Nupes : "C'est pas le programme le plus à gauche de l'Histoire"
L'émission
  • Avec
    Mathilde Larrère et Gilles Candar et Pierre-Nicolas Baudot
  • Presentation
    Daniel Schneidermann
  • Préparation
    Yves Magistrini
  • Réalisation
    Antoine Streiff
Réservé à nos abonné.e.s

Et revoilà, pour ces législatives, la gauche qu'on croyait en coma dépassé, ringarde, morte… avec ses thèmes : les bas salaires, les retraites, le dérèglement climatique. Et avec une alliance, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes). De quelle autre expérience de gauche la Nupes est-elle la reproduction : Hollande en 2012, Jospin en 1997, Mitterrand en 1981, le Front populaire en 1936 ? Où est-elle une expérience totalement inédite ? Des questions posées à nos deux invités : l'historien spécialiste des gauches Gilles Candar, auteur de Pourquoi la gauche ? (Puf, 2022) ; et Pierre-Nicolas Baudot, doctorant en sciences politiques spécialiste du Parti socialiste. À leurs côtés, notre chroniqueuse Mathilde Larrère, historienne spécialiste des mouvements révolutionnaires. Voici quelques extraits de notre émission : 

"L'accord était souhaité par l'électorat"

Pour Daniel Schneidermann, cette union politique fut notamment symbolisée par les tweets de candidat·es annonçant leurs désistements dans la joie, au profit du candidat ou de la candidate unique de la gauche sur leur circonscription. "Une des raisons de l'accord, c'est qu'il était souhaité par l'électorat, par la base, les directions politiques en ont tenu compte", analyse Gilles Candar.

Front populaire : "Une plateforme assez modérée"

En 1936, le Front populaire adopte le slogan "le pain, la paix, la liberté". Et décide d'un programme autour du "plus petit dénominateur commun", rappelle Mathilde Larrère : dissolution des ligues d'extrême droite, transparence du financement des journaux, défense des droits syndicaux, défense de l'école publique, réforme de la Banque de France, politique keynésienne de relance avec de grands travaux... Après l'élection, de grandes grèves rassemblent neuf millions de personnes "dans un climat joyeux", avec des revendication bien plus ambitieuses : congés payés, hausses de salaire, semaine de 40 h qui ne figuraient pas dans le programme commun.

Les socialistes, toujours pour l'Europe ?

La volonté de Jean-Luc Mélenchon de parfois s'opposer aux règles européennes est-elle en contradiction avec l'histoire du PS ? Loin de là, expliquait récemment Patrick Cohen en rappelant la virulence de Lionel Jospin envers certaines de ces règles, face à un François Hollande exprimant son rejet de la Nupes. Ces 70 dernières années, rappelle Gilles Candar, les socialistes se sont déchirés à intervalles réguliers, s'opposant ou soutenant l'application de l'ensemble des propositions et règlements issus de la construction européenne. "Quelqu'un comme Mendès France, qui était respecté partout, n'était pas favorable au traité de Rome (fondateur de la construction européenne, en 1957, ndlr)."

Pour aller plus loin :

- L'interview de Gilles Candar accordée à Marianne le 11 avril 2022.
- Sur Twitter, Pierre-Nicolas Baudot propose de longs fils explicatifs, en voici quelques-uns : sur l'accord LFI-PS, sur la signification des décisions prises au sein du Conseil national du PS, sur les comparaisons avec les précédentes unions des gauches.
- L'article de Pauline Bock à propos de la "panique éditoriale" de nombreux médias depuis que la gauche a formé une union électorale.

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