The Guardian, le sado-masochisme et Internet
Brève

The Guardian, le sado-masochisme et Internet

Un fouet à la Une d'un quotidien britannique ? Oui, car ce quotidien évoque le procès intenté par Max Mosley, un des patrons de l'univers de la Formule 1 automobile.

"Ce que le procès Mosley révèle sur la Grande-Bretagne"



On se souvient que Mosley est au centre d'un scandale après la diffusion d'une vidéo montrant ses ébats sado-masochistes avec de jeunes femmes, comme @si vous l'avait signalé.

La vidéo a été mise en ligne le 30 mars dernier sur le site du tabloid britannique News of the World contre lequel Mosley a porté plainte, car on présentait cette séance comme une orgie néo-nazie.

Un premier article évoque le procès, un deuxième la sexualité des Britanniques.



Non seulement Mosley n'a pas démissionné de son poste de patron de la Fédération Internationale Automobile (FIA), mais il revendique la pratique du sado-masochisme devant le tribunal qui juge l'affaire. Il a fait témoigner les participantes qui ont nié tout aspect nazi, tout en reconnaissant que l'une d'entre elles, avait un uniforme de l'armée allemande, la Wehrmacht : "Ellle parlait avec un fort accent allemand devant le tribunal" précise The Guardian.

"Je pratique le SM depuis 45 ans et personne ne l'aurait su s'il n'y avait eu cette publication illégale" aurait déclaré Mosley devant les juges, selon The Guardian qui estime, sans citer de sources, que 14 % des hommes et 11 % des femmes l'ont essayé.

Puis l'article, témoignages à l'appui, évoque longuement la popularité de ces pratiques dans la population britannique, interrogeant des associations de pratiquants, un psychologue, un sexologue qui considèrent que les adeptes du genre sont classiques, normaux, d'âge et de revenus moyens, sans problèmes psychologiques particuliers. Mais l'échantillon des personnes interrogées pour les études citées est faible (132 dans un cas, 220 dans un autre, et ce sont des Américains dans le deuxième échantillon).

The Guardian estime que "Si le SM devient plus populaire, c'est Internet qu'il faut blâmer" (If BDSM is becoming more popular, you can blame the internet.). Il cite, par ailleurs, Derek Cohen président du Spanner Trust qui "défend les droits des sadomasochistes" association britannique dont @si a, en effet, trouvé facilement le site, sur Internet, sérieux et précis sur les aspects légaux de cette pratique en Grande Bretagne.

Le site du Spanner Trust qui défend les sadomasochistes britanniques picto

Bref, la lecture de l'article transforme presque, en creux, Mosley en un sympathique défenseur des libertés. A l'égard du sado-masochisme, The Guardian semble hésiter entre deux positions : une pratique bizarre, ou bien une activité sexuelle comme une autre, qui tend à se banaliser. Mais la deuxième option semble l'emporter car la conclusion est critique et ironique, sans que l'on décèle de l'humour : "Tout cela paraît vraiment paisible, si ce n'est que l'on utilise le fouet"

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