Mon conseil décisif à la grande famille de la droite et du centre
C'est pourtant simple. Voilà donc exactement où en est, en ce lundi matin. Hier, au Trocadéro, puis devant Delahousse, Fillon a exprimé sa détermination, tout en répétant quatre fois à Delahousse qu'il n'était "pas autiste" (ce qui a fâché très fort les autistes twittos. Dans le vote autiste, Fillon est en chute libre). Soit dit en passant, Fillon a aussi répété plusieurs fois que ses fans étaient "200 000" au Trocadéro, sans jamais être contredit par Delahousse, alors que les plus sérieux observateurs divisent ce chiffre par cinq. Passons. Il a aussi affirmé que les chaînes de télé avaient dit que sa femme s'était suicidée, ce qui n'est que très partiellement vrai. Re-passons.
Tandis que j'écris, en ce lundi matin, la radio m'informe que les sarkozystes partagent quelques croissants (offerts par la République, dans les bureaux de l'Ex, offerts par la République). A la récré de dix heures trente, Juppé doit parler. Et à l'heure du goûter, tout le monde se retrouve au siège de LR. Les meilleurs de mes confrères et consoeurs sont perdus."Est-ce que cette déclaration d'Alain Juppé vous surprend, Thierry Solère ?" demande Elizabeth Martichoux, sur RTL, à l'ex-porte-parole filloniste. "Mais je ne la connais pas encore !" Imparable réponse.
Et le malheureux matinaute que je suis va mettre en ligne cette chronique exactement 45 minutes avant la déclaration de Juppé. Qui va peut-être répéter que c'est non, trois fois non, il ne sera pas un plan B. Avant de dire le contraire dans la journée. Et le contraire du contraire en soirée.
Il existe pourtant une solution de bon sens. Je me permets de la glisser, mine de rien, à la grande famille de la droite et du centre. Toute la grande famille est d'accord pour estimer excellent le projet Fillon, plebiscité par la primaire. Fillon lui-même, au Trocadéro, dans une étrange phrase un peu inaperçue, a reconnu : "c'est par ma faute, que mon projet rencontre de si formidables obstacles". Si si, relisez : il a bien dit ça.
Grande famille de la droite et du centre, c'est donc ton candidat Fillon, avec sa lucidité proverbiale, qui montre le chemin, et t'indique la méthode de débranchement. Il n'y a plus qu'à déterminer qui -Juppé ? Baroin ?- portera le mieux le projet Fillon. On le désigne à l'unanimité. Et voici la trouvaille : le nouveau candidat désigné fait la suite de la campagne affublé d'un masque de François Fillon (bien penser aux sourcils), en imitant la voix de François Fillon. Logique, puisqu'il porte le projet de François Fillon. C'est ma suggestion. Je ne sais pas si je dois l'envoyer à mes confrères du Gorafi, ou à l'état-major de Les Républicains. Ou aux deux.
Caricature by Alain Korkos
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