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Twitter bannit Trump... et le web de l'ombre s'épanouit

Le 8 janvier, Twitter a suspendu le compte de Donald Trump, son utilisateur le plus célèbre. La fin d'une idylle qui pousse à s'interroger, non seulement sur l'efficacité de la mesure, mais sur la gouvernance des pseudo "espaces publics" numériques. Analyse et retour sur les purges de 2016 et 2018.

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Bonjour et merci. Étrange texte, fouillé mais qui alterne l'enquête et l'éditorial. Pourquoi pas! Reste que si la critique de Twitter est facile, il manque ici quand même pas mal de pistes pour aller vers du mieux. Combien d'années, y compris sur @si(...)

Ne serait-il pas plus logique que tout ce qui soit institutionnel - et dispose donc nécessairement d'un service de presse et d'un support technique en communication - passe exclusivement par les voies d'information officielles, c'est-à-dire les commu(...)

Bon article comme toujours sur Arrêt sur Images, mais je suis juste extrêmement déçu par deux points :

1) Vous mentionnez brièvement Discord et vous le placez dans le panier de "l'alt-tech" sans plus d'explications. Ce faisant, vous faites croire que (...)

Derniers commentaires

Bonjour et Merci pour cet article fouillé. 


Le bannissement de Donald Trump crée un précédent qui, à terme, va avoir comme conséquence la remise en cause du web comme espace d'expression publique tel que défini depuis l'apparition de ces plates-formes (youtube, facebook, twitter...). 


Dans ces espaces, on est "chez" Youtube, Twitter, FAcebook, comme l'a rappelé l'article ; le constater est un chose, prendre conscience que cela a toujours été le cas en est une autre. 


Ce bannissement d'un président toujours en exercice d'une grande puissance (quels que soient les sentiments qu'il nous inspire) pose non seulement le problème de la liberté d'expression chez Youtube, Twitter et Facebook, mais également la question de la neutralité du web, ce principe constitutif d'Internet qui se décline également sur les plates-formes de type Youtube, Twitter, Facebook. Je m'amuse de constater que les appels à l'insurrection contre le président Biélorusse n'avait pas suscité les mêmes réactions des mêmes que les appels à l'insurrection de Trump (comme dit dans l'article).


Cette affaire doit faire prendre conscience au citoyen le fait que sa liberté d'expression sur Youtube, Twitter, Facebook et consorts peut être sévèrement encadrée par ces dites entreprises en fonction de leurs intérêts et prises de positions.


Enfin, un dernier point pour affirmer que ce bannissement est une mauvaise idée : certes, Youtube Twitter et Facebook vous orientent vers ce que vous recherchez (biais de confirmation), mais vous disposez toujours de la possibilité d'aller voir à côté ce qu'il se passe. Aujourd'hui, Trump et certains de ces soutiens sont bannis de ces réseaux ; du coup, deux choses sont perdues : 1/ la possibilité de les surveiller relativement facilement (en d'autres termes, il va falloir dégager un peu plus de temps pour les surveiller) ; 2/ la capacité de la plate-forme à leur proposer autre chose ; conséquence prévisible : les followers de Trump vont s'informer et se cultiver -car il existe une culture de cette tendance politique, avec son esthétique, ses codes, ses discours... (comme ile existe une culture de gauche ou de droite)- toujours davantage sur des médias leur renvoyant leur propre image. Pour cette raison, ce que les followers de Trump vont trouver sur les plates-formes ne bannissant pas leur champion ne va que les renforcer dans leur croyance et leur culture, sans même leur donner la possibilité de trouver autre chose....


Bonne soirée

Bonjour,


Vous écrivez à plusieurs reprises qu'il n'y a pas de recours possible au bannissement de Twitter. C'est faux. Il est tout à fait possible de saisir le juge des contrats (juridiction civile) pour contester cette décision, en tous cas en France. L'utilisation de Twitter est soumise à la souscription d'un contrat entre deux parties, dont la résiliation est permise en cas de non respect des CGU de la part de l'utilisateur (ce qui est le cas ici, puisque Trump a régulièrement enfreint ces CGU, et potentiellement commis un délit en appelant à la violence). Il ne s'agit en aucun cas d'une atteinte à la liberté d'expression, qui protège le citoyen contre l'arbitraire et la censure de l'Etat (et non des plateformes). Le premier amendement de la constitution américaine ne soumet pas Twitter, il le protège. Par ailleurs, personne n'empêche Donald Trump d'aller s'exprimer ailleurs, notamment à la télévision devant des millions de téléspectateurs.

Il serait bon de ne pas tout mélanger sur ce sujet important et d'être précis. A ce sujet, je vous invite à consulter l'analyse de maître Eolas, disponible sur Twitter, et dont je me suis inspiré pour ce commentaire.


Merci pour votre travail de grande qualité par ailleurs.


Ça fera peut être réfléchir les hommes et femmes politiques sur les plateformes qu'ils utilisent pour s'exprimer. Twitter peut bien fermer le compte de Trump, ce dernier a encore le service de presse de la Maison Blanche derrière lui. C'est quoi ces représentants du public qui s'expriment principalement sur des organes privées ? S'il n'y a pas d'alternative publique, il faut la créer.


Bravo pour l'article ! Très bien mis en exergue.

Y aurait-il également une différence dans la modération des contenus selon les régions du monde ?

Par exemple Duterte, qui n'a pas la visibilité mondiale de Trump, n'aurait-il pas néanmoins causé plus de violences aux Philippines également par sa propagande sur Twitter ?

Les articles concernant trump, Twitters ppassionnent, mais..



- 7.01 Washington du guignol et du coup d'état


- 8.01 Capitole médias US


- 9.01 Bercoff trumpiste


- 9.01 Réseaux sociaux fin de rêve au Capitole 


- 10.01 Twitters bannit Trump..


- 11.01 Twitter et Trump


Le disque est rayé à ASI  ??


Rappel : l'amendement de la constitution américaine concernant la liberte d'expression ne s'applique pas à une société privée, Twitters pouvait radier son, peut radier un  compte, et le fait plus souvent qu'il n'est dit.


Trump peut et pouvait utiliser les supports officiels de communicatkion de la maison Blanche, au lieu de jouer avec son portable.   


Twitters ne sert à rien. Peut-être à réduire le volume des lettes à La Poste en France, enfin pour ceux qui savent encore écrire.


Mais..comme lieu, et méthode du n'importe quoi, ou "je n'ai rien à dire, mais je te laisse un T." ou "pourquoi tu ne m'as pas dit que tu allais bien, avant de me dire que tu allais mal.".

Faudrait lui rappeler la loi Avia À Cédric O...


https://blogs.mediapart.fr/laurent-chemla/blog/100121/la-chute-2


Je "retwitte"  puisque c'est la mode ... je suis d'accord à 120% avec POJ,  :


J'observe enfin que A@I, comme Médiapart, comme de nombreux autres médias qui déblatèrent aujourd'hui sur Twitter et Trump, sont les premiers à avoir des boutons et des comptes Facebook et Twitter. Alors que c'est majoritairement de la daube. Ils favorisent le développement d'un phnéomène qu'ils prétendent critiquer. Une telle contradiction aussi manifeste témoigne d'une très grande superficialité.


C'est ça! :  quelle hypocrisie de prétendre nous faire réfléchir sur la menace qui pèserait sur la liberté de parole, la démocratie et patati patata !


Qui c'est qui twitte et retwitte en cadence et en coeur, à longueur de journée, sinon les journalistes et la classe politique ? 


Alors s'il vous plaît, DS et toute la profession, et toute la classe politique, on attend une chose: que vous vous désabonniez en coeur  de ces lieux mal famés. Vous avez ce levier, alors si vous ne l'utilisez pas, vous restez complice des Trumps et autres guignols que vous montrez du doigt. L'occasion est là, re-saisissez vous.

Il existera toujours bien assez de media régulés par la loi pour vous exprimer. Pourquoi pataugez-vous dans ce marigot puant  que vous dénoncez à juste titre? Si vous en sortez, les "politiques" seront bien obligés de vous suivre... Ils ont toujours eu besoin de la presse comme caisse de résonance. On voit aujourd'hui au grand jour la limite de ce dialogue direct entre un dirigeant et sa base. Affirmez votre rôle de médiation,, bon sang au lieu de compter les coups comme les commentateurs de foot!!


ET N'essayez pas de nous vendre qu'assainir ces égouts porterait atteinte à la démocratie.  !!! quelle blague !!! 

Twitter est une entreprise privée qui fait ce qui lui chante. 

Mais sérieusement, le prétexte liberté d'expression des personnes offusquées, m'ennuie beaucoup.


Et pourquoi pas la liberté d'expression des esclavagistes, des violeurs, des pédocriminels, des potentiels terroristes ? Ce ne sont que des mots, après tout ! Tant qu'ils ne passent pas aux actes, c'est pas grave ! Et si ce sont d'autres qui passent en les lisant 30 fois par jour, les auteur n'y seront pour rien, bien sûr.

Je rappelle qu'en ce qui concerne les relations avec des jeunes enfants, il y a aux US même un mouvement officiel qui demande la légalisation et explique à quel point c'est trop génial et épanouissant pour les gosses.

Mon argument vous semble démesuré?


Qu'a fait Trump durant toutes ces années et durant la prise du Capitole ? Mentir encore et encore, encourager les fachos à sortir du bois tout en n'ayant pas l'air d'y toucher. Charger les manifestant de BLM, l'air conquérant, avec ses forces armées. Essayer d'intimider, faire pression, encourager la sédition.

Clamer son amour aux dingos dans le Capitole.

Et pendant ce temps, sauf dernier chapitre, on minimise, on relativise, ce ne sont que des mots.

On s'en tape que ça grave dans l'esprit de millions de gens, jour après jours, l'idée que la violence est légitime, que les femmes sont des objets sexuels, que les noirs valent moins, que l'élection A ETE VOLEEE, et punaise, mais ça va laisser des traces énormes pendant des années, ça !


J'ai envie de dire qu'il a enrichi d'excréments un terreau de haine, de frustration et de racisme, mais ce serait vraiment moche pour le jardinage qui lui, offre des récoltes utiles.



Ce qui est amusant c'est qu'ils croient ou font mine de croire que les GAFAMs seraient autrechose que des entreprises privées qui font "ce qu'elles veulent" (enfin, ce que les actionnaires veulent) de leurs ressources. Ils n'ont visiblement pas lu les conditions générales d'utilisation de ces plateformes.

Par ailleurs, est-ce que Trump dans ses boîtes  (enfin, elle de son papa dont il a hérité avant de la couler) considérait que l'expression de chacun devait y être libre et démocratique?

À mon avis, cet article passe complètement à côté du sujet.


Twitter joue le rôle d'un éditeur, qu'on le veuille ou non. Remplacez Internet par imprimerie et imaginez que tout le monde veuille publier chez le même éditeur ! Le caractère dangereux pour la démocratie et la la liberté d'expression sauterait aux yeux de chacun.

Twitter n'a jamais été un service public de la liberté d'expression, Twitter vend du temps de cerveau disponible ciblé par les interactions des utilisateurs. 

En ce sens, tous ceux qui utilisent Twitter , que ce soit comme lecteur ou auteur, soutiennent Twitter et son hégémonie.


Passons rapidement sur Tor le dark web. Tor est un navigateur qui permet l'anonymat sut internet. Chacun en fait l'usage qu'il veut ensuite. On peut même l'utiliser pour interroger le moteur de recherche de google sans être pisté ! Et le dark web, c'est simple, ça n'existe pas, même s'il y a bien entendu, des services qui ne sont pas nommés dans le DNS et non indexés par les moteurs de recherche.


Internet existe et permet de tout diffuser, comme le courrier papier, le téléphone et l'imprimerie. Plus, plus vite, moins cher, c'est certain, mais ce n'est pas fondamentalement différent. Vouloir limiter ces droits est techniquement quasi impossible et politiquement condamnable.


Il existe aujourd'hui des moyens de communiquer hors des grandes plateformes commerciales et permettant d'échapper au contrôle des dites plateformes. Et ces moyens ne sont pas que Gab et Parler. Ils sont encore moins l'apanage de l'extrême droite. 


Le réseau le plus abouti est le Fediverse, dont la différence fondamentale avec les outils commerciaux est d'être décentralisé, comme le courrier électronique. Cette décentralisation permet à chaque instance de définir ses règles de modération et, éventuellement, de bloquer les instances dont on ne veut pas relayer le contenu. C'est ce qui est arrivé à Gab.


Par exemple, pour quelques dizaines d'euros par an, @SI peut monter un serveur mastodon pour son équipe par exemple. Pour son équipe seulement parce qu'un serveur public demanderait la mise en place d'une... modération, comme Twitter. Et en investissant un peu plus, il peut même y avoir une plateforme de diffusion de vidéos avec PeerTube, au lieu de DailyMotion...





Facebook, Twitter et autres censurent régulièrement certains sites qui ne propagent pas la haine. Par contre certains propos haineux ne sont jamais censurés.Certains sites se font rétablir à l'aide d'un avocat comme quoi "on ne peut rien faire" est abusif 

Par ailleurs un contentieux s'est installé depuis que la loi anti-trusts abandonnée est réactivée aux USA pour abus de position dominante information que les médias se sont bien gardéde diffuser en France. Le filtrage des infos, le non dit cela marche aussi pour la propagande et manipuler

Il y a donc un règlement de compte dans l'air et les Gafa en question ont comme par hasard attendu l'élection des démocrates pour agir à quelques jours de la fin du mandat. 

Tout cela est de bien mauvais augure et doit nous faire comprendre enfin dans quel monde nous entrons ou le privé hors de toute instance judiciaire va faire de plus en plus  la pluie et le bon temps. Que Trump parte et vite  pour ce qui me concerne mais il y a quoi s'inquiéter pour l'avenir qui nous est réservé. On ne peut se réjouir et crier "bravo" en masse lorsqu'il s'agit de quelqu'un qu'on déteste et défiler en même temps pour la liberté d'expression et la démocratie. Attention danger.

Est il nécessaire de blablater en longueur sur les: "rézossocios".

Twitter, Facebook etc qui censurent du politique ne font qu'une seule chose, scier la branche sur laquelle ils sont assis.

Bien sûr, momentanément ils pourront contrôler la diffusion (par leur canal) d'idéologies qui ne leur conviennent pas, mais si on croit qu'on pourra museler les opinions et surtout les actions politiques même violentes par la censure, ils se fourrent le doigt dans l’œil jusqu'au coude.

Quand les gens ne sont pas contents ils le font savoir de la manière qui leur convient.

On n'arrête pas une révolution en muselant la population.

Bonjour et merci. Étrange texte, fouillé mais qui alterne l'enquête et l'éditorial. Pourquoi pas! Reste que si la critique de Twitter est facile, il manque ici quand même pas mal de pistes pour aller vers du mieux. Combien d'années, y compris sur @si, a déplorer le far west de ces réseaux, pour ici ne faire qu'enfourcher le balancier et partir presque à l'opposé : mais pour qui se prend twitter pour interdire arbitrairement la parole d'un élu ?  On ne peut pas avoir raison en disant blanc puis noir... 

Je pose une hypothèse : le psychodrame ici décrit, qui vous semble si majeur, est à la hauteur de la sujétion volontaire que politiques comme journalistes ont consenti aux GAFAM. Ceux censés avoir l'intelligence de nous diriger, comme ceux censés avoir la subtilité d'enquêter, d'informer, d'analyser, se sont donnés corps et âmes, abdiquant toute lucidité, comme des enfants, à Twitter et consorts, parce que c'était "gratuit" facile, et efficace. C'est vous, l'avant-garde qui avez fait de Twitter le Léviathan qu'il est devenu. C'est vous (rien de personnel bien sûr, je généralise aux journalistes, c'est probablement excessif d'ailleurs) qui alimentez l'idée que Twitter est une source d'information alors que non : quand Twitter est utile, c'est quand  il relaie les infos que des bon vieux journalistes font avec de bonnes vieilles méthodes. Et quand ces infos sont bonnes, elles sortiraient même sans Twitter. Même sur @si, îlot d'indépendance, on a la revue de tweets du taulier en page d'accueil ! Si ce n'est pas de la servitude volontaire... C'est aussi vous les journalistes qui n'avez rien construit d'alternatif depuis 10 ans (que d'énergie à l'appeler de vos voeux pourtant !) et avez persisté à y demeurer, renforçant, nourrissant donc toujours plus l'illusion que Twitter était indispensable, comme les politiques qui ont eu la même paresse parallèle. Et voilà que le Capital informationnel se rappelle à vous, sacrifie son enfant chéri d'un claquement de doigt tellement il n'en a rien a foutre, et tellement il a envie de faire du business tranquille sans que vous veniez lui casser les pieds avec le" far west.", il a fait les régulations que vous avez tous demandées, il les applique, et rigole comme un bossu en vous voyant courir comme des canards sans tête entre trop de régulations et pas assez. S'amuse de voir que quoique vous en disiez, le débranchement d'un dingue fasciste vous donne des suées, faisant rejaillir une vérité qui vient du fond de vous et qui vous dérange : ce dingue est puissant, et à ce titre, quelle que soit votre sincérité démocratique, vous n'aimez pas vraiment l'idée qu'il n'ait pas un petit traitement de faveur. 

Bonjour,

Je ne suis pas vraiment d'accord. Twitter (et les autres) permet quand même de diffuser des critiques des médias, journaux. Certains très bons threads sont même ensuite repris par des journaux (parfois sans même nommer). Cela ne supprime pas les travers de Twitter montrés dans cet article. Et effectivement, le monopole des quelques plateformes peut être vu comme de la "servitude volontaire".

Mais par contre, vraiment, non "les bonnes vieilles méthodes" n'est pas la seule façon d'avoir une information de qualité. Les journaux traditionnels sont plein de biais, manque de pluralisme,... (cf. Acrimed)

L'accès à une information indépendante, plurielle et de qualité est un gros défi démocratique. Le mettre entièrement dans des sociétés privés ayant toutes le même modèle ne sera jamais la solution. Multiplier les plateformes d'information me semble au contraire plutôt sain. 

Enfin, avoir un réel débat sur la législation d'internet est une priorité. Et cela nécessite de ne regarder chaque outil pour ce qu'il est vraiment, avec ses qualités et ses défauts.

Merci de votre réponse ! En fait je suis assez d'accord. Bien sûr que le journalisme "d'avant" avait ses biais et ses oeillères. Il me semble qu'alors, créer des nouveaux journaux était la logique évidente.  On peut penser à Mediapart par exemple. Bien sûr, pour aller dans votre sens, Mediapart a bénéficié du numérique à son lancement. Mais ce qui fait tenir Mediapart aujourd'hui, c'est leur capacité à enquêter, sortir des infos, pas leur capacité à repérer des trucs sur Twitter, ou a polémiquer.  


Avec le numérique, on n'a presque pas fait ça : des ingénieurs ont créé des nouveaux "trucs", espaces, écosystèmes, tuyaux, qui ont peut-être été une bouffée d'oxygène temporaire, mais qui étaient dangereux dès le départ : (1) ils donnaient les mêmes opportunités de départ aux fascistes et démocrates, dans une course à qui serait le plus efficace (2) leur rentabilité était indexée non pas sur la qualité mais la quantité de bruits et d'interactions. La toxicité globale de ces réseaux montre, je crois, qui a gagné, et ce malgré la suspension de D. Trump : alors que depuis 70 ans on arrivait a peu près à écraser les voix fascistes (quelle EXCELLENTE nouvelle) , leur présence décomplexée sur ces canaux (même minoritaire), leurs coups d'éclats, leur science de la provocation, contraint globablement les médias à accepter la réthorique fasciste comme une des opinions dont il faut débattre, à faire remonter la fange des profondeurs des égouts, parce que ça cartonne, et surtout pour conjurer le risque d'être accusé de censeurs. Et on voit bien les effets induits, avec des chaines d'information issue du vieux monde qui sont colonisées par l'extrême droite, comme Cnews. 

A biens des égards, ces réseaux ne rétablissent donc même seulement le glaçant équilibre "5 minutes pour les juifs, 5 minutes pour les nazis", comme dirait J. L. Godard, mais sont des chevaux de Troie pour les franges radicalisées, que les chaines d'information continue (lol) regardent avec les yeux de Chimène, parce qu'elles espèrent reproduire les mêmes succès d'économie attentionnelle avec les mêmes recettes. 

Donc bien sûr qu'il faut réinventer le pluralisme, je suis bien d'accord avec vous, mais dans les grands principes de cette réinvention, je ne me lasserai jamais, personnellement, d'inscrire qu'un bon fasciste est un fasciste mis hors d'état de nuire. Tant que twitter débranche des dingues, je suis ravi. Et si un jour Twitter débranche ceux de mon camp, je ne viendrai pas chouiner, je me battrai pour construire autre chose. Ce que les journalistes auraient du faire depuis longtemps, au lieu de gémir. 

Tor n'est pas (que) un navigateur qui permettrait d'accéder à un "dark web" (inaccessible autrement, semble suggérer l'article?) mais (surtout) un réseau permettant un certain anonymat sur internet. https://fr.wikipedia.org/wiki/Tor_(réseau)

Bon article comme toujours sur Arrêt sur Images, mais je suis juste extrêmement déçu par deux points :

1) Vous mentionnez brièvement Discord et vous le placez dans le panier de "l'alt-tech" sans plus d'explications. Ce faisant, vous faites croire que Discord serait une plateforme haineuse et dangereuse. Or, il n'en est rien. Ce n'est qu'un logiciel de discution (à l'écrit et à l'oral) qui permet de rassembler des communautés. Après, chacun régit ses communautés comme il entend, mais depuis quelques années désormais que je suis dessus, je n'ai jamais eu de problèmes, ni rien vu passer d'inquiétant. Alors assimiler Discord à Telegram. Il serait de bon ton de mieux faire ses recherches avant de parler de logiciels que visiblement on a soi-même jamais utilisé encore moins ne serait-ce qu'essayé.

2) Une bonne fois pour toute, le "dark web", ça n'existe pas ! C'est juste un terme marketing vendu pour faire peur à la masse ignorante (et très utile pour justifier un contrôle d'Internet). Aussi commercial que la théorie (complètement bidon) comme quoi l'être humain ne serait capable d'utiliser qu'un pourcentage (qui varie d'ailleurs) de son cerveau. Dans les faits, c'est juste qu'à un instant T, nous n'utilisons pas tout notre cerveau (comme tout système bien conçu, il active ce qui est nécessaire et repose ce qui ne l'est pas, à chaque instant). De même, ce qui existe, c'est "simplement" le deep web : en opposition au web dit "de surface", qui est celui indexé par Google (que vous trouvez quand vous faites une recherche sur Google ou un quelconque autre moteur de recherches). Mais être indexé par Google, signifie être légitimé par Google. Or, pour tout un tas de raisons, certains ne voudront pas voir leur site épinglé par Google. Cela peut-être notamment pour des raisons de sécurité. Peu importe, ils ont le droit du choix. Il faut donc arrêter de croire et de faire croire (c'est de la manipulation d'informations et en cela vous ne valez pas mieux que vous confrères de CNEWS/LCI/BFMTV) que le [deep] web n'est qu'un repère de pédocriminels et de terroristes (et autres criminels en tout genres). Vous avez aussi des opposants politiques qui se cachent de régimes autoritaires, des militants écologistes, etc. Alors, la prochaine fois, renseignez-vous correctement.

"La censure de l'extrême droite américaine, un risque plus qu'un bénéfice "


Et sinon la propagande jihadiste, elle aussi elle peut avoir une deuxième chance ?



Ne serait-il pas plus logique que tout ce qui soit institutionnel - et dispose donc nécessairement d'un service de presse et d'un support technique en communication - passe exclusivement par les voies d'information officielles, c'est-à-dire les communiqués et les sites gouvernementaux.


Je ne comprends pas qu'un président, de quelque pays qu'il s'agisse, se mette volontairement en porte à faux en risquant de se faire censurer par une compagnie privée. De plus, aux niveau des archives nationales, il me semble plus cohérent d'imposer une obligation aux mandataires électifs de passer par les canaux d'information de leurs institutions.


On ne peut pas s'émouvoir de Trump sans regarder toutes les dérives que tous les élus de tous les pays font pareillement avec Twitter, Faceboock, etc. 


La presse a également une grande responsabilité à mettre sur le même plan n'importe quoi qui sort sur ces réseaux - et qu'elle valide en le reprenant (dans l'esprit du public ) - avec des communiqués de presse du gouvernement. Ce n'est pas comme ça qu'on développe l'esprit critique des citoyens à rechercher les informations à la source, les croiser, les vérifier.


J'observe enfin que A@I, comme Médiapart, comme de nombreux autres médias qui déblatèrent aujourd'hui sur Twitter et Trump, sont les premiers à avoir des boutons et des comptes Facebook et Twitter. Alors que c'est majoritairement de la daube. Ils favorisent le développement d'un phnéomène qu'ils prétendent critiquer. Une telle contradiction aussi manifeste témoigne d'une très grande superficialité.

Ils font effectivement ce qu'ils veulent, ce sont des entités privées. On peut toujours leur dire que s'ils voulaient vraiment lutter contre tel courant politique, au lieu d'exclure, ils reverraient leurs algorithmes qui favorisent les bulles de pensée. Mais dans l'absolue, ils font ce qu'ils veulent, même du n'importe quoi. La vrai question à se poser, c'est plutôt pourquoi une telle dépendance envers ces plateformes? Pourquoi ont-ils une telle emprise sur nous? Et qu'attendons-nous pour nous réapproprier ces outils de communications au lieu de dépendre de plus en plus d'entités privés pour communiquer (entre autre chose)? Pour parler de twitter, pourquoi est-ce devenu un canal de com des politiques?

la censure d’initiative privée n’est pas une chose nouvelle, mais elle est d’habitude beaucoup plus subtile, la faute d’algorithmes dits intelligents qui savent mieux que vous ce qui est bon, vrai ou pertinent. Et parfois celle-ci devient « positive » lorsqu’il s’agit de vous présenter des informations que vous ne recherchiez pas mais, comme l’a décidé l’algorithme, ce sont des informations souhaitables.

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