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Commentaires

Zooms sur les congères, la faute à Voltaire ?

Donc, ce n'était pas une fatalité.

Derniers commentaires

Me semble qu'il y a des gens qui sont restés bloqués sur une autoroute, toute une nuit, sans voir personne.

Or, dans un embouteillage "normal", on peut faire demi tour, trouver une dérivation, partir à pied vers les commerces les plus proches. Sur une autoroute, on est prisonnier de grillages, à mille mille de toute terre habitée, la prochaine sortie est à 16 km, on peut pas revenir en arrière. Et tout cela, précisément, à cause de cette nécessité (???) de nous faire payer. Alors, les sous qu'ils nous prennent, et qui ont amorti depuis longtemps leurs premiers investissements, subventionnés qui plus est, ils en font quoi? Ils achètent des papillotes?

Yaurait aussi à dire sur la "nécessité" de partir au boulot dans certaines conditions quand on n'est ni toubib, ni pompier, ni d'une autre profession vraiment vitale. Mais hein, the show must go on...
Le progrès et son idéologie à l'origine de notre besoin d'être protégés des soubresauts de Dame Nature, c'est déjà une idée un peu zibarre à avaler , car le souvenir d'un certain 11 mars 2011 vient démolir en 30 sec. ce genre d' “idée reçue” colportée par le climatologue made in La-Figue sur notre supposée frilosité face à tout ce que le fameux “principe de précaution” jamais ne saura anticiper…

Mais quand le matinaucher embrumé en rajoute dans le bovarysme en concluant (ne serait-ce qu'ironiquement ou interrogativement ;-) par «La faute à Voltaire?», il me démange de ressortir mon vieux Dictionnaire philosophique portatif paru en 1764 (et derechef condamné çà et là au bûcher, puis mis à l'Index par l'autorité vaticane) pour vous en extraire ce pétillant «Dialogue entre le philosophe et la nature», qui je l'espère vous tirera du morose ressentiment bien rance qui hante tous les récents ébats superficiels touchant la valeur relative ou pas de “notre” civilisation, à moins qu'il ne vous rende encore plus mélancolique face à la décadence intellectuelle et littéraire que le bonhomme Voltaire nous met au défi de relever à l'orée d'un siècle hélas par tous ses pores encore si bigot (sinon… nigaud :-( .

« Le Philosophe. - Qui es-tu, nature? je vis dans toi; il y a cinquante ans que je te cherche, et je n'ai pu te trouver encore.

La Nature. - Les anciens Égyptiens, qui vivaient, dit-on, des douze cents ans, me firent le même reproche. Ils m'appelaient Isis; ils me mirent un grand voile sur la tête, et ils dirent que personne ne pouvait le lever.

Le Philosophe. - C'est ce qui fait que je m'adresse à toi. J'ai bien pu mesurer quelques-uns de tes globes, connaître leurs routes, assigner les lois du mouvement; mais je n'ai pu savoir qui tu es.
Es-tu toujours agissante? es-tu toujours passive? tes éléments se sont-ils arrangés d'eux- mêmes, comme l'eau se place sur le sable, l'huile sur l'eau, l'air sur l'huile? as-tu un esprit qui dirige toutes tes opérations, comme les conciles sont inspirés dès qu'ils sont assemblés, quoique leurs membres soient quelquefois des ignorants? De grâce, dis-moi le mot de ton énigme.

La Nature. - Je suis le grand tout. Je n'en sais pas davantage. Je ne suis pas mathématicienne; et tout est arrangé chez moi selon les lois mathématiques. Devine si tu peux comment tout cela s'est fait.

Le Philosophe. - Certainement, puisque ton grand tout ne sait pas les mathématiques, et que tes lois sont de la plus profonde géométrie, il faut qu'il y ait un éternel géomètre qui te dirige, une intelligence suprême qui préside à tes opérations.

La Nature. - Tu as raison; je suis eau, terre feu atmosphère, métal, minéral, pierre, végétal, animal. Je sens bien qu'il y a dans moi une intelligence; tu en as une, tu ne la vois pas. Je ne vois pas non plus la mienne; je sens cette puissance invisible; je ne puis la connaître pourquoi voudrais-tu, toi qui n'es qu'une petite partie de moi-même, savoir ce que je ne sais pas?

Le Philosophe. - Nous sommes curieux. Je voudrais savoir comment, étant si brute dans tes montagnes, dans tes déserts, dans tes mers, tu parais pourtant si industrieuse dans tes animaux, dans tes végétaux.

La Nature. - Mon pauvre enfant, veux-tu que je te dise la vérité? c'est qu'on m'a donné un nom qui ne me convient pas; on m'appelle nature, et je suis tout art.

Le Philosophe. - Ce mot dérange toutes mes idées. Quoi! la nature ne serait que l'art?

La Nature. - Oui sans doute. Ne sais-tu pas qu'il y a un art infini dans ces mers, dans ces montagnes, que tu trouves si brutes? ne sais-tu pas que toutes ces eaux gravitent vers le centre de la terre, et ne s'élèvent que par des lois immuables; que ces montagnes qui couronnent la terre sont les immenses réservoirs des neiges éternelles qui produisent sans cesse ces fontaines, ces lacs, ces fleuves, sans lesquels mon genre animal et mon genre végétal périraient? Et quant à ce qu'on appelle mes règnes animal, végétal, minéral, tu n'en vois ici que trois, apprends que j'en ai des millions. Mais si tu considères seulement la formation d'un insecte, d'un épi de blé, de l'or et du cuivre, tout te paraîtra merveilles de l'art.

Le Philosophe. - Il est vrai. Plus j'y songe, plus je vois que tu n'es que l'art de je ne sais quel grand être bien puissant et bien industrieux, qui se cache et qui te fait paraître. Tous les raisonneurs depuis Thalès, et probablement longtemps avant lui, ont joué à colin-maillard avec toi; ils ont dit: « Je te tiens, » et ils ne tenaient rien. Nous ressemblons tous à Ixion; il croyait embrasser Junon, et il ne jouissait que d'une nuée.

La Nature. - Puisque je suis tout ce qui est, comment un être tel que toi, une si petite partie de moi-même pourrait-elle me saisir? Contentez-vous, atomes mes enfants, de voir quelques atomes qui vous environnent, de boire quelques gouttes de mon lait, de végéter quelques moments sur mon sein, et de mourir sans avoir connu votre mère et votre nourrice.

Le Philosophe. - Ma chère mère, dis-moi un peu pourquoi tu existes, pourquoi il y a quelque chose.

La Nature. - Je te répondrai ce que je réponds depuis tant de siècles à tous ceux qui m'interrogent sur les premiers principes: « Je n'en sais rien. »

Le Philosophe. - Le néant vaudrait-il mieux que cette multitude d'existences faites pour être continuellement dissoutes, cette foule d'animaux nés et reproduits pour en dévorer d'autres et pour être dévorés, cette foule d'êtres sensibles formés par tant de sensations douloureuses, cette autre foule d'intelligences qui si rarement entendent raison? A quoi bon tout cela, nature?

La Nature. - Oh! va interroger celui qui m'a faite. »
J'ai parcouru la capitale pendant quelques jours. Le nombre de gens perdus,jeunes et vieux, que j'ai vu mendier de quoi manger,recroquevillés dans le froid et la misère ....c'est ça le vrai sujet,et c'est un crève-coeur.
JT france 2, la "vague de froid" :
23 minutes vendredi soir
7.30 minutes samedi midi (sur 16)
13 minutes samedi soir
11 minutes dimanche midi
12 minutes dimanche soir

=> qui est ce Pierre Géraud (rédac chef jt week end fr 2) qui croie savoir que les télespectateurs français attachés au service public ne sont intéressés que par la neige devant leur porte ? Il est inconnu ou quoi ?!

Merci!
OH NON AL SECOURS IL FAIT DU FROID

bande de grecs.
La météo nous envoie un message.
[large](en ce moment les cons gèrent, au cas où on le saurait pas)[/large]
c'est quoi ces conneries ? les français qui ne supporteraient pas les soubre sauts de la nature ? mais en fait quand on se prend 20 degrés en 2 jours on peut s'interroger non ? et notamment sur le déréglement météorologique lié à la pollution, l'agriculture intensive etc... c'est sûr que si c'est pour dire que la neige c'est froid, les reporters peuvent aller se rhabiller (en doudoune) !!!
On est quand même le pays qui a arrêté le nuage de Tchernobyl !

C'est quand même incroyable de ne pas faire de lois contre la neige !
Vous avez raison, DS, de vous préoccuper des chocs thermiques plutôt que de civilisation.

La Grèce va péter, d'une façon ou d'une autre, soit politiquement, soit économiquement, soit les deux, et tout va être à refaire, sauver le monde, l'Europe, la civilisation, l'euro, quoi. Un peu d'accalmie, même glaciale, avant l'orage, ne fait pas de mal.
Aller en 4/4 jusqu'aux frigorifiés, et faire une belle image avec son bonnet et son écharpe achetée chez Gap, devant un paysage blanc, ça ne vous triture pas trop les synapses, et on n'use pas la sérotonine.

Je suis certaine que les lemmings aussi aiment les grands paysages blancs.
Et tous ces morts de froid dans les rues en Europe, environ 300 ai-je entendu, c'est la faute à qui ? Le candidat qui promettra un abri décent pour tous, autrement dit, qui hurlera de douleur à a la d'un seul SDF, et fera ce qu'il faut pour qu'il n'y ait plus un pékin dans la rue. Chacun logé décemment, je me répète, mais je sens bien que presque tout le monde trouve ces infamies hivernales normales, une sorte de dommage collatéraux de la météo, vraiment pas sympa avec nous. Donc un logement décent, un salaire décent pour s'alimenter, se vêtir correctement, se chauffer, s'instruire correctement. Vivre décemment. Est-ce trop demander ?
[quote=Daniel S.]Après avoir pointé "l'intolérance" française à la météorologie non standard...
... comme en témoigne l'expression « Il est fou ce temps »... utilisée à chaque fois que l'on sort un peu des normales saisonnières.
Tout à fait hors sujet.
Quid du Falcon utilisé pour rapatrier le petit Pierre Sarko atteint d'intoxication alimentaire (Cf. chronique de Sofia Aram de ce matin).
Si c'est vérifié, c'est ....."obcène" parait le mot approprié en ces temps de détresse sociale.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

« Après avoir pointé "l'intolérance" française à la météorologie non standard »

Tout dépend où vous vivez en France. Les « montagnards », qui sont équipés (véhicules, maisons) pour vivre avec les intempéries rigolent beaucoup de la panique qui saisit le citadin moyen, très moyen) devant un cm de neige. Et n’ont pas davantage de problème avec la chaleur, vu qu'ils savent ce qu'est un climat continental.

« il y a clairement l'idée en France que l'on ne doit pas être affecté par la nature »

Ce n’est pas pour rien qu’on a eu Descartes et les jardins à la française, raides comme la justice et domestiqués jusqu'à la moindre branchette. Observez les réseaux routiers secondaires en Grand Bretagne et en France, et vous verre lequel épouse le paysage et lequel le massacre.

A part ça, j’aurais aimé qu’ASI nous parle davantage de la réaction d’Olivennes à la réaction de Souchier. Il est attristé et trouve Souchier incompréhensible

Attristé, ça veut dire qu’il balise pour son image et son audience.

Incompréhensible, ça veut dire qu’il ne comprend pas qu’un larbin se révolte. Bon, faut dire que dans la gent journaliste, les larbins c’est pas ce qui manque.

Ça veut dire qu’il ne comprend pas qu’on se révolte devant une décision brutale, prise dans le dos.

Olivennes est de la même sale race que les patrons harceleurs qui poussent leur personnle au suicide.

Dire que ce type s’est fait passer un temps pour un patron de gauche. Si ça se trouve, il va le redevenir dès que Fromage Dur sera élu. Si ça se trouve, ils ont déjà mangé ensemble au Laurent, la taule de luxe qui rabaisse le Fouquet’s au rang de soupe populaire. Vous savez, là où BHL a offert ses services de faisan inutile voire nuisible (la Lybie) à FD qui ne les a pas refusés.
Comment écrire un article pour le Figaro / l'électorat de droite :
- Choisir un sujet dont tout le monde parle déjà
- Parler des Français (tous les Français, sans distinction) de manière négative, en insistant sur le fait qu'ils ne sont jamais contents
- Prendre en exemple d'autres pays qui font forcément les choses mieux que nous (de préférence Angleterre, Allemagne ou Etats-Unis). Très important : ne jamais citer de chiffres précis dans cette partie, et ne jamais mentionner les différences de contexte social, culturel, etc.
- En tirer la conclusion que l'Etat est trop présent de partout (cela n'empêche cependant pas d'évoquer au détour d'une phrase l'action positive de certains services de l'Etat, pour donner l'impression de rééquilibrer).
Samedi soir chez Ruquier, Audrey Pulvar ridiculisait, face à Eva Joly, les quelques % d'énergies renouvelables qui seraient bien incapables etc....
Ce matin nous apprenons que c'est l'Allemagne qui a fermé récemment huit de ses dix-sept centrales nucléaires
qui nous fournit le complément nécessaire à notre fonctionnement en période de pointe et cela grâce à son énergie solaire et éolienne.
RTE appelle à des économies drastiques dans le sud-est.
Certes dix-huit (?) de nos cinquante-quatre réacteurs nucléaires seraient à l'arrêt pour entretien (en principe programmable).
Que penser de gestionnaires qui nous mettent dans une telle situation ?
C'est rigolo que vous évoquiez ce matin la notion de progrès comme spécificité de la civilisation française ; car, si celle-ci dépasse les autres en général, comme chacun sait en effet, ce n'est non seulement pas, en particulier, en terme de météo, mais, et c'est infiniment, infiniment, infiniment plus grave, aussi en terme de musique, et le mythe progressiste pourrait, en autre, avoir partie liée sur cette affaire-là aussi (paraît-il).
Ca n'est pas vraiment une specialite francaise, et les anlgais ne sont pas si placides que cela. ( En fait, des qu'il s'agit de meteo, les anglais ne sont plus placides du tout )

A voir ( en anglais ) : Cet extrait de Newswipe ( emission de Charlie Brooker qui avait la meme vocation qu'@SI en decriptant l'actualite ) de l'annee derniere mais toujours d'actualite ( il suffit de changer Brown par Cameron )

>< Ici ><

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