas relier: le prix que les gens sont prêts à dépenser pour l’acquérir.
Ajoutons également un détail: il n'y a PAS de concurrence sur les prix. l'état de libre concurrence, ou se fait effectivement une pression concurrentielle pour le prix n'est pas un état stable. Il fini par survenir une concentration et donc une entente de marchés sur les prix (Exemple du prix des SMS en France). Prenons la nourriture pour animaux: quel que soit la marque de croquette, votre félin mange la production d'une seule multi nationale... Achetez des biscottes en marque "magasin" et vous aurez quand même des biscottes venant de l'usine "Auga", seul l'impression sur l'emballage change...
Bon moi j'achète uniquement des abricots, des raisins, des pèches, des salades made in France et si ce n'est pas le cas, j'achète pas.
Comment me situe-je dans le panel de ces braves messieurs qui ont pondu cette étude minable ?
Parce que si y a pas français, je dépense mes sous peut être sur leurs fameux services et c'est l'inverse de ce qu'ils disent !!!
Etude sans aucun intérèt.
Cette idée du "coût" du travail n'est la que pour justifier le moins-disant salarial. En omettant de rappeler que le moins disant salarial ne peut que mener à l'esclavage pur et simple.
- que le "Made in France" est entièrement réalisé en France et inversement (pas de fournisseur étranger)
- que les consommateurs ne réagiront pas aux changements de prix.
- que les hausses de prix à l'importation seront totalement répercutés (pas de concurrence).
- que tous les produits francais exportés sont indentiques à ceux importés des pays à bas coûts, (Chanel = H&M).
- qu'il n'y aura pas d'investissement et donc de aucun gain de productivité en France.
- que les emplois n'auront pas de conséquences sur le pouvoir d'achat des Francais.
- que l'on peut confondre délocalisation vers des pays à bas coût et la production pré-existante dans ces pays.
- que tous les ménages consomment de facon identique (pauvres = riches)
Ce qui fait quand même pas mal de limites aux propos de l'article. À ce demander si la fourchette 100-300€/mois a un sens, non ?
(Mais bonne rentrée, Anne-Sophie!)
1) On parle dans l'article de "repartager les gains de la mondialisation". Jacques Sapir démontre, dans son bouquin "La mondialisation", que ces gains sont surestimés, ou en tout cas mal mesurés, puisqu'ils sont calculés en gain de PIB, ce qui ne veut parfois absolument rien dire. Par exemple, le leitmotiv du FMI dans les pays en voie de développement a été de supprimer l'agriculture vivrière pour la remplacer par des cultures de vente à haute valeur ajoutée (café, cacao, paprika au Mozambique), ce qui provoque une augmentation du PIB et donc du constat de production de richesses, mais qui occulte totalement les conséquences catastrophiques de la disparition de l'agriculture vivrière en termes de qualité de vie.
2) Quand on parle d'acheter français, je pense que le plus gros effort à faire est dans l'alimentation : comparez simplement les volumes de marchandises de l'agroalimentaire et des autres biens de consommation, le domaine où il existe de véritables marges de manoeuvre en termes de coût de transport (monétaire et écologique) est clairement l'agricole. Avec toutes les conséquences positives qui vont avec pour le revenu des producteurs et donc la possibilité de mettre en place des systèmes agricoles durables et moins polluants (entretien de l'espace, conservation de biodiversité, moindre recours aux pesticides, temps et argent dégagés qui permettent de conserver des espaces peu productifs mais à haute valeur paysagère/biodiversité/zones tampons comme les tourbières).
En fait, non seulement elles ont tenu, mes belles chaussures, mais elles ne donnent pas le moindre signe de fatigue. En plus paraît que je peux les faire ressemeler en les renvoyant au fabricant. Ressemeler? c'est quoi, ça? Si vous trouvez encore un "cordonnier" qui fait autre chose que dupliquer les clés, faites-moi signe. Je peux pas vous dire si le service est vraiment assuré, car vu l'usure de mes semelles, j'en ai encore pour dix ans.
Sans oublier les arnaques en tous genres. Même en payant un surcoût, vous n'avez aucune certitude que le frabricant vous vendra un produit de qualité et n'en profitera pas pour vous tromper et augmenter encore ses marges.
Même LVMH, aux prix pratiqués, ne fabrique pas en France. Il suffit de faire faire quelques vagues montages en Feance pour pouvoir coller l'étiquette made in France.
C'est vrai que beaucoup de ménages ayant des revenus confortables cherchent a acheter français, mais dans les fringues par ex, a part Armor Lux y a quoi?
Beaucoup de marques europeennes( Iatalie, Espagne), mais françaises ???
Ben non ducon, si je consomme bio, je modifie aussi mon mode d'alimentation, moins de viandes, plus de lentilles, de pois, etc...
Un sac en cuir tous les ans, nous ne sommes pas toutes des Paris Hilton.
Pour modifier le mode de conso, un jour Anne-Sophie, il faudra s'attaquer aux magazines féminins, parce qu'à part Causette, c'est quand même le royaume de la bimbeloterie, de la lotion magique hors de prix et du bibelot moche et inutile. Est-ce que le concept de décroissance, de ressources finies montent aux cerveaux de leurs rédactrices ou bien c'est trop leur en demander? Est-ce qu'il y en a qui, dégouttées, sont parties un jour élever des chèvres angora dans le Larzac?
Dans mon entourage ceux a un revenu comparable, c'est un peu pres pareil... plus on monte au niveau revenu, plus la part importé augmente. Le faible revenu contraint deja les moins riches dans leur comportement... seul ceux qui en ont les moyens ont le luxe du choix.
Je constate que ce genre de questionnement concerne plutot ceux qui ont de la "marge", quand on gagne peu les depenses contraintes nous conduisent pour le reste, plutot vers des solutions DIY et du "local", ou on cherche a faire durer.
La question d'anne-sophie est juste une reprise d'un leitmotiv liberal : opposer les pauvres entre eux, alors que tout ce monde la a une marge tres restreinte et est perdant au profit de certains. C'est dommage de ne pas integrer dans la reflexion cette dimension....
1. La réponse est 9,95 euros les trois. Deux fois plus cher que quatre paires de chaussettes taille basse.
Que se passerait-il si le comportement se généralisait à l'échelle de l'économie, c'est à dire d'une portion significative de la population ? Bien entendu, comme c'est expliqué, la demande de ladite population va changer (moins de sacs en cuir), l'offre également (de nouveaux sacs en cuir plus petits et moins coûteux vont devenir hyper fashion) ainsi que les process (de nouveaux procédés d'industrialisation des sacs en cuir vont voir le jour). Mais, sac en cuir mis à part, toute l'économie sera chamboulée. Le tissu industriel va renaître de ses cendres, l'innovation repartir ouvrant de nouveaux marchés à l'export, le chômage va reculer, les coûts sociaux aussi de fait, et in fine, il n'est pas interdit de penser que l'on fera 100 à 300 € de gain de pouvoir d'achat que le contraire. Enfin je dis ça, je ne dis rien, car ce serait à la science économique de le prévoir (à supposer qu'elle soit capable de prévoir quoi que ce soit, ce qui est un autre débat).
Si gain collectif il y a, la fraction de la population qui déciderait de ne pas acheter du made in France en profiterait aussi, selon la bonne vieille théorie du passager clandestin.
Car tout repose quand même sur une condition : que ce commerce s'appuie sur une volonté citoyenne, et non sur une mesure protectionniste, qui aurait immédiatement pour effet de fermer tous les marchés à l'export à notre industrie et donc d'annuler la totalité des effets vertueux du made in France.
Et c'est ainsi que l'on reboucle sur l'entourloupe : en présentant le made in France comme nécessairement coûteux, on tue dans l'œuf tout élan collectif qui irait dans ce sens...
En fait les deux sont équivalents. Si les conditions de travail s'améliorent dans les pays à bas coûts, alors ce ne sont plus des pays à bas coûts. Et du coup, le coût des articles s'en ressent (de 100 à 300 euros par mois ?). On doit alors changer notre mode de consommation (et réguler la pub qui nous pousse justement aux renouvellements intempestifs).
Il y a aussi une troisième possibilité. Une fois que les conditions de travail s'amélioreront dans les pays cités, les entreprises habituées aux délocalisations — bienfaitrices de l'humanité — iront dans d'autres pays afin [s]d'y exploiter la misère[/s] de leur permettre d'élever leur niveau de vie.
Je veux dire c'est pas comme si ce "goût indéniable de la variété" dont parle l'économiste était une sorte de caractère naturel qui ne serait pas construit par la publicité ("changement d'heure, et si c'était aussi le moment de changer de montre" ; ou encore "la vaisselle c'est comme la mode c'est bien quand ça change"..pour ne citer que quelques uns de ces stimulateurs du "goût indéniables" que j'ai pu entendre sur France Inter !)
d'ailleurs depuis quand sommes nous devenus accros au changement, ça ne doit pas être si vieux que ça le fait de devoir acheter des fringues au moins deux fois pas an, non?
c'est le coût des cotisations sécu et retraites (tout simplement?);
faut savoir ce qu'on veut,les patrons eux ont choisi!
les chômeurs aimeraient..choisir.
Après, bon, 100 ou 200 euros, si je gagnais au moins 2500 euros par mois ou si j'étais dans une autre situation qu'actuellement, ça ne me poserait pas de problème.
Mais étant pile dans l'actuel salaire médian, c'est assez chaud.
Petit hors sujet, mais je me permet une suggestion d'enquête. J'ai ouï dire que les rencontres déconnomiques d'Aix avaient été anulées cette année pour cause de bisbilles internes (cf ma seule source).
Non que je souhaite remuer le couteau dans la plaie, mais j'aimerais quand même comprendre c'est koi ce bazar. Dissensions sur le fond ? Sur l'organisation ? Comme vous avez quelques déconomistes dans votre carnet d'adresse, peut-être avez-vous quelques infos ?
moi @sinaute, je dis non…
qui a dit fainéant ?
gamma
Bon boulot Anne-Sophie