Snowden : l'épisode Morales, en direct sur le Guardian
Brève

Snowden : l'épisode Morales, en direct sur le Guardian

Craignant que l'ex-agent américain Eward Snowden actuellement en fuite soit à bord de l'avion du président bolivien Morales, la France, l'Espagne, l'Italie, et le Portugal lui auraient fermé leur espace aérien hier. L'avion est resté coincé en Autriche jusqu'à la mi-journée. Le Guardian a permis de suivre l'épisode, minute par minute.

La France, oui ou non, a-t-elle interdit quelques heures sur son survol à l'avion du président bolivien Morales ? Cet après-midi, le porte-parole du Quai d'Orsay a refusé de donner des détails ou de préciser: "L'autorisation de survoler le territoire national a été donnée au président bolivien. Nous ne souhaitons pas alimenter une polémique par voie de presse sur ce sujet" Les autorités boliviennes avaient déclaré que la France avait retiré l'autorisation de survol de l'Hexagone, après l'avoir donnée. Puis ce matin, elle aurait ensuite redonné cette autorisation.

Le site du quotidien britannique The Guardian continuait, ce matin, de suivre en direct l'incident diplomatique qui a opposé la Bolivie à quatre pays européens dont la France, qui, selon la Bolivie, auraient interdit au président bolivien de survoler leur territoire, hier. L'avion venait de Moscou, et des rumeurs évoquaient qu'il puisse transporter le fuyard américain Edward Snowden, coincé dans l'aéroport de Moscou depuis une semaine.

Morales avait déclaré à une chaîne russe que son pays était prêt à examiner une demande d'asile politique de Snowden.

L'avion a dû se poser à Vienne, où le ministre des Affaires étrangères signalait ce matin que les autorités autrichiennes étaient montées à bord pour vérifier que Snowden n'y était pas : un policier est monté inspecter l'avion. L'ambassadeur de Bolivie aux Nations Unies a déclaré que c'était un acte d'agression et une violation des conventions internationales souligne Reuters. L'Autriche a répondu qu'elle avait l'accord de Morales.

L'Autriche s'étonnait par ailleurs de l'attitude de l'Espagne, qui exigeait que son ambassadeur en Autriche puisse aussi monter dans l'avion avant de l'autoriser dans son espace aérien.

Ce matin, la Bolivie a représenté une demande, et l'Espagne a accepté que l'avion de Morales transite pour rejoindre l'Amérique Latine. La France (Hollande avait reçu Morales à l'Elysée le 13 mars 2013), le Portugal et l'Italie ont fait de même.

Plusieurs pays d'Amérique Latine avaient protesté hier, et une manifestation avait eu lieu devant l'ambassade de France à La Paz, comme le notait, minute par minute, le site du Guardian.


Sur son compte Twitter, le président équatorien Rafael Correa estimait que c'est un affront pour toute l'Amérique Latine, et une mesure contraire au droit international.

"Si l'Autriche ne laisse pas passer l'avion ou le fouille, elle peut se retrouver devant le Tribunal International de la Haye" écrivait Cristina Kirchner, présidente de l'Argentine.







Olivera Stajic, du quotidien autrichien Standard a publié une photo de Morales répondant ce matin aux médias.

 



Finalement ce matin à 11h37, une autre journaliste autrichienne annoncait en anglais "L'avion de Morales quitte Vienne à l'instant" .

Vers 15h30 l'avion présidentiel avait survolé l'Italie, la France, l'Espagne et le Portugal, et survolait l'Atlantique en direction de l'Amérique Latine, comme le montre cette carte qui permet de suivre sa progression, à 11 000 m à 861 km/h.

L'occasion de lire la chronique de Daniel Schneidermann Morales, Batho: les deux réprouvés de la nuit

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