s'est pourtant attaqué ce dimanche soir au ministre de l'Industrie Eric Besson. Un accrochage lié à un courrier envoyé par le ministre à l'Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (Arcep), pour demander qu'une vérification de la couverture du dernier arrivé sur le marché de la téléphonie mobile soit effectuée. Mi-décembre, l'Arcep avait déjà estimé que le réseau de Free Mobile couvrait bel et bien 27% de la population, comme l'exige la législation pour tout nouvel opérateur. Selon cet article du Figaro, la requête du ministre aurait été formulée le mercredi 25 janvier par le ministère.

Une directive qui n'a visiblement pas été du goût du PDG de Free, qui a reproché au gouvernement de favoriser ses concurrents, en ne faisant pas appliquer les lois en vigueur en matière de portabilité du numéro (censée s'effectuer sous trois jours). Niel sous-entend qu'il faut chercher de ce côté la cause des retards rencontrés par certains clients de la nouvelle offre.

Le ministre, bien plus actif que Xavier Niel sur le réseau social, a répondu dans la nuit de dimanche à lundi.

Une réponse qui n'aura pas été suffisante pour désamorcer la polémique, Niel estimant, toujours sur Twitter, que le gouvernement devrait "agir plus, parler moins", notamment sur la question de la portabilité, avant de reconnaître quelques mérites au gouvernement Fillon, qui avait contribué à l'attribution par l'Arcep de la quatrième licence au groupe Free, à la fin 2009.

A l'issue de ce "tweetclash", l'Arcep s'explique aujourd'hui (hors Twitter) dans un communiqué. L'autorité affirme avoir décidé du contrôle du réseau de Free "dans un souci de transparence et de sérénité", "sans aucune demande du Gouvernement". Au passage, l'Autorité précise qu'aucune accusation des concurrents de Free sur la mauvaise qualité supposée de son réseau n'a été jusqu'à présent assortie "du moindre élément probant".

L'occasion de revoir l'émission consacrée au lancement très remarqué de l'offre téléphonie mobile de Free.

(Jamel Benhassine)