Chauffe, la planète, chauffe !
, dans les émissions en public, il y a des chauffeurs de salle. Faire crier, applaudir le public sur commande pour tromper l'attente, c'est leur rôle. L'empêcher de refroidir. Le porter à la fusion, pour l'Instant Suprême de l'entrée en scène de la star. A New York (les chefs), à Chicago (les veinards, ou les chouchous de la direction), à Phoenix (les sacrifiés), la presse occidentale a envoyé ses chauffeurs de salle, pour trois jours de tour de chauffe. Allez, chauffe, la planète, chauffe. Cela va vraiment être historique ? Oui, historique. Mais historiquement historique, ou simplement historique ? Non, rassurez-vous, de l'Histoire en barre, massive, taillée dans la masse, garantie 100% historique. Mais encore ? Sur l'échelle Kennedy, plus fort, moins fort ? Beaucoup plus fort, incomparable, bien entendu, répond en choeur l'escouade des chauffeurs, tous surchargés de souvenirs très précis de l'élection de Kennedy, en 1960. |
Chauffe, la planète ! Di Caprio est de passage promo en France. Chauffe, Leo, devant Ferrari ! BHL vit à mi-temps à New York. Chauffe, Bernard-Henri, devant Pujadas et Aphatie ! Alors Bernard, refaites-nous pour la vingtième fois l'histoire de l'article de 2004, que vous aviez titré "un Kennedy noir", et avez accepté à la demande du journal de titrer un ton au dessous, "un Clinton noir", et à quel point vous le regrettez aujourd'hui. On ne s'en lasse pas. OK, amis chauffeurs. Nous sommes chauds. Bouillants. Laissez-nous maintenant apprécier l'événement comme il doit se déguster, dans ce mélange subtil d'une grande joie et de grandes craintes, cet arôme mystérieux qui a besoin d'un peu de temps, pour trouver les mots pour se dire.
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