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Un cavalier pour les animaux

Meuglez hautbois, aboyez musettes : la France reconnait désormais l'animal

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Etrange comme Mr Schneiderman prend la peine de sexuer sa rubrique en précisant bien que ce sont essentiellement des auditrices qui se sont réjouies de cette nouvelle balbutiante encore!... on est donc averti; attention ! rubrique eau de rose, à prendre avec recul...
Puis il continue:
"Derrière cette réticence générale, une objection confuse, souvent informulée, tout droit venue des Lumières et du cartésianisme français, et que l'on pourrait résumer ainsi : on ne va quand même pas s'embêter pour les chats, les chiens, et autres crevettes (7), alors que le sort des Roms, des smicards, des précaires, des femmes, des délocalisés, des sans-papiers, mériteraient davantage notre attention. Chacun tranchera comme il veut ce choix de priorités. "
Du cartésianisme et des "animaux machines", il faudrait peut -être songer aujourd'hui à se détacher un peu, sans craindre un viril ridicule, non?... Quant aux lumières, elles ont surtout brillé pour un ordre bourgeois et essentiellement colonialiste dans les siècles qui ont suivi leur éclat... on serait donc en droit d'oser espérer d'autres lueurs...
Quant à la réserve, englobant soudain généreusement tous ces autres laissés pour compte, alors mis-e-s dans le même panier, pour cette occasion : roms, smicards, précaires, délocalisés, sans papiers et... femmes (qui sont, rappelons le au passage, souvent aussi dans toutes les autres catégories!! ;)) on pourrait peut être rétorquer que justement, il serait temps d'introduire radicalement de l'Autre dans notre vision empathique du monde,- jusqu'ici occidentale, blanche et mono genrée- et que, vu le retard pris en la matière, QUI PEUT LE PLUS PEUT LE MOINS , respecter les animaux ne veut pas dire qu'on crache sur tout ce qui s'en distingue mais au contraire qu'on commence à respecter définitivement l'espèce animale dont l'être humain fait bizarrement encore partie, rappelons le!... (attention, aucune homophobie dans ce billet, hé! on est jamais assez prudent par les temps qui courent!! Sous couvert de conservatisme, la gachette des amalgames est si vite "tirée"! :))... amis chasseurs bonjour!
Ca me fait penser à un texte de Spinoza :
"la loi qui défend de tuer les animaux est fondée bien plus sur une vaine superstition et une pitié de femme que sur la saine raison ; la raison nous enseigne, en effet, que la nécessité de chercher ce qui nous est utile nous lie aux autres hommes, mais nullement aux animaux ou aux choses d'une autre nature que la nôtre. Le droit qu'elles ont contre nous, nous l'avons contre elles. Ajoutez à cela que le droit de chacun se mesurant par sa vertu ou par sa puissance, le droit des hommes sur les animaux est bien supérieur à celui des animaux sur les hommes. Ce n'est pas que je refuse le sentiment aux bêtes. Ce que je dis, c'est qu'il n'y a pas là de raison pour ne pas chercher ce qui nous est utile, et par conséquent pour ne pas en user avec les animaux comme il convient à nos intérêts, leur nature n'étant pas conforme à la nôtre, et leurs passions étant radicalement différentes de nos passions."

Le staphylocoque doré est d'accord avec Spinoza malgré les manipulations sournoises des chatons vraiment trop mignons, grands exploiteurs de l'espèce humaine.
Sans doute que l'animal de compagnie est sélectionné pour qu'on puisse partager des affects avec lui, qu'on l'"humanise" pour en faire des gentils "humains", des amis indéfectibles, des esclaves de nos désirs. Au final, ce sont des animaux-machines, des créations artificielles, des sortes de robots vivants, bien loin du respect d'une différence animale, d'une nature animale ayant sa valeur propre hors des attentes humaines.
Si les animaux sont Autres, ils peuvent l'être radicalement, dans la plus grande cruauté, et les "amoureux des bêtes" ont souvent l'amour chancelant quand ils tombent dans les griffes d'un ours, se font parasiter par un ténia, piquer par un moustique etc.
Il est d'ailleurs assez curieux de parler de l'Animal comme si il s'agissait d'une entité homogène comme quand vous dite "l'espèce animale".
Philosophe pour philosophe, je préfère Montaigne: "Les naturels sanguinaires à l’endroit des bêtes témoignent d’une propension naturelle à la cruauté." J'aurais pu vous sortir un Kant du même tonneau.

Quand à la comparaison entre les animaux de compagnie et les robots vivants... Rassurez-moi: vous n'en avez pas pour proférer une telle connerie?
+ 1 mettre dans le même sac des parasites et les gentils mamifères de compagnie, fallait le faire.. Un chat ou un chien reste un chat ou un chien à la condition que ses maitres ne le traite pas comme un enfant ou un doudou. J'ai toujours eu des chats et entretenu des échanges, oui absolument, très gratifiants pour moi comme pour eux sans les tranformer à "chachat à sa mémère" Je parle couramment le langage chat. En ce moment même il réclame ses papouilles matinales, ensuite ce sera sa gamelle, et quand j'en aurai marre de son harcèlement, je lui dirai "NON",il parle le langage humain, il comprendra très bien qu'il faut qu'il arrête de me pourrir la vie. :)) Il aura dormir dans sa cabane [s]au Canada[/s], de l'arbre à chat.
"Il ira dormir" bien sûr, arghhh il me trouble, ben voilà il dort sur la hotte de la cuisine en extase, papouillé et repu. :))
Et le mien est en train d'entamer une toilette au soleil qui n'est pas près de se terminer.
Le chat de gouttière est à l'opposé des animaux de races parfois sélectionnés et modelés jusqu'à l'absurde. Le chat libre et métissé de génération en génération est tout sauf une "création artificielle" de l'humain, dont il se contente de profiter honteusement au plus grand plaisir des gens comme vous et comme moi. Ils sont pour moi le plus bel exemple de "savoir-vivre", à ne se démener que pour ce qui leur est nécessaire et à profiter ensuite du meilleur de la vie sans la moindre frustration. Pour la décroissance et pour le bonheur je pense comme Gaston que "si tous avaient un chat qui dort sur leurs genoux..."...et bien et bien on se sentirait mieux là où on est.
quand votre chien vous regarde il se dit: il me nourrit, il me soigne, il me caresse, il doit être un Dieu.
quand votre chat vous regarde il se dit: il me nourrit, il me soigne, il me caresse, je dois être un Dieu.
j'aimerais être chat chez Bysonne.
Moi aussi j'aimerais être un chat chez moi :)) C'est un Dieu Vivant adoré par 3 adultes à ses pieds, papattes, moi-même et 2 maîtres mâles.

Au fait où est donc Yéza et sa fifine ?
Yèza, si tu es là, fait miaou.
Et les bêtes témoignent d'une propension naturelle à la bestialité, l'innocente cruauté...

Mais d'après vous, c'est quoi l'élevage sinon une ingénierie du vivant effectuée par l'homme depuis quelques millénaires ?
Pourquoi crée-t-on des races de chien pour la chasse, la garde, la guerre, l'agrément etc. ? Peut-être que l'artificialité sera plus visible quand on se mettra à faire ça par génie génétique, qu'on donnera au client une liste de caractères à choisir même si c'est déjà un peu le cas dans le marché de la vente d'animaux.
L'animal domestique, l'animal de maison, doit avoir un certain comportement, il doit faire là où on lui dit de faire, être gentil avec ses maîtres, assis-couché-debout sur ordre, se laisser caliner, jouer avec les enfants etc., et les japonais ont bien compris ce qu'on attendait d'un chien-jouet.

Je n'ai pas d'animal de compagnie, par contre, je connais un peu les animaux de travail, la manière dont un éleveur considère ses brebis et son chien, et la différence avec son regard sur les loups et les ours. Ces gens ont une certaine vision de l'animal comme les chasseurs pygmées Aka qui divisent "animal" en deux catégories, viande/non-viande, gibier ou pas, et on peut se demander qui veut faire passer sa conception dans la loi. Des citadins amateurs de chats, chiens et de tourisme en parcs "naturels" ? C'est probable puisqu'ils deviennent majoritaires dans notre société, que les gens ayant d'autres rapports à l'animal (vivant) se font plus rares.
Je pense que vous avez raison sur le fait que la société moderne est de plus en plus ignorante de ce que sont les animaux sauvages, et que le contact avec les autres animaux ne se fait plus que par des bêtes souvent modelées à nos convenances.

Ce n'est pas surprenant : depuis des millénaires l'humain a oeuvré dans deux sens à la fois : faire évoluer les espèces vouées à la domestication d'une part, et combattre ou se défendre contre les espèces sauvages souvent hostiles à sa survie, ou à ses projets, d'autre part.
La situation que vous dénoncez, celle une humanité ignorante du sauvage et ayant totalement artificialisé ses animaux de compagnie, est la conséquence directe de la formidable réussite de ces deux desseins parallèles (dans le monde occidental au moins). Cette réussite c'est celle d'un humanisme religieux qui place l'homme comme étant ontologiquement au-dessus du reste de la "création", laquelle est à sa disposition. C'est un humanisme qui justifie la hiérarchie (dieu - homme - bête) de manière à légitimer les actions entreprises pour dominer la nature.
C'est Descartes avec son animal-machine (tellement aberrent qu'on se demande s'il y a cru lui-même), et c'est la citation que vous donnez de Spinoza, qui est aussi imprégnée de religiosité dans l'idée que l'homme dispose d'une vertu supérieure qui lui donne des droits également supérieurs. Sans cette idée de vertu la citation de Spinoza me parait parfaitement recevable...dans le contexte du XVIIe siècle. Aujourd'hui que l'humain a les moyens de se faire exploser, et la planète avec, on est obligé de tenir compte de notre quasi toute puissance vis à vis du monde vivant, et du résultat de nos actes. Il y a un temps où on pouvait se permettre d'être une bête parmi les bêtes et bouffer chacun notre bout de viande comme les autres en utilisant au mieux notre ruse, notre intelligence et les moyens physiques dont on dispose. Maintenant il va peut-être falloir prendre conscience de ce vers quoi on va, apprendre à distinguer ce qui semble être notre intérêt immédiat (bouffer la bête, la concentrer, la transformer, la triturer à grande échelle) de l'intérêt général (trouver un mode de vie qui permette un certain équilibre entre nous et les autres espèces). Bref, il faut faire évoluer l'humanisme.
En fait, on est sur la même ligne.

Spinoza est plutôt à l'opposé de Descartes sur ce point, il y a chez lui une forme de panpsychisme, c'est-à-dire qu'à tout être correspond une idée, un esprit, les animaux ont leur sensibilité et il s'agit de se positionner par rapport à ça. La distinction christiano-cartésienne réservant l'âme à l'humain est bien pratique dans un cadre utilitariste mais, pour Spinoza, elle ne tient ni en théorie, ni en pratique (on voit bien que les animaux ont une sensibilité...).
Quand il parle de "vertu", on est plutôt dans la "virtu" à l'antique ("vir", la force), la puissance, et le droit s'évalue par rapport à ça avec des subtilités dans le rapport au bien/mal : la générosité est signe de puissance et c'est bien parce que l'humain a une puissance (vertu) très supérieure aux autres espèces qu'il peut être généreux avec elles.
C'est bien un truc d'humain que de se soucier du bien-être du bétail, on n'est pas prêt de voir les chats militer pour que les souris aient des vies et des morts douces.

Quand on parle du droit animal, on parle en fait d'humain, et soit du côté d'une forme d'intelligence des rapports écologiques raisonnables, soit du côté d'une sentimentalité d'autant plus fragile qu'elle ne fonctionne qu'avec l'animal auquel on peut s'identifier. La compréhension des rapports animaux, des écosystèmes, nous fait saisir qu'il faut aussi se soucier des requins et des vers de terre alors que la simple affectivité mimétique ne fait penser qu'aux bébés phoques et aux pauvres poulets dans les élevages en batterie.
Il y a une manière de concevoir les animaux pour ce qu'ils sont, dans le respect de leur nature proprement inhumaine, avec leurs affects propres, leur place dans le monde, en évitant l'anthropomorphisme à leur égard et en les traitant en fonction de notre place à nous dans le monde. Désolé pour le virus de la variole mais on se devait de l'exterminer totalement...
pourtant, cette sentimentalité, on ne peut pas, il me semble, l'évacuer aussi négligemment.
car elle témoigne d'un processus d'empathie, très animal lui aussi, présent dans de nombreuses espèces (qu'on songe aux "enfants sauvages" élevés par des bêtes comme s'ils étaient les leurs, par "affectivité mimétique", par "lupomorphisme"...). Et cette capacité d'empathie, cette capacité de partager des affects, hors de toute "raison" et de tout intérêt, par mimétisme (neurones miroirs ?), par anthropomorphisme, ne s'exerce pas dans la frontière stricte de la distinction humain/pas humain (laquelle, on le sait bien, n'est pas donnée par la nature mais construite, par approximations successives, confère la controverse de Valladolid).

C'est pourquoi Montaigne a raison : si nous étouffons en nous cette capacité d'empathie, cette "sensiblerie", si nous nous laissons dominer, envers des animaux qui nous "ressemblent", qui nous sont proches (dans leurs comportements, leur image) par une pulsion contraire de cruauté, ou si nous refusons en nous tout écho à leur souffrance, alors, de proche en proche, c'est notre empathie à l'humain, et notre sensibilité à nous mêmes que nous mettons en péril.

Cette dimension-là de notre rapport aux autres animaux (et aux autres êtres vivants, et tant pis pour ceux qu'exaspère l'évocation de la sensibilité végétale, parce que oui, on peut ressentir de l'empatie pour "le chêne qu'on abat") n'est absolument pas réductible à l'axe de la "raison écologique". Dans ce champ de la sensibilité, de la subjectivité, le sujet n'est pas réductible à un "autre parmi les autres".

Ill n'y a aucune façon simple et définitive de trancher entre ce qui "mérite" sensibilité et empathie et ce qui ne le mérite pas. Hier les peaux rouges, aujourd'hui les "grands singes" ou les animaux de compagnie ou la forêt amazonienne... c'est en vertu non d'un ordre naturel fondé sur leur vertu propre que nous devons prendre en compte, protéger et garantir cette sensibilité aux alter-ego, mais parce que notre humanité en dépend, non pas matériellement, mais symboliquement : il est question d'étayer un interdit de la cruauté et de l'indifférence. Et il en a bien besoin. Mais à prétendre exercer cette empathie à l'égard de toutes les espèces animales, voire de tout le vivant — et pourquoi seulement le vivant ? — on la soumet à la raison et on la vide de sa dimension animale, pulsionnelle, subjective.

Il y aurait donc (au moins) trois champs différents pour structurer l'éthique du rapport aux autres animaux : celui de la raison humaniste-positiviste, qui place l'homme "au sommet", sinon de la création, tout au moins des priorités pour l'homme. Que ceux qui seraient parvenus à s'en dégager totalement me fassent signe, s'ils existent. Celui de la "raison écologique", appréhendant l'humain comme un autre parmi les autres au sein d'interactions complexes. Et celui de la sensiblité empathique, qui distingue des alter ego au delà des autres humains "réglementaires". Trois champs, fortement dotés de sens, et irréductibles les uns aux autres.
" Rien, à vrai dire, ne nous est plus fermé que cette vie animale dont nous sommes issus. Rien n'est plus étranger à notre manière de penser que la terre au sein de l'univers silencieux et n'ayant ni le sens que l'homme donne aux choses, ni le non-sens des choses au moment où nous voudrions les imaginer sans une conscience qui les réfléchisse. En vérité, jamais nous ne pouvons qu'arbitrairement nous figurer les choses sans la conscience, puisque " nous", " se figurer", impliquent la conscience, notre conscience, adhérant de manière indélébile à leur présence. (...) A nous représenter l'univers sans l'homme, l'univers où le regard de l'animal serait seul à s'ouvrir devant les choses, l'animal n'étant ni une chose, ni un homme, nous ne pouvons que susciter une vision où nous ne voyons RIEN, puisque l'objet de cette vision est un glissement allant des choses qui n'ont pas de sens si elles sont seules, au monde plein de sens impliqué par l' homme donnant à chaque chose le sien. (...) L'animal ouvre devant moi une profondeur qui m'attire et qui m'est familière. Cette profondeur, en un sens, je la connais, c'est la mienne. Elle est aussi ce qui m'est le plus lointainement dérobé, ce qui mérite ce nom de profondeur qui veut dire avec précision CE QUI M' ECHAPPE. Mais c'est aussi la poésie..." ( Bataille)
oui, la poésie. L'extase, aussi. ou le "processus océanique" primaire, voire le réel lacanien... tous ces trucs sur lesquels, peut-être, il convient de se taire puisqu'on ne peut pas les dire...
" Je ne sais quoi de doux, de secret et de douloureux prolonge dans ces ténèbres animales l'intimité de la lueur qui veille en nous. Tout ce qu'à la fin je puis maintenir est qu'une telle vue, qui me plonge dans la nuit et m'éblouit, m'approche du moment où, je n'en douterai plus, la distincte clarté de la conscience m'éloignera le plus, finalement, de cette vérité inconnaissable qui, de moi-même au monde, m'apparaît pour se dérober."
Le fait que les vaches aient étés modifiées génétiquement depuis le néolitique en fait-il des robots insensibles?

Le fait que les guerriers Aka n'aient pas d'élevages industriels (je suppute, ma connaissance de guerriers Aka est toute relative je précise) doit-il faire qu'on se contre-foutte du sort des animaux dans les élevages industriels?

Franchement tout cela me semble bien nébuleux. Pour paraphraser l'autre: votre raisonnement a les mains propres, mais il n'a pas de main.
En plus simple : on peut moins se soucier de l'animal pour des raisons sentimentales (parce qu'un chat est mignon, un chien fidèle ou un agneau attendrissant) que pour des raisons de rapport raisonnable au monde. Et ce ne sont pas les animaux de compagnie formatés sur le modèle "peluche" qui aident vraiment à saisir les rapports écologiques ou sociologiques profonds, pourquoi on doit tuer des sangliers pour l'équilibre d'une forêt, pourquoi on doit se soucier des bestioles qui forme la faune du sol, en quoi le respect de l'animal d'élevage peut porter un sens éthique etc.
Respect des animaux pour ce qu'ils sont, y compris dans leur inhumaine sauvagerie ou par "compassion" pour les quelques animaux avec qui on a un rapport émotionnellement humain (trop humain...) ?

P.S. : je parlais de pygmées, des chasseurs-cueilleurs pas des guerriers, des gens pour qui l'animal est proprement animal, inhumain, en plus d'être question de vie et de mort.
Je viens de me faire deux épisodes des "Soprano". Les mafieux sont -ils inhumains ? :)) Il est question de vie ou de mort dans leur bastringue.
pour certains peuples premiers, les blancs colonisateurs n'étaient pas de prime abord perçus comme des humains comme eux, mais plutôt comme des dieux, voire des morts, ou bien encore des extraterrestres...

Il existe un langage universel, compréhensible de tous les êtres vivants, hommes ou animaux. Les animaux -sauvages ou d'élevage/de compagnie- devinent très bien les intentions de l'homme qui s'approche d'eux -intentionnellement ou pas-. Par sa gestuelle, l'intonation de sa voix, les animaux savent à quoi s'en tenir : menace ou non. Ils peuvent même être curieux quand un individu humain s'écarte de la routine grégaire habituelle de l'homme, voire apprécier sa présence quand il s'agit d'espèces proies rassurées par ce gage d'absence de leurs [autres] prédateurs.

Bref, il y a interaction et dialogue permanents entre l'homme et son environnement, à l'insu dudit homme -autoproclamé moderne- qui, il faut bien le reconnaître, tend à vouloir oublier [renier?] ces facultés naturelles innées en lui.
A ce compte-là, les plantes aussi communiquent, et même intensément en cette saison. Le pollen est pour elles le vecteur d'une véritable logorrhée. Je crois, Palu, que votre idée du langage est beaucoup trop vague, et déconnectée de toute la tradition philosophique.
Peut-être mais néanmoins merci Palu pour cette phrase : "Bref, il y a interaction et dialogue permanents entre l'homme et son environnement, à l'insu dudit homme -autoproclamé moderne- qui, il faut bien le reconnaître, tend à vouloir oublier [renier?] ces facultés naturelles innées en lui."
Si la science peut rappeler à certains que l'humain n'est pas, par nature, déconnecté reste du monde vivant c'est toujours ça de gagné.
En l'occurrence, la spécificité de l'espèce humaine n'est pas le langage mais la parole.
Cet article montre que cette modification est en fait un contre-feux à une proposition de loi allant vers un statut des animaux... et que la modification n'est que "symbolique"... de la com' ne modifiant pas le "régime des bien corporels attachés aux choses" de l'animal.
[quote=Daniel Schneidermann]Meuglez hautbois, aboyez musettes : la France reconnait désormais l'animal comme un "être vivant et sensible", et non plus seulement comme un bien meuble, déclinaison à quatre pattes du canapé ou du frigo.

Voilà, quand une chronique commence comme ça...
Le Code Rural reconnait à l'animal le statut d'être sensible depuis une quinzaine d'années (article L-214-1). C'est uniquement le Code Civil qui a été modifié. Mais bon la reconnaissance par la France, c'est loin d'être une nouveauté.
Quant à l'analogie animal = mobilier, elle ne tient pas. L'expression 'bien meuble' s'entend par 'qu'on peut posséder et qui se déplace'. D'ailleurs certains animaux sont 'biens immeubles' quand ils sont rattachés à un lieu et non déplaçables (les vaches d'une étable, j'imagine ?).

Enfin bref, j'imagine que je chipote sur une entame de chronique volontairement ironique...?
Est-ce que la loi changerait quelque chose au sort des animaux élevés en batterie ?
J'ai vraiment pris conscience de la différence entre un animal et un meuble, un jour où, par inadvertance, je me suis assis sur mon chat.
Et c'est parti pour une bonne dose de réflexions spécistes...
Pouvoir enfin traiter son chien comme un humain.
Fini les siestes au coin du feu, terminé les assiettes de viande hachée agrémentée de riz à l'eau, oublié Argelès-sur-mer, Camping du bois fleuri et tes énurésies diurnes ravageuses de bordures et parterres fleuris.
Perdu tout ça, crevure, il va falloir dorénavant que tu mérites ton confort, ta pitance et tes loisirs, au boulot charogne, bienvenue chez les vivants et les sensibles.
En fait si les députés ont bien voté dans l'hémicycle cet amendement de Glavany hier soir en séance après environ 1h30 de discussion (d'où la mise à jour de la dépèche afp)
Bonjour
Les animaux ont au moins un avantage sur les humains chez nous en France, ils sont payés largement en dessous du SMIC.
Mais qu'attend le MEDEF pour qu'ils remplacent les ouvriers jamais contents !!!

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Il nous manque des sondages sur cette question. Le sondage est devenu, aux yeux de certains, le juge de paix de toute question. Qu'importe la complexité du problème (et ses conséquences) ou sa déconnection au réel (on refait l'élection de 2012).
C'est bien, c'est comme l'abolition de la prostitution ou la reconnaissance des génocides. Des textes qui ne servent à rien qu'à alourdir notre législation et amuser les gogos.

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