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Wikileaks, un bon vieux scoop ?

Les arguments des adversaires de l'opération Wikileaks / presse occidentale se partagent en deux grandes catégories.

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Mes deux centimes sur le sujet : Les suites de la fuite
Bonjour,

Décidément une riche soirée pour moi sur @si, je regarde l'émission de Judith avec Nabe et je lis cette chronique. Celle-ci n'a peut-être rien d'extraordinaire pour beaucoup, mais moi elle m'a appris quelque chose. Il se trouve que j'étais spontanément plutôt convaincu que ces méthodes étaient un peu dangereuses, et par ceux qui s'y opposaient. Et pas très rassuré par Assange, qui ferait un merveilleux super-vilain dans un James Bond. Votre argumentaire, DS, m'a convaincu, vous avez pointé du doigt une contradiction, qui m'avait échappé, et qui m'a après y avoir réfléchi convaincu, de même que votre conclusion. J'ai vous suis reconnaissant pour avoir permis de m'aider à mieux appréhender un phénomène médiatique. A la fois ça a enlevé à wikileaks à mes yeux un peu de son odeur de soufre, et ça a ramené l'événement à ses justes proportions, loin des emballements. Des petites choses comme ça me rappellent pourquoi je suis abonné, donc je voulais juste le signaler, en tant qu'@sinaute content de payer son abonnement.
Je viens d'entendre sur France Inter une info qui me glace : Un hébergeur français a remplacé Amazon pour relayer le site Wikileaks sur la France. Devant cette "ignominie" le brave Eric Besson a décidé de mettre tout en œuvre pour trouver les moyens adéquats d'empêcher ce site félon de polluer notre beau pays.
On peut penser du bien ou du mal de Wikileaks : Tout le monde est libre. mais je sais quoi penser de ce projet de censure de l'Internet qui nous attends si on laisse faire ces gens : On commence par Wikileaks et, si çà marche, on étendra à l'infini l'expérience.

Qu'ils s'en aillent tous, je ne sais pas, mais celui là, il serait salutaire qu'il s'en allât (j'essaie de faire du Sarko).
M'est avis que dans un contexte de politique et diplomatique rigoureux, démontrant régulièrement sa capacité à traiter ses propres dérives, l'évènement Wikileaks serait sûrement scandaleux. Malheureusement le contexte est très différent, les populations - d'@sinautes et d'autres - constatent que la dissimulation et le secret masquent trop souvent des enjeux privés et économiques contraires à l'intérêt général. On pense par exemple à l'Irak, aux décisions de la commission européenne en matière de libéralisation ou encore à l'évolution de la protection sociale au Sarkozistan . La confidentialité est trop souvent invoquée pour justement ne pas traiter ces dérives. L'excès de transparence brandi par Védrine -avec qui je suis en partie d'accord- n'est donc aujourd'hui qu'un juste retour de balancier, provisoire, le temps que les institutions aient progressé vers des niveaux d'éthique acceptables... Wikileaks est un état d'esprit, une méthode de guérilla pour lutter contre la mise en coupe réglée du monde et je ne doute pas que si Assange se fait dézinguer, on lui trouvera des remplaçants. En attendant, vivement que ça fuite sur les banques et les relations public/privé ! Vivement de la véritable info sensible ! Citoyens, balancez ! Yeeeepeeeee !
Comme j'aime à lire ce papier, un bon vieux décryptage arrêtsurimagien, précis, logique, imparable.

http://anthropia.blogg.org
Euhhh...c'est qui le responsable de l'image du billet? Je fais un arrêt sur image: j'ai cru un instant qu'une mouette radioactive avait chié du mox sur le crâne de Julian Assange. Il n'en est rien, il semble que Daniel ait confié l'illustration de son billet à sa petite nièce Olga qui s'amuse avec Photoshop. Bien bien bien.
Bonjour,

L'article du monde "Sarkozy l'Américain" peut sembler intéressant, mais je vous conseille l'article du NY Times sur le même thème. Ce dernier est bien plus pertinent concernant la dynamique de groupe installée au sommet de l'État.
Par exemple, le fait que ses collaborateurs partent régulièrement du Gouvernement pour des postes hautement rémunérés dans le privé, et que personne ne souhaite le critiquer afin de pouvoir bénéficier des mêmes "fins de carrière".

Après avoir lu les deux, j'ai eu la très désagréable impression que même lorsque Le Monde semble critiquer le Président Français, le journal continue à le protéger d'informations plus compromettantes.
Bonjour
Et si on appelait tout simplement ça des confirmations.
Du genre "vous avez des preuves que j'sois impliqué dans l'attentat de Karachi ?"
Ce ne sont que des suppositions pour le moment, mais qui sait Wikilleaks peut peut-être le confirmer ?
Il ne fallait pas le dire ou on le savait déjà ?
Voilà une chronique qui remet les choses au point. Hier soir chez Calvi , c'était" Alerte générale" et à part Dasquié,ils nous invitaient à avoir la trouille.Pourtant,nombreux sont ceux qui parmi nous trouvons le truc positif.Jaloux de leurs prérogatives ,ils n'aiment pas que nous puissions connaître des vérités qu'ils nous cachèrent si longtemps.
HS: je viens de recevoir "crise au sarkozistan".
Libération m'énerve avec leur théorie du complot qu'ils invoquent dès que quelqu'un sort quelque chose sur les élites. La dictature de la transparence ... N'importe quoi.
Joffrin sort cet argument à chaque affaire quasiment, ça m'étonne pas vu comment il mouille lui même dans la soupe aux dîners du Siècle ...
Ah et puis : la contradiction "on le savait déjà / il ne fallait pas le dire" est tout de même très réthorique. Comme si une diffusion en une mondiale était équivalente à des brèves éparses. Pour moi si on ne l'avait pas déjà su, il aurait fallu le dire en une comme ça a été fait. Donc à l'inverse, comme on le savait déjà, ça n'apprend rien à ceux que ça intéresse, mais ça crée un mouvement d'opinion bien artificiel. Si demain une équipe de France 3 région va assister à un tonus de médecin à Necker et les écoute chanter leur hymne, ça va faire du foin, mais pas de bien. Le gros des leaks, c'est juste ça. Qu'est ce que ça peut bien foutre de savoir l'avis de l'ambassadeur US sur Sarkozy ? On sait déjà qu'il en a un, merci.

(ceci dit il y a quand mêmes quelques petites infos qui valent le coup dans le tas - pas des scoop, mais tout de même avoir le président égyptien qui prône une dictature en Irak, ça vous a un certain sel.)
Si on vous dit : on le savait déjà et à la fois, il faut le cacher, je pense qu'il y a deux intérêts.

Le premier est une injonction double qui semble contradictoire mais qui peut vouloir dire la même chose : il n'y a pas aucun intérêt réel pour vous, en tant que récepteur, à ce qu'on vous dit.
Circulez, il n'y a rien à voir. Comme le policier qui éloigne les badauds d'un accident, quelque chose de grave, mais qui pourrait les choquer, et leur station au milieu de l'espace peut troubler les autres. Sous-entendu : en fait, il y a quelque chose à voir, mais quelqu'un l'a vu, et peut en témoigner, les autorités ont fait ce qu'il fallait et s'occupent des conséquences, alors éloignez vous et ne provoquez pas de trouble supplémentaire à ce hiatus dans l'ordre du monde.

Le second est celui de deux injonctions contradictoires dont chacune bloque l'autre. Le sujet qui reçoit les deux injonctions est tétanisé dans sa réflexion et a bien d'autres choses à penser. Donc il préfère penser au rhume du petit ou à la dernière émission amusante qu'il a vue et dont il pourra discuter avec ses collègues à la porte de son travail, en fumant une cigarette bien méritée, toutes choses pas très dérangeantes, même s'il caille dehors, ce qui nourrit amplement la conversation. Et après tout, tout cela nous dépasse, nous sommes tout petits, des enfants qui ne comprenons rien.

Ce double intérêt protège le système en général, et dispense en tant que journaliste de s'appesantir sur les faits et leur signification immédiate, et continuer leur ronron dans leur quotidien (dans les deux sens du terme) tandis que ledit quotidien s'effondre.
Avec l'Open data, les journalistes ne sont plus à la fois ceux qui diffusent et analysent l'information.

Mais avec Wikileaks, c'est peut être aussi le statut du diplomate qui va changer.
L'homme de l'arrangement discret ou secret, qui canalise les relation pacifiques ou crapuleuses entre deux pays peut à tout moment être mis a nu par des document qui sortent au grand jour, dévolé sur le web par un subalterne inconnu .

Pourtant cela fait longtemps que, avec internet, les citoyens de divers pays communiquent largement entre eux, organisent des évenements sans passer par l'aval des ambassades.

Ambassadeurs et journalistes (des média traditionnels) sont-ils des hommes d'un temps révolu?
1) un scoop je veux bien. Ou ça ? Que certaines infos révélées ait leur place en brève ou quatrième page, oui. Mais il y a quoi là dedans qui peut faire ne serait ce que le sujet d'un débat ? Karachi, Bettencourt, voilà des "scoops". Mis à part à l'extrème limite les consignes d'espionnages aux diplomates US, je ne vois rien qui a une chance d'arriver dans un 20H

2) qu'est ce qui garantit que 100% du contenu révélé par wikileaks est authentique. Et si il l'est, qu'est ce qui garantit que le contenu présenté n'est pas déformé par des omissions ? Pourquoi aucun journaliste n'aborde-t-il la question de la transparence de wikileaks, tenant pour acquis que contrairement à n'importe quelle ONG wikileaks se finance entièrement des donations des internautes ? Ce ne sont pas les critiques suspectant wikileaks de "rouler pour..." un service d'espionnage quelconque qui manquent ; verra-t-on un journaliste les relayer et enquêter franchement sur cette question simple : de quoi wikileaks est il le nom ?
" Des signatures connues (Elizabeth Roudinesco, Umberto Eco) et d'autres qui le sont moins, déclinent à l'infini les deux arguments, agrémentés d'un troisième: "ça va entretenir la théorie du complot". "

et comme chacun sait le principal problème de nos démocraties c'est bien la théorie du complot : http://www.acrimed.org/article3298.html
J'avoue ne pas tout à fait comprendre pourquoi une partie des médias s'offusque de ces révélations.
Après tout, comment font les journalistes pour avoir des scoops ? Souvent il y a un informateur ou quelqu'un de haut placé qui fait quelques confidences.
Là, wikileaks fournie ce genre de chose si je ne m'abuse. C'est juste la quantité qui est plus importante.
Sinon j'imagine que le "on savait déjà" et le "il ne fallait pas le dire" ne sont pas incompatible. Après tout, ce qui savait déjà n'ont pas envie de que les autres en prennent connaissance, ils veulent garder l'impression de faire partie du cercle fermé de "ceux qui savent" (les milieux autorisés...).
Pour ma part, j'en ai appris beaucoup de toutes ces révélations et c'est tant mieux.
En même temps, Wikileaks mets hors-jeux tout les commentateurs. Avec Wikileads, c'est fini du savoir de quelque uns (on le savait déjà) et de leurs silences plus ou moins justifier ou complaisants ("il ne fallait pas le dire"). Pourquoi écouter Bernard Guetta, nous expliquer ce que lui a raconté un diplomate américain (en off) quand il suffit de lire les câbles de la diplomatie américaine ? Avec des données publiques, c'est fini, pour une bonne partie de l'aristocratie médiatique, de nous refourguer leurs point de vue avec l'information (exclusive) qu'il nous livre.

Et ça, ça les fait chier.

PS: Wikileaks doit être le seul médiat uniquement factuel et l'ironie veut, que les gardien de "l'objectivité" crie au totalitarisme.
Tiens, pour ceux qui pensent que DSK est toujours de gauche.
Avis aux militants socialistes... au moins, si DSK sort gagnant, on saura si le PS sera toujours considéré comme un parti de gauche ou de centre droit.

"L'actuel patron du Fonds monétaire international a qualifié ce jour-là la forte popularité de Ségolène Royal dans les sondages d'"hallucination collective". Interrogé sur Nicolas Sarkozy, M. Strauss-Kahn a reconnu que ce dernier "était un politicien extrêmement talentueux" (...) "

Selon Le Monde, citant Wikileaks...

Avec de tels amis, etc etc.
entre le secret bien gardé et le secret partagé que nous dit l'Amérique .

elle voit tout entend tout décortique le monde comme on dépiaute un insecte .

c'est peut être cela leur force démocratique ; la capacité d'un contre pouvoir toujours vivant et renouvelé . c'est une leçon pour le reste du monde .
On le savait déjà (en grande partie du moins) MAIS il fallait le dire...parce que ça va toujours mieux en le disant hein...
Je suis ravis d'apprendre que vous ne considérez plus les dernières fuites de Wikileaks comme des « cancaneries ». :)

[quote=Daniel Scheidermann]
Comment parviennent-ils à défendre à la fois le "il ne fallait pas le dire", et le "on le savait déjà" ? C'est un paradoxe qui sera certainement expliqué ces prochains jours.
C'est une question à poser à l'éminent-indispensable-érudit-grand-penseur-progressiste chroniqueur de France Culture Alain Gérard Slama.
Ce qui est prégnant, c'est l'antagonisme radical qui sépare les médias qui ont été contactés par WikiLeaks et ceux qui ne le furent pas : d'un côté, on a certes du "gossip" , mais surtout scoop sur scoop, les sites spécialisés piochant ensuite les informations trouvées et fort bien (pour une fois, ça mérite qu'on l'écrive) mises en perspective ; et de l'autre des médias qui ne relaient que les parties les plus superficielles des choses, avec une hésitation visible et une large place donnée à l'expression d'opinions contraires au déroulement de l'affaire et/ou à WikiLeaks (amusant quand on pense que pour la première fois, WikiLeaks est passée intégralement par des médias classiques avant diffusion) .

Il est ironique de voir le New York Times se jeter dessus après que les documents lui furent transmis par le Guardian, et un Washington Post ou un The Independant expliquer benoîtement qu'il n'y a pas grand-chose, finalement... alors que le Guardian se paye 9 jours de scoops ininterrompus (et certainement des tirages élevés) !

Pour l'instant, il me semble que l'évènement le plus significatif révélé dans ces fuites est quasiment le plus passé sous silence (sauf un très bon papier dans le Guardian) : les ordres émanant directement d'Hillary Clinton, et enjoignant aux diplomates américains de relever massivement des données privées (codes/numéros de carte de crédit, comptes internet) et biométriques (empreintes, ADN) auprès des diplomates étrangers travaillant à l'ONU. Ce qui constitue quand même une brêche majeure dans la séparation formelle entre diplomatie et espionnage, en provenance de l'actuelle ministre des affaires étrangères.

Mais l'ensemble est passionnant, c'est du matériau historique disponible 50 ans plus tôt (les derniers cables datent de moins d'un an) , et les journaux récepteurs ne s'y sont pas trompé (le Guardian se justifie ici ) en étalant les choses sur plus d'une semaine. Il est toutefois dommageable que les médias n'ayant pas été en possession du scoop jouent autant la partition des "on le savait déjà" , "à cause de vous les diplomates vont être obligés d'être encore plus secrets qu'avant" et autres "y'a que des ragots là-dedans, nous on ne mange pas de ce pain là" .


Allez, pour la route, voici un pearltree récapitulant la couverture médiatique des jours passés (s'enrichira au fil de l'eau) et sa section consacrée à la couverture francophone .
N'oubliez pas de citer les "on s'en fout" !
Moi, je rajouterai: "pourquoi ces sorties en compte-gouttes?"

Je peu comprendre que l'on veuille protéger des personnes qui peuvent être nommées dans les billets, mais je ne comprend pas que l'on fasse "filtrer" par des journalistes. Eux seuls décident quel documents seront rendu publique...

Effacer des noms c'est faisable par logiciel ou par des groupes de journalistes, mais tous les billets ainsi travaillé doivent être consultable par tous. Open Data...
Car les choses pour lesquels les journalistes s’intéressent, ne sont pas forcément celles qui intéressent tout le monde... Pour le moment on nous sert des ragots de bas-étage (Sarko nerveux, Merkel pas créative, blabla)... Moi, ce qui m'intéresse, c'est plutôt les résultats de recherches du type: "Irak armes de destruction massive"

Je ne suis malheureusement pas sûr que ce genre d'histoires seront sorties par la presse...
Tout est très bien dit.
Décidement, je vais être obligée de renouveler mon abonnement. Depuis quelque temps mes matins commencent bien. (ne râlez pas les bosseurs, je me suis levée plus tôt pendant de longues années)

Pourtant, une précisioin : je ne figure pas dans la liste des savants, mais je connaissais un certain nombre de ces "révélations"; notamment, quand les gens se plaignaient de Chirac, fin de règne, je répondais : "avec S. notre armée serait en Irak."

L'intérêt de cette affaire, c'est de réveiller un peu tout le monde. Dans la foulée, un vrai débat s'impose sur secret et transparence.
Au boulot, ASI.

PS : je suis prem's!
PS2 : de moins bavards m'ont volé la place.
Ho la la, Tintin en illustration ! Au fou, l'agent ! A l'aliéné ! La société Moulinsart va vous tomber dessus, vous allez devoir payer des droits !
Transparence = totalitarisme ? (voir l'interview récente d'Hubert Védrines). Je ne suis pas d'accord. Si on avait plus de transparence, y aurait-il eu Karachi (pour ne prendre qu'un exemple récent). Et si pour une fois on prenait les citoyens pour des adultes capables d'entendre la vérité, et non pas pour des enfant en bas âge avec une capacité de compréhension proche du zéro (bon, je sais quand on voit les programmes de télé, on peut se poser des questions...)

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