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Commentaires

Une humiliation publique au Sarkozistan

Cela tient de la cérémonie religieuse, et de l'humiliation publique.

Derniers commentaires

c est peut etre la fievre, mais la lecture attentive de ce forum me colle une indicible tristesse...
Ce n'est pas en lien direct avec le sujet, mais je me demandais...
Dans les vite-dit, je lis un papier de Gilles Klein sur une émission de la RAI 3... Et tout à la fin, je vois : "... explique le correspondant du Monde en Italie, Philippe Ridet".
Je ne suis pas lecteur du Monde, alors j'ai peut-etre manqué un épisode, mais Philippe Ridet, n'est-ce pas le journaliste Sarko-embedded qui avait publié un bouquin sur les relations entre Sarko et les journalistes (ou plutot le journaliste : lui) ?
Pourquoi n'est-il plus correspondant du Monde auprès de Sa Petitesse ?
Non que le destin personnel de Monsieur Ridet (que je ne connais qu'à travers l'intéret que lui a porté épisodiquement @si), mais plutot pour comprendre cette autre valse des [s]larbins[/s]journalistes enlités : Quid des Sarko-embedded actuels, et de leurs remaniements éventuels ?


Il choisit ses chaînes, chaînes d'Etat, ou chaînes d'oligarques. Il choisit la date. Il choisit la durée. Il choisit les "journalistes" locaux

Il a choisi aussi le réalisateur et son équipe ! (comme pour ses meetings de campagne présidentielle : les chaines TV devaient alors se contenter d'images mises en boite par une équipe privée payée par l'UMP)

Ce qui explique le caractère quelque peu "tendancieux" de la réalisation...
http://guybirenbaum.com/20101117/sarkozy-au-dessus-et-eux-en-dessous/#comment-13658
En toute modestie (car chacun a droit à la modestie), il est permis d'y voir un signe.

La modestie, chez les gens médiocres, est simplement de l’honnêteté; chez les gens brillamment doués, elle est de l’hypocrisie.

[ Arthur Schopenhauer ]
Parerga et Paralipomena

;-)
"Au Sarkozistan, pays qui n'a pas donné au monde de grands musiciens"
Mais, incontestablement, deux Montesquieu.
Massenet lui aurait posé les questions people dont elle a l'habitude et lui aurait donné l'occasion d'insister sur la" grande intelligence" de l'épouse dotée,elle aussi de 5 ou 6 cerveaux.....les minauderies en plus. On a de la chance...Tant d'intelligence au château et nous qui ne la voyons pas!!!Zut alors!
"Non ridere, non lugere, neque detestari, sed intelligere" : "ne pas railler, ne pas déplorer ni maudire, mais comprendre" telle fut la règle appliquée par Spinoza aux "actions humaines" dans son "Traité politique". Prenez garde qu'à ne pas l'observer, vous courez le danger de perdre - et faire perdre - la lucidité nécessaire à la liberté de dire et de penser. De conduire ainsi à ruer en servitude: une servitude qui, pour se vouloir protestataire n'en demeure pas moins déterminée par un esprit sectaire, comme en témoigne le type de "succès" du factum que vous publiez.
CA Y EST, NOUS L'AVONS...

Oui, ça y est nous l'avons, nous aussi.... Certes, en moins large, en moins trapu mais nous l'avons.... Lui seulement ne monopolise qu'une partie des chaines généralistes, pendant 90 petites minutes.... Qui, lui ?????

Nous n'avons rien à envier au Vénézuela.... Nous avons également en France notre CHAVEZ !
Quand j'ai vu la tête des trois gugusses chargés d'interviewer le président je me suis pris la tête dans les mains. On pouvait difficilement faire pire, sauf peut-être remplacer chazal par ariane massenet.
Et on peut aussi lire ça :
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3533
...
Mes félicitations à Florent U. pour son courage.
Et une question aux adeptes ici de l'"ironie" : Que diriez-vous s'il venait à quelqu'un l'esprit de l'appliquer à la Schneidermanie ?
http://elysee.blog.lemonde.fr/2010/11/17/villepin-isf-euro-les-inexactitudes-de-nicolas-sarkozy/#xtor=RSS-3208
Question d'images :

Durant l'interview, avez-vous remarqué que l'arrière plan était souvent différent - fenêtre volets fermés puis ouverts, crémone visible puis cachée - ceci donnant l'impression de prises successives pour une même question, mal assemblées au montage ?
Bravo asi !
Vive la presse révolutionnaire libre d'investigation ! La dernière en France, en Europe et dans le monde !

Mouaaarrrrffff !
M Verplaetse attention aux points Godwin !!! De plus si vous voulez supprimer tous ces gens que vous haïssez je vous conseille d'aller voter, car un bulletin de vote est plus fort qu'une balle de fusil comme disait Lincoln...
Franchement ca vous donne encore envie cette mascarade ?? Les 3 collabos face
à Bling Bling on dirait 3 membres du KGB face à Staline ou au choix 3 de la Waffen SS
face à Hitler . Démocratie ? Laissez moi rire , une mascarade et le pire comme vous dites
c'est aussi l'avant et l'après . Les médias ne parlent que de ca . N'y a t-il pas plus interessant
dans l'actualité ? Après ce (vrai-faux) remaniement , le retour d'un ex condamné Juppé (l'homme
qui travaille au Canada sans visa et avec un casier cad interdit) le léche cul l'axonais fou X. Bertrand
et j'en passe et des meilleures . Et si on les suprimait tous ! Que l'on ai enfin la concience apaisée ...
L'edito commençait bien, mais finit mal : "le peuple envoie des signes sans équivoque" c'est toujours du n'importe quoi !

- Des Français qui voteraient pour la gauche en 2012 si Sarko se représenterait, mais pour la droite si c'est Fillon. Ca ne vous interpelle pas ?! Donc des Français qui votent pour un homme plus que pour une politique, vous croyez que c'est une démocratie ça ?!

- Des Français qui ne font pas confiance au nouveau gouvernement au lendemain du remaniement, mais en même temps, des Français convaincus par l'intervention du chef de l'Etat à la télévision hier... C'est magnifique !

Bref, au lieu d'ausculter le Sarkozistan, plongez-vous dans ce peuple qui "envoie des signes sans équivoques", ce serait un vrai bonheur de voir qu'il ne s'agit en fin de compte que d'un peuple individualiste, sans véritable idéologie, mesquin et sans grandes convictions, de masochistes, qui aime bien qu'on lui raconte des histoires, qui fonctionne à la haine et au racisme, et qui ne demande qu'à être conduit ne sachant pas se prendre en main, et donc qui absout toutes les dérives financières de leurs politiciens, et finalement qui est un peuple de droite.
http://www.youtube.com/user/NeoFulloFZone#p/u/1/lJz95_ZtouU
Confidence à 8?05? (dès 6?55? pour avoir le contexte).
propaganda
Il n' y a pas que l'élite cultivée qui a "l'ouïe très sensible à la musicalité du discours politique".
Il y a aussi les grandes qualités d'écoute de notre Président.
Et celle de BiBi, évidemment.


C'est ici...
Les pubeux parlent des pubeux, c'est ça ?
On parle de l'autre qui répète en boucle sur ses spots de pub, depuis quatre ans : J'ai changé. Et on en profite pour faire sa propre pub au sujet de son livre.... Mmmmhhhh.
Au fait, ce livre existe ? Le lien vers le bon de commande ne mène à rien. Soit on se l'arrache tellement qu'on n'a plus accès, soit c'est encore une blufferie coutumière du Sarkozistan. L'opposition a encore été bâillonnée ?

Hier soir, je me suis aussi extasiée sur la Jeune Fille et la Perle, chef d'oeuvre cinématographique de l'école picturale hollandaise de l'ancien temps,
Mais à Ce soir ou jamais, les participants, eux, avaient suivi en direct l"intervention" et commentaient. Philippe Manière, Jacques Sapir et Hippolyte Girardot ont été éblouissants. Mais on retenait du débat que l'Imperator avait été machiavélique comme à l'accoutumée, qu'il s'était débarrassé habilement des questions génantes, et que par là, on avait vu sa gène.
Eux étaient suffisamment malins pour avoir vu les mensonges et les non-dits, mais le bon peuple qui a élu l'hyper, lui, allait s'y laisser prendre. La preuve, c'est qu'une part d'eux (tout le monde doit porter une part du peuple en soi, même les plus dominants) s'était laissé fléchir et admirait secrètement son ardeur et son extrême capacité à berner les idiots, ses électeurs.
Bref un bon résumé d'une soirée télé au Sarkozistan et du pays lui-même : un pays capable du meilleur comme du pire. Avec ce vieux fond qui ne croit en rien mais voudrait y croire. La France éternelle.
Bonjour,

Je suis vraiment désolé de devoir m'adresser à vous dans ces termes. Je n'en ai pas vraiment l'habitude mais le cas présent me semble suffisamment grave pour m'autoriser à m'exprimer.

Quand Montesquieu utilise des yeux persans et perçant pour porter un regard neutre et distant sur notre société, il valorise son personnage. Lorsque vous associez l'ubuesque du pouvoir français à des pratiques politiques et culturelles indiennes, je considère que vous dévaluez considérablement celles-ci. Le respect compte beaucoup. Je doute que vous ayez beaucoup de lecteurs indiens mais l'humiliation de la domination européenne est une plaie encore vive dans de nombreux pays en développement. Il serait sage de la respecter, pour l'apaiser.

Si on ajoute à cela qu'un journalisme engagé ne doit pas équivaloir à un engagement, ça fait beaucoup. Certes vous pouvez donner un avis dans votre chronique. Mais pour cela il convient d’argumenter. Les faits ne veulent rien dire sans la contextualisation. La contextualisation sans les faits est hasardeuse. Le libre propos sans appuis factuels et contextualisant est vide de sens. Vous m'avez habitué à bien mieux. Je vous dis toute ma déception. Le Sarkozistan est une mauvaise chose, autant sur la forme que sur le fond.

@sinautement,
Florent

PS : ce message concerne l'ensemble des chroniques du Sarkozistan.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Je ne voudrais argumenter à la place du GRAND CHEF, mais :
1) Ce n'est pas le pays, les habitants qui sont critiqués, mais les dirigeants.
2) Il me semble que c'est justement un jeu sur les stéréotypes qu'on peut avoir sur ces pays orientaux. C'est à dire de placer la France au dessus (comme s'il était le meilleur représentant de la démocratie, des droits de l'homme et j'en passe). A mon sens ça permet de nous décentrer un peu de nos conceptions hiérarchique entre les états.

Mais je suis d'accord que ça demande au moins d'être explicité.

2) Il me semble que c'est justement un jeu sur les stéréotypes qu'on peut avoir sur ces pays orientaux. C'est à dire de placer la France au dessus (comme s'il était le meilleur représentant de la démocratie, des droits de l'homme et j'en passe). A mon sens ça permet de nous décentrer un peu de nos conceptions hiérarchique entre les états.

Oui mais en même temps, c'est présenté comme "anormal" (atypique, temporaire, scandaleux) parce que français, et "normal" (dans l'ordre des choses) si exotique. Donc l'opposition reste très présente, sous-jacente. Le rapprochement est plus "dénoncé" qu'illustré, avec en arrière-plan une vision de la république française souhaîtée "pure" versus un système gouvernemental exotique désigné "sale". Sarkozy est méchant, c'est lui qui nous fait ressembler aux affreux exotiques.

Il y a instrumentalisation et renforcement des stéréotypes. Et il y a réaffirmation du modèle de "bonne gouvernance" que nous sommes censés représenter en tant qu'ouest-européens, face à la barbarie ("bonne pour les sauvages") de la corruption rampante en orient. On peut voir ça comme un légitime repositionnement ("il s'agit de pratiques qui peuvent faire sens ailleurs, mais ne sont pas adaptées à notre système"), mais le côté orientalisme ironique n'est pas dénué de présupposés universalistes et condescendant (impliquant que même "chez eux" ce serait ridicule).

En sérieux, il y aurait beaucoup à faire dans l'autre direction : prendre des pratiques exotiques classifiées comme corruptionnelles, et montrer comme elles sont analogues à des pratiques qui, chez nous, ne choqueraient pas grand monde. Ces chroniques jouent sur un rapprochement asymétrique, et bien qu'elles n'aient de loin pas vocation d'analyse anthropologique comparativiste, cela suffit à me les rendre intéressantes et déplaisantes (en tant qu'illustration d'un regard français sur la notion de corruption).

Un autre point intéressant, est qu'à mon avis une telle chronique serait beaucoup plus mal reçue (c'est-à-dire perçue comme beaucoup plus violente) dans un @si grec. Parce que les représentations identitaires "europe/pureté vs orient/saleté" et les complexes qui s'y rattachent sont beaucoup plus intenses.
La classe. J'aime bien votre réponse IT.
Bon je ne suis pas vraiment d'accord mais c'est hyper bien développé et argumenté. Je crois que je ne vous renderais pas la pareille à ce niveau là. Désolée.

Tout ça nait d'une différence dans la perception que nous avons de ces chroniques.
Je crois que ça n'est justement pas présenté comme "anormal et ponctuel dans un contexte français". Il s'agit plus d'assumer un état qui a été voyou de tout temps : Par exemple, Mitterrand est qualifié de "précédent Homme Fort" dans cette chronique.
C'est pourquoi je crois que le message est plus : cessons de nous croire les meilleurs, de donner des leçons à d'autres pays.
Donc une instrumentalisation du stéréotype sans renforcement pour moi. Non renforcé, car il s'agit d'un procédé humoristique. Qui me semble bon par ailleurs.
(attention j'ai pas dit que l'humour empêchait de renforcer les stéréotypes, hein! C'est le cas ici parce que c'est un procédé ironique et sur un site qui s'attache généralement à la déconstruction des stéréotypes).
Il (le procédé) aurait été aussi bon et problématique si l'image de la mafia "italienne" avait été utilisée, ou bien, ou bien.. arf, ben j'ai pas d'autres idées. Mais on aurait peut-être pas parlé de stéréotype (et pourtant!).
Donc d'accord avec vous, pas non plus d'anthropologie comparativiste (et encore heureux, tout étant relatif, cela me parait difficile de comparer scientifiquement).

Je pense que je le ressens comme cela parce qu'en tant qu'abonné je sais que DS and Co font rarement (jamais ?!) dans le stéréotype orientaliste. Et que les lecteurs d'asi sont rarement des personnes enclines à reproduire et renforcer ce type de stéréotype.
Mais, mais, mais, ce contexte n'est qu'implicite, et il est certain qu'il faille argumenter ce choix de leur part, puisqu'il est discutable (puisqu'il est discuté). D'autant plus s'il est diffusé à grande echelle :-).
Hou la la quel pinaillage, vous avez vraiment du temps à revendre en indignations de poche.
Le procédé parodique utilisé est assez lisible, et vos remarques eussent été valables quel que soit le groupe ethnique ou social choisi, valables mais aussi incongrues à mon sens!
Cher IT, vous m'aidez à mettre des mots sur certaines de mes idées. Je me garde de tout approuver (mes connaissances limitées me l'interdisent) mais je vous remercie pour votre soutien.
Roh purée vous êtes pas marrant quand même. On met un turban sur la tête de Sarkozy, ça y est on insulte la communauté indienne. Détendez-vous quoi merde.
Tiens, pour une fois je ne suis pas convaincu par IT... C'est assez rare pour le noter.

Je ne pense pas qu'ici la cible des railleries de DS soit un hypothétique Orient, ni une France idéalisée. Ce n'est ni l'émetteur ni le recepteur qui est en cause dans ce jeu de miroirs où l'on ne sait plus si c'est le Sarkozistan qui critique la France ou la France qui critique le Sarkozistan.
L'idiot ici, ce n'est pas le turc, l'ottoman, le sikh, le pakistanais ou que sais-je encore, l'idiot c'est peut-etre un peu Sarko est sa bande mais pas tant que ça... L'idiot, le vrai, ici comme encore et toujours sur @si, c'est le média, le journaliste et ses codes.
C'est ce journaliste qui a intégré les antagonismes que vous dénoncez, qui suppute une pureté ici et une saleté là-bas. C'est la différence de traitement entre les affaires si sérieuses de la France, et les folkloriques farces de là-bas (regardez comment sont traitées les élections en Afrique)... Voilà l'idiot de DS : le journaleux.

Alors il me semblerait plutot intéressant de réflechir à cette position, peut-etre carricaturale, peut-etre hative, maladroite, décalée, drole, lénifiante... Mais critiquer la vision de DS des sikh, des turcs ou meme du gouvernement français me semble hors-sujet.

Dire qu'ici, avant tout, il s'agit d'une critique des médias... J'ai l'impression d'enfoncer une porte ouverte.
Ce n'est pas une porte ouverte. Si le thème d'@si est généralement la critique des médias, les éditos de Schneidermann ont régulièrement été (comme les forums) des lieux de positionnement plus directement politiques. En particulier, les chroniques Sarkozistanaises me font -à moi- plus l'effet d'une critique du régime sarkozy que de sa couverture médiatique. C'est-à-dire un regard distancié sur la grossièreté et l'arrogance des gangsters au pouvoir, une caricature un peu schtroumpfique, un peu iznogoudienne, un peu science-fictionelle (dans le sens où la science-fiction a pu transposer sur Mars des problématiques terrestres, pour les décrire plus clairement).

L'Orient essentialisé par Schneidermann est un outil, non une cible. Mais ce sont les présupposés qui font "fonctionner" cet outil, qui me chiffonnent. C'est très indirectement, par cette utilisation, qu'est reconfirmée l'association orient/corruption. Un peu comme si, pour critiquer une paresse généralisées des ministres, on les représentait tous en noirs. L'utilisation du stéréotype est aussi son rappel. Ici, le message indirect ressemble à "attention, il sont tellement corrompus qu'il leur pousse des turbans". Ce n'est pas anodin, parce que ces représentations populaires ont un impact géopolitique. Les décisions internationales, économiques, juridiques, sont prises par des citoyens des pays dominants occidentaux nourris de ces formules (nous en avons vu u exemple ici-même avec les arguments culturalistes contre l'aide monétaire à la Grèce). Sans trop développer ici, le mot "corruption" et les représentations associées sont un outil (post)colonial extrêmement violent aux mains d'un pouvoir dominant, local ou international. C'est une notion à relativiser et recadrer d'urgence, en particulier dans son usage culturalisant, c'est-à-dire directement rattaché à "une mentalité" culturelle, à un "ces gens-là".

Non pas que ces associations entre des régions et des "taux de corruption" soient purement gratuites (comme le serait l'association noir/paresse). Cette imagerie sarkozistanaise fonctionne aussi parce que la "corruption" est un problème plus généralisé dans certaines régions du globe que d'autres. Le problème est dans le contenu. La "corruption" (dans les contextes où on prétend y voir une "mentalité culturelle") est une pratique jugée immorale par le locuteur, et pas nécessairement par l'acteur. Plus précisément, la "corruption" (toujours dans les contextes où on prétend y voir une "mentalité culturelle") est une interface, entre deux systèmes moraux cohérents et légitimes mais qui s'articulent mal l'un à l'autre. Chaque camp voit ses pratiques morales "perverties" par les priorités morales de l'autre : C'est typiquement le cas là où le modèle rationnel-légal occidental (à base de citoyenneté et d'égalité vis-à-vis d'un Etat central) se confronte à des systèmes communautaires basés sur des solidarités de réseaux et des obligations morales compliquées (souvent sans référence à un Etat central), et pour lesquels un fonctionnaire refusant une faveur à un citoyen auquel il est lié se montrerait "corrompu" par le système occidental. A ce niveau, la "corruption" est subjective. Et l'image que nous avons de pays où la "corruption" généralisée serait une forme d'immoralité galopante est fausse. Ce qui est juste, en revanche, c'est l'image de pays où ces conflits de pratiques, de représentations, et de loyautés, sont particulièrement vivaces : les pays qui ont à faire avec la coexistence de deux systèmes (par exemple, ceux où des institutions nationales et un système gouvernemental occidental ont été parachutées de force sur des modes d'organisation sociale différents).

Je reviens au point de départ. Ce qui m'ennuye dans ces chroniques n'est pas tant l'essentialisation orientaliste elle-même (la construction d'étrangers à la Gotlib, sur le mode humoristique, me fatigue moins que le tiersmondisme marketing d'un bon sauvage à la Cameron). Mais c'est la façon dont elles reflètent une lecture culturaliste de la corruption. C'est-à-dire, comment elles dessinent un orient fantasmatique comme terreau naturel à une "corruption immorale" telle qu'on peut la dénoncer en France. Je pense que c'est un faux miroir. Et je pense que l'existence d'un tel faux miroir n'est pas un hasard : c'est une manifestation de la "corruption culturelle" et de "l'irrationalité" que nous attribuons aux pays où le système rationel-légal ne va pas de soi. Et cela reste un lourd handicap dans notre compréhension du monde, y compris au niveau des plus dangereux de nos décideurs.

Cela dit, ce n'en est qu'une manifestation. Elle me dérange, parce que je passe mon temps sur ces thématiques-là. Mais ce n'est pas Schneidermann et ces chroniques qui vont redéfinir ces représentations collectives, que ce soit dans une direction ou dans l'autre. J'argumente sur les raisons de mon malaise personnel vis-à-vis de ces chroniques, mes propres réserves, les raisons pour lesquelles je les laisse de côté. Je ne pense pas non plus que cet aspect soit gravissime, et que la publication de ce livre (en particulier s'il dégonfle un peu le sarkozysme et ramène des fonds pour @si) soit une mauvaise chose. Il y a une foultitude d'autres aspects qu'on pourrait soulever, positifs et négatifs, et de nuances supplémentaires à ajouter (comme le dit Yepyep, le comparativisme dans ce domaine est très compliqué). Les représentations partagées sur lesquelles se basent ces chroniques en font une mise en abime multiple très complexe et très intéressante, et il y aurait encore énormément à en dire. Mais effectivement, ça partirait très loin hors sujet. Disons juste qu'il y a des raisons valables pour lesquelles l'exercice ne "prend pas" chez certains lecteurs. Pas de qui s'affoler ni dans un sens ni dans l'autre...
Pour ma part, cet "orientalisme" ne me choque pas, car ces visages enturbannés, je ne parviens pas à les localiser dans une géopolitique réelle : Ils me semblent appartenir à une lointaine histoire d'un ailleurs (pas forcément oriental, d'ailleurs) fantasmé par les occidentaux (oui les lettres persannes, oui, le mammamouchi du bourgeois gentilhomme, ou pourquoi pas le bon sauvage, l'amer-indien de certaines fables, le roi du pétrole ou le général d'opérette sud-américain ou d'Europe centrale chez Hergé...) qu'ils ne sont pour moi pas plus identifiables que s'il s'était agi, comme vous l'évoquiez, d'une fable de science-fiction critiquant les moeurs Martiennes ou Aldébariennes.
Certes le suffixe en "stan" revoie à des pays réels, oui, certains terriens portent encore des turbans, mais le mélange des deux ne m'évoque rien de concret (sans doute à cause de mes connaissances limitées en géopolitique...). Ils me font l'effet d'extra-terrestres.
Oui, ce sont des "autres", opposés à un supposé "nous" (parfois ils sont "nous" ou nous sommes "eux", c'est vrai que c'est un peu flou...) Mais des "autres" que l'on ne peut amalgamer avec aucune autre population terrienne identifiable que le peuple qui s'est donné pour chef un dénommé Sarkozy.

Evoquer la planète Zarkos, et son Nano-Imperator, par exemple, aurait sans-doute permis d'éviter ce risque de confondre le travestissement avec une quelconque réalité. Mais l'évocation littéraire de la science-fiction suppose me semble-t-il une connaissance suffisante de ses codes pour permettre une distance nécessaire à la dérision sans tomber dans le kitsch ou le grand n'importe-quoi. (Peut-etre est-ce dommage, nous aurions eu des forums sans doute passionnants qui auraient remis en cause la possibilité pour le journaliste Zarkosien d'envoyer ses messages à rebrousse-temps par méta-gluon via un hyper-espace de dimension négative... Mais puisque je te dis qu'un hyper-espace ne peut pas avoir de dimension négative... Toi tu as trop lu les Bogdanov mdr... Bref, il y a déjà des forums qui excellent dans ce genre de débats, pourquoi les concurrencer ?)

Je ne sais pas si DS possède ces codes, mais je le crois beaucoup plus à l'aise avec une entité qui si elle n'est pas géographiquement identifiable (pour moi), au moins l'est littérairement. Car oui, les chemins avaient été déjà balisés par Montesquieu, ça n'aura échappé à personne. Meme s'il y a des grandes différences, en premier lieu le fait que là, ce sont les Français qui sont vu en tant qu'étrangers par des Français, et non pas en tant que Français vus par des étrangers.



Sarkozy n'est pas corrompu parce qu'il porte un turban. Il ne porte pas un turban parce qu'il est corrompu.
Mais parce qu'il porte un turban, on a le droit de dire ouvertement qu'il est corrompu.
Il n'est pas notre président, nous n'avons pas à culpabiliser de l'avoir élu, les critiques à son encontre ne nous engagent pas, car il n'est pas nous : il a un turban.
(Ça aurait pu etre autre chose qu'un turban, n'importe quoi : une étoile de Sheriff, un boubou, une natte dans le dos et un chapeau triangulaire, une barbe, une moustache, un kilt, des antennes sur la tete...)

Pensons à la manière dont nos médias dépeignent les chefs d'état étrangers. J'ai l'impression qu'ils résument très souvent à la caricature extrême, à l'image d'Épinal que leurs peuples se coltinent en France. Les critiquer revient souvent à les associer à un peuple qui n'a que les dirigeants qu'il mérite.

Pour la France, c'est plus dur. On peut critiquer Sarkozy (il n'a tout de même pas tous les médias à sa botte), mais en prenant de la distance : Ce n'est pas nous qui avons voté pour lui, ou alors il a menti et nous l'avons naïvement cru, les français pensent que, les sondages disent que...

DS fait de meme : Il prend de la distance avec Sarkozy, mais il met également la meme distance avec l'ensemble des Sarkozis, ces français qui sont assez crétins pour se laisser gouverner par une telle clique. Du coup, les enturbannés c'est nous. Et Sarkozy est vraiment notre chef. Au milieu, il y a le journaliste, avec ses clichés, qui se fout autant des dirigeants ridicules que du peuple qui est assez sot pour accepter de telles pratiques.
En fait, je reviens sur mon post précédent : La cible, effectivement, ce n'est pas seulement le journaliste et ses clichés réducteurs. C'est aussi le pouvoir corrompu et le peuple subjugué. Pan sur notre tronche à tous.

(La réserve à laquelle je souscris toutefois, qui revient plusieurs fois dans ce forum ou d'autres, c'est : Où est DS dans ce joyeux carnage ? Ah il ne compte pas parmi les victimes ? Il n'est pas Sarkozi-Français ? Il n'est pas journaliste ? ... )
Plutôt d'accord ! Toutes ces critiques me semblent à peu près aussi pertinentes que celles qui visaient Sacha Baron Cohen, l'accusant d'avoir fait du racisme anti-Kazakhstan avec son film "Borat".
A côté de la plaque, quoi. Et pas qu'un peu.

En effet, quand les pratiques qui ont actuellement cours chez nous ont lieu ailleurs, la quasi-totalité de nos journaleux n'hésitent pas une seconde à appeler un chat un chat, fustigeant le fonctionnement de ce(s) pays "exotique(s)", avec la condescendance coutumière style "oh les pauvres ils ne savent pas ce qu'est la démocratie etc". Bref, toujours la bonne vieille histoire de la paille et de la poutre. L'éthnocentrisme, l'hypocrisie. Or il s'agit justement de parler de nous (la France) avec la même liberté que quand nos journaleux parlent d'eux (pays "exotique"). Et, partant, loin de renforcer des stéréotypes racistes anti-pays exotique(s), tout cela montre à quel point nous sommes proches, dans le fond.

De plus, il n'est pas question ici de trouver ça "anormal" juste parce qu'on est en Frâânnnce. Par contre, on peut trouver ça "anormal" dans un pays qui fait la morale aux autres et se targue d'avoir "Liberté Egalité Fraternité" sur tous ses frontons alors qu'il démontre chaque jour le contraire.
Plutôt d'accord ! Toutes ces critiques me semblent à peu près aussi pertinentes que celles qui visaient Sacha Baron Cohen, l'accusant d'avoir fait du racisme anti-Kazakhstan avec son film "Borat". A côté de la plaque, quoi. Et pas qu'un peu.

C'est à la fois un bon et un mauvais exemple. Le procédé de Cohen était lui aussi assez maladroit.

De ce que j'en sais, il voulait : 1) montrer que des idées "folles" (écraser quelqu'un, tirer sur un juif etc.) ne choqueraient pas plus que ça aux USA, alors même que les détails anodins sont au final sont qui choquent les protagonistes du film (le sexe etc.) 2) dénoncer cette vision rétrograde des pays étrangers.

Autant le dire : il n'a pas réussi. On retiendra un humour gras, trop souvent au premier degré pour donner à ce film la dimension de second degré auquel il aspirait surement à l'origine.

Là encore on est plus dans le domaine de l'erreur (maladresse) que de la faute morale (racisme), sauf si évidemment vous êtes un philosophe utilitariste anglo-saxon forcené et dans ce cas : erreur et faute ne sont qu'une seule et même chose !! :)

J'espère vous avoir convaincu par ces quelques mots de ma présence sur la plaque.
En fait il me semble que nous sommes plus sur une plaque de verglas qu'autre chose, dans le sens où nous glissons vers le domaine des goûts et des couleurs, des appréciations personnelles qui au final sont toutes légitimes.
Vous jugez "le procédé de Cohen (...) assez maladroit", ne retenez qu'un "humour gras" et estimez qu'il "n'a pas réussi". Pour moi, c'est tout le contraire.
Et ce pour plein de raisons que je pourrais développer concernant le film proprement dit. Mais probablement aussi parce que son travail à la TV anglaise, que je suivais avec plaisir bien avant que ses sketchs ne deviennent des films, m'avait rendu son univers familier. Et que, au-delà d'un simple humour gras, j'y ai souvent trouvé beaucoup de subtilité. Mais bon, c'est pas le sujet.
on voit que vous n'avez jamais été au Kazakhstan!!!
Pour ma part, cet "orientalisme" ne me choque pas, car ces visages enturbannés, je ne parviens pas à les localiser dans une géopolitique réelle : Ils me semblent appartenir à une lointaine histoire d'un ailleurs (pas forcément oriental, d'ailleurs) fantasmé par les occidentaux (oui les lettres persannes, oui, le mammamouchi du bourgeois gentilhomme, ou pourquoi pas le bon sauvage, l'amer-indien de certaines fables, le roi du pétrole ou le général d'opérette sud-américain ou d'Europe centrale chez Hergé...) qu'ils ne sont pour moi pas plus identifiables que s'il s'était agi, comme vous l'évoquiez, d'une fable de science-fiction critiquant les moeurs Martiennes ou Aldébariennes. Certes le suffixe en "stan" revoie à des pays réels, oui, certains terriens portent encore des turbans, mais le mélange des deux ne m'évoque rien de concret (sans doute à cause de mes connaissances limitées en géopolitique...). Ils me font l'effet d'extra-terrestres. Oui, ce sont des "autres", opposés à un supposé "nous" (parfois ils sont "nous" ou nous sommes "eux", c'est vrai que c'est un peu flou...) Mais des "autres" que l'on ne peut amalgamer avec aucune autre population terrienne identifiable que le peuple qui s'est donné pour chef un dénommé Sarkozy.

Je ne suis qu'à moitié d'accord avec ça. La moitié d'accord, c'est celle qui compare ces chroniques avec ce qu'elles auraient été si l'analogie avait été faite avec un pays spécifique, ou mieux identifiable. C'aurait certainement été plus contestable. Je me rappelle une polémique autour d'un jeu vidéo (sur iphone je crois) où l'on pouvait personnifier le dieu d'une petite tribu insulaire, foudroyer et noyer les autochtones, s'en faire adorer, etc. Les protestations étaient venues du fait que ces sauvages déshumanisés étaient trop visiblement des représentations de populations mélanésiennes, qui luttent déjà pas mal contre les stéréotypes et s'agaçaient de voir ces clichés popularisés encore une fois. La réponse du concepteur de jeu a été de refaire le design de l'île, de ses totems et de ses personages, de façon à les rendre moins géographiquement localisables. Bon, il y aurait à discuter. Mais effectivement, un stéréotype diffus vaut mieux (sur le plan des enjeux "identitaires", en laissant de côté la question artistique) qu'un stéréotype précis.

D'un autre côté, celui de la moitié pas d'accord, l'orientalisme n'a pas à être concrêt. Le stéréotype de l'indien dans le western peut être très nuisible sans pour autant représenter une tribu spécifique. Les figures du bon sauvage ou du mauvais cannibale sont dangereuses sans se rapporter à une ethnie particulière. Que l'oriental mégalomane soit un terrible chinois aux yeux verts ou un terrible mongol aux yeux jaunes a peu d'importance : dans sa représentation il n'est le plus souvent ni l'un ni l'autre. Il joue tout aussi efficacement le-méchant-bridé, le péril jaune, fort précisément de son absurde et confortable amalgame de tous les traits exotisants rattachés à l'inquiétante Asie. N'oublions pas que les vieux découpages raciaux, eux-mêmes, ne se rapportent à rien ("le noir", "le jaune", "le blanc"...), que les bougnoules du bar-café sont parfaitement indéfinis, et que "les musulmans" sont eux aussi une entité vague, une caricature aussi hétéroclite que celle su ressortisant sarkozistanais de base, sans pour autant que cette entité fictionelle soit inoffensive. Au contraire. Bref, je ne suis pas certain que l'imprécision géographique soit un facteur si important. Les stéréotypes s'en accomodent très bien, dans le sens commun et dans la littérature. Je vais même jusqu'à considérer que les extra-terrestres jouent le même rôle dans nos représentations de nos "voisins", lorsqu'ils sont inspirés par notre imaginaire géographique terrestre - ce qui est à peu près toujours le cas (les méchants de l'espace, dans les productions hollywoodiennes, étant souvent des amalgames communistico-nippons, ou des avatars de primitifs alanquatermainesques).

Evoquer la planète Zarkos

Tu veux dire Skaro ? Déjà fait. Et ça fait très peur.


Sarkozy n'est pas corrompu parce qu'il porte un turban. Il ne porte pas un turban parce qu'il est corrompu. Mais parce qu'il porte un turban, on a le droit de dire ouvertement qu'il est corrompu. Il n'est pas notre président, nous n'avons pas à culpabiliser de l'avoir élu, les critiques à son encontre ne nous engagent pas, car il n'est pas nous : il a un turban. (Ça aurait pu etre autre chose qu'un turban, n'importe quoi : une étoile de Sheriff, un boubou, une natte dans le dos et un chapeau triangulaire, une barbe, une moustache, un kilt, des antennes sur la tete...) Pensons à la manière dont nos médias dépeignent les chefs d'état étrangers. J'ai l'impression qu'ils résument très souvent à la caricature extrême, à l'image d'Épinal que leurs peuples se coltinent en France. Les critiquer revient souvent à les associer à un peuple qui n'a que les dirigeants qu'il mérite. Pour la France, c'est plus dur. On peut critiquer Sarkozy (il n'a tout de même pas tous les médias à sa botte), mais en prenant de la distance : Ce n'est pas nous qui avons voté pour lui, ou alors il a menti et nous l'avons naïvement cru, les français pensent que, les sondages disent que... DS fait de meme : Il prend de la distance avec Sarkozy, mais il met également la meme distance avec l'ensemble des Sarkozis, ces français qui sont assez crétins pour se laisser gouverner par une telle clique. Du coup, les enturbannés c'est nous. Et Sarkozy est vraiment notre chef. Au milieu, il y a le journaliste, avec ses clichés, qui se fout autant des dirigeants ridicules que du peuple qui est assez sot pour accepter de telles pratiques.

J'ai peu à répondre à cela, c'est peut-être une question d'impression. J'ai quitté les chroniques du Sarkozistan assez tôt, après en avoir saisi le principe (désormais je lis le titre, je repère le thème, je parcours le texte en diagonale, je m'amuse des images, et je file sur les chroniques plus étoffées). Je n'ai pas eu l'impression que les attribus sarkozistanais auraient pu être n'importe quoi, même s'il y avait le choix et d'autres options similaires. Il me semble que l'imagerie cherche à être en phase avec les caractéristiques du régime décrit, et à jouer un peu sur les stéréotypes implicites (le côté iznogoud). Je ne suis pas sûr non plus qu'il s'agisse d'une dénonciation des caricatures journalistiques vis-à-vis de l'étranger. Il me semble qu'au contraire, on y suppose un regard rendu plus juste par la distance. Quant à la dissociation que cela permet (le côté schtroumpf), c'est un aspect important mais je ne pense pas qu'il entre en conflit avec les autres.

Comme je l'ai dit, ces chroniques présentent, sous l'apparente simplicité du principe, énormément d'aspects qu'il prendrait beaucoup de temps à décortiquer. Et tous ces aspects ne sont pas contradictoires (certains le sont). L'adhésion à ces chroniques dépend beaucoup de ceux qui sautent à la gueule des différents lecteurs, pour différentes raisons. Je crois que plus on en discutera, plus on soulèvera de ces aspects, mais je ne crois pas qu'on en retranchera beaucoup...
Ouais, vous avez raison, nous autres Français sommes forcément d'horribles racistes qui considérons les Indiens comme des sous-hommes. Et forcément, ça se retrouve dans nos représentations.

Le seul problème, c'est que les Indiens ne s'habillent plus du tout comme ça depuis des dizaines d'années, sauf peut-être quelques vieux maharajahs lors de cérémonies officielles. Que ces coiffes sont aussi celles qui étaient portées dans beaucoup de pays d'orient en des temps très lointains et très répressifs, et que le rapprochement, il est là. Ce ne sont pas des coiffures sikhs qui sont beaucoup plus grandes et drapées., et se portent haut sur la tête.
Par ailleurs, des photos qui ont servi aux chroniques représentaient aussi des costumes associés aux communistes de la grande époque.

Quant à psychanalyser collectivement les représentations, laissez donc ça aux psys dans leur cabinet.
Et aux Indiens de se plaindre par eux-mêmes si par hasard ils se sentaient visés.
Je suis d'accord avec tout votre message sauf votre première phrase qui sous entend que nous et nos amis d'ASI serions libres de tout préjugé envers les autres et votre dernière phrase : On a le droit de s'inquiéter du sort fait aux indiens même si on ne l'est pas, non ?
Suis-je la seule à penser à Monsieur Jourdain devenu "Mamamouchi" avec cette histoire de turban?
Ce pourrait effectivement être le cas s'il n'y avait pas l'évocation d'un pays oriental à travers la consonance en -stan.
La Turquie est-elle un pays oriental ?
S'il ne fait aucun doute qu'Istanbul est en Europe, la Turquie dans son ensemble est un pays du proche-orient, au moins pour la partie outre-Bosphore, non ?

Je ne suis pas sûr de savoir où vous souhaitez en venir. Cependant, il me semble que l'association de turbans orientaux (Indiens, Sihks ?) avec une consonance en -stan (évoquant la langue Turque, ou les langues "indiennes" au sens large) nous invite à penser que ce régime fou se trouve quelque part à l'est.

Florent

Ps (hors-sujet): désolé de ne pas être intervenu plus tôt. C'est un peu maladroit de ma part puisqu'il semble qu'il livre soit sorti :s
Eh bien, dans la pièce, Jourdain est doté du sobriquet "Mamamouchi", ce qui lui fait croire, à tort, qu'il est devenu dignitaire turc.
Je m'en souviens oui. Toutefois, je pense que M. Schneidermann s'inspire plutôt des lettres persanes que du bourgeois gentilhomme (comme je le disais dans mon premier message). Par ailleurs, je ne crois pas qu'un pays soit visé en particulier. Je pense même que rien n'est "visé". A mon sens, il s'agit d'une association maladroite entre les dérives non-démocratiques et ubuesques de la France et la représentation d'un certain exotisme, qu'il soit oriental ou non. Ça me gêne. Je comprends que ça puisse faire rire !
Je n'accuse personne d'être raciste. Je trouve maladroit de véhiculer des représentations un peu hasardeuses. D'ailleurs, je ne suis pas un spécialiste de l'orient et du sous-continent indien. Cependant, vous comprendrez que l'association ne met pas en valeur ceux qui n'ont, en rien, demandé à y participer.
c'est drôle... mais j'ai comme l'impression que cette ces "représentations hasardeuses ne mettant pas en valeur ceux qui n'ont en rien demandé à participer" aient été soulignées par... vous!
z'auriez pas un peu un regard condescendant sur l'orient dont vous confessez n'être pas un spécialiste?
z'ont pas d'humour en orient? z'ont pas assez de neurones en orient pour comprendre que ces chroniques n'ont d'autres but que de railler notre hyperprésident et souligner le fonctionnement de son système?
Je ne vous comprends pas. Pouvez vous développer ?
Intervention lamentable et déplacée qui contient en elle-même ses propres clichés stupides - il est évident qu'il s'agit de second dégré et qu'on se paie la tête de Sarko et de son état voyou. Cette pathétique victimisation tiers-mondiste en dit long sur votre vision d'une Inde qui serait moquée et blessée par l'Occident. Quant à votre mauvaise foi face à une chronique qui colle, en étant effectivement basée sur des faits et des déclarations reliées entre eux et mis en contexte dans la durée, elle relève de l'absence totale d'humour et de mise en perspective du décalage.

Pathétique donc!
ne pouvez vous pas répondre à votre interlocuteur sans l'insulter et utiliser des arguments d'autorité ("lamentable","déplacée","stupide","pathétique","mauvaise foi","absence d'humour")
On va tous être gentils et bien propres et bien polis et pas faire de second degré et pas faire de passe d'armes rhétorique sur un forum.

Vive le respect! Vive la paix! Vive la douceur et l'amour inconditionnel de son prochain! Il n'existe guère de choses telle que "le crétin objectif", il n'existe pas de gens qui se trompent, il n'existe pas de propos à côté de la plaque, il n'existe pas de bienveillance naïve.

Laissons tous les points de vue s'exprimer car tout se vaut et chacun a le droit d'exprimer son opinion et c'est bien ainsi... Je vous prie de bien vouloir m'excuser. J'ai tort. Je suis sorti des clous de la police de la pensée et j'ai considérablement décrédibilisé ainsi mon point de vue et si 2-3 personnes me lisent, ils verront comme le nez au milieu de la figure que je suis le méchant, salaud, malhonnête, qui utilise des vocables déplacés et caca pour accabler un brillant défenseur de la civilisation indienne...

Merci M. l'Agent de m'avoir remis dans le droit chemin.
Excusez moi de n'avoir pas vu le second degré dans votre premier message.
SI c'était du second degré, alors je retire tout ce que j'ai dit.
A propos de l'Inde et turbans, je pense que cela renvoie à une période ancienne et c'est celle qui parle le plus à notre imaginaire collectif. On sait tous que l'Inde d'aujourd'hui est loin de ces clichés. Donc cette critique de perpétuation de préjugés me parait infondée.

Concernant la forme de ces articles, je dois dire que ça ne fait plus rire ni sourire depuis le second billet. Le premier j'avais trouvé ça drôle et original. Mais cela est simplement un avis personnel.
De façon plus générale, je n'aime pas voir se mêler sur ASI les articles sérieux et les articles "blague" comme celui ci. Je sais qui'l y a un code couleur mais il ne me suffit pas :)
Et bien ne les lisez pas mais n'en privez pas les autres... (j'espère ne pas être trop insultant ;-))))
Pourquoi donc les gens dénués d'humour et ne perdant jamais leur gravité veulent à tous prix empêcher les autres de s'amuser?

Pour Olivier il ne suffit pas seulement de faire un code couleur pour signaler l'humour (parce qu'en plus les gens qui en sont dépourvus ne le perçoivent pas et cela les perturbe, il faut donc gentiment le leur signaler... sinon c'est la panique) mais il faudrait aussi un clignotant humour un bandeau ironie qui défile et pourquoi pas un autre site nommé "@si second degré" où l'on publierait tout ce qui est "blague" et autres farces...

Pour d'autres tout aussi sérieux DS révèle dans ses chroniques un vieux fond de racisme anti orient, anti indiens, anti sikhs (faut aller le chercher le racisme anti sikh quand même...)

Même conclusion que Valéry : la prochaine fois si vous trouvez un peu trop d'ironie dans les lignes d'un article, passez votre chemin et laissez-nous savourer sans venir accuser on ne sait qui de racisme et d'atteinte à la dignité du peuple indien et à la religion sikh...
je ne vous empeche pas de les lire, et de les aprécier , je signale juste qu''elles ne sont pas a mon gout (avis personnel). Ai-je le droit ?
Je n'accuse personne de racisme. Je trouve le propos maladroit, c'est différent.
Maladroit si vous voulez... Je trouve cette appréciation plus modérée ("manque de respect", dévaluation"...) que plus haut ou alors j'ai réagi au quart de tour... Racisme était une exagération de ma part...
Je n'ai pas tenu 5 mn devant ce président-qui joue le rôle du modeste, mais j'ai essayé de regarder les réactions sur A vous de juger et Ce soir ou jamais. Et là non plus, je n'ai pas pu ! Avec Taddéi, il y avait quelques publicitaires qui admiraient le tour de passe-passe, la capacité à endosser un nouveau costume, un nouveau ton d'enfin-président. Et j'ai zappé.

Du coup, en zappant ainsi et en manquant ( je l'espère) quelques critiques, je me suis couchée en ayant l'impression que tous les commentateurs et journalistes étaient tous tombés sous le charme du nouveau président-modeste ! à pleurer
Ah bon, il y a déjà de quoi faire un livre ?! soit c'est un tout petit livre soit les choses vont vraiment très mal au Sarkozystan !
24 heures dites-vous ? pour moi, c'est plutôt 48 h, voire 72 h ? de quoi parlerons télé, radio et journeaux demain ????

Me suis donnée l'objectif de ne rien entendre de cette mascarade, j'ai déjà perdu.
Je n'ai pas regardé cette mise en scène compte tenu que je savais qu'il n'y avait rien à attendre que ce soit de la Star Néfaste ou de ces trois faire-valoir : le titulaire de la laisse d'or, l'animateur de talk show et la lectrice du prompteur de la voix d'un de ses meilleurs copains.
Ce que j'entends ou lis sur les médias, ce matin, me démontre que je ne m'étais pas trompé. La plus grande arnaque annoncée, c'est la réforme de la fiscalité vers plus de justice, bien évidemment. Suppression du bouclier fiscal, soit 458 millions de dépenses reversées aux plus riches. Suppression de l'ISF, soit 3,13 milliards prélevés sur les plus riches. Perte pour le budget de l'état et gain pour les amis de la Star Néfaste : 2,672 milliards. Proposition d'instaurer une fiscalité sur les revenus du patrimoine et sur ses plus-values en contre partie. Or cette fiscalité existe déjà mais cela n'a suscité aucune réaction de nos trois cire-pompes.
Sympa le p'tit livre pour offrir à mes connaissances de droite. Peu nombreuses et peu sachant lire je dois dire...

Sinon c'est pas un peu cher 10 € ? Si on compare avec le livre de Stéphane Hessel, Indignez-vous !, par exemple... Bon d'accord il y a les dessins en plus. Vous m'en mettrez quand même un lot de côté ! Il faudrait les imprimer sur de la brique pour les jeter pendant les manifs...
La rédaction ne porte pas les Sikhs dans son coeur manifestement. Je crains que certains ne trouvent pas la blague drôle. D'autant plus qu'il s'agit d'une minorité ayant fait les frais de l'intégrisme religieux, le point Godwin est là dès l'origine.
Pas de grands musiciens issus du Sarkozistan ? Les plus vieux d'entre nous se rappelle de l'ancien nom du Sarkozistan (la France), et de Rameau, Debussy, Ravel, et , dans un autre genre, même si l'Homme Fort douterait de son "identité nationale", Dango Reinhardt.
HO ! et bien j'ai zappé vite à l'heure de l'excellent film du livre de la Jeune fille à la perle sur ARTE ! Très bon film tiré du livre de Tracy Chevallier je dois dire.

Inutile de rester et perdre du temps avec les discours éculés de notre Chanoine de Latran grand Mufti de la Sarkozie ! Mais dans les 15 mns qui ont suivis "il a remarteller sur ces "immigrés (francais de la 4, 5, 6 générations !) qui ne veulent pas s'intégrer ..

..Patati patata; patin couffin, sa marque de Fabrique en somme. Comme ont dirait en pays anglo-saxon "made in france" ou plus triviallement "merde in France" [large]!

Bref le film lui était très beau, sensible, réaliste, plein d'émotions, de justesse historique, tout le contraire d'un discours de Sarko[/large][/b]
zy !

Bien à vous les asinautes !
un jour, peut-être, on saura d'où viennent les images sur ce site...
J'ai eu énormément de mal à suivre cette intervention plus de 10 minutes alors je zappais constamment. Malheureusement, ce manque d'assiduité m'a fait rater les questions sur Bettencourt et sur Karachy que les trois brillants journalistes n'ont pas du manquer de poser. Alors quelqu'un pourrait-il me dire quelles ont été les réponses du Chef de l'état?
Sur une partie de l'entretien, j'ai trouvé Pujadas presque courageux, et en plus il avait les bons chiffres (contrairement à la dernière fois), ce qui le rendait plus sûr de lui. Je pense qu'il pourrait faire un bon journaliste, non vraiment, s'il s'y mettait sérieusement.

A la suite de ses questions ou d'une certaine façon de ramasser la mise en fin de séquence, il a réussi, je pense, à déstabiliser Sarkozy par deux fois, sur l'identité nationale et sur les vols d'ordinateur.

Les deux autres journalistes ont brillé par leur manque de compétence et/ou préparation et leur peur.

http://anthropia.blogg.org
Un acte de salubrité psychique :ne plus JAMAIS regarder ,ne plus jamais écouter celui qui se prend encore pour "l'homme fort "du pays.Se contenter des commentaires du lendemain en ayant soin bien sûr d'en diversifier la provenance. Ce qui permet de tomber d'accord avec vous,DS. La presse écrite donnera plus de choix,mais 'pour le moment,les réactions sont dignes des interventions des trois "journalistes" désignés pour servir le potage au pique-assiette.
Très bon édito. Merci. Le peuple commande vos livres parce que le peuple (enfin moi en tout cas...) en a assez de râler sans rien faire de concret. J'agis. Si cela peut vous aider, c'est tant mieux. Bonne journée.
[quote=DS]alors que le Numéro Deux vient de mener contre lui une révolution de palais feutrée mais impitoyable
On peut se poser la question : Numéro Deux a-t'il des billes contre Numéro Un ?
Ou encore, ceci n'est-il pas une nième manœuvre "machiavélique" (je mets des guillemets car sans ce serait faire injure à Machiavel...) de Numéro Un pour nous faire prendre les vessies pour des lanternes (ce qu'il avait par ailleurs fort bien réussi avec la Lanterne normalement réservée au Numéro Deux...)

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