Le Parisien (groupe LVMH) conseille d'investir dans le groupe LVMH
Le Parisien publie ce mercredi 29 mars une double page dans son édition papier sur Marine Le Pen, "cette candidate qui fait trembler la finance". On peut notamment y découvrir les placements financiers "à privilégier" en cette période de possible victoire du FN aux élections présidentielles. Parmi ces placements, conseillés par un établissement financier franco-allemand Oddo BHF, on trouve Dassault Systèmes, Hermès... mais aussi le groupe de luxe LVMH, propriétaire depuis 2015 du Parisien. Pourquoi ? "Oddo classe dans les valeurs refuges les secteurs de la défense, du luxe, de la santé ou très internationalisées", explique Le Parisien dans un encadré sous l'infographie.
Le Parisien, 29 mars 2017
Ce n'est pas la première fois que Le Parisien soigne le groupe auquel il appartient, et plus particulièrement son PDG, Bernard Arnault. A l'occasion de la sortie en février 2016 du film Merci Patron ! de François Ruffin, auquel nous avions consacré une émission, et qui épingle Arnault, les journalistes du Parisien avaient eu pour consigne de ne rien écrire sur le documentaire du fondateur du journal militant Fakir. Quelques mois plus tard, une publicité de Fakir pour la sortie du DVD de Merci Patron ! avait elle aussi été refusée pour les pages du quotidien.
Le groupe LVMH, qui possède par ailleurs le groupe Les Échos (qui publie entre autres le quotidien du même nom), est également un annonceur de poids dans tout le secteur de la presse - ce qui, comme nous le racontions, ne va pas sans poser de problèmes pour les rédactions.
L'occasion de lire notre article "«Merci Patron», le film qui ridiculise Bernard Arnault, gros annonceur français" et de voir notre émission "Merci Patron : mes inspirateurs ? Michael Moore et Lafesse", avec François Ruffin et Frédéric Lordon.
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