Aylan Kurdi : la photo revue par les dessinateurs
Brève

Aylan Kurdi : la photo revue par les dessinateurs

Devenu le symbole du drame des migrants, la photo du corps du petit Aylan Kurdi, 3 ans, a aussi été reprise par les dessinateurs, comme le relève Courrier international. Mais ils ne sont pas les seuls. De nombreux internautes ont publié en ligne des montages éloquents.

"La photo qui fait taire le monde" selon le quotidien italien La Repubblica, n’a pas fait taire les dessinateurs. Plusieurs ont pointé la responsabilité des institutions internationales dans la mort d’Aylan Kurdi, 3 ans, dont le petit corps échoué sur la plage de la péninsule turque de Bodrum a été trouvé mercredi.

Ainsi Ruben L. Oppenheimer, dessinateur néerlandais repris par Courrier International, choisit dans son dessin publié sur Facebook d’inverser les rôles.

De même, Elchicotriste (Miguel Villalba Sanchez), dessinateur espagnol intitule son dessin "L’Europe échouée" sur le site voxeurope.eu.

De son côté, Bleibel, dessinateur libanais donne à voir le monde, caricaturé par un homme a tête de mappemonde, attristé devant le cadavre du tout petit. Sous les semelles d’Aylan, un message : «Vous puez».

Venant de l'artiste jordanien Rafat Al Khateeb, cet autre dessin intitulé "The new world map" ("La nouvelle carte du monde") illustre l’inhumanité de la politique internationale également décliné par Hakam W. à travers un dessin dans lequel l’Europe devient un requin avalant les cadavres de migrants.

Pour interpeller les dirigeants du monde, les photomontages se sont également multipliés: au milieu du Conseil de sécurité des Nations Unies ou aux pieds des chefs d'Etat manifestant le 11 janvier, Aylan hante les instances internationales.

Parmi les photomontages forts recensés sur le web, celui de Daniel Janus, manager dans une entreprise de literie qui rappelle l'impact des photos. Il accole ainsi à la photo d’Aylan, à deux photos d’enfants devenues mythiques. Prise par Nick Ut pendant la guerre du Vietnam en 1972, la première, parue dans le New York Times et reprise dans le monde entier, avait souligné la barbarie de la guerre. La seconde, du photographe Kevin Carter où l'on voit un enfant sous-alimenté guetté par un vautour, avait attiré l'attention sur la famine qui sévissait au Soudan alors en guerre civile.

Un point de vue et une intervention ... qui lui ont valu un live à la BBC.

"Pff... une interview en direct pour un tweet. Ca ne m'étais jamais arrivé avant"


Celui qui résume la pensée générale, très partagé sur Twitter, est venu d'une dessinatrice appelée Mathou sur sa page Facebook :

Par Julia Gualtieri

(Lire aussi la chronique de Daniel Schneidermann : Aylan Kurdi, 3 ans)

de l'artiste jordanien Rafat Al Khateeb

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