wonderwoman et l'image des femmes : "ce n'est que du symbole, mais..."
Certes, Wonderwoman n'est pas un film féministe, ni même un film porteur de message sur le féminisme. Mais c'est un film qui change l'image des femmes. Ce n'est que du symbole, mais le symbole peut changer nos vies. Au nom des petites filles, André Gunthert, pour sa première chronique sur @si, remercie la super-héroïne hollywoodienne.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
https://i.ytimg.com/vi/PJTonrzXTJs/hq720.jpg
Peut-être parce que comme le petit chaperon rouge, la servante écarlate est un conte d’avertissement….
Dans le premier cas, nous aurons des consommateurs satisfaits, dans le second des spectateurs/lecteurs/auditeurs acteurs de leur culture (appropriation et promotion). Pour que Wonder Woman soit une "date" dans l'histoire de la culture américaine, il faudrait que son succès en fasse un "game changer", une production sur laquelle le reste de l'industrie se sente obligée de s'aligner. Ce qui n'est pas gagné, son succès sur le territoire US restant dans les normes de ce genre de production, et dépendant de quelques importants paramètres que l'industrie mesure assez bien (franchise + saga cinématographique + consensus + planning favorable…).
L'autre voie possible pour que Wonder Woman reste une date étant que les petites filles grandissent avec ce film. Mais j'espère pour elles qu'elles sauront devenir assez indépendantes pour s'éloigner d'un produit opportuniste.
Vous ne m'avez pas convaincue d'aller voir le film, je suis trop réfractaire aux super héros ou héroïnes pour payer une place de cinéma, mais vous avez aiguisé ma curiosité en ce qui concerne Jessica Jones, série que je viens de commencer à regarder pour voir ce qu'elle donne.
Je trouve que l'apparence de la nouvelle Wonder Woman reste très -trop- sexualisée, même si on voit moins de peau.
Je ne regrette pas du tout le départ d'Alain Korkos. Ses chroniques n'étaient pour moi qu'un hypocrite prétexte à montrer le plus possible de chair nue, féminine, plus ou moins sexualisée voire humiliée, le tout sous couvert d'analyse vaguement culturelle/antique afin de satisfaire pleinement le male gaze dont vous parlez, en l'occurrence celui des abonnés d'@si. J'ai même fini par penser que c'était la principale fonction de cette chronique, ce qui me décevait énormément de la part d'@si, un média de ce fait finalement assez ressemblant aux autres quant au traitement des femmes. Heureusement, le départ d'Alain Korkos et l'arrivée d'Océanerosemarie ont modéré ma déception.
J'espère seulement que vos interventions n'ont pas pour fonction de recommencer à satisfaire ce male gaze, et que vous ne nous donnerez pas à voir des femmes nues à longueur de chronique, sous prétexte de dénoncer le procédé.
Hâte de voir les suivantes.
Ne vous attardez pas sur les commentaires négatifs. Il y a beaucoup de haters dans le forum.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Les 2 héros portent une tenue ( bleu - rouge - blanc) ornée d'une étoile qui évoque clairement le drapeau américain .
Dans le film récent, l'évolution de la tenue de Wonder Woman marque peut-être une volonté de débarrasser le personnage de ces connotations historiques pour en faire un personnage plus intemporel et universel ...
Sur l'image même donnée à voir du personnage du film Wonder Woman : les bottes qui montent au dessus de genoux peuvent être perçues de différentes façons .
A noter que dans les années 20 , elles furent portées pour une affiche du cirque Barnum par une femme :
http://4.bp.blogspot.com/-_PDeCZ3ofj4/T_XauCd6vyI/AAAAAAAAAIw/b_TmcAeDnN8/s1600/ringling+brothers+and+Barnum+and+Bailey+Circus.jpg
Félix Fénéon n'est pas mort car il titre encore.
Cependant, j'aimerai en savoir un peu plus sur la réception par les (très) jeunes garçons, plus habitués à voir des stéréotypes masculins - gros muscles, bagarres, humour en toutes circonstances, sauvetage de la jeune femme fragile, etc....
Merci de sou prendre notre courage femnin , je ne veut pas être en tenu de sado pour plaire a la libido des mâles et a leur fantasme de gamin ?
Etant un vieux spectateur de ce cadeau télévisuel qu'est Buffy et un gros joueur qui préfère jouer des femmes dans les jeux d'actions, c'est plaisant de voir des personnages féminins capables et moteurs dans une histoire.
Pas encore vu WW mais j'ai hâte...
et merci pour vos interventions dans le forum,
donc une bonne nouvelle pour le site
Pas mal. Je me souviens que quand dans Star Wars, adolescente, j'avais vu la princesse Leia être à l'origine de l'action, et se moquer de Skywalker et de Han Solo tout le long du film, j'avais trouvé ça super. C'était vraiment nouveau dans ce genre de film. Lucas avait libéré les séries B, mais également la gent féminine. Et elle n'était pas flashy mais très féminine.
Le chemin est long, et on arrive à son terme même si on est encore loin du bout.
J'attendrai ce soir ou demain pour la voir... Et faire un
commentaire...
Le "girl power", d'Artémis gardienne de la chasteté à Jeanne d'Arc ne touche pas vraiment au statut social des femmes, au "woman power" pour adultes.
Qui sont les Borgen, femme au pouvoir dans les films de super-héros ?
Dans la fiction sur le mode mythologique, on retrouve souvent les imaginaires de la vierge (combattante ou sainte), la marâtre sorcière, l'enchanteresse courtisane, la noble reine/épouse, pas facile de trouver des héroïnes ayant une histoire personnelle ne les limitant pas à un cliché.
Quand ça doit devenir plus adulte/réaliste, c'est un peu comme Wolverine, avec de l'ambivalence permettant de donner une richesse individuelle au personnage, l'humanisant, un film comme Logan avec le héros vieillissant.
Tiens, idée de scénario : Wonder Woman a perdu ses pouvoirs, elle fait ses 40 ans, a de la cellulite, a largué un Superman lui reprochant son vieillissement et vit en famille, mariée avec la Catwoman (Michelle Pfeiffer) de Tim Burton. Elles ont un enfant conçu par PMA et la princesse se retrouve confrontée à la succession du trône des Amazones : soit retrouver ses pouvoirs pour un rôle politique avec les risques pour sa famille, soit garder une vie humaine, très humaine.
Ca pourrait mieux montrer les vrais soucis d'Hollywood quand il s'agit de donner des rôles qui n'aient pas pour condition un physique de mannequin.
Mais il n'empêche que je reste quand même sacrément sur ma faim et un peu dubitatif.
Tout d'abord concernant les représentations de Wonder Woman elle-même, je trouve un peu dommage de s'attarder sur la version de Linda Carter et de passer complètement sous silence les différentes versions en comics, dont les évolutions récentes ont probablement eu plus d'impact sur la version de Gal Gadot que Linda Carter qui n'est finalement une référence ni pour les fans de comics ni pour les plus jeunes générations. Même l'analyse de la photo de Gal Gadot (qui, comme le fait remarquer un autre commentaire, est une photo de promo pour Batman v Superman et date de 2014, soit un an avant l'arrivée de Patty Jenkins sur le projet de film Wonder Woman) me laisse un peu sceptique dans la mesure où elle s'inscrit dans la lignée du style Zack Snyder dont l'inénarrable Sucker Punch a montré que le réalisateur arrive très bien à conjuguer figures féminines guerrières et taciturnes... et male gaze décomplexé.
Quant au rôle du public dans l'évolution des représentations, j'ai un peu de mal avec le fait d'invoquer Debord pour parler d'un public passif (Debord considère au contraire le spectacle comme le stade ultime du fétichisme de la marchandise, ce qui suppose forcément une implication forte du public). Ensuite, je ne suis pas sûr que l'implication du public "en général" dans l'évolution des représentations soit vraiment une nouveauté. À la rigueur, on pourrait noter que les modalités ont changé (Internet permet un retour beaucoup plus immédiat du public) et que ce qui est nouveau avec Wonder Woman, c'est le fait que le public féminin (éternel serpent de mer de l'industrie des comics) se fasse enfin entendre. Toute la question à partir de là, est de savoir si l'évolution dont Wonder Woman serait le révélateur sera pérenne. Au vu de l'inertie d'Hollywood d'une part et l'incompétence dont font preuve les concepteurs du DC Cinematic Universe en ce moment d'autre part, j'ai tendance à en douter...
et à l'heure où NKM a été mise KO et où on s'interroge pour savoir s'il fallait ou ne fallait pas, alors que si ce fut un politicien homme, la question n'aurait pas effleuré l'esprit, il est bon de connaître cette représentation symbolique
Juste une critique sur le jeu de la caméra. Est-ce qu'il serait possible de désynchroniser les écrans d'illustration lors du changement de caméra ? Le champs contre-champs pour montrer... la même chose sous deux angles différents, c'est perturbant. Ca rythme, mais ça n'a pas de sens.
Par ailleurs, je me demande bien de quel public il pense être le porte-parole en disant que le film suscite tant d"enthousiasme.
Pour terminer, ne pense t'il pas que les prises de position de l'actrice principale en faveur de l'armée israélienne et son gouvernement nuisent à cette image d’icône féministe qu'il veut lui donner ?
D'autant plus qu'ayant été Miss 2004, en matière d'engagement féministe de sa part et des producteurs d'Hollywood qui l'ont choisi, il y aurait beaucoup à redire...
Quand à l'enthousiasme, il suffit de traîner un peu sur les réseaux sociaux. Le film bénéficie d'un excellent bouche à oreille, au point que j'envisage d'aller le voir alors que je hais les films de super-héros.
Ah ! comme quoi, les super-héros masculins sont eux aussi sexualisés.
Je sors
Quoi qu'il en soit faire des commentaires sociologiques de mauvais films a un intérêt très limité. C'est juste déprimant.
Cet André Gunthert a un habitus politique correct et banal mais a un habitus d'analyse filmique de mauvais gout =)
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Je ne sais pas si j'irai voir le film, je crois que la dernière fois que j'ai mis les pieds dans une salle c'était pour Pulp Fiction, mais votre décorticage et si pertinent que je m'en passerai (d'aller voir le film).
Si au lieu de male gaze on disait regard macho ?
Emouvant début de chronique, qui m'a rappelé les candidats aux oraux des concours...
La chronique est vraiment intéressante, bien menée, comme quoi, fallait pas stresser. ^^
Je vais venir pinailler sur un détail, mais je n'ai rien à redire à l'ensemble de cette présentation.
L'image de Wonder Woman campée sur ses deux pieds, attendant l'assaut, n'est pas une image de Patty Jenkins mais de Zack Snyder, pour le film Batman Vs Superman. Cette image là est un regard masculin, comme quoi, il n'est pas interdit aux hommes de regarder les femmes de la bonne façon.
Mais cela reste totalement vrai dans le film de Patty Jenkins, la réalisatrice aime son personnage.
Chipotage, je le disais ^^
Et bienvenue au nouveau chroniqueur itou.
Pour revenir au film que je n'ai pas vu, plusieurs jeunes femmes de mon entourage en sont revenues enchantées, à la fois sur le rythme du film (qui reste un film de divertissement hollywoodien) mais aussi sur le contenu et son héroïne.
Ce qui fait que ces avis + la chronique de André Gunthert me donne envie d'aller y voir par moi-même :-)